Oui mais dans From Beyond, même si les personnages ne sont aussi qu'un véhicule pour aller dans l'outrance, je ne me rappelle pas (bon c'est lointain) de ce côté justement je me moque d'eux de la part de Stuart Gordon. Le prof est dingo, point, la jolie demoiselle est là pour faire de l'audience (on peut critiquer ça pas de pb) point aussi
, et j'me rappelle pas non plus d'un sous-texte social lourdingue (mais j'avoue ça remonte, ptet qu'il y en a un, je doute). Et surtout Stuart Gordon fait du gore, débile, horrifique parce que c'est son ADN, et là moi je ressens jamais ça a l'écran, surtout en ayant en tête le premier film de la réalisatrice. En fait, ce qui me gêne un peu c'est que ce genre de nouveaux réalisateurs (Ducournau avec Titane, Fargeat ici dans le même créneau, Lánthimos dans ses derniers, ou encore Aster dans Beau is Afraid dans une moindre mesure) c'est que je ressens un certain opportunisme à jouer la carte de l'horreur tout en étant certain d'en maîtriser tous les codes. Du coup, ici je ne sens que les influences mais jamais une proposition personnelle là où dans un Gordon je suis convaincu que le mec fait son film par amour pour le genre qu'il investit.
C'est mal dit, j'suis au boulot pas le temps de relire, et puis c'est un sentiment très personnel, mais avec les réals que j'ai cités, et surtout Ducournau / Fargeat je sens un peu trop ce côté caméléon pour des genres qui leur importent pas vraiment tant que ça peut servir leur propos (pas une critique en soi, je trouve juste que ça manque de passion, pour moi. Et encore une fois, c'est juste que je suis pas réceptif, je trouve ça cool ce genre de propositions). Après si c'est ça qu'on appelle l'
elevated horror (je connais pas ça perso) alors ouais c'est pas mon truc.
Ty West par exemple, même si ses derniers films sont pas dingues, tu sens qu'il réalise des films d'horreur parce que c'est son trip à 100%. Ca fait la différence pour moi, j'ai moins l'impression de me faire manipuler.