The substance |
De Coralie Fargeat |
6.75/10 |
Synopsis
Avez-vous déjà rêvé d’une meilleure version de vous-même ? Vous devriez essayer ce nouveau produit :
THE SUBSTANCE
Il a changé ma vie. Il permet de générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite.
Respectez les instructions :
VOUS ACTIVEZ une seule fois
VOUS STABILISEZ chaque jour
VOUS PERMUTEZ tous les sept jours sans exception.
Il suffit de partager le temps. C’est si simple, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
Même si je n’adhère pas à 100%, on ne peut que se féliciter qu’une cinéaste française propose ce genre de production absolument WFT au même titre que « Titane ».
Un film à réserver à un public très averti, avide du body horror à la Cronenberg ou de J Carpenter et ses corps mutés, mutilés. Je n'ose meme pas imaginer les traumasites de gamins qui vont tomber dessus à la TV.
Décidément, Le festival de Cannes après « sans filtre » a encore palmé une production avec forte effusion de fluides corporels, je n’ai jamais vu ça.
Le récit est assez prenant et tient la route sur les ¾ du temps avec une alternance d’actrices entre une Demi-Moore vieillissante malgré son botox et tutti quanti, puis la fraiche Margaret Qualley. On notera que Coralie Fargeat use de la mise en scène pour comparer ses 2 actrices, on note un fort contraste sur les effets de lumières pour ne pas épargner les rides de Demi Moore et avantager Margaret Qualley qui n’en avait pas besoin.
Le thème de la vanité, des dictats de la société sur la femme, ce qu’elles peuvent s’infliger jusqu’à se rendre malheureuse pour être au top physiquement, les petites piques masculines pour que le sexe faible reste un simple objet joli, jetable et remplaçable. A travers tous ces concepts, les hommes sont traités très durement, sans concession : en gros, ce sont des porcs pervers, manipulateurs et repoussants. Les nanas en prennent aussi pour leurs grades : prêtes à tout pour être la plus belle, la plus aimée par le plus grand nombre, quitte à dégommer la concurrence et à se foutre à poil.
Comme avec les Gremlins, il y a des règles de manipulation de la substance à ne pas transgresser, ça ne serait pas drôle si ça n’avait pas lieu, et ici on peut dire que Coralie Fargeat détonne et se lâche fortement sur les conséquences de ces transgressions.
Ça fait plaisir de revoir Demi Moore (je ne me souviens même plus la dernière fois que je l’avais vu au ciné), qui donne de sa personne et casse son image de bombe sur papier glacé jusqu’à l’extrême.
Je salue l’audace de la réalisatrice qui accouche d’un objet cinématographique non identifié. Note peu élevée car pas trop fan du dénouement, vraiment too much pour moi.