[Alegas] Mes Critiques en 2024

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Dim 27 Oct 2024, 09:10

délit de faciès


Tu n'as pas l'impression d'utiliser cette expression n'importe comment ? Attention quand même.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Dim 27 Oct 2024, 09:13

Ce n'est peut-être pas le meilleur terme, mais tu vois le principe. :wink: Rien de méchant dans mon utilisation.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Dim 27 Oct 2024, 09:18

Rien à voir entre cette expression - violente - et le fait de remettre en question le travail d'un metteur en scène et d'un acteur.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Dim 27 Oct 2024, 09:28

Je note. :wink:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mr Jack » Dim 27 Oct 2024, 15:57

Alegas a écrit:Mais quoi qu'il en soit, que ce film donne une raison et une origine au Joker ne le rend pas bête à mon sens. C'est seulement une version du Joker parmi des centaines d'autres, ça ne fait pas de ce récit quelque chose de canon à toutes les versions, donc à chacun de prendre ce qu'il veut dans le film.


lvri a écrit:@Mr Jack : du coup, si on suit ta logique, personne ne peut proposer une lecture différente d'une oeuvre ou d'un personnage ?


Quand on a la volonté d'apporter une origin story à un personnage, il faut le comprendre un minimum. L'essence même du personnage n'est pas respectée, à mon sens. C'est comme si Nolan en faisant Begins, était parti du principe que Batman venait d'une autre planète, avait le pouvoir de voler et de lire dans les pensées des gens. Ou que Mangold avait fait Logan avec Wolverine en romantique qui écoute Frank Ocean et qui ne se défend que si on l'attaque. Quand tu t'attaques à un mythe la base c'est de respecter l'esprit de tes personnages et la mythologie. Après tu fais ce que tu veux, c'est même stimulant, tu peux partir sur des "et si" à gogo. Plutôt "et si" les parents de Batman n'étaient jamais morts dans l'allée au lieu de "et si" il n'avait jamais eu de parents. C'est la différence entre se saisir du matériau et le commenter ; et juste l'user comme prétexte pour faire ce qui arrange les producteurs. C'est comme l'usage des références par Phillips. Il colle les refs à Scorsese par dessus ses persos, il les habille et joue avec comme un accessoire, il ne fait pas un travail d'intégration, de digestion et de commentaire. Pour ça que je trouve tout ça bien bête et vain.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Scalp » Dim 27 Oct 2024, 16:02

En plus le côté victime c'est le truc le plus paresseux qui existe, limite on l'a dans chaque film/série de serial killer.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Dim 27 Oct 2024, 16:08

Mr Jack a écrit:Quand tu t'attaques à un mythe la base c'est de respecter l'esprit de tes personnages et la mythologie. Après tu fais ce que tu veux


Mais du coup, qu'est-ce qui empêche, selon toi, le Joker version Phoenix de devenir une nouvelle version du Joker une fois que le film se termine ?
Car bon, si le Joker version Heath Ledger, qui s'invente plusieurs origin stories, venaient balancer un "je suis devenu ainsi parce que la société m'a maltraité la majorité de ma vie et j'ai envie de lui rendre coup pour coup", je ne vois vraiment pas en quoi ce serait un problème ou un non-sens vis à vis du personnage.
Au fond, j'ai l'impression que ce qui vous gêne le plus, c'est pas tant cette finalité de victimisation, mais plutôt la façon dont elle est représentée dans le film.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mr Jack » Dim 27 Oct 2024, 16:14

Scalp a écrit:En plus le côté victime c'est le truc le plus paresseux qui existe, limite on l'a dans chaque film/série de serial killer.


Clairement. C'est juste pour coller dans l'ère du temps, l'ère du trauma qui explique tous nos maux d'adulte. J'ai lu un truc comme ça dans le dernier livre de Gérald Bronner qui parle de biais d'autocomplaisance, ou la démocratisation dans les fictions (mais même au-delà) de l'explication de nos maux du présent par la faute parentale et les blessures du passé. C'est un peu une façon de s'exonérer de ses responsabilités.

C'est comme les séries/films doudou qui ne marchent que sur la nostalgie et le name dropping. On nous infantilise à longueur de fictions. On est que des pauvres victimes de nos vilains parents, prends donc une formule pop-corn à 10 euros pour aller voir le reboot de ton super-héros préféré quand t'avais 8 ans pour oublier à quel point ta vie c'est de la merde et que tu y participes en commandant tes trucs sur Amazon, avec ton empreinte carbone toute pétée là. :mrgreen:

Alegas a écrit:Mais du coup, qu'est-ce qui empêche, selon toi, le Joker version Phoenix de devenir une nouvelle version du Joker une fois que le film se termine ?


Absolument rien. C'est le fait que ce film existe qui me gène, en fait. :eheh: L'idée de base de faire une origin story au Joker est d'une bêtise sans nom.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Dim 27 Oct 2024, 16:18

Donc finalement, c'est pas tant un souci de fidélité vis à vis du personnage, c'est juste que, selon toi, parler de l'origin story de Joker est un non-sens (point de vue que je peux comprendre pour le coup).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mr Jack » Dim 27 Oct 2024, 16:21

Forcer une origine à un perso alors que sa puissance se base sur l'absence de cette dernière, oui c'est un red flag. :mrgreen: Et construire tout un storytelling de la plus grosse victime depuis Sylvain dans Caméra Café, ça m'a foutu en rogne.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Dim 27 Oct 2024, 16:25

Bah du coup, je te renvoie une nouvelle fois à la suite qui va complètement dans ton sens puisque (ne lis ce spoiler que si tu as vraiment envie de le mater) :

le Joker de Phoenix est finalement un mec qui va crever dans l'asile d'Arkham, tué par un psycho sans nom qui s'agrandit les lèvres au couteau ensuite, et qui, on le devine, va reprendre l'héritage laisse par le perso de Phoenix pour devenir le Joker qu'on connaît tous.
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Sans jamais nous connaître - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 27 Oct 2024, 16:39

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All of us strangers (Sans jamais nous connaître) de Andrew Haigh
(2023)


C’est toujours très étonnant de constater à quel point l'appréciation d’un film peut se jouer à peu de choses, et où l’avis peut donc changer d’un extrême à l’autre. Exemple parfait sur ce film vu en salle, dont la première demi-heure m’a emmerdé au point que je ne pensais pas mettre la moyenne, puis qui m’a ému aux larmes sur le reste du récit, et maintenant que je revois le film, c’est tout l’ensemble qui me parle. Pourtant, à première vue, All of us strangers n’a pas forcément ce qu’il faut pour me causer à ce point, mais il arrive à tellement bien traiter le thème de la nostalgie qu’il pourrait finalement émouvoir n’importe qui. Le début du film est quelque peu déroutant, avec une longue mise en place quasi muette qui permet de découvrir le quotidien d’un homme dans ce qu’on imagine être une dépression, qui passe son temps dans son appartement neuf, qui refuse l’invitation du seul voisin qu’il a, et qui revient sans raison apparente sur les lieux de son enfance.

Mais petit à petit, un aspect fantastique (mais jamais traité comme tel, c’est amené et évoqué avec énormément de naturel) vient chambouler tout ça, et à partir de là le métrage traite deux arcs qui vont se répondre l’un à l’autre sans se croiser (ou alors de façon très succincte), avec d’un côté les parents, et de l’autre l’amant récemment rencontré. A partir de là, difficile de résumer le film qui est davantage un film jouant sur des ambiances, un voyage intérieur pour un personnage qui n’a plus de repères dans sa vie. Et quand bien même cela se fait à travers de nombreuses séquences dialoguées et que le film ne possède pas d’enjeux la majorité du temps, le métrage arrive toujours à être passionnant, notamment grâce à une écriture touchante (le dialogue avec le père qui réagit à l’homosexualité de son fils, je ne m’en remet pas :cry: , idem pour la mère qui récite des paroles d’un tube des Pet Shop Boys pour exprimer ce qu’elle ressent) et un casting au top de sa forme (Andrew Scott, que je connaissais surtout en bad guy dans Sherlock et James Bond est pour moi une révélation, et Jamie Bell continue sa carrière riche et variée).

A la limite, si je devais citer un défaut sur ce film, ce serait sa gestion des révélations narratives, qui m’apparaissent trop prévisibles, mais d’un autre côté le doute est mis tellement tôt sur la psyché du personnage principal que je n’ai pas réellement l’impression que le réalisateur cherche à faire du twist, et qu’il assume ça comme quelque chose qui vient de façon très naturelle. Formellement, c’est très soigné, avec une belle photo et une mise en scène qui s’efface derrière son histoire, j’irais pas jusqu’à dire que le réal est une révélation mais il y a quand même quelques idées qui tue, genre ce plan final qui est l’un des plus beaux que j’ai pu voir récemment sur un écran de cinéma, accompagné d’une belle chanson de Frankie goes to Hollywood, qui tourne depuis en boucle chez moi :love: . Un beau film, difficile à décrire, mais qui est assurément une très belle expérience de cinéma.




8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mr Jack » Dim 27 Oct 2024, 18:32

Alegas a écrit:Bah du coup, je te renvoie une nouvelle fois à la suite qui va complètement dans ton sens puisque (ne lis ce spoiler que si tu as vraiment envie de le mater) :

le Joker de Phoenix est finalement un mec qui va crever dans l'asile d'Arkham, tué par un psycho sans nom qui s'agrandit les lèvres au couteau ensuite, et qui, on le devine, va reprendre l'héritage laisse par le perso de Phoenix pour devenir le Joker qu'on connaît tous.


Du coup Joker serait presque un concept....Mouais. Mais tu trouves pas du coup que ça confirme le fait que les deux films de Phillips étaient largement dispensables ? Ils jettent un peu leur perso à la benne là, non ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Dim 27 Oct 2024, 18:38

Ah bah clairement avec une fin pareille, les deux films ne servent à rien et semblent même se contredire :mrgreen: . Mais c'est bien pour ça que j'ai jugé ce premier opus pour ce qu'il est, avec les qualités que je lui trouve en tant que film propre. Après tout, on peut trouver des qualités à une œuvre dispensable.
Après, si c'était effectivement l'intention de Phillips depuis le départ (ce dont je doute, ça ressemble plus à une façon de répondre à la réception du premier Joker), c'est quand même bien dommage de ne pas l'avoir explicité dans celui-ci.
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Wallace et Gromit : Le mystère du lapin-garou - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 27 Oct 2024, 23:33

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Wallace & Gromit : The Curse of the Were-Rabbit (Wallace et Gromit : Le mystère du lapin-garou) de Nick Park & Steve Box
(2005)


Je n’avais pas revu le film depuis sa sortie en salle, j’en gardais un souvenir de petite comédie sympathique mais en fait c’est vachement bien. Drôle de licence que Wallace et Gromit, qui a tout de même une grosse réputation, mais qui n’a eu son long-métrage qu’après plus de quinze ans d’existence, mais comme on dit toujours, mieux vaut tard que jamais. Sur ce film qu’il ne fallait absolument pas louper (d’autant que ça devait confirmer si Chicken Run avait été un miracle ou non), Aardman a mis les petits plats dans les grands et donne tout ce qu’il faut pour faire le meilleur film possible, notamment avec des moyens en stop-motion assez colossaux. Nombreux personnages à l’écran, beaucoup de gros décors inédits dans la franchise, un paquet de scènes d’action avec des effets visuels, autant d’éléments qui en font une très grosse machine pour le studio.

Le film aurait pu s’écrouler sous son propre poids, à vouloir tenter la surenchère, mais ce n’est pas le cas : l’écriture du script est intelligente, notamment en se rappelant que l’essence même de Wallace et Gromit, c’est de partir d'idées simples pour en tirer le maximum, et c’est clairement ce qui se passe ici avec un récit certes fantastique (ça emprunte autant à la Hammer qu’à King Kong) mais qui reste toujours dans les limites de son univers pour mieux le respecter. Déjà, niveau comédie, c’est super drôle. Sur ce point, les films d’animations Aardman du début des années 2000 sont difficilement attaquables, et ce film ne fait pas mentir cette règle : c’est des dizaines d’idées à la minute, des gags inventifs, de la référence pertinente, des jeux de mots jouissifs (autant je peux avoir un faible pour la VF d’un Chicken Run, autant là c’est VO obligatoire), bref c’est super fun.

La saga avait su se démarquer au début des années 90 avec la scène de course-poursuite de The wrong trousers, et depuis chaque film Wallace et Gromit avait essayé de retrouver ce niveau, ici le studio y arrive presque avec deux gros climax : la course-poursuite nocturne qui se finit sous terre, qui est déjà une super séquence, mais aussi et surtout le final où on suit plusieurs personnages dispersés dans un même lieu. Pour le coup cette scène est un gros morceau niveau montage et réal, et rien que pour ça le film méritait l’Oscar du meilleur film d’animation qu’il a reçu. Globalement, c’est tout le film qui est soigné formellement, avec un gros jeu sur les ambiances dès que le film part dans la parodie horrifique, et on sentait déjà un gros step up par rapport à Chicken Run (évolution qui se perdra avec les films 3D du studio, mais qu’on retrouvera dans leur film de pirates). Y’a sinon un joli casting en plus de la voix officielle de Wallace : Ralph Fiennes et Helena Bonham Carter dans un Aardman, c’est plutôt la classe. Maintenant, faut espérer que Aardman ne loupe pas le prochain film qui doit sortir dans quelques mois, surtout maintenant qu’on sait que c’est la suite directe de The wrong trousers. Fingers crossed.


8/10
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