[Alegas] Mes Critiques en 2024

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Lun 14 Oct 2024, 09:15

Concernant Matt Smith, n'ayant pas vu Doctor Who, je ne me rend pas compte à quel point c'est un bon acteur. Je l'ai plus souvent vu dans des mauvais films que dans des bons, donc là j'étais content de ce qu'il a à offrir. :mrgreen:

Sinon, je pense aussi que j'ai un faible pour ce genre de récit de standing man, de persos à la Capra qui vont jusqu'au bout de leur convictions morales quitte à s'attirer les foudres autour d'eux, voire à risquer leur vie. Ça résonne particulièrement en moi donc c'est probable que ça joue aussi sur ma note.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Lun 14 Oct 2024, 09:23

Je l'ai plus souvent vu dans des mauvais films que dans des bons


Il a une sacrée filmo de merde :mrgreen:

Mais je rejoins M. Jack (je crois) : il est génial en Doctor Who, mais je ne l'ai jamais vu convaincant ailleurs (mais je n'ai pas vu House of the Dragon). Contrairement à d'autres docteurs (Eccleston, Tennant et Capaldi) qui sont toujours des plus.
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Another Earth - 4,5/10

Messagepar Alegas » Lun 14 Oct 2024, 15:39

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Another Earth de Mike Cahill
(2011)


Je me souviens que c’était un film qui avait réussi à avoir sa petite hype à l’époque, genre nouvelle curiosité du cinéma indé US, et que le nom de Mike Cahill résonnait comme quelqu’un à suivre de près (le mec est depuis complètement passé sous les radars). Très franchement, à la découverte du film, je me demande bien comment ça a pu faire autant parler. L’idée n’est pourtant pas mauvaise : mélanger un drame bien déprimant (une jeune femme tue une famille durant un accident de la route, et lorsqu’elle sort de prison, elle cherche à se mettre en contact avec le père survivant, sans pour autant dévoiler son identité) avec une tendance SF (une planète identique à la Terre apparaît dans le ciel sans explications), je pense sincèrement qu’il y avait moyen d’en tirer un bon film, mais ce n’est pas vraiment le cas ici. Le principal souci d’Another Earth, c’est que le mariage entre les genres n’est pas assumé, au point qu’on pourrait virer toute la partie SF sans que ça ne fasse du mal au reste. Les deux histoires ne sont jamais complémentaires, et le principal résultat est que le film balance plein d’idées intéressantes qui ne sont jamais exploitées pleinement : les potentiels doubles de chacun sur l’autre planète ? On les évoque à peine. Les premiers contacts ? Une scène traitée à l’arrache et puis basta. Le rapport de l’humanité face à cette découverte ? On s’en fout. C’est d’autant plus dommage que ces sujets sont là, c’est juste qu’ils ne sont pas traités, ou le sont de la façon la plus succincte possible.

Et puis il y a tout le côté formel, et là j’ai un vrai problème avec les choix artistiques du film. Que ce soit un petit budget (le film a coûté 200 000 dollars), soit, que la partie SF soit la moins présente possible en conséquence, why not, mais sérieusement pourquoi forcément filmer l’entièreté du récit de la façon la plus moche possible ? Je ne parle même pas d’un manque de photographie qui serait justifié par le budget, non c’est vraiment moche mais fait exprès, avec une caméra qui tremble plus que de raison, qui n’arrive jamais à faire le point correctement, qui met parfois brusquement son sujet hors du champ sans raison, à croire que le réal voulait encore plus donner l’impression qu’il avait zéro thunes. Heureusement, le film a quand même ses bons côtés, entre les prestations honorables (ça fait bizarre d’ailleurs de voir l’un des bad-guys de M:I 2 jouer le père endeuillé :mrgreen: ), la gestion des effets visuels, la séquence des conséquences de l’accident (la façon dont est révélé l’enfant, wow :shock: ), la toute fin, et ça permet à l’ensemble de se regarder tout de même, mais j’avoue que j’espérais bien plus. Du coup, je pense que je tenterais à l’occasion I Origins, mais j’avoue que mon engouement est quelque peu fauché en plein vol.


4,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar pabelbaba » Lun 14 Oct 2024, 15:54

Je l'avais bookmarké, mais après la déception de I Origins, je l'ai laissé de côté.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Rue rouge (La) - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mar 15 Oct 2024, 15:50

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Scarlet Street (La rue rouge) de Fritz Lang
(1945)


On qualifie souvent Scarlet Street de film jumeau du précédent film de Lang, à savoir The woman in the window, et après avoir découvert les deux films à quelques mois d'intervalle je comprend aisément pourquoi : outre le fait que les deux films partagent les mêmes têtes d’affiche (le trio Robinson/Bennett/Duryea), les acteurs jouent des rôles aux fonctions quasiment identiques (une victime, une femme fatale, et un charlatan), le directeur photo est le même, le récit tourne autour d’un tableau important, et globalement ce sont les mêmes thématiques qui sont retrouvées. Ceci dit, et c’est sans doute le plus important, cela ne rend pas Scarlet Street moins intéressant parce qu’on a vu son jumeau, et au contraire je trouve que Lang arrive à créer finalement deux films très différents, et à choisir je dirais même que je préfère celui-ci, quand bien même ça ne se joue à pas grand chose.

Le film est un remake d’un film réputé de Renoir avec Michel Simon, La Chienne, et faut avouer que ça donne envie de le découvrir pour savoir comment Lang et son scénariste ont géré l’adaptation. Le récit est un pur film noir, avec un monsieur tout le monde qui rêve d’une vie meilleure sans s’en donner les moyens (il peint mais ne se dit pas qu’il pourrait vivre de son art, et il est marié avec la pire femme possible), et qui va tomber amoureux d’une jeune femme qui va profiter de lui, notamment en vendant sans lui dire ses tableaux par l’intermédiaire de son mac (les notions de prostituée et de mac ne sont jamais explicitées, mais on s’en doute vite). Sans en dire trop sur la suite de l’histoire qui réserve plusieurs surprises (c’est la grande qualité du film, tout semble narrativement logique et pourtant c’est difficile de prédire ce qui va arriver), mais ça va dégénérer avec chacun des membres du trio qui vont en vouloir plus : l’un voudra l’argent, l’une voudra l’indépendance (même si elle se fait mener par le bout du nez), et le dernier l’amour qu’il n’aura jamais).

Le récit va assez loin dans la noirceur et la violence (il y a un meurtre au pic à glace qui préfigure Basic Instinct), on peut même dire que c’est sans concessions tant chaque personnage atteint le fond du fond, mais là encore je ne vais pas trop en dévoiler de peur de gâcher la surprise, je vais juste dire que la fin est, pour le coup, bien plus satisfaisante que le précédent film de Lang. Formellement, c’est top sans être tape à l’œil, Lang est décidément assez sage côté réal en comparaison de ce qu’il a pu faire en Allemagne, mais ça ne l’empêche pas de signer quelques séquences brillantes (la fin) et d’avoir des plans très inspirés (celui avec l’ombre d’un pendu me reste clairement en tête, d’autant que c’est une idée qui a été reprise plusieurs fois depuis). Le casting est exemplaire, rien à redire là-dessus, Bennett joue un personnage beaucoup plus détestable que dans The Woman in the window, et Robinson est décidément très bon en victime malgré lui. Un très bon Fritz Lang, doublé d’un film noir très recommandable.


7,5/10
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Quand tu liras cette lettre - 4/10

Messagepar Alegas » Mer 16 Oct 2024, 11:50

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Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville
(1953)


Ce film est généralement le moins cité de la carrière de Melville, et donc le moins connu : pas de réputation flatteuse, pas de gros casting pour le vendre, et un Melville qui se cherchait à ce moment de sa carrière. Le réalisateur dira que le résultat final aurait pu être réalisé par n’importe qui, et c’est précisément l’impression que l’on a à la vue du film : comme Les enfants terribles, c’est une œuvre faite à la fois pour des raisons financières (Melville n’avait pas encore l’autonomie qu’il aura par la suite) et pour convaincre le milieu du cinéma que le réalisateur était capable de toucher à tout, mais du coup ça donne quelque chose de particulièrement impersonnel. Côté réal, c’est vraiment difficile de déceler quoi que ce soit qui indiquerait que, derrière la caméra, se trouve l’un des plus grands réalisateurs français, tout y est trop convenu, trop lisse, et on ne retient que quelques plans sur toute la longueur du métrage (celui du cadavre sur le quai d’une gare notamment). C’est, de plus, l’un des rares films de Melville où Decaë ne signera pas la photo (Henri Alekan avait signé celle de La Belle et la Bête version Cocteau, il y a pire comme CV), et même si son remplaçant fait bien le job, on sent tout de même qu’il manque quelque chose.

Le côté impersonnel se ressent aussi du côté du script, que Melville a accepté en l’état, sans le retoucher, et même si l’histoire contient des bonnes idées (la nonne qui quitte le couvent pour soutenir la situation financière de sa petite sœur) et des choses surprenantes (notamment un viol qui sert d’élément perturbateur), ça reste un petit mélo tragique dont on ne retient pas grand chose, et qui tendance à mal vieillir aujourd’hui (le coup de forcer la sœur à se marier avec son violeur en connaissance de cause, c’est chaud :? ). Le gros souci du métrage à mon sens, c’est son casting : à la limite qu’il manque de têtes d’affiche, ça peut le faire, mais c’est dingue de voir à quel point tout le monde est soit fade soit vraiment pas terrible en termes de jeu, même dans le trio principal il n’y a personne qui élève vraiment le niveau et du coup ça rend difficile de croire à ces personnages. Du coup, même si le tout est un peu plus regardable que Les enfants terribles, il y a quand même cette désagréable impression de voir Melville faire un film qui ne lui ressemble absolument pas.


4/10
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Bande de filles - 6/10

Messagepar Alegas » Mer 16 Oct 2024, 16:54

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Bande de filles de Céline Sciamma
(2014)


Troisième long-métrage de Sciamma, et pour le coup je suis un peu embêté avec celui-ci, car il y a clairement des bonnes choses qui rappellent les qualités de Tomboy, mais à côté de ça je dois avouer que l’ensemble ne m’a jamais réellement passionné. C’est un film qui se veut être une pure tranche de vie dans une cité, chose qui a été faite déjà un paquet de fois, sauf qu’ici le point de vue est purement féminin, ce qui permet d’avoir un vent de fraîcheur et de traiter non seulement le passage de l’enfance à l’adolescence, mais aussi une certaine réalité de la place et du traitement des femmes au sein des cités. Le sujet n’est pas porté jusqu’au bout, le film se terminant sans réellement délivrer une analyse, mais c’est peut-être l’intention du film de rester une chronique adolescente et de ne pas porter de jugement, chose que je pourrais comprendre même si le film se termine vraiment avec un côté “tout ça pour ça”.

C’est relativement intéressant à suivre, sans être passionnant pour autant : tranche de vie oblige, ça se veut assez réaliste et donc ça coche les cases de l’évolution adolescente. Rapports aux autres, à la gente masculine (super scène au début avec ces filles bavardes qui se taisent quand elles passent devant des hommes), rapport à son physique, à la mode, aux confrontations, à l’envie d’aller ailleurs, ça aborde beaucoup de choses, mais du coup ça ne le fait réellement qu’en surface, c’est clairement la limité du métrage. Formellement, Sciamma confirme qu’elle progresse, et même si ses choix de mise en scène ne permettent pas toujours de s’en rendre compte (on est encore pas mal dans le cliché de la caméra épaule et photo quelconque pour faire vrai), elle arrive tout de même à livrer quelques rares jolies scènes, celle me restant le plus en tête étant ce passage à l’hôtel où la bande se met à chanter et danser sur du Rihanna, en pure osmose. En revanche, le casting est nickel, difficile de critiquer le film sur les performances qui sont toutes très naturelles, alors que la majorité des actrices débutaient leur carrière au cinéma avec ce long. Un petit film avec des qualités donc, mais qui est loin de convaincre pleinement.


6/10
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