[Alegas] Mes Critiques en 2024

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Ferrari - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 28 Oct 2024, 16:12

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Ferrari de Michael Mann
(2023)


Le fait que ce film existe est un petit miracle en soi, beaucoup pensaient que la carrière ciné de Michael Mann n’arriverait pas à se relancer après le flop de Blackhat, et donc que ce projet autour d'Enzo Ferrari ne se ferait jamais. A l’arrivée, il y a un métrage qui détonne avec les attentes qu’on pourrait avoir d’un biopic sur cette figure, mais d’un autre côté ce n’est pas très étonnant de la part d’un Mann qui aime généralement prendre à contre-pied les sujets qu’il met en scène. Ali était plus un film politique et spirituel qu’un film de boxe, Public enemies préférait mettre en avant son histoire d’amour plutôt que des braquages, bref il était évident qu’un film sur Ferrari par Mann n’allait pas être un biopic classique ou un film de courses.

Pour le coup, ça ne loupe pas : non seulement le film se concentre sur une infime partie de la vie du bonhomme, mais en plus il y a clairement une volonté de mettre en parallèle la vie sentimentale, familiale et professionnelle à un moment où les trois sont en péril pour des raisons plus ou moins liées. Un choix plutôt intelligent narrativement, qui permet de resserrer les enjeux, de limiter le nombre de personnages, et de bien détailler la psychologie des personnages à cet instant de leur vie. Concrètement, malgré le fait que Mann nous balance énormément d’informations en peu de temps, c’est un film qui se suit bien, notamment sur la partie relationnelle qui est à mon sens l’aspect le plus réussi du métrage, avec la gestion des deux femmes aimées, le deuil du fils. Du côté des bagnoles, il y a un petit truc qui manque pour rendre ça passionnant, genre la course finale on nous la vend pendant tout le film comme l'événement sur lequel il ne faut pas se louper, et où Ferrari joue son avenir, mais quand elle arrive on ne ressent pas l’urgence, le besoin primordial de gagner, ainsi que la longueur de la course, et du coup c’est davantage l’accident (gros morceau pour le coup, bref mais très violent :shock: ) qui va faire qu’on retient tout ce passage.

Formellement, Mann s’assagit pas mal je trouve par rapport à ce qui a précédé, on reconnaît son style et il y a un paquet de beaux plans (en même temps, avec le directeur photo des derniers Fincher, le contraire aurait été étonnant), mais il manque peut-être quelques scènes marquantes, chose qu’on avait en pagaille dans Blackhat. Par contre, côté casting rien à redire : Adam Driver n’était pas un choix évident, mais il fonctionne super bien à l’écran avec une grosse présence de l’acteur, idem pour Penélope Cruz qui assure en femme qui essaye de contrôler son monde face à un mari qu’elle ne comprend plus. Je suis peut-être un peu moins fan de Shailene Woodley que je trouve assez étrange comme choix de casting, j’aurais plus vu une actrice arrivant à tenir tête à Cruz. En l’état, pour du Mann, c’est forcément un peu décevant car ça se range parmi ses films mineurs, mais d’un autre côté on parle d’un réal dont la moyenne de notation est quand même très haute, donc un film mineur certes mais un chouette film tout de même.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar francesco34 » Mar 29 Oct 2024, 08:48

Alegas a écrit:Bah du coup, je te renvoie une nouvelle fois à la suite qui va complètement dans ton sens puisque (ne lis ce spoiler que si tu as vraiment envie de le mater) :

le Joker de Phoenix est finalement un mec qui va crever dans l'asile d'Arkham, tué par un psycho sans nom qui s'agrandit les lèvres au couteau ensuite, et qui, on le devine, va reprendre l'héritage laisse par le perso de Phoenix pour devenir le Joker qu'on connaît tous.


Moi j'ai quand même pris cette fin pour un gros fuck dans ma gueule... du genre on m'a vendu 2 films sur le Joker pour me dire au final, ah ben en fait c'était pas le vrai :eheh:
Ca me fait le même effet que sur les films dans lesquels on te raconte un truc pendant 2h, pour tout balayer au final et te dire que c'était un rêve ou dans la tête du perso et qu'il s'est rien passé (L'avocat du diable avec Keanu Reeves m'avait fait cet effet sur sa fin aussi).


Mais à part ça j'ai simplement trouvé le 2nd film très mauvais... les nombreux numéros musicaux sont pas intéressants, c'est long, la partie prison/Arkham y'a rien d'original là-dedans, c'est le fiml de prison vu et revu. Pire y'a des trucs lancés qui servent à rien, comme le gardien qui tue un des détenus, je me suis dit, ça va exploser dans Arkham, une révolte sanglante ou quelque chose, et en fait il se passe rien ensuite l'événement est oublié... Et la partie procès, et bien c'est pas très passionnant non plus.
Bref j'ai regardé ma montre tout du long :?
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Jennifer's body - 2,5/10

Messagepar Alegas » Mar 29 Oct 2024, 16:13

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Jennifer's body de Karyn Kusama
(2009)


Je m’étais éloigné de ce truc depuis sa sortie, mais le fait est que le film bénéficie avec les années, j’ai l’impression, d’une certaine réévaluation, et j’ai donc tenté l’aventure. Franchement, si on parle mieux du film aujourd’hui qu’à l’époque, je pense que c’est surtout dû au fait que son public adolescent a grandi avec une certaine affection pour le métrage, je ne vois pas d’autres raisons, car en l’état c’est bien le film naze qu’on m’avait vendu depuis quinze ans. Bon déjà, il y a un gros indice sur la qualité du truc : Diablo Cody, personne que je déteste tout particulièrement depuis la vision de Juno, et que je range aisément parmi les pires scénaristes ever. Ce film, c’est un peu la quintessence de son style d’écriture, avec des adolescents qui sont des clichés ambulants, qui sont traités comme tels, et du coup tous les thèmes que le film souhaiterait développer sont en réalité seulement traités en surface (la relation quasi lesbienne entre les deux héroïnes est un exemple parmi tant d'autres).

Résultat : une comédie horrifique pas drôle, qui n’effraie pas, et qui ne propose rien d’intéressant en termes de propos, ça se résume rapidement à Megan Fox qui tue des mecs pour se venger d’avoir été sacrifiée (là encore, le script n’est pas bien subtil avec une analogie au viol), et Amanda Seyfried qui fait ce qu’elle peut pour empêcher le massacre. On tourne en rond rapidement, jusqu’à un final prévisible. Ce n’est pas aidé par un traitement qui fait que le film n’assume jamais les genres qu’il aborde : zéro nudité, peu de gore (et quand il y en a, c’est moche et pas du tout inventif) c’est vraiment plus un équivalent de Twilight qu’autre chose, et vu l’époque de la sortie, je pense clairement que c’était la volonté de l’équipe. Formellement, c’est naze, et là aussi il y avait un sacré indice puisque la réal n’est autre que la personne qui avait signé Aeon Flux, tout un programme :eheh: . Côté casting, Megan Fox n’a jamais rien eu à proposer de plus que son physique, et ça se vérifie ici aussi, Amanda Seyfried s’en sort bien mieux mais elle n’a malheureusement pas grand chose à défendre avec son personnage. Sinon, on peut remarquer Chris Pratt dans un petit rôle. Encore une fois, j’ai décidément bien du mal à comprendre comment on peut trouver assez de qualités dans ce machin pour en faire un film “culte”.


2,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Mar 29 Oct 2024, 16:18

Une réévaluation ? J'ai raté ça. Dans quel univers parallèle ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Mar 29 Oct 2024, 16:25

J'ai remarqué ça sur Letterboxd : le film a été l'un de ceux qui a le plus évolué positivement dans sa moyenne depuis la création du site, et il est régulièrement classé dans les films les plus revus chaque année.
C'est peut-être uniquement aux USA et sur une tranche de population assez jeune.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Mar 29 Oct 2024, 16:42

Ou un délire façon "Three Wolf Moon t-shirt".

(Un t-shirt de merde qui a des notes de fous et des commentaires de dingues sur Amazon.com... Tout a commencé avec des commentaires parodiques et il y a eu effet boule de neige.)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar osorojo » Mar 29 Oct 2024, 16:58

Je connaissais pas l'histoire du tee shirt :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Mar 29 Oct 2024, 17:43

Il y a des mecs qui sont partis loin dans leurs reviews :mrgreen:

This product has undoubtedly changed my life in unsuspected , and profound ways.I received the '3 wolf moon' t-shirt as a gift from my late mother while she was on her death bed. Her act was one of desperation, so eager was she for me to produce a blood line.
Sadly for her, my lack of animal magnetism, my creepy smile, beady eyes hidden behind thick lenses, and a complete absence of any redeemable qualities complicated quite significantly my potential for romance.
Being a 40 year old bachelor did not help my predicament. With her skinny trembling arms, she handed over to me the '3 wolf moon' garment, before uttering her final words, with a slow monotonous rhythmical squawk: "If this does not help you infect the collective gene pool, nothing will!" Seconds later, she croaked.
incredulous, I began wearing my t-shirt around the office, under my trendy cardigans. At first, I did not notice any effect, but as the week progressed, I became aware of hormonal changes amongst my female coworkers.
Now this may sound a little unconventional, but for years, I had been keeping a calendar designed to track the menstrual cycles of all women in my path, whether they despised me, or just politely ignored me. Maintaining this calender was no easy task. It required Nazi like discipline coupled with a significant time investment.
Every conceivable strategy was considered: eaves dropping, observation and note taking, meticulous sanitary bin inspections etc... My hope was that given auspicious conditions, and the right amount of alcohol, the mysterious process of ovulation would work in my favor.
So devoted was I to honor my mother's wish, that an entire wall of my apartment was covered with calenders, maps ,informative 'sticky notes' and photos concerning the candidates for my improbable romantic affairs. I called it the 'love shrine'.
So, going back to my story, I suddenly noticed a change in the hormonal cycles of my female coworkers, followed by actual non hostile verbal communication: Words like 'hello' or 'are you OK?' It suddenly dawned on me that I was slowly morphing into the human equivalent of a dominating moose at the height of the breeding season. I theorized that the '3 wolf moon' t-shirt was generating an irresistible field of 'sexual gravity' around me.
The great breakthrough came the third week in the local supermarket toilet paper isle.
As I was picking up my monthly lot of 16 recycled rolls (Yes, I am a committed nature conservationist, and I am so at the great expense of my personal comfort), I quite coincidentally bumped into Gertrude, from client services. At first, I chastised her about her unethical hygienic shopping choices. She was, quite understandably, awestruck by the unwavering confidence that I had in my own self righteousness. The fact that I was now proudly and ostentatiously wearing my '3 wolf moon' super garment over rather than under my cardigans only multiplied the effect! I decided to jump on the opportunity without wasting another second. I nonchalantly asked her if she was interested in seeing my priceless etching collection stored at the back of my dusty brown van. Subdued by the secret powers of '3 wolf moon' and uninhibited from the absent judging eyes of her pears, she enthusiastically agreed, and she did so despite my grotesque (albeit highly appropriate for the season) Canadian winter hat with ear flaps. And off we went, into the van. This is when things got a little foggy. I passed out. I should have prepared physically, and mentally for the powers that I unleashed. Little did I know how difficult this would turn out to be!
When I came back to my senses, I was alone, naked and bruised, spread like a rag doll across the cold metal van floor. Gertrude, a shy mouse of a woman, driven by uncontrollable subconscious desires, in a brutal animal like mating ritual, had battered me unconscious.She was later found lifeless in a frozen river. I guess she realized that a stud like me would never embrace monogamy, and since nothing could ever top her climactic experience, she chose the easy way out. I could hardly blame her for that, and upon this realization, felt quite mortified. However, I decided that it was futile to let empathy get in the way of the bountiful delights I had to offer the world and women in general.Being awesome comes at a price! I usually hate paraphrasing, but As Nietzsche put it so well "Egoism is the very essence of a noble soul."
Since then I have been relentlessly steamrolling the female gender on an almost industrial scale, leaving behind nothing but a trail of chaos, devastation and cramped toes. I mention toes, because quite often, it's all that remains from my wild encounters. Now you may ask : "Why would a woman radiating with satisfaction ever respond with a 'Thanks for a good time, have some toes!'? It's a mystery to me as well! The field of evolutionary psychology may one day answer this question.
I wish I could remember the details of what goes on in my van! I have to confess that this ritualistic toe offering is really starting to weigh me down. I just don't know what to do with them anymore.At first I stored them in shoe boxes, but the sheer quantity lead me to search for creative solutions: Lucky charms, Polish sausages, nativity scenes and what not.
I am now on the run from the police. I have officially been declared 'too sexy' for society, and the members of my ever growing harem, probably all suffering from an acute version of the "Ikarus syndrome", have vanished into the wilderness. It's a possibility, that somewhere in the vast northern forests, a tribe of untamed bare footed amazons, freed from the shackles of civilization, their toned naked bodies covered with animal skins, their ankles adorned with golden jewels,are roaming amongst the trees, holding spears and secretly hoping for the return of their awesome '3 wolf moon' stud ... I can only speculate at this stage.
All I know for sure is that I went from chronically 'blue-balled' to this .. and it only cost mother $11,95!

Pros:
- I get to score a lot
- Feeling like a God
- Looking hot in all occasions
Cons:
- Post coital amnesia
- Being on the police most wanted list
- Toes and what to do with them
- Makes women vanish.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar osorojo » Mar 29 Oct 2024, 18:24

:eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Dunandan » Mar 29 Oct 2024, 23:03

Ça donne envie l'acheter. 8)
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My own private Idaho - 3/10

Messagepar Alegas » Mer 30 Oct 2024, 20:35

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My own private Idaho de Gus Van Sant
(1991)


J’avais bien conscience en allant voir ce film que je n’étais pas le public visé, mais bon, ça m’est déjà arrivé deux fois d’aimer un film Gus Van Sant, et celui-ci est généralement considéré comme un de ses meilleurs, donc pourquoi pas. Premier ressenti : qu’est-ce que c’est chiiiiiaaaaant :shock: . Qu’il y ait une certaine torpeur au début pour créer une atmosphère étrange, je dis pas, mais à un moment j’espérais quand même avoir une histoire à laquelle me rattacher, et j’avoue que toute cette quête de recherche d’une mère ne m’a guère passionné. Le souci, c’est que jamais je ne capte ce que cherche à raconter Van Sant avec ce film : est-ce une chronique adolescente ? Est-ce qu’il y a un propos social avec ce personnage de fils du maire qui préfère traîner avec les clodos ? Pourquoi les mêmes clodos s’expriment comme dans une pièce de Shakespeare ? Pourquoi le film semble parler d’une relation entre deux amis et préfère pourtant ne pas la traiter frontalement ? A quoi sert la narcolepsie du personnage principal ? A quoi sert le personnage d’Udo Kier ? Que signifie le plan final ? Autant de questions qui n’ont jamais de réponses, et qui font que j’ai passé le film entier dans un état second, oscillant entre l’ennui total et l’acceptation que le film ne chercherait pas une seule fois à créer un intérêt narratif.

Globalement, le récit semble être une succession de scènes qui n’ont pas grand chose à voir les unes avec les autres, liées seulement pour les deux protagonistes et le fil rouge de la personne à retrouver. Là encore, j’ignore si le film cherche à être provocateur, intimiste, militant, contemplatif ou mystérieux. Il y a vraiment la sensation de mon côté de voir un script aléatoire écrit en quelques jours (ce qui n’est pas le cas apparemment, Van Sant aurait peaufiné son histoire pendant des années). Du film, je ne sauve que le duo Phoenix/Reeves, ils n’ont certes pas grand chose à défendre, et sont loin de trouver respectivement leur meilleur rôle, mais il y a une vraie alchimie qui opère entre les deux, ce qui est mieux que rien. Bref, un film dont j’ai l’impression de passer complètement à côté, tant je l’ai trouvé incompréhensible de bout en bout, alors que ça ne semble pas être le but recherché.


3/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Mer 30 Oct 2024, 20:43

A quoi sert le personnage d’Udo Kier ?


Là tu es vache. On peut dire ça pour chaque film dans lequel il apparaît :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Mer 30 Oct 2024, 20:51

J'essaye de trouver un contre-exemple mais je n'y arrive pas. :eheh:
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Indiscrétions - 4/10

Messagepar Alegas » Jeu 31 Oct 2024, 00:15

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The Philadelphia story (Indiscrétions) de George Cukor
(1940)


J’avais déjà senti que le cinéma de Cukor n’était pas trop ma tasse de thé, mais ce film vient le confirmer définitivement. C’est une comédie avec une grosse réputation, genre une des meilleures de son auteur, mais aussi l’une des plus connues de son époque, et franchement, quand on voit le casting, on comprend aisément pourquoi puisqu’on a en trio de tête Katharine Hepburn, Cary Grant et James Stewart, excusez du peu. Sur le papier, c’est un film intéressant puisqu’on est à mi-chemin entre la comédie de remarriage et la screwball comedy, ce qui donne lieu une intrigue où les membres de deux couples vont s’étriper verbalement entre eux pour mieux se retrouver à la fin. Le souci, c’est que la screwball comedy, avez moi, c’est du 50/50, et là clairement je n’adhère pas du tout, tant c’est un film qui se base entièrement sur ses dialogues pour provoquer le rire (c’est malheureusement souvent le cas sur des comédies de l’époque adaptées de pièces théâtrales). Non pas que je trouve que le métrage manque d’humour (bon, ça provoque plus des sourires que du rire), mais quand le film entier est littéralement composé de tunnels de dialogues, j’avoue que je trouve que ça tourne vite en rond, et là ça n’a pas loupé.

Le tout a en plus la fâcheuse idée de durer quasiment deux heures, c’est clairement trop et ça donne au film un rythme trop étiré, là où des comédies comme His girl friday ou Holiday se tiennent bien mieux et sont plus efficaces. A cela s’ajoute la réal de Cukor que je trouve très fonctionnelle, y’a pas le petit truc en plus qui viendrait donner un peu plus de dynamisme à l’ensemble. Reste donc le casting qui s’amuse bien, Hepburn est dans un registre qui lui sied bien, Cary Grant est parfait avec son petit air espiègle, et James Stewart se donne à fond, notamment sur un passage du film où son personnage est complètement bourré. Ce dernier a reçu l’Oscar du meilleur acteur pour ce rôle, alors clairement le mec méritait une statuette, mais pas spécialement pour ce film, d’ailleurs sur tous les films où il a été nommé, je trouve que c’est sa prestation la moins marquante. Bref, j’ai trouvé le temps long et le film pas terrible, mon exploration du cinéma de Cukor s’avère assez décevante pour le moment.


4/10
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Retour des morts-vivants (Le) - 6,5/10

Messagepar Alegas » Ven 01 Nov 2024, 00:14

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The return of the living dead (Le retour des morts-vivants) de Dan O'Bannon
(1985)


Un film réalisé par Dan O’Bannon, c’est intriguant, et encore plus quand c’est une comédie horrifique qui est plus ou moins une suite non-officielle de la saga de Romero (ce qui semble avoir causé un gros bordel juridique qui empêchait ce dernier d’utiliser le terme living dead comme titre pour ses films), tout de suite on se dit que ça peut donner un film carrément excitant. A l’arrivée, il y a un film de zombie sympathique, mais j’aurais du mal à dire que c’est beaucoup plus, notamment parce qu’en termes de comédie horrifique, c’est assez loin d’un Evil Dead 2 ou Braindead, voire même un Shaun of the dead pour prendre un exemple plus contemporain.

Globalement, je m’attendais un peu plus à un festival de gore, d’humour, et de nudité, et j’ai trouvé le film assez avare sur ces points : il y a bien quelques effets dégueux, mais c’est généralement assez bref, la nudité c’est surtout une scène de meuf qui danse à poil dans un cimetière mais ensuite c’est très sage (vu qu’elle raconte son cauchemar avec les vieux, je m’attendais à une mort plus graphique), et côté humour il y a bien quelques gags qui fonctionnent, mais c’est surtout au début avec la découverte des morts (celui qu’on découpe en plusieurs morceaux, les demis-chiens zombis :eheh: , ou celui qui s’écrie “more brains” à la vue de potentielles victimes :mrgreen: ). Bref, c’est un film qui m’a laissé pas mal sur ma faim, par manque de générosité, et c’est dommage car à côté de ça le métrage a de vrais qualités, notamment en instaurant de nouvelles règles concernant les zombis qui sont assez malins, au point de créer des embuscades, de se déguiser, ou de faire semblant d’être des victimes pour inspirer la confiance. J'aime bien aussi l'idée de la contamination par les particules dans la fumée qui se mêlent à la pluie pour contaminer le cimetière, c'est original.

L’autre souci du film, c’est son script finalement très pauvre, non pas que j’attendais un truc particulièrement fourni et travaillé, mais là il y a vraiment l’impression de voir à plusieurs moments les acteurs improviser afin de faire durer le plus possible des scènes :| . C’est quelque chose que j’ai particulièrement ressenti sur les moments où les personnages essayent de comprendre comment se débarrasser des zombis, et genre tout le passage de l’arrivée dans la morgue j’ai trouvé ça assez pénible à suivre. Un ressenti auquel s’ajoute le fait qu’il n’y a pas vraiment de personnages qui ressort, ce sont tous des survivants un peu lambda auxquels on a zéro attachement. Bon par contre la fin est top, c’est dark sans non plus trop se prendre au sérieux, ça permet de finir le métrage sur une note satisfaisante. Bref, c’est rigolo, mais j’avoue que j’en attendais plus vu les très bons retours que j’avais pu lire ici et là.


6,5/10
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