[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Val]

Tiens, je l' ai revu hier soir et j' ai adoré comme la première fois. Bien meilleur que le Duvivier pour ma part.

[Mark Chopper]

Tu devrais mater le film original de Duvivier, qui est bien meilleur.

+1

Par contre, les "romans durs" de Simenon n'ont pas toujours de côté thriller comme tu sembles le penser.

[Scalp]

J'en ai pas lu depuis 30 ans faut dire.

[Scalp]

5/10

Dreamscape de Joseph Ruben - 1984

Je vais faire un truc que je fais jamais, je vais mettre la moyenne à un film que j'ai trouvé chiant (curieusement c'est un film que j'avais jamais vu mais en même temps ça me surprend pas, les films avec Denis Quaid jeune c'est un peu relou), mais y a 2 raisons, la première c'est donc un film sur les rêves et on y retrouve des idées d'Inception et donc les rêves sont bien plus sympa que les rêves soporifiques et aseptisés de Nolan (Nolan il doit tellement avoir des rêves chiant le pauvre, je suis sûr dans ses rêves y a même les BO assourdissantes de Zimmer), bon c'est moche (les CGI c'est chaud sa mère) mais y a des idées et puis on a le final, les 20 dernières minutes j'ai kiffé tellement c'est nawak (quoique le rêve du petit gros castré par sa femme ça m'a fait marrer aussi), dans le climax on a des zombies, un coeur arraché, un cobra géant, un hommage à Bruce Lee, des loups garous (ça fait envie hein). Mais avant ça faut se taper 1h10 d'intrigue relou (un complot politique à la con, on sent bien l'ère Reagan encore là) et de personnages sans intérêt.
Bon en même temps c'est écrit par ce bon vieux Chuck Russell (il va recycler des trucs pour son épisode de Freddy d'ailleurs) et c'est réalisé par Ruben (dur de trouver un bon film dans sa filmographie) donc faut pas s'attendre à un truc de fou. Surtout que Ruben a aucune idée de comment faire avec son budget ridicule par rapport aux ambitions du film, du coup y a des rêves vraiment dégueulasses (le premier c'est chaud comme ça ressemble à rien), bon le dernier est plus sympa sur la forme, y a moins d'incrustation horribles.
Ca commence avec une affiche mensongère qui vend le truc comme un Indy (bon y a bien Kate Capshaw, nulle comme d'hab) et on se retrouve devant une espèce de thriller mollasson (et écrit n'importe comment) où on va suivre Denis Quaid qui va dans les rêves de gens pour les aider (je simplifie) et qui va devoir combattre le fourbe David Patrick Kelly qui se transforme en cobra géant (oui oui et rien que pour ça je met la moyenne et pour le coeur qu'il arrache juste avant (et on voit bien, les 80's baby)) et ce bon vieux Christopher Plummer en costard cravate méchant (lui il veut se servir de cette invention pour investir les rêves d'hommes haut placés et voler des secrets, oh mais ce serait pas Inception ça), y a aussi Max Von Sydow qui joue pas un bad guy et Eddie Albert en président.
Sorte de croisement complètement Z de Inception et l'Aventure Intérieur, si on est déviant ça se tente.

[Jed_Trigado]

A noter que Spielberg avait (vainement) tenté de bloquer la sortie du film parce que Kate Capshaw avait une scène de cul.

[Scalp]

Ce puritain on voit rien.

[Scalp]

5/10

Bad Influence de Curtis Hanson - 1990

J'aurai pas pensé écrire ça un jour mais le film est sympa à suivre grâce à Rob Lowe, clairement un acteur qui m'a jamais marqué, ici il retrouvait un premier rôle avec le scandale sexuel qu'il avait connu (du sexe avec 2 femmes filmé, ça ça passe, sauf qu'une des 2 avait 16 ans) et qui aura bien impacté sa carrière.
On est devant le pur thriller type des 90's, le thriller domestique c'était quand même un truc assez fou à cette époque et rarement c'était bien, ici c'est Curtis Hanson qui s'y colle (il fera d'ailleurs juste après un des thrillers les plus connus (mais nul) de ce genre avec la Main sur le Berceau). Alors ça se laisse suivre sans déplaisir avec James Spader un acteur que j'apprécie pas vraiment à la base mais là en mec sans charisme et faible il est parfait avec sa dégaine de comptable roux, qui va se retrouver sous l'emprise d'un beau gosse machiavélique qui du jour au lendemain va débarquer dans sa vie et la prendre en main. La montée crescendo est sympa avec en point d'orgue la vidéo de cul montré aux parents de sa copine (Bree de DH, première fois que je la vois au cinéma d'ailleurs je crois), y a même un petit coté pré Fight Club dans cette relation où Spader va être attirer vers le coté obscur.
Le coté sexy est pas trop racoleur est plutôt bien filmé (le film bénéficie d'une belle photo). Mais j'ai un énorme problème avec le film, c'est pourquoi, pourquoi Rob Lowe fait tout ça, jamais on ne saura ses motivations, son passé, je peux pas me contenter de juste il est fou et fait ça au hasard, c'est un truc qui me fait un peu chier, ça nuit à l'écriture global je trouve d'ailleurs quitte à rien expliquer fallait aller plus loin dans la descente aux enfers ou même oser le fantastique faisant de Lowe le diable, ça reste au final presque gentillet. Et puis la fin est un peu facile et même décevante (tant sur le fond que sur la forme). Au scénario on retrouve d'ailleurs un des scénaristes phares des 90's et 00's sur un de ses premiers boulots : David Koepp.
Dans la liste interminable des thrillers 90's celui ci est donc regardable, ce qui est déjà beaucoup.

[Jed_Trigado]

Un des rares Hollywood Night qui s'avère fréquentable, comme tu le soulignes.

[Scalp]

2/10

Silvert Bullet de Daniel Attias - 1985

Curieusement je l'avais jamais vu celui là encore (et j'ai pas lu la nouvelle, King s'occupe d'ailleus lui même du scénario ici), alors surement parce que c'est un film de loup garou et que c'est pas un genre très fréquentable (beaucoup beaucoup plus de merde que de réussites) et que le nom du réalisateur me disait absolument rien (c'est rare), alors normal c'est son seul film (bon après il a fait plein d'épisodes de séries et pas n'importe quoi : The Wire, Soprano, Deadwood, du HBO quoi).
Le film est raté, c'est raté car on est devant un film qui ne sait pas si il doit faire du Goonies bis ou un vrai film d'horreur, du Amblin ou un vrai film de loup garou, et le film ne choisit jamais du coup on a l'impression d'avoir 2 films en 1. Alors la partie ado, King oblige, c'est pas déplaisant avec ce gosse handicapé qui se déplace en fauteuil roulant moto (oui oui), personnage un peu nul d'ailleurs (même si on peut saluer l'idée de le mettre au coeur de l'action malgré son handicap). Mais voilà les film est pas assez méchant pour être un film d'horreur efficace (malgré une décapitation dès la première scène) et il est pas assez fun pour être un truc plus léger, du coup on est sur un entre deux tout simplement nul (en plus c'est quoi cette idée de merde avec la voix off qui sert à rien). Quand il y a pas le loup c'est nul car filmé sans idée et que les maquillages sont à la ramasse (bon c'est mal filmé justement car les maquillages sont nazes et on sent vraiment la mise en scène cache misère sauf que quand on opte pour ce genre de réal faut être un bon réal), mais quand y a pas le loup c'est encore plus nul. Et le méchant est assez affligeant (il peut postuler au top 5 des pires méchants de film d'horreur).
La scène de transformation si importante dans ce genre de film est ici vraiment nulle et je parle même pas du maquillage, bordel que c'est moche pourtant c'est un gros nom derrière avec Carlo Rambaldi, mais on est loin de Hurlement (film nul mais bon maquillage) et Le Loup Garou de Londres (le meilleur film de loup garou de cette époque), quand on est devant un film de loup garou, on veut un loup sanguinaire et pas un truc qui ressemble à une mascotte de club NBA.
Le film est pas sauvé par un casting à la ramasse, alors Gary Busey je l'aime bien mais quand il en fait des caisses, là en gentil tonton il est un peu nul, dans les autres têtes connues on reconnait Terry O'Quinn (déjà chauve) et le vieux Lawrence Tierney.
J'en attendais pas grand chose mais je m'attendais quand même pas à un truc aussi claqué.

[Mark Chopper]

A la base c'est une nouvelle illustrée pour ado... Et ce n'est pas terrible.

[Scalp]

The Shadow Strays sur Netflix

Par le gars qui a fait Night come for us que j'avais bien aimé par ses excès bien gore, alors ici on a toujours des excès gore mais putain que c'est chiant et en plus ça dure 2h20 donc j'ai préféré abandonné à la moitié, j'en pouvais plus. Alors je suis ok que ça raconte rien mais les persos c'est pas possible de rester 2h avec eux, ils font aucun effort pour les rendre un minimum sympa à suivre, entre les bad guy qui sont juste hystériques et la lead qui a une seule expression faciale c'est compliqué, alors oui des fois y a un finish him rigolo mais 2h20 quoi, putain de syndrome John Wick.

[Alegas]

5/10

Lee de Ellen Kuras - 2024

Un film qui a un mérite, mettre en lumière un personnage que je ne connaissais pas et dont les photos sont forcément marquantes mais voilà passé ça, ça raconte pas grand chose et clairement si j'ai suivi le film sans ennui c'est pour le coté WW2 (bon un peu trop propret ceci dit). On suit donc le personnage de Lee Miller, alors décide de se concentrer uniquement sur la période WW2 (on zappe donc que cette femme est passé de modèle star à photographe) et c'est raconté via une interview (procédé éculé et qui se termine par un twist un peu inutile, il ne change rien au film et fait donc un peu gratuit).
Le film se rate aussi sur le coté féministe, pionnière et tout ça, on a pas tant l'impression qu'elle est galérée pour s'imposer alors que le film est clairement vendu sur cet argument alors que rien n'indique au spectateur que Miller fut la première femme photographe à pénétrer dans un camp de la mort (c'est quand même un élément important), de même on sent que c'était un personnage ambigu mais c'est très mal traité (visiblement il y a eu ménage à 3 et c'est pas abordé une seconde, une telle femme ne peut pas être infidèle). Du coup il reste un film très scolaire parfait pour les collégiens avec une belle photo, des cadres soignés et un académisme (un peu ennuyeux), et on surligne bien quand il faut être ému.
Kate Winslett rien à redire c'est une très bonne prestation de sa part comme souvent, et elle a encore une très belle poitrine, c'est marrant de voir Andy Samberg dans un rôle sérieux, on croise des acteurs français dont Marion Cotillard et les seins de Noémie Merlant.
On est devant une hagiographie académique validée par les descendants qui ne propose aucun point de vue, bon c'est pas chiant c'est déjà ça.

[Scalp]

5.5/10

Violent Panic The Big Crash de Kinji Fukasaku - 1976

Alors j'étais prévenu de la minceur du script et clairement c'est pas un problème car c'est rattrapé par le coté sans concession et un peu concon du film qui fait penser à du cat 3. Du coup la première heure on suit plusieurs storyline, enfin si on peut appeler ça des storylines car passé le braqueur et sa nouvelle copine (pour le coup le duo fonctionne bien), entre le mec obsédé par les rayures sur les voitures (wtf quoi) qui se retrouve séquestré par un psycho et la fliquette en porte jarretelles c'est quand même pas là loin d'être du nawak total. En fait là où le film déçoit c'est sur le coté film de genre et l'action. Les braquages sont nuls (sérieux les mecs font n'importe quoi) pas aidé par le style de Fukasaku et la longue séquence de voitures de 20 minutes c'est un peu une désillusion. Clairement j'attendais cette scène, j'en attendais même beaucoup et j'ai pas eu grand chose.
Alors le style de Fukasaku à base de plans tordus, de caméra à l'épaule pour un tout et n'importe quoi et les freeze qui arrive sans prévenir, il colle à ce genre de films, mais voilà ici ses braquages sont trop bordéliques et cette scène de course poursuite où on retrouve tous les persos du film ben clairement c'est nul. C'est nul car y a aucun point de vue, et ça ressemble plus à un épisode de Benny Hill qu'à du Friedkin et on a tellement comparé Fukasaku à Friedkin qu'ici je voulais une vraie belle grosse scène de course poursuite et putain on en est vraiment loin, alors oui y a beaucoup de voitures, des motos, un bateau même, de la tôle froissé, des explosions mais c'est paresseux, j'ai regardé ça d'un oeil et je me disais putain mais quel gâchis. Et même sans attendre du French Connection on pouvait avoir du Castellari ou Lenzi vu qu'on peut penser au polar rital des 70's, mais non on est devant Shérif fait moi peur.
Heureusement que la première heure se laisse suivre grâce à la certaine fraicheur que dégage le film, la violence et la nudité complètement gratuite et puis ça dure 1h20 donc ça c'est que du bonheur car pour moi ce final bordélique au possible pénalise vraiment le film.

[Scalp]

6.5/10

Woman Walks Ahead de Susanna White - 2017

Film curieusement inédit en France, alors oui c'est un "western" mais c'est le studio branlette par excellence A24, c'est difficile de faire plus inclusif et on a quand même Jessica Chastain en lead. Alors j'ai mis des guillemets pour western car on est surtout devant un drame et la relation qui va se créer entre Caroline Weldon et Sitting Bull, cette femme de New-York qui a traversé tous les EU pour aller dessiner un portrait du grand chef Sioux.
Alors le film prend quelques libertés avec la vérité historique mais osef car on est devant un petit film intéressant et plein de pudeur. Le film repose donc presque exclusivement entre le personnage de Chastain et celui du chef indien interprété par Michael Greyeyes, je le découvre ici et clairement il vole le film (vraiment une énorme révélation là), livrant une prestation vraiment classe, alors oui quand on a des chefs indiens c'est souvent des prestations pleine de dignité mais ça le fait.
Dans le reste du casting on retrouve Sam Rockwell, pas besoin quel type de personnage il peut jouer ici (et il le fait très bien), Ciaran Hinds et Bill Camp, tout le monde fait le taf.
Le film se passe forcément avant le massacre de Wounded Knee et on est sur un truc intimiste, alors on a forcément en toile de front les traités que les tuniques bleues veulent faire signer aux indiens mais on suit surtout cette femme qui va s'ouvrir à la culture indienne (il y a vraiment des chouettes moments) et tomber amoureuse de ce grand chef indien, une love story qui ne parasite pas le film et la fin est même poignante.
Bon faut pas trop s'attendre à de la réalisation, alors on a des supers décors naturels (peut être filmé au Dakota, mais flemme de vérifier) et par moment on a un joli plan mais c'est académique après c'est jamais gênant car c'est le genre d'histoire qui a pas besoin d'en faire des caisses à la réal et du coup on évite le pathos (alors qu'il y a clairement moyen) et on a même une ou deux idées par moment.
Au final c'est un petit film qui se regarde avec plaisir, y a rien qui peut le faire passer au stade du vraiment bon film mais c'est une histoire intéressante bien racontée.

[Scalp]

3/10

Alien : Romulus de Fede Alvarez - 2024

Sans surprise c'est nul, alors j'en attendais rien je peux pas donc dire que j'ai été déçu mais vu que les avis étaient un peu sympa je me disais que c'était ptet pas à chier, monumental erreur, c'est de la merde comme les Scott, c'est ptet même pire que les Scott car ici on est devant un film sans aucune idée qui se contente de recycler.
Alvarez continue d'être une fraude, déjà son remake de Evil Dead je le trouvais à chier et Don't Breathe j'ai pas trouvé ça ouf, bon alors ici on peut pas lui enlever un truc, il aime la franchise, surement trop, il ose rien et se contente de rester dans les pas de ses illustres ainés. On se retrouve devant le film d'un mec qui a vraiment confiance en son script et ses personnages car il faut des grosses couilles pour faire une intro de plus de 40 minutes avec des persos aussi inintéressants (avec un bon gros casting de nobody quoique ça m'a permit de retrouver le black de la série de merde Industry), car le voilà pour moi le plus gros problème du métrage. C'est pas que ce soit un copier coller, j'aurai pu trouver ça fun à regarder, le problème c'est qu'on suit une galerie de personnage de merde, au bout de 5 minutes j'ai su que ça allait être compliqué de s'intéresser à ces persos, pourquoi un casting aussi jeune, c'est un gros problème, alors à la rigueur on pourrait dire que ça se démarque des autres films mais surtout ça transforme le film en slasher de base où on sait exactement qui va crever et dans quel ordre (c'est ouf comme tout est prévisible). Et le film peine à faire exister les personnages et les relations entre eux sont complètement osef, on pourrait sauver l'androïde mais c'est du vu et revu. Le film se contente donc d'être purement et simplement un catalogue de citation (y en a des très gênante, le "bitch" est honteux). Et puis c'est pas un peu con aussi, genre personne avant est allé récupérer l'épave du vaisseau, alors qu'on nous rabâche film après film que Weyland est derrière tout ça. Et je préfère pas trop réfléchir sur la timeline du film avec les Alien qui naissent en 2 minutes.
Sur la forme je vais pas être trop méchant, on a des décors sympa, l'Alien reste le monstre le plus iconique du cinéma (même si ici clairement le mec sait pas trop quoi en foutre, y a pas un seul plan qui lui rend honneur), y a même une idée avec une scène d'action où la gravité est utilisée (bon ça fait penser à la scène aquatique du 4 en moins bien), il a un refus évident du tout numérique qui donne envie de pas détester le film, par moment on retrouve le coté claustro de la saga, sauf que l'action est quand même pas folle, les limites de réalisateur de Alvarez nous saute à la gueule et on a pas une seule vraie bonne scène, un peu gênant mais j'aurai pu être conciliant car ça reste des Aliens et ce monstre a cet aura qui rend la séquence presque cool malgré tout. Mais voilà alors que le film aurait pu se terminer avec un point positif voilà pas qu'on nous sort un hybride qui ressemble à rien, mais vraiment, rarement vu un monstre aussi raté.
Alors c'est sûr on est pas devant un film prétentieux, c'est tout à son honneur mais on est devant un mauvais film.