Ca perd un point sur la fin, a cause du principe de mini-série que les showrunners sont obligés de respecter, ils doivent accélérer le rythme quite a rusher a fond sur l'épilogue (Oz qui monte son labo souterrain en deux-deux et qui se le fait détruire a la même vitesse). Pour le reste, c'est du sans faute, avec une super ambiance, des partis-pris et un cast bien cool.
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris
Disclaimer : 7/10 Petite déception à l'arrivée. Avoir avoir été absorbé par les 4 premiers épisodes, ma fascination pour la série a été plombée par un épisode 5 raté. Il s'y passe des choses assez lunaires qui m'ont sorti du truc, à tel point que je me suis mis à avoir une théorie à laquelle je croyais dur comme fer, car c'était juste pas possible de voir de telles énormités. Les épisodes 6 et 7 sont bien meilleurs, mais n'auront hélas confirmé qu'une partie de ce que je pensais, et ne corrigent pas les trucs absurdes.
Attention, gros spoil sur le dernier épisode (genre Vraiment) :
J'avais deviné que les images du passé n'étaient pas la réalité, mais une illustration du livre, et donc un point de vue extérieur largement fantasmé. Par contre, je pensais que le faux récit continuait dans les images du présent, tellement je n'arrivais pas à accepter que les personnages deviennent aussi cons, crédules, et tant le récit semble se mettre en place grossièrement au bon vouloir du perso de Kevin Kline. La scène au travail de Blanchet, quand tout le monde se met à la rejeter seulement en ayant feuilleté le livre, c'est un gros délire. La facilité déconcertante avec laquelle Kline réussi à atteindre et détruire le fils de Blanchet... Il y a un côté irréel dans tout ça, tout me portait à croire qu'on était là aussi dans une fiction, un fantasme de vengeance, et je suis déçu de voir qu'on était juste sur de la facilité scénaristique.
Alors oui, les défauts que je cite sont plutôt raccord avec le sujet, et dans l'ensemble j'aime beaucoup tout ce que le show raconte. Mais faut tout de même fermer les yeux sur certains points. Autrement, c'est plastiquement à tomber, les acteurs extra (hormis Kline que je trouve trop cartoonesque), la musique superbe avec un petit côté Max Richter.
Culte : 7/10 Une bonne surprise. Très bonne idée que de se focaliser essentiellement sur la production de l'émission, en laissant le loft et ses habitants en toile de fond. Une plongée dans les coulisses construite comme un thriller, menée tambour battant. C'est passionnant à suivre, notamment tout les rapports tendus entre la prod' et M6/TF1. Dommage que le perso de Karim ait un développement de merde, qui culmine dans l'avant-dernier épisode et sa dernière scène bien cringe. On a connu plus subtil dans le traitement du surmenage au travail. Hormis ça, pas grand chose à reprocher, j'ai pris mon pied.
Concernant le perso de Karim, tu parles de la scène où il se transforme en satyre devant Loana avec vitre sans tain pour intermédiaire ? J'ai trouvé ça sorti de nulle part et complètement en déphasage avec ce que le perso montre le reste du temps. Pas capté le truc, sinon que c'est sans doute vraiment arrivé, mais là c'était bizarre quand même.
Le personnage de Karim est complétement raté, il plombe la série à mon humble avis, il veut représenter trop de truc dans la série et du coup ca ne fonctionne pas du tout. Et je trouve la fin trop abrupte, ca manque de finalité, je pense qu'un épisode complet dédié à "l'après" aurait pas été de trop.
Concernant le perso de Karim, tu parles de la scène où il se transforme en satyre devant Loana avec vitre sans tain pour intermédiaire ? J'ai trouvé ça sorti de nulle part et complètement en déphasage avec ce que le perso montre le reste du temps. Pas capté le truc, sinon que c'est sans doute vraiment arrivé, mais là c'était bizarre quand même.
Ouais je parle de ça. Ca ne sort pas de nulle part non plus
Dès le premier épisode on le voit aller dans des peep show. Observer des bimbos en anonyme derrière une vitre, c'est son truc. Mais de là à reproduire ça dans ce contexte, même sous l'effet de drogue je trouve ça abusé, et ça n'apporte rien.
Et globalement, tout traitement vis-à-vis de Loana est exagéré. On comprend l'idée, mais ça va trop loin. A l'arrivée, Karim n'est plus un personnage consistant, mais uniquement une incarnation à lui seul de la fascination pour Loana.
Bien aimé les 3 premiers épisodes, moins la suite et fin. Il y a une certaine redondance dans les situations de négo, dans les tensions nées en coulisses lorsque le phénomène de société devient incontrôlable. Divertissant néanmoins.
l'attitude des collègues de Blanchett reflète exactement la société dans laquelle nous vivons. Aucun recul, on prend pour argent comptant ce qu'on nous sert. Il y a juste à voir les attitudes lorsque qqun est accusé de viol, d'abus, ou tout autre chose... La présomption d'innocence n'existe pas. Et dans le cas de la série, il y a en plus un biais : la jeune et le type veulent prendre la place de Blanchett... Donc ils appuient encore plus là où ça fait mal
J'ai bien compris tout ça. Comme je disais, ce point négatif fait partie du propos de la série, que tu expliques très bien. Mais autant pour le mari je comprends, le perso est bien développé, mais la scène avec les collègues c'est n'importe quoi
T'as un vieux pas net (soupconné de pédophilie et les collègues le savent) qui se pointe avec un bouquin qui a tout l'air d'une fiction, et tout le monde est concaincu que cet ecrit est la stricte vérité. Je comprends le propos mais là faut pas pousser. À l'inverse, c'est compréhensible pour le mari qui fait un gros complexe d'infériorité par rapport à sa femme et aux autres hommes. Le mec a toujours été enclin à croire que sa femme pourrrait le tromper un jour, donc quand il tombe sur le bouquin c'est un biais de confirmation, il y croit sans rien remettre en question. C'est crédible, le personnage est bien écrit pour ça. Mais les collègues et meme le gosse, c'est non.
Le perso de Kevin Kline sait tout ça, et en joue. Il explique exactement lors de sa visite sur le lieu de travail de Blanchett comment il va procéder en utilisant ce qu'est la collègue : une femme prête à tout pour réussir. Alors oui, c'est en mode accéléré (mini série oblige), mais je trouve que ça se tient. Tous les autres collègues ne sont que des spectateurs crédules avides de sensationnels. Pour le fils, pas compliqué : il a été témoin de tout, mais n'a jamais compris le sens... Tu ajoutes sa naïveté, le peu d'amour qu'il a pour sa haine et la drogue, bah ça part vite en cacahuètes.