[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Mark Chopper]

même moi ça m'a mis mal à l'aise de les voir s'exhiber aussi gratuitement.

C'est surtout qu'au centième plan sur le cul de Margaret, on se dit : c'est bon, c'est bon, on a compris hein.

Demi Moore a un personnage un peu plus substantiel quand même.

Autre problème : impossible de croire à cet univers et à ses règles bidons. La Mouche, en comparaison, c'est simple : une téléportation qui se passe mal et une mutation progressive. Simple, efficace, on adhère.

Là, c'est quoi ces règles ? On n'y croit pas. Dix fois, quinze fois, on leur répète qu'elles sont une seule personne... Mais non, à aucun moment, ça ne marche pas même au début. Il n'y a pas de progression, il y a une scission dès la naissance de Margaret... Donc on ne croit à rien et les réactions de Demi Moore incompréhensibles.

[Scalp]

Ah mais oui en salle j'en aurai eu plus marre.

Et oui c'est vrai que les règles c'est n'importe quoi, elles sont débiles les meufs, on répète 50 fois la même chose.

[osorojo]

Là, c'est quoi ces règles ? On n'y croit pas. Dix fois, quinze fois, on leur répète qu'elles sont une seule personne... Mais non, à aucun moment, ça ne marche pas même au début. Il n'y a pas de progression, il y a une scission dès la naissance de Margaret... Donc on ne croit à rien et les réactions de Demi Moore incompréhensibles.

Très clairement, je me suis fait la même réflexion. Aucune osmose, même au départ, alors c'est sans doute l'esprit de compétition du perso de Moore bla bla, mais comme toi je trouve que ça ne permet jamais au concept de fonctionner. Le dialogue entre les deux perso est inexistant, apparemment c'était plus libérateur de filmer Margareth faire son fitness pendant 25 minutes que de faire interagir les deux femmes autrement qu'en éclatant les murs de l'appartement.

[Mark Chopper]

J'aurais préféré qu'elles partagent le même cerveau en fait. Et qu'elle se bousille toute seule, ne respecte pas les règles parce qu'elle préfère sa semaine jeune/désirée que vieillissante/rejetée. Un délire schizo en fait.

Les avis sur Google pour la boîte qui gère la substance ne doivent pas être fameux. Aucune possibilité de satisfaction

[Scalp]

D'ailleurs c'est un film quasiment sans dialogue, au bout d'une heure je me suis fait la réflexion mais Demi Moore elle devait avoir eu 5 lignes de dialogues.

[Killbush]

Je suis subjugué de vous voir autant vous plaindre du nombre de plans sur des culs, ça doit vraiment être abusé

Pour ma part, j'irai quand même le voir au ciné lundi même si vos différents retours ne sont pas rassurants.

[Scalp]

5/10

Shattered de Wolfgang Petersen - 1991

Un des rares thriller 90's que j'avais pas vu à l'époque, on est dans la moyenne des thrillers de l'époque, ça vole pas haut mais y a des trucs rigolos. Alors on a un chouette casting Tom Berenger, Bob Hoskin, Greta Scacchi et Joanne Walley Kilmer, grosso modo que des acteurs qui ont fait le gros de leurs carrières à cette époque, Scacchi fera plus grand chose derrière ce film et pareil pour Joanne Walley, d'ailleurs c'est marrant car finalement c'est 2 actrices qui ont pas fait grand chose mais dont on se souvient encore, et ici on sait que forcément la merde va venir d'elles.
On est devant une sorte de film à la Hitchcock (l'ombre de Vertigo plane sur le film, en plus ça se passe aussi à San Francisco) qui va partir en couille avec des twists assez ouf et complètement con. Alors on va suivre Tom Berenger (pas très bon ici, lui clairement je l'aime pas en good guy) qui suite à un grave accident de voiture (qui voit sa femme s'en sortir indemne, curieusement hein) va devenir amnésique et il va petit à petit découvrir des choses sur son passé (sa femme le trompait quoi) et il va enquêter avec l'aide d'un détective (Bob Hoskins bien cool dans ce rôle de détective qui tient aussi une animalerie) qui fait office de sidekick rigolo. L'enquête est clairement très laborieuse et puis on s'en fout un peu car on a du mal à ressentir de l'empathie pour Berenger qui est ici en mode légume (clairement lui quand il joue ce genre de perso il dégage rien, c'était déjà le cas dans son film de Ridley Scott, c'est fou comme il peut être charismatique dans certains films et totalement amorphe dans d'autres), et puis on sait facilement où on va aller, bon après le twist on le voit pas vraiment venir car il est tellement WTF (le perso de Berenger est mort en fait au début du film et on lui a donc fait de la chirurgie esthétique, alors là clairement soit j'ai raté une ligne de dialogue soit j'ai pas compris, mais pourquoi ?? comment est ce possible ??) après on a les explications de rigueur et on rigole quand même pas mal, d'ailleurs les 20 dernières minutes c'est un festival de révélations où tout le monde a trompé tout le monde, c'est tellement over the top que c'est fun.
La forme c'est vraiment pas ouf si bien qu'on dirait du Adrian Lyne, c'est dire comme c'est moche, on a une esthétique très 90's avec les scènes de cul qui vont avec petite musique (bon c'est Nights in White Satin des Moody Blues donc ça va) et vague en fond mais on peut quand même reprocher au film d'être beaucoup trop sage, vu la connerie du script autant y aller à fond dans l'érotisme.
Petit score sympa de Silvestri.
Un thriller 90's très con un peu chiant malgré sa durée correct (1h35) mais la fin est tellement WTF que je vais mettre la moyenne.

[Scalp]

3/10

Luca il contrabbandiere de Lucio Fulci - 1980

C'est du Fulci si t'enlèves le gore il reste pas grand chose, le poete du macabre mon cul, pourtant à la base j'étais chaud le mec le plus hard du cinéma italien dans un genre bien vénère. Alors ici c'est un pur polar rital donc y a pas de script mais c'est pas du Lenzi ou du Castellari, donc faut pas s'attendre à des courses poursuites qui claquent et des gunfights, non non que neni, c'est tout plan plan.
Alors on va suivre ce bon vieux Fabio Testi (qu'est ce qu'il a 2 de tension pendant tout le film) en contrebandier de cigarettes (nul) qui bosse avec son bro, et son bro il va se faire buter par le Marseillais (savoureux Marcel Bozzuffi) et donc il va vouloir se venger, alors dis comme ça on se dit cool, ben non c'est chiant, ça met 3 plombes à démarrer et entre les scènes gores on se fait bien chier. Par contre on peut noter une idée intéressante avec un héros nul qui arrive toujours en retard et qui va subir pendant quasiment tout le film, bon il se venge à la fin quand même, mais il voit quand même son frère se faire buter, sa femme se faire kidnapper et violer (pendant que lui est au téléphone avec son ravisseur), un viol où ce bon vieux Bozzuffi balance à son homme "non passe par derrière qu'elle souffre".
Donc il reste le gore et là c'est quand même sympa : ça brule du visage au chalumeau pendant un très long moment (pas la peine de s'offusquer devant The Substance et son gore gentillet ici c'est pas le même niveau), chaque impact de balles ça gicle, et quand on tire dans une tête c'est mieux si elle explose et puis si on peut finir un mec à terre en lui faisant la tête c'est cool. Mais voilà Fulci a part faire des gros plans sur les trucs gores il filme quand même pas très bien, c'est mec est une énorme farce et il le prouve encore une fois ici.
Au final on est devant un poliziottesci vraiment chiant mais en même temps pouvait on attendre autre chose de Lucio Fulci.

[Scalp]

5.5/10

Samourai Marathon 1855 de Bernard Rose - 2019

J'aurai vraiment voulu aimer plus que ça, mais voilà c'est quand même très bancal et je m'attendais vraiment à mieux. La surprise du film est évidemment le nom de ce réalisateur car on est devant un vrai chambarra et c'est un anglais derrière la caméra et pas n'importe quel anglais, Monsieur Candyman, clairement l'homme d'un seul film (mais quel film). C'est donc une vraie surprise de le retrouver derrière la caméra sur un tel projet.
Le film part avec une idée sympa, un marathon est organisé pour se préparer à se battre contre les ricains (pourquoi pas) mais des assassins sont envoyés sur place, alors dit comme ça c'est cool. Mais voilà le film est un peu bordélique, ça prend trop de temps dans sa première moitié pour présenter des personnages pas très intéressants et puis comme souvent avec le cinéma japonais récent j'ai du mal à différencier les différents personnages, ça manque d'acteurs charismatiques et reconnaissables au premier coup d'oeil (chose que faisait Shogun), alors on a bien le vieux Naoto Takenaka (lui on a vu dans tellement de trucs sympas : Gonin, Hiruko, Tokyo Fist, Freeze Me...) et sa trogne on peut pas l'oublier, le reste du casting à part le bad guy avec ses peacemaker c'est pas la joie.
La première partie du film est donc là pour nous présenter les mecs qui vont participer au marathon et bon c'est pas follement passionnant, c'est classique mais y a pas un personnage qui sort du lot et on suit ça sans grand intérêt (les enjeux sont vraiment très limités et ça donne pas envie de s'impliquer dans le film), quand la course commence c'est un peu mieux mais alors c'est compliqué de comprendre cette course (on capte jamais où ils sont les uns par rapport aux autres) mais quand y a de l'action c'est quand même bien sympa (y a une tête coupée qui donne un plan qui nous rappelle Django).
Après avoir attendu près de 1h10 on a enfin des duels au katana, et ça fait le taf, alors rien de fou mais quelques petites idées graphiques, un mec avec des colts dans un chambara c'est aussi un bon petit plus, visuellement le film est propre (ça fait jamais cheap, y un vrai chef op) et les décors sont beaux. Formellement ça en fait pas des tonnes mais c'est très carré.
Alors c'est toujours plaisant de voir un chambarra car c'est clairement un genre qui manque mais j'en sors déçu car y avait un vrai potentiel et c'est juste "mouais".

[Mark Chopper]

Dispo où ?

[Scalp]

Je l'ai DL sur Darkino

[Scalp]

Et le Kitano tu l'as trouvé ?

[Mark Chopper]

Nitroflare only.

Pas vu ceci dit. Olrik ne devait pas le crash-tester pour nous ?

[Scalp]

4.5/10

Firestarter de Mark L. Lester - 1984

Je m'attendais à pire mais en terme d'adaptation on est clairement sur quelque chose de très fidèle avec le roman et on y retrouve les mêmes qualités/défauts (enfin y a plus de défaut, le film perdant le coté psychologique des personnages qui est ici presque totalement absent et évidemment c'est cheap).
C'est dommage qu'on ai pas eu Carpenter sur le film comme prévu au départ (il s'est clairement fait virer) car bon ce bon vieux Lester est pas un foudre de guerre, on se souvient de lui pour Commando (et surement pas pour le affreux Class 1984) et c'est clairement pas pour sa maitrise technique. Et c'est marrant car Carpenter sortira la même année un film (mauvais) qui ressemble pas mal dans l'idée (Starman).
Le film adapte donc le livre très fidèlement dans sa structure narrative (le début est toujours aussi efficace et il y a le même ventre mou quand ils se font capturer) alors on peut faire des reproches au casting avec une Drew Barrymore est beaucoup trop jeune pour le rôle et je vais donc pas attaquer son jeu qui est clairement à l'ouest, alors elle plombe pas le film, elle est juste nulle mais dans le roman il y a vraiment un truc avec ce personnage, j'ai aussi du mal avec le perso de Rainbird qui ne ressemble absolument à celui du roman, alors George C.Scott est un bon acteur que j'ai apprécié dans pleins de films mais ici j'arrive pas à voir Rainbird qui est bien plus dangereux dans les livres, là il fait un peu trop vieux monsieur, bon après là je suis parasité par le livre car en soi il est bon dans le film et campe un bad guy efficace sauf qu'il colle pas au personnage.
Le problème du film est donc la réalisation sans idée et très plan plan, début des 80's oblige quand on a pas d'idée (enfin ici l'idée c'est de foutre Drew Barrymore devant un ventilo pour lui faire voltiger les cheveux) et qu'on doit mettre en scène une gamine avec des pouvoirs c'est un peu compliqué et du coup c'est un film qui vieillit très mal sur la forme. Et puis quand c'est le père qui utilise ses pouvoirs que c'est con et moche, le combo mains sur la tête et petits sons stridents c'est nul. Et l'excuse du manque de moyens est pas bonne car on a eu Scanners, Fury et Carrie avant ça et il compensait le manque de thunes par des idées. Le climax final est vraiment ridicule avec toutes ces explosions, boule de feu et incrustations dégueulasses.
Le score de Tangerine Dream est pas terrible, bon de base je suis pas fan mais là ça rend pas service au film, alors sur le début du film on se dit cool ça sonne comme Carpenter sauf que plus on avance moins ça colle aux images.
Au final on est devant un petit film fantastique des 80's qui fait parti de la longue liste des trucs que Stranger Things a pompé et ça peut se laisser voir mais vaut mieux se contenter du bouquin.

[Alegas]

5/10

Senna de Asif Kapadia - 2010

Je suis pas vraiment convaincu, j'ai juste eu l'impression de lire un article de l'Equipe. Alors y a un parti pris d'avoir que des images d'archive, le truc c'est que la carrière de Senna je l'ai suivi à l'époque et on y voit rien de bien nouveau. Et puis c'est quand même très édulcoré, le coté tête de con (ou kamikaze si on veut être sympa) de Senna est à peine traité et Prost est montré comme le méchant (par contre toute ce qui touche à leur adversité est intéressant même si déjà vu pour ma part). Alors média français oblige à l'époque ça permet de remettre un peu les choses avec une vision un peu "neutre", ça permet aussi de se rappeler que Prost a donc 2 titres en carton, le premier est du vol pur et simple et le second c'est pas mieux avec je sa voiture qui a une avancée technologique qui sera viré l'année suivante.
Passer ça retrace juste (et rien de plus) la carrière de Senna avec le point d'orgue qu'on connait tous, la qualité des intervenants est pas ouf, et heureusement qu'on a les images de courses toujours aussi impressionnantes pour dynamiser tout ça (et la F1 de cette époque c'est pas les courses chiantes de Lewis Hamilton et ses potes). Alors si on connait rien de Senna c'est surement intéressant, dans le cas contraire j'ai trouvé ça assez feignant dans la démarche, reste que le choc de l'accident reste toujours là 30 ans après (je l'avais vu en direct et c'était quelque chose). Mais bon je m'attendais à mieux.