[Caducia] Critiques en 2024

Vos critiques de longs-métrages

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Substance (The) - 6,75/10

Messagepar caducia » Dim 22 Sep 2024, 20:07

The substance

De Coralie Fargeat
cast : Demi Moore, Margaret Qualley
Genre : horreur
Durée : 02h20min
2024

6.75/10


Image



Synopsis

Avez-vous déjà rêvé d’une meilleure version de vous-même ? Vous devriez essayer ce nouveau produit :
THE SUBSTANCE
Il a changé ma vie. Il permet de générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite.
Respectez les instructions :
VOUS ACTIVEZ une seule fois
VOUS STABILISEZ chaque jour
VOUS PERMUTEZ tous les sept jours sans exception.
Il suffit de partager le temps. C’est si simple, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?


Même si je n’adhère pas à 100%, on ne peut que se féliciter qu’une cinéaste française propose ce genre de production absolument WFT au même titre que « Titane ».
Un film à réserver à un public très averti, avide du body horror à la Cronenberg ou de J Carpenter et ses corps mutés, mutilés. Je n'ose meme pas imaginer les traumasites de gamins qui vont tomber dessus à la TV.

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Décidément, Le festival de Cannes après « sans filtre » a encore palmé une production avec forte effusion de fluides corporels, je n’ai jamais vu ça.
Le récit est assez prenant et tient la route sur les ¾ du temps avec une alternance d’actrices entre une Demi-Moore vieillissante malgré son botox et tutti quanti, puis la fraiche Margaret Qualley. On notera que Coralie Fargeat use de la mise en scène pour comparer ses 2 actrices, on note un fort contraste sur les effets de lumières pour ne pas épargner les rides de Demi Moore et avantager Margaret Qualley qui n’en avait pas besoin.
Le thème de la vanité, des dictats de la société sur la femme, ce qu’elles peuvent s’infliger jusqu’à se rendre malheureuse pour être au top physiquement, les petites piques masculines pour que le sexe faible reste un simple objet joli, jetable et remplaçable. A travers tous ces concepts, les hommes sont traités très durement, sans concession : en gros, ce sont des porcs pervers, manipulateurs et repoussants. Les nanas en prennent aussi pour leurs grades : prêtes à tout pour être la plus belle, la plus aimée par le plus grand nombre, quitte à dégommer la concurrence et à se foutre à poil.

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Comme avec les Gremlins, il y a des règles de manipulation de la substance à ne pas transgresser, ça ne serait pas drôle si ça n’avait pas lieu, et ici on peut dire que Coralie Fargeat détonne et se lâche fortement sur les conséquences de ces transgressions.
Ça fait plaisir de revoir Demi Moore (je ne me souviens même plus la dernière fois que je l’avais vu au ciné), qui donne de sa personne et casse son image de bombe sur papier glacé jusqu’à l’extrême.

Je salue l’audace de la réalisatrice qui accouche d’un objet cinématographique non identifié. Note peu élevée car pas trop fan du dénouement, vraiment too much pour moi.
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Auteur: Scalp

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Rumeurs - 3/10

Messagepar caducia » Mar 24 Sep 2024, 12:02

Rumeurs

De Guy Maddin, Evan Johnson, Galen Johnson
cast : Cate Blanchett, Alicia Vikander, Roy Dupuis
Genre : comédie
Durée : 01h43min
2024

3/10


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Synopsis

Les dirigeants des sept nations composant le G7 se réunissent pour leur sommet annuel mais se perdent dans les bois et doivent, malgré tout, rédiger une déclaration sur une crise mondiale.
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Un film ovni, dont on ne sait pas trop quel est le but : ridiculiser les dirigeants des plus grandes puissances économiques en les plongeant dans des situations critiques et improbables, nous faire rire (ce n’est pas vraiment le cas)…
Un casting pourtant 5 étoiles qui mélange plusieurs nationalités pour camper les chefs des divers pays du G7. Cate Blanchett en dirigeante allemande, dans un rôle ultra décalé par rapport à son registre habituel (mais je pense qu’elle n’a pas choisi le bon projet). Charles Dance est soi-disant le président des USA qui garde son accent anglais et semble imiter Joe l’endormi, c’est le seul à incarner un personnage classe et attachant.
Denis Ménochet est un pseudo François Hollande qui ne pense qu’à lever le coude et s’empiffrer.
Cette brochette de politiques qui sont en général coupés du quotidien de leurs citoyens sont plongés dans un univers apocalyptique livrés à eux-mêmes dans les bois : une situation digne d’un film d’horreur. Un film qui souligne le décalage entre la vision des représentants politiques et la réalité.
Guy Maddin propose une satire absurde de la société européenne où on fait beaucoup de réunions, de discours mais peu de propositions et d’actions concrètes pour changer les choses.
Soulignant l’incompétence de l’élite, le film tourne en rond et assez prévisible, n’arrivant pas à dénoncer grand-chose.
Trop décalé, de mauvais gout et peu drôle selon moi, cela plaira surement aux fans de Dupieux.
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Megalopolis - 5/10

Messagepar caducia » Mer 25 Sep 2024, 09:27

Megalopolis

De Francis Ford Coppola
cast : Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel
Genre : SF
Durée : 02h18min
2024

5/10


Image


Synopsis

Megalopolis est une épopée romaine dans une Amérique moderne imaginaire en pleine décadence. La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Cicero. Le premier rêve d’un avenir utopique idéal alors que le second reste très attaché à un statu quo régressif protecteur de la cupidité, des privilèges et des milices privées. La fille du maire et jet-setteuse Julia Cicero, amoureuse de César Catilina, est tiraillée entre les deux hommes et devra découvrir ce qui lui semble le meilleur pour l’avenir de l’humanité.

Après avoir vu Megalopolis, vos rétines vont en prendre un coup. Spectacle visuel mélangeant monde contemporain et une allégorie du monde antique et de la chute de l’empire Romain.
Coppola déverse un flux d’images pompeuses et emplis d’effets visuels baroques, qui n’est en rien subtil ni dans sa mise en scènes, dialogues ou personnages. Le spectateur pourra saluer le panache du maitre mais il faut être en osmose avec son délire.
Casting inégal et alléchant avec le retour à l’écran de stars cancelled (coucou John Voight et Dustin Hoffmann), fabuleuse Aubrey Plaza qui endosse le rôle du personnage le plus intéressant.
Adam Driver doit se plier à une prestation plus théâtrale qu’émotionnelle. Nathalie Emmanuel se cantonne au rôle d’une jolie poupée totalement interchangeable. Shia LaBeouf qui tente de film en film de détonner de plus en plus, sa performance démarre fort mais finalement c’est un coup d’épée dans l’eau.
Une vision du la gente féminine archaïque. Les femmes ne sont là que pour assurer le spectacle visuel, assouvir les besoins masculins ou être une mère protectrice sauf le perso de A Plaza qui tire son épingle du jeu tout en usant de ses charmes.
Coppola dépeint une société binaire en crise scindée entre les ultra riches et les miséreux qui ne se mélangent pas.
Une mise en scène généreuse et mélago qui mixe un peu tout et n’importe quoi sans se soucier de l’ordre des choses, pour un résultat brouillon et fourre-tout. Il y a tout de même de bonnes idées et des moments poétiques qui sont noyées dans un gloubiboulga sans fin, alourdi par des poncifs philosophiques d’un autre temps.
Un monde futuriste étrange et criard qui peut plaire mais Megalopolis manque d’unité, de finesse pour s’accorder les faveurs du public.
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Film: Megalopolis
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Re: [Caducia] Critiques en 2024

Messagepar pabelbaba » Mer 25 Sep 2024, 12:52

Ça sent plus le 3 que la moyenne ce que t'en dis. Je vais me tenir à l'écart.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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End (The) (2024) - 6/10

Messagepar caducia » Ven 27 Sep 2024, 09:33

The end

De Joshua Oppenheimer
cast : Tilda Swinton, George MacKay, Moses Ingram
Genre : Comédie musicale
Durée : 02h28min
2024

6/10


Image


Synopsis

Une histoire post-apocalyptique sur une famille aisée vivant dans une mine de sel transformée en maison luxueuse. La terre autour d’eux a apparemment été détruite, mais leur fils n’a jamais vu le monde extérieur. Alors qu'une jeune fille apparaît à l'entrée du bunker, l'équilibre de la famille est menacé.

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Pas fan ni spécialiste des comédies musicales en général, je ne suis pas sure d’en avoir vue une se déroulant dans un tel contexte. Métrage original, à la fois dramatique et décalé, Joshua Oppenheimer nous a dégotté un casting aux petits oignons pour créer une famille dysfonctionnelle qui sauve les apparences étant donné les circonstances mais qui n‘en pensent pas moins. Le film est suffisamment long pour laisser une partition pour chaque personnage, si bien qu’on a le temps de s’attacher à chacun. Coup de cœur pour Michael Shannon qui a déjà su démontrer ses performances lyriques mais assure aussi niveau dance. Mais le reste de la distribution assure aussi.
George MacKay y tient un des rôles principaux. Enfant né dans le bunker n’ayant jamais connu le monde extérieur, ses connaissances viennent les livres et de ce que ces parents lui ont appris ; il y a du vrai mais pas seulement.

Malgré les contraintes des décors limités en nombre et en surface, Oppenheimer utilise très bien l’espace du bunker qui est digne d’un petit musée et de la mine de sel éclairée merveilleusement mis en valeur.

Le réalisateur ne dévoile pas frontalement la raison de cette « fin du monde » , les témoignages des personnages nous permettent de comprendre que c’est en lien avec l’épuisement des ressources énergétiques et les changements climatiques.
Une ambiance plutôt théâtrale intimiste poétique avec une évolution intéressante des protagonistes servis par un beau mélange d’interprètes de plusieurs générations et sensibilités.
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Joker : Folie à deux - 3/10

Messagepar caducia » Dim 29 Sep 2024, 20:45

Joker: Folie à Deux

De Todd Phillips
cast : Joaquin Phoenix, Lady Gaga, Brendan Gleeson
Genre : Comédie musicale
Durée : 02h19min
2024

3/10


Image


Synopsis

A quelques jours de son procès pour les crimes commis sous les traits du Joker, Arthur Fleck rencontre le grand amour et se trouve entraîné dans une folie à deux.


Je m'attendais à un peu d'inspiration de la part de Todd Phillips pour cette suite, avec une intrigante Lady Gaga qui avait démontrer ses talents devant la caméra dans "a star is born".
On tombe de très haut ici, car il y a quand même de quoi produire un film sympa avec ce sacré casting, un personnage du joker bien installé, une ambiance glauque de l'asile Arkham mais c'est encore une promesse non tenue.

L'atmosphère de l'enfermement n'est exploité de façon optimale avec un excellent Brendan Gleeson en maton.
où on attend à tout moment que le joker va péter un câble et avoir une forte confrontation pour se venger des vannes et humiliations du quotidien, mais en fait, rien du tout!
.

On se rapproche plus de celle de la ligne verte avec des incohérences énervantes, sachant que le joker est comme Hannibal Lecter une bombe à retardement qu'on doit surveiller comme le lait sur le feu, ici les gardiens le laissent quasiment aller et venir (voir beaucoup plus... ). ça se rapproche des quartier VIP de nos zonzons. Idem niveau violence, on est bien en dessous du 1er qui était radical à ce niveau, T Phillips souligne plus une violence psychologique plus sournoise.

Une grande partie du film se déroule au tribunal avec la procès du siècle où il est censé se passer des trucs de dingues, des rebondissements, des plaidoiries etc...tout cela reste plat, redondant. Harvey Dent est présent sans l'être, sans charisme ni panache.

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Joaquim Phoenix croit toujours autant en son personnage, ça fait quand même plaisir à voir et se distingue toujours dans son interprétation et ce rire si unique qu'on ne sait pas si ce sont pas des pleurs en réalité.
Hélas, le couple Joker/ Harley Quinn n'existe que sur papier avec un coup de foudre immédiat peu crédible, une alchimie quasi absente entre eux. La raison de l'amour d'Harley pour Fleck dévoilée est assez peu crédible et déçoit comme les raisons des agissements du Joker dans le 1er opus.

Les seuls moments de "grâce" et esthétiques résident dans les numéros musicaux qui reprennent des morceaux classiques (jazz, gospel..) et des danses qui ne sont pas renversantes, qui viennent interrompre le fil de la narration mais ne sont pas choquantes et ne cassent pas le rythme. Ce sont les seuls instants où le duo fonctionne.

Il faut quand même avoir vu le film initial pour capter les quelques références/flashbacks et le passif du héros qui attire quelques fanatiques à son procès.
Contrairement au titre promettant de la folie, c'est une "folie douce" avec une Harley Quinn plutôt ennuyeuse bien loin des extravagances et moments de pétages de plomb de Margot Robbie.
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Film: Joker : Folie à deux
Note: 4/10
Auteur: Alegas

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Amour au présent (L') - 7/10

Messagepar caducia » Dim 06 Oct 2024, 14:11

L'Amour au présent

De John Crowley
cast : Andrew Garfield, Florence Pugh, Adam James
Genre : drame
Durée : 01h44min
2024

7/10


Image


Synopsis

Une chef cuisinier prometteur et un jeune divorcé voient leur vie changer à jamais lorsqu'une rencontre fortuite les réunit, dans une romance profondément émouvante qui s'étend sur une décennie.


Très beau film qui propose une immersion au sein d'un couple au fil de plusieurs année. John Crowley choisit une narration non linéaire qui peut apparaitre déstabilisante au début mais qui est plutôt bien menée au final.
Tout se déroule à Londres, mais les décors que la ville peut offrir ne sont pas du tout exploités, si bien que cette histoire peut se transposer dans n'importe quel pays développé.

Image


Si vous n'aimez ni Andrew Garfield ni Florence Pugh, vous êtes mal barrés car ils sont omniprésents à l'écran et tous les enjeux sont reliés à leurs destinées et leurs choix. On assiste donc à une osmose amoureuse, un coup de foudre, puis aux épreuves de la vie. On peut facilement se reconnaitre dans les petites scénettes du quotidien, mais aussi devant les grands évènements de vie à la fois heureux, émouvants, tragiques que nous allons tous traverser de près ou de loin.

Les étapes de vie démontrent que le couple qui au départ est sur la même longueur d'onde se divise peu à peu avec une vision différente de leurs destinée et de ce qu'ils veulent laisser pour héritage.
L'alchimie entre les 2 acteurs est palpable avec des situations vraiment difficiles à tourner. La palette émotionnelle est variée en montagnes russes pouvant aller d'une comédie romantique façon "love actually" contemporain à des plans de disputes intenses. Le schéma de la comédie romantique et du couple en général est cassé avec l'homme protecteur et la femme qui suit les projets décidé par le mari. Ici, l'équilibre/déséquilibre est crédible et les 2 points de vue compréhensibles.
Le coté "concours de cuisine" est plutôt plombant et dénote par rapport au reste de la mise en scène.

Une comédie dramatique à découvrir en ayant un bon moral et un paquet de kleenex pas loin.
Critiques similaires
Film: Amour au présent (L')
Note: 7,5/10
Auteur: Alegas

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Anora - 5/10

Messagepar caducia » Sam 02 Nov 2024, 12:02

Anora

De Sean Baker
cast : Mikey Madison, Mark Eydelshteyn, Yura Borisov
Genre : Comédie dramatique
Durée : 02h19min
2024

5/10


Image


Synopsis

Anora, jeune strip-teaseuse de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu’elle rencontre le fils d’un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant ; mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé : les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage...


Quelle grosse décéption !
Sean Baker reprend les ingrédients qui ont fait son succès en racontant l'histoire d'une jeune call girl paumée qui pense avoir tiré le gros lot mais qui va tomber de haut.
A part quelques situations amusantes et des pétages de plomb distrayant, Anora ne prend pas sur moi.
Déjà ce casting de Mikey Madison, l'actrice transparente de Scream, je pense qu'elle a été castée car elle parle Russe et qu'elle est OK pour se foutre à poil, elle a un beau corps, mais elle ne dégage rien de spécial.
Sean Baker assume vouloir mettre en avant les travailleurs du sexe sans les juger, mais caser des scènes de baise tous les 5 plans, sans apport scénaristique ni alchimie entre les persos, c'est juste pour appuyer le propos que c'est un mariage arrangé mais je pense qu'avec 3 mois moins de séquences similaires on avait déjà capté qu'à part baiser comme des lapins, il n'y a rien derrière ce couple.

Ce qui faisait la force dans les précédentes productions de Sean Baker, c'était les loosers magnifiques, qui malgré leur mauvais fond avait un petit truc de sympatique, d'innocent. Ici, les personnages sont tous détéstables voir insipides.
Etirer cette narration aussi linéaire, quelle perte de temps et d'énergie.
Heureusement que la mise en scène adroite et élégante est au rendez-vous, même si Coney Island avait aussi un certain potentiel de décors et de recoins atypiques qui resteront inexplorés.

Image


Le postulat de base avait tellement de potentiel pour les clashs à rebondissements entre les beaux parents et Anora, hélas ceux-ci débarqent tellement tardivement dans l'intrigue que cet élément comique n'est exploité à sa juste valeur.

On assiste à aucune évolution des personnages qui campent tous sur leurs positions, si bien qu'il y a bien peu de surprises ou de suspense, mais plutot une sorte d'incompréhésion sur certains raporchements.
Au final, on ne sait pas si Anora avait une sorte d'amour naissant pour son mari ou ce n'était que par pur appat du gain.

Je trouve que le film tourne beaucoup en rond avec des sortes de running gags et insultes gratuites histoire de combler encore quelques minutes inutilement.
Un résultat qui se laisse juste suivre avec ennui mais empile les clichés et de la provoc gratuite.
Critiques similaires
Film: Anora
Note: 6/10
Auteur: Jimmy Two Times
Film: Anora
Note: 7/10
Auteur: Alegas
Film: Anora
Note: 8/10
Auteur: osorojo

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Last showgirl (The) - 6,5/10

Messagepar caducia » Lun 25 Nov 2024, 21:21

The Last Showgirl

De Gia Coppola
cast : Pamela Anderson, Jamie Lee Curtis
Genre :drame
Durée : 01h23min
2024

6.5/10


Image


Synopsis

Une danseuse quinquagénaire doit réfléchir à son avenir lorsque son spectacle ferme brusquement après 30 ans d'existence.

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Une plongée dans les coulisses de Las Vegas qui sont quasiment à l'opposé de l'apparence opulente et luxueuse de la ville. Pamela Anderson dans le rôle principal, fait table rase de son passé pour un rôle 100% dramatique qui lui va bien car le destin de la danseuse fait écho à la carrière de Pam.
Pour les fans de l'actrice sexy à la recherche de scènes dénudée, "the last showgirl" ne fait pas dans ce registre mais souligne un changement d'époque avec les spectacles de cabaret clinquants mais plutôt suggestifs qui sont éclipsés par d'autres shows qui vont dans une surenchère de nudité et de provoc. Le portrait d'une femme vieillissante qui comme son cabaret n'est plus à la hauteur des canons de beauté retouchés et du buzz à tout prix. Difficile de ne pas s'émouvoir devant la destinée de la danseuse qui sera potentiellement notre futur à tous, placardisation et retraite à plus ou moins long terme. Un personnage double à la fois forte et vulnérable que mène cette artiste passionnée. De nos jours, la date de péremption de la gente féminine se raccourcit d'année en année, et la médiatisation des rides n'est pas bankable.

Un résultat touchant montrant une mère solo qui a tenté de conserver un travail passion, mal payé, qui n'a pas forcément élevé sa gamine dans les meilleures conditions du monde, mais qui a su préserver son honneur et sa ligne de conduite. "The last showgirl" évoque des thèmes universels tels que l'identité, le rêve et la quête de soi.
Gia Coppola offre une belle péloche avec au final peu de séquences du cabaret mais préfère lever le voile sur les coulisses et les métamorphoses, les préparatifs précipités et sur l'amourette secrète avec le stage manager (aka Dave Bautista, qui lui aussi change de registre). Comme le dit Pam, Las Vegas de jour c'est comme une femme sans maquillage, le film nous offre des plans à la fois de jour et de nuit. Une ville fascinante qui peut offrir des shows de haute technologie qui cohabitent avec des choses bien ringardes: chacun y trouve son compte au final.

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Jamie Lee Curtis fait aussi partie du casting, dans un rôle haut en couleurs, je ne l'avais jamais vu comme ça. Elle donne de sa personne dans tous les domaines et rien que cette dame too much vaut le détour.

Fort en émotion, "the last showgirl" permettra peut-être à Pamela d'être nominée aux oscars, et peut-être de le décrocher.
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Quand vient l'automne - 5/10

Messagepar caducia » Sam 07 Déc 2024, 20:42

Quand vient l’automne

De François Ozon
cast : Hélène Vincent, Josiane Balasko, Ludivine Sagnier
Genre : drame
Durée : 01h42min
2024

5/10


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Synopsis

Michelle, une grand-mère bien sous tous rapports, vit sa retraite paisible dans un petit village de Bourgogne, pas loin de sa meilleure amie Marie-Claude. A la Toussaint, sa fille Valérie vient lui rendre visite et déposer son fils Lucas pour la semaine de vacances. Mais rien ne se passe comme prévu.


François Ozon toujours aussi prolifique choisit des héroïnes vieillissantes au centre de son récit. Le tandem Hélène Vincent, Josiane Balasko fonctionne bien. Le début du film ressemble plutôt à un téléfilm se déroulant en Bourgogne avec une mamie solo isolée dans sa campagne, contente d'avoir une visite de sa fille et de son petit fils, puis on bascule dans le drame avec un incident dans une recette façon Phanthom thread.

Il reste encore rare de voir des actrices de plus de 60 ans dans les rôles principaux à l'heure des filtres insta et retouches esthétiques, cela fait donc du bien de retrouver Josiane et Hélène incarner des personnages qui cachent des secrets sur leur passé qui sous une façade de retraitées n'ont pas dit leur dernier mot.
Ludivine Sagnier fait une courte apparition en lien avec la destinée de son rôle.
N'ayant jamais vu "les Tuches" j'ai découvert Pierre Lottin ici qui n'a pas le meilleur rôle qui est tout à fait crédible dans ce fils qui cherche à faire le bien mais en faisant tout mal.

Entre mensonges et deni, Michelle reste toujours aussi attachante, et on peut facilement se mettre dans ses charentaises et comprendre ses choix de vie qui garde le même cap tout au long de sa vie.
Ozon choisit de préserver un certain mystère sur ses héroïnes laissant le spectateur sur sa faim volontairement.

Un résultat troublant, ambivalent, vénéneux qui ne décolle jamais niveau mise en scène ou scénaristique, pourtant servi par une excellente distribution.
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On falling - 4/10

Messagepar caducia » Dim 15 Déc 2024, 16:59

On Falling

De Laura Carreira
cast : Joana Santos, Neil Leiper, Ola Forman
Genre : drame
Durée : 01h44min
2024

4/10


Image


Synopsis

Aurora, immigrée portugaise, travaille comme préparatrice de commandes dans un vaste centre de distribution en Écosse. Coincée entre son lieu de travail et sa colocation, Aurora cherche à résister à la solitude et à l'aliénation qui commencent à menacer son sentiment d'identité.

Aurora est une pickeuse (les gens d'amazon qui cherchent les articles pour préparer les commande le plus vite possible). "On Falling" est dans la même veine qu'un film de Ken Loach au niveau de la thématique de l'intimité de la classe ouvrière, mais je pense que Ken aurait insufflé un peu plus d'émotion et d'humour British. Ici, tout reste réaliste, c'est à dire routinier, dramatique, on suit les galères quotidiennes d'Aurora qui compte au centime près pour s'en sortir, jusqu'à se priver de manger pour être capable de payer ses factures et conserver sa dignité.
Laura Carreira montre aussi la solidarité entre les travailleurs précaires qui arrivent à se mettre dans les bottes d'une personne endettée et qui leur accorde leur pardon ou des excuses en cas de pas de coté.

"on falling" souligne aussi la solitude dans expatriés, éloignés de leurs propres qui après des journées harassantes, doivent trouver l'énergie d'avoir des loisirs et rencontrer du monde sous peine de s'isoler encore plus. Mais sans le sou, difficile d'accepter les invitations pour prendre un verre si on ne peut pas payer le verre en question.
Un cercle vicieux bien décrit ici mais est-ce que cela méritait un film ?

"On falling" démontre aussi le pouvoir extraordinaire de la société à tourner la page devant des drames. Comme le suicide d'un collègue qui pourra nous émouvoir 5 minutes mais "the show must go on". Tout comme les voyageurs qui s'agacent de gens qui se jettent sous un métro qui vont les rendre en retard à leur taf.

Bonne actrice principale mais on ressort du film, sans rien n'avoir appris après la vision de scène du quotidien sans piment, avec une héroine qui est dans la retenue. On aura aimé un personnage plus péchu et des rebondissements dignes de ce nom.
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Maria Callas : Letters and Memoirs - 6/10

Messagepar caducia » Mer 01 Jan 2025, 10:01

Monica Bellucci - Maria Callas : lettres et mémoires

De Yannis Dimolitsas, Tom Volf
cast : J Monica Bellucci
Genre : documentaire
Durée : 01h13min
2024

6/10



Synopsis

Les coulisses de la tournée, qui s'est déroulée de novembre 2019 à janvier 2023, où Monica Bellucci interprète la grande diva de l'opéra, Maria Callas.

Monica Bellucci poursuit son hommage à l'héritage de Maria Callas dans une nouvelle œuvre captivante. Ce film documentaire qui capture la connexion spirituelle entre l'actrice italienne et la légendaire cantatrice grecque. Ce documentaire offre une immersion profonde et touchante dans l'âme éternelle de Maria Callas, révélant des facettes inédites de sa vie et de son art.

Documentaire sensible et intimiste qui mélange à la fois des images d'archives de la Callas en photos et vidéos et des séquences avec la belle Monica portant sur la pièce qu'elle a réalisé il y a quelques années (de 2019 à 2023) à travers le monde sur la diva, entrecoupés de plans où Monica apporte de la vie aux archives en mimant des moments intimes de la Callas.
Cette proposition mixte entre documentaire et théâtre apporte plus de vie et de modernité qu'un documentaire classique. Ayant vu la pièce mais avec peu de souvenirs quelques années après (où c'était une lecture de la correspondance de Maria Callas), celà m'a replongé dans les moments cruciaux de la chanteuse avec plus d'émotions et de vraies qualités esthétiques.

Monica Bellucci semble avoir été fascinée par la dualité de Callas, à la fois diva inaccessible et femme vulnérable. Bellucci a exploré cette profondeur en interprétant les lettres et mémoires de Callas, offrant une immersion émotionnelle et artistique.
Monica Bellucci plonge dans les mémoires intimes et les lettres poignantes de la diva, retraçant ses débuts hésitants à New York jusqu'à son charisme mondial. Conçu comme un dialogue, le documentaire de Yannis Dimolitsas tisse habilement les parcours artistiques de Callas et Bellucci, marqués par des destinations variées mais une dévotion commune.

En somme, ces deux œuvres offrent des perspectives différentes mais enrichissantes sur la vie et l'art de Maria Callas. Si vous êtes un fan de l'opéra ou de la biographie, ces films sont une immersion fascinante dans le monde de cette icône légendaire, même si on a peu droit à des chants dans ce docu.
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