[Alegas] Mes Critiques en 2024

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Malédiction finale (La) - 2,5/10

Messagepar Alegas » Dim 08 Sep 2024, 11:18

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The final conflict (La Malédiction finale) de Graham Baker
(1981)


Le second film n'était déjà pas terrible du tout, mais ce troisième opus arrive à faire encore pire dans le grand n’importe quoi. Pourtant, la promesse du métrage est plus qu’alléchante : puisqu’on arrive enfin au moment où Damien embrasse pleinement sa position d’Antéchrist, alors qu’il est PDG d’une des plus grandes sociétés du monde (du coup faut peut-être se méfier d’Elon Musk et Jeff Bezos :mrgreen: ), et qu’il est interprété ni plus ni moins que par Sam Neill. Pour le coup, ce choix de casting (choix apparemment porté par James Mason qui l’avait repéré) est LA grande qualité du projet. Qu’importe qu’on apprécie le film ou non, Neill incarne parfaitement la figure du mal absolu, il a la gueule parfaite pour ça, il est fait pour jouer un rôle pareil. Malheureusement, les éloges que je peux faire sur le film vont s’arrêter là, car dès le début le récit répète les défauts du précédent film (encore une fois, on va avoir une suite de morts concernant les moindres personnes qui chercheraient à se mettre en travers de Damien), et on ne peut pas dire que les nouveaux éléments soient particulièrement bien gérés.

Ceci dit, contrairement au second film, ce troisième opus flirte très souvent du côté du nanar très drôle (on a quand même le réal du Beowulf version Lambert à la barre, ce n’est pas rien :mrgreen: ), notamment avec cette bande d’assassins qui cherchent à tuer Damien avec les fameuses dagues vues précédemment, et qui s’avèrent tous plus nuls les uns que les autres, se faisant généralement piéger comme des gros débiles, ou attaquant Damien dans les pires moments possibles (tiens, et si on cherchait à le tuer alors qu’il est entouré d’une vingtaine de chiens qu’il peut contrôler ? :eheh: ). Autre élément qui vient rajouter un côté bis décalé, tout ce qui concerne le potentiel retour du Christ, et dont l’apothéose se trouve dans un final visuellement de très mauvais goût. Globalement, le film n’a pas grand chose à raconter : dès qu’on s’éloigne des assassins, on a le droit à des storylines qui durent pour pas grand chose, le meilleur exemple étant la première mort à l’écran, avec cet ambassadeur qui a mille possibilités de se suicider, mais qui va mettre dix minutes à trouver le moyen le plus capillotracté pour le faire. Enfin, tout ce qui touche à la love-story entre Damien et la journaliste est plutôt loupé, on sent qu’il y a une envie d’humaniser encore Damien, mais à ce stade c’est vraiment inutile. Un film objectivement plus nul que le précédent, mais à choisir je préfèrerais quand même revoir celui-ci, tant il m’a procuré quelques bonnes barres de rire.


2,5/10
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Arabesque - 7/10

Messagepar Alegas » Dim 08 Sep 2024, 14:57

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Arabesque de Stanley Donen
(1966)


On sent que c’est un film fait dans le sillage du succès de Charade, que Donen réalisa trois ans plus tôt, tant on retrouve quasiment la même formule : action dans une grande ville européenne (ici Londres), un couple de stars dont l'alchimie comique et sensuelle va beaucoup jouer, un rythme trépidant, beaucoup de gags, etc… Ceci dit, là où Charade était un petit film d’enquête, ici on est clairement plus dans la tendance espionnage très 60’s, on pense à James Bond évidemment (on a même un générique signé Maurice Binder qui n’aurait pas détonné dans un Sean Connery), mais aussi un peu à du Blake Edwards avec les bad-guys hauts en couleur (parfois trop) et avec la musique de Mancini qui finit d’inscrire le film dans son époque. Pour le coup, c’est un film qui a parfaitement livré ce que j’attendais de lui : c’est fun, drôle, sympathique à suivre et jamais chiant (même si je trouve que le rythme aurait sûrement été plus efficace avec dix ou quinze minutes en moins). Le duo Gregory Peck/Sophia Loren joue beaucoup dans le succès du métrage, d’une part avec tout le jeu qui se fait via le niveau de confiance entre l’un et l’autre (et c’est peu dire que ça change toutes les dix minutes :eheh: ), d’autre part avec tout le côté sensuel qui est affiché d’emblée, avec Peck qui fait direct des remarques sur sa robe, puis qui la voit sous la douche deux scènes plus tard :mrgreen: .

Le film a aussi ses défauts, avec une intrigue qui finit par se perdre un peu à jouer sur les mensonges et révélations (le film a été réécrit en cours de route, et ça se ressent), mais j’ai envie de dire que ça rajoute un truc en plus, étant donné que le spectateur finit par être aussi perdu que le personnage de Peck. Là où le film m’a en revanche beaucoup surpris, c’est sur la forme : on voit que Donen est à l’époque des expérimentations visuelles, et avant que tout cela ne prenne forme dans son réussi Two for the road qu’il réalisera ensuite, il faisait déjà preuve d’inventivité avec ce film. Dès la séquence d’ouverture, le ton est donné avec énormément de plans qui vont jouer sur les reflets, les déformations dans l’image, les éclairages (mortelle l’idée des lettres qu’on voit sur le patient alors qu’il doit les lire :love: ), et ça ne s’arrête pas avec la suite puisque Donen se fait plaisir, que ce soit en termes de montage avec des raccords rigolos ou des mouvements de caméra complexes (il y en a un notamment sur un lustre en cristal, alors qu’on suit des personnages qui descendent des escaliers, ça a dû être une horreur pour le chef opérateur :eheh: ). Une chouette comédie qui ferait un bon double programme avec Charade.


7/10
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Père Noël est une ordure (Le) - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 09 Sep 2024, 07:36

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Le Père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré
(1982)


Je n’avais pas revu le film depuis une bonne vingtaine d’années, et ce fut l’occasion d’une redécouverte quasi totale car finalement tous les souvenirs que j’en gardais provenaient de la première demi-heure. C’est pas mon film préféré de l’équipe du Splendid (il faudrait que je le revois, mais ça serait sûrement le second opus des Bronzés), mais ça se regarde quand même très bien et on comprend aisément comment ce petit métrage a pu devenir le film multi-diffusé qu’il a été, notamment grâce à sa courte durée et à son rythme effréné où il ne se passe jamais une minute sans un gag ou une réplique devenue culte. Le revoir permet aussi de constater à quel point les films considérés comme grands publics ont évolués depuis les années 80, car là ça va quand même loin dans le côté grinçant, entre l’esprit de Noël traîné dans la boue, les personnages qui sont tous, à quelques exceptions près, d’odieux connards entre eux, le personnage interprété par Clavier, le cadavre découpé par le couple de sans-abris, etc… Pas sûr qu’un tel film soit autant apprécié s’il sortait aujourd’hui :mrgreen: .

Le fait que ce soit l’adaptation d’une pièce de théâtre n’est jamais gênant, le film faisant l’effort de différences avec le matériau d’origine en quittant parfois l’immeuble où se passe la majorité de l’action, ça permet d’avoir quelques plans devant les Galeries Lafayette ou un final rigolo dans le zoo de Vincennes, c’est cool. Ceci dit, les qualités du film viennent surtout des situations, des dialogues, et du casting, car formellement on ne peut pas dire que ce soit spécialement marquant. Au mieux, il y a un travail de montage qui rend les situations très compréhensibles alors que les personnages sont souvent séparés, mais sinon c’est assez fonctionnel, même si Poiré montre déjà quelques envies d’expérimentations, notamment avec un POV d’un lapin qui détonne avec le reste du film :mrgreen: . Je chipote sur ça, mais en vrai la mise en scène du film lui suffit très bien, puisqu’elle met suffisamment en valeur un casting survolté, et ne gâche jamais les gags qui, mine de rien, reposent souvent sur du hors-champ, du teasing jusqu’à une révélation, ou sur des enchaînement où le montage est primordial. Sinon, évidence de l’évidence : les répliques et gags cultes sont toujours aussi efficaces. Lhermitte et son costume trois pièces, le tableau, le gilet-serpillère, le caméo de Michel Blanc au téléphone, Balasko qui essaye d'aller dans sa famille, le suicidaire qui doit appuyer sur le bouton, la bouffe du voisin bulgare, ça n’arrête jamais, et c’est dingue de constater à quel point beaucoup d’éléments sont rentrés dans la culture populaire d’aujourd’hui. Bref, c’est toujours aussi chouette.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar pabelbaba » Lun 09 Sep 2024, 08:10

J'ai le BR sous le coude pour faire comme toi, mais j'ai un peu peur. :chut:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Monuments Men - 3,5/10

Messagepar Alegas » Lun 09 Sep 2024, 13:24

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The Monuments Men (Monuments Men) de George Clooney
(2014)


C’est toujours triste de voir un film avec un super sujet mais dont le traitement est tellement loupé qu’il en ressort un résultat complètement anecdotique, et c’est clairement ce qui arrive avec ce film. L’idée de départ est super : un film entier sur un programme ayant réellement existé durant la Seconde Guerre Mondiale, et qui cherchait à protéger les œuvres d’art et monuments alors que la reconquête de l’Europe était en cours, qu’Hitler tentait de voler l’héritage culturel d’une grande partie du monde, et que les bombardements des deux camps faisaient de merveilles architecturales des tas de ruines. Le souci, c’est que c’est George Clooney qui réalise, et autant je me doute qu’il y a une vraie sincérité de sa part derrière, autant il ne fait pas du tout l’affaire pour porter un sujet pareil à l’écran.

Le souci de Monuments Men n’est pas d’être un très mauvais film, c’est juste d’être un métrage particulièrement anecdotique, tout mou, avec aucune scène qui ne ressort, aucune tension pendant quasiment deux heures, aucun personnage ou relation qui n’arrive à exister, et franchement, avoir ce résultat de la part d’un sujet aussi prometteur, c’est chaud et ça donne presque l’impression que c’est fait exprès. Donc le film est littéralement une succession de scénettes où on tente de faire exister plusieurs petits groupes séparés œuvrant dans un but commun, il y a un semblant de fil rouge avec deux œuvres à sauver en particulier, mais sinon l’ensemble donne vraiment le sentiment de plusieurs petits bouts à peine connectés les uns entre les autres. Preuve de l’échec du film : d’une part on a zéro attaches avec les personnages (faut voir aussi comment ils sont présentés à l’arrache) et ce jusqu’à la fin (quand certains crèvent, on en a strictement rien à battre), d’autre part, lorsque le but est atteint et que les héros arrivent à sauver des centaines d’œuvres d’art à l’importance inestimable, ça ne fait ni chaud ni froid au spectateur qui a juste suivi passivement une histoire racontée d’un ton monocorde, tel un cours d’histoire par un mauvais professeur.

Clairement, Clooney ne fait aucun effort formellement, c’est fade, transparent, rien ne ressort, et le comble c’est que le film fait fake sur plusieurs séquences, notamment les parisiennes qui sont tournées dans une ville qui ne ressemble EN RIEN à l’originale, entre ça et le fait de caster Cate Blanchett dans le rôle d’une française, c’est à n’y rien comprendre. En l’état, ce n’est pas un film révoltant, seulement une copie tellement paresseuse et vaine qu’on l’a oublié quelques minutes après l’avoir terminé. Quitte à voir un film où des gens se démènent pour sauver leur culture des nazis, autant regarder Le Train de Frankenheimer.


3,5/10
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Note: 0/10
Auteur: Scalp

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Bloodsport, tous les coups sont permis - 4/10

Messagepar Alegas » Mar 10 Sep 2024, 10:34

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Bloodsport (Bloodsport, tous les coups sont permis) de Newt Arnold
(1988)


Ça va être une critique rapide car concrètement, à relire celle que j’avais écrite sur Kickboxer, je me rends compte que je pourrais quasiment reprendre à peu de choses près les deux mêmes paragraphes et les transposer ici :mrgreen: . On a donc un film de tournoi où, encore une fois, Van Damme y participe suite à un évènement tragique, avec clairement un désir de vengeance. C’est soi-disant tirée d’une histoire vraie, mais pour le coup la page Wiki du véritable Frank Dux s’avère plus drôle que le film lui-même, ça sent le gros mytho de compétition :eheh: . Dès le début, ça annonce la couleur avec tout un passage en flashbacks qui va expliquer comment Dux est devenu expert en arts martiaux et pourquoi il cherche à se lancer dans ce tournoi, et dès le départ c’est une bonne tranche de rigolade avec un acteur qui joue Van Damme ado de la façon la moins convaincante possible, on dirait qu’il est mort à l’intérieur, et des combats entre jeunes qui sont du niveau des petits courts tournés entre potes au collège.

J’aimerais pouvoir dire que ça s’arrange quand le tournoi commence, mais ce n’est pas vraiment le cas. Ok c’est plus regardable que le début du film, mais à un moment il faudra m’expliquer l’intérêt d’un film de tournoi quand la totalité des combats sont soit affreusement courts, soit interprétés par des mecs qui, de toute évidence, ne savent absolument pas se battre, soit répétitifs à l’excès avec toujours les mêmes coups de pieds soulignés par des ralentis grossiers. Du coup, entre ça et l’histoire clichée et prévisible (ça essaye d’ajouter de la substance avec notamment les MP qui doivent récupérer Dux, mais ça s’avère assez inutile), difficile d’y trouver un intérêt de mon côté, même si je ne cache pas que l’ensemble possède tout de même un certain charme car on sent une réelle sincérité dans la fabrication, ce qui fait que je peux comprendre l’amour qu’on puisse porter à un tel film si on l’a découvert jeune.


4/10
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Benjamin Gates et le trésor des Templiers - 5/10

Messagepar Alegas » Jeu 12 Sep 2024, 22:06

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National Treasure (Benjamin Gates et le trésor des Templiers) de Jon Turteltaub
(2004)


Je ne sais pas pourquoi, j’en gardais le souvenir d’un truc assez affreux, et à la revision, même si ça ne réinvente pas la roue, ça se regarde quand même gentiment. Concrètement, le projet de Disney était, dans la lignée de Pirates of the Caribbean, de lancer sa franchise d’aventure à la Indiana Jones, mais en mode contemporain. L’idée n’est pas dégueu, mais on sent quand même que le film se cherche en termes de traitement, ce n’est pas complètement un film d’aventure, ça frôle l’actionne façon Bruckheimer sans vraiment l’être, ça a sur quelques scènes une vibe Indy mais la majorité du récit ressemble plus à la trame d’un bouquin de Dan Brown, bref on sent dans ce projet un joyeux bordel où ça a voulu aller dans plein de directions différentes, et ça doit sans doute beaucoup au fait que le film a été réécrit un bon paquet de fois par au moins neuf scénaristes différents, sans forcément résoudre quelques gros trous de script au passage (le FBI qui met trois plombes à aller voir le père, on y croit moyen :? ).

A l’arrivée, il y a quand même un divertissement potable : c’est pas chiant, ça a un côté ludique avec les énigmes autour des fondations des USA, les personnages ont un minimum de capital sympathie malgré le fait qu’ils soient des clichés ambulants, et il y a peu de temps morts. Mais à côté de ça, on ne peut pas dire non plus que le film a de quoi marquer les mémoires. Déjà, côté casting, c’est pas la folie avec des acteurs qui donnent quasiment tous l’impression d’être des seconds choix, Nicolas Cage compris (quand on pense à un aventurier des temps modernes, c’est pas vraiment l’acteur qui vient en tête :mrgreen: , et je pense que c’est sa collaboration fructueuse avec Bruckheimer qui a joué). Sean Bean en bad guy principal, Jon Voight en figure paternelle, Diane Kruger en love interest, un inconnu pas drôle en sidekick, il n’y a pas de quoi déchaîner les passions, et c’est dommage que les deux meilleurs acteurs du film, Plummer et Keitel, ont à eux deux une dizaine de minutes à l’écran.

L’autre souci, c’est Turteltaub à la réal, le mec a au mieux fait des films sympathiques qui se comptent sur les doigts d’une main, et le voir aux commandes d’un gros film d’aventure qui a besoin d’être visuellement riche et dynamique montre bien les limites du bonhomme. Ça passe encore sur la séquence du casse dans les Archives, mais quand on voit la scène du monte-charge avec son découpage résolument illisible :evil: , on sent que c’est Disney qui a choisi le réal pour s’assurer d’un divertissement familial. Bref, encore un film qui peut faire l’affaire un dimanche soir pour une séance brainless, mais c’est clairement oublié dans les jours suivants. Vu que je ne l’ai jamais vu, je tenterais la suite dans un avenir proche.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar francesco34 » Jeu 12 Sep 2024, 22:42

J'ai jamais osé le revoir, ni sa suite que j'avais trouvé encore plus débile avec les cités d'or inca sous le mont rushmore ou un truc du genre :mrgreen:
A la différence des Indy, le problème des Benji Gates c'est que l'action est très américano-centrée, tout en pillant les mythes des autres et en les relocalisant chez eux. J'avais été un peu gêné par le procédé.
Presque j'ai meilleur souvenir des téléfilms des aventures de Flynn Carson!
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Sans toit ni loi - 4/10

Messagepar Alegas » Ven 13 Sep 2024, 13:52

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Sans toit ni loi de Agnès Varda
(1985)


C’est peu de dire qu’il est bien lourdingue celui-ci. Sur le papier, il y a une idée intéressante ; un homme découvre le corps d’une sans-abri aux abords d’un champ, on ne sait pas si elle est morte de froid ou si elle a été assassinée, et le récit va opérer à partir de là un flashback pour suivre les derniers jours de la jeune femme. Amateurs d’intrigues, passez votre chemin, car au final l’intérêt du film n’est absolument pas dans le fait de découvrir le comment du pourquoi, mais plutôt de découvrir le parcours d’une femme qui ne possède rien, et ses interactions, souvent peu amicales, avec les gens qu’elle croise. Un postulat qui sent à plein nez la possibilité de tomber dans le misérabilisme, et même si Varda tire parfois quelque chose d’intéressant, elle tombe souvent dans le piège.

Mais plus que le misérabilisme et tout ce que ça inclut en termes de forme (le métrage, comme dans une volonté d’épouser la crasse qu’on filme, est souvent filmé de la façon la plus moche possible), c’est clairement la narration qui plombe l’ensemble. Plus d’une heure et demie de scénettes à peine liées les uns aux autres, sans relations de personnages qui évoluent au point d’influer sur l’intrigue ou la protagoniste, aucun propos développé si ce n’est que la pauvreté, ça craint, et que le regard des autres est souvent dans le jugement, bref c’est vraiment pas intéressant à suivre. Le casting n’aide pas non plus, on a Sandrine Bonnaire qui passe tout le film à faire la gueule, et le reste de la distribution est dirigée semble-t-il de façon très aléatoire, la marque de fabrique de Varda. Cerise sur le gâteau : le film a quelques morceaux des Rita Mitsouko au sein de sa soundtrack, ce qui achève de rendre le film insupportable.


4/10
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Ennemi public (L') - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 14 Sep 2024, 03:13

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The public enemy (L'ennemi public) de William A. Wellman
(1931)


Un classique du film de gangster, notamment parce qu’il a été, avec Little Caesar et Scarface, l’un de ceux qui ont posé les codes de tout un genre qui allait exploser avec les années 30. Pour le coup, je dois avouer être un peu embêté sur ce film, car j’en ressors plus ou moins avec le même ressenti que celui que j’avais eu pour Little Caesar lorsque je l’avais découvert l’année dernière. A savoir que c’est un film historiquement très intéressant, mais qu’à côté de ça j’ai quand même eu bien du mal à être pleinement passionné par ce qu’on me racontait. Le principal souci, c’est que c’est un film tellement fondateur que tout ce qu’il y a à l’intérieur a été vu et revu depuis, ce qui rend le récit particulièrement prévisible alors qu’à l’époque c’était sans doute plus original dans l’approche. Tout le côté transgressif paraît désormais très light (c’est, en plus, contrebalancé par des cartons au début et à la fin qui dédouanent complètement la production vis à vis de ce que le film montre), idem pour la violence, et pour le coup j’ai trouvé que Scarface vieillissait bien mieux sur ce point.

Mais même en mettant ça de côté, j’ai trouvé le récit assez surfait : le rise and fall est intéressant sur le papier, mais dans l’exécution tout va trop vite, rien n’est réellement développé (l’amitié entre les deux persos principaux en souffre clairement), et je me demande si le film n’a pas souffert de coupes au montage, ce qui expliquerait le fait qu’on passe d’une scène à l’autre trop rapidement, et ce constamment. Du coup, avec le peu d’attaches qu’il y a pour les personnages, difficile de se sentir concerné, toute la partie avec les relations amoureuses (si on peut les appeler ainsi) m’a passablement ennuyé, et cela empêche le film d’avoir les scènes marquantes qu’il devrait avoir. Ultime point qui m’a gêné : j’avais toujours lu du bien sur la prestation de Cagney dans ce genre de rôles, et là je dois avouer que j’ai pas trouvé ça dingue. On sent que le mec est à fond dans son personnage, mais c’est franchement pas loin du surjeu sur pas mal de scènes, et il apporte rarement de la nuance à un anti-héros qui en aurait bien besoin.

Ceci dit, malgré tout ces reproches, j’ai quand même trouvé quelques éléments réussis : le côté familial avec le personnage du frère revenu de la guerre et la mère qui ferme les yeux et pardonne tout à son fils, les combines des débuts (qui rendent la première moitié clairement plus intéressante que la seconde) ou encore sur certaines séquences, comme un meurtre hors-champ où on joue sur le son d’un piano, et évidemment la fin qui est visuellement assez marquante et qui était directement citée dans un épisode des Sopranos. C’est peut-être un film que j’aurais plus considéré sans avoir vu le Hawks, mais là, difficile de ne pas faire la comparaison, et il n’y a pas photo : Scarface est bien meilleur sur tous les points.


6/10
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Damnés de l'océan (Les) - 7/10

Messagepar Alegas » Dim 15 Sep 2024, 00:07

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The docks of New York (Les damnés de l'océan) de Josef von Sternberg
(1928)


Ma première incursion dans le cinéma de Sternberg s’était soldée par une déception, d’autant que j’avais choisi l’un de ses films les plus réputés (si ce n’est le plus réputé), mais bon, vu sa filmo, ça aurait été dommage d’en rester là. Ici donc, on est face à l’un des deux films (avec The Last Command) qui vont permettre au réalisateur de se faire remarquer auprès des studios et du public, et au visionnage on comprend vite pourquoi. Sur un postulat très simple (un bateau débarque à New York pour une nuit, et un soutier va tomber amoureux d’une prostituée qu’il sauve du suicide) Sternberg livre un film qui brille par sa simplicité et son efficacité.

Le récit n’a pas vocation à faire de la grosse intrigue ou à multiplier les personnages : quasiment toute l’action du film se déroule dans un seul et même bâtiment (un bar où se retrouvent les laissés pour compte de la ville), les personnages influents sur l’histoire se comptent sur les doigts d’une main, et l’enjeu est principalement de savoir comment va se terminer cette idylle entre une femme qui a perdue goût à la vie, et un homme dont le désir d’indépendance est fortement lié au fait qu’il a un travail qui le pousse à être sans aucunes attaches. L’histoire, très jolie, n’a que peu de bouts de gras, ce qui permet au film d’avoir une courte durée, et ce n’est pas plus mal car bien plus qu’un film qui va se reposer entièrement sur son script, c’est davantage un métrage qui mise sur son ambiance.

Sur ce point, The docks of New York est une réussite formelle indéniable : dès les premiers plans de l’arrivée du bateau on sent la maîtrise derrière la caméra, et c’est quelque chose qui ne va faire que se confirmer par la suite, que ce soit dans la vision très film noir des quais new yorkais (avec la photo du futur chef opérateur de Duel in the sun ou Asphalt Jungle, excusez du peu) ou dans la maîtrise de la foule dans les intérieurs. A l’arrivée, il y a un joli film assez minimaliste, avec de belles interprétations, et visuellement très bien exécuté. Ça manque juste à mes yeux d’un peu plus de consistance pour prétendre au grand film, mais ça me rassure grandement quant à la suite de la carrière de Sternberg. Prochaines étapes : The Last Command évidemment, mais aussi sa collaboration américaine avec Marlene Dietrich.


7/10
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Homme de l'Arizona (L') - 7/10

Messagepar Alegas » Dim 15 Sep 2024, 22:53

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The tall T (L'homme de l'Arizona) de Budd Boetticher
(1957)


Un film qui confirme tout le bien que je pense de Boetticher après avoir découvert son Seven men from now. The tall T (super bizarre ce titre d’ailleurs, est-ce que ça fait référence au grand signe sur le ranch du début du film ? Bon ceci dit le titre français n’est pas mieux :eheh: ) sort un an après ce dernier, et déjà on sent que Boetticher et son scénariste Burt Kennedy sont confiants envers leur formule : comme le précédent western, on est de nouveau face à quelque chose de minimaliste. Récit court, peu de décors (plus de la moitié du métrage se déroule dans une cabane et ses environs), moins de dix personnages parlants, du développement de personnages au profit de l’action, on retrouve complètement ce qui faisait l’efficacité et le charme de Seven men from now. Mais hormis peut-être un décor qui ressemble à celui où se déroulait le climax du précédent film du réalisateur, le film n’a pas vocation à céder à la répétition, ne serait-ce que dans le personnage joué par Randolph Scott, singulièrement différent du vengeur qu’il avait incarné.

Ainsi, on a un film qui commence avec beaucoup de légèreté et de naïveté, c’est l’Ouest où on est sympas avec ses voisins, où on accepte d’acheter du sucre d’orge pour un gamin, où on discute des potins de la ville en se marrant, et on a même Randolph Scott qui est souvent ridiculisé, avec son personnage de mec pas très doué qui rate un rodéo, qui perd son cheval, qui se fait traîner par un autre, et qui n’arrive même pas à enfiler sa botte correctement :eheh: . Un traitement surprenant qui va faire un sérieux volte-face au bout d’une vingtaine de minutes, et à partir de là, ça devient nettement plus sérieux, voire carrément dark sur les bords (l’annonce du destin du père et son gamin, suivi du plan sur le puit, wow :shock: ), et ça s’oriente jusqu’à la fin vers du huis-clos en extérieur, avec une prise d’otages où les captifs vont devoir trouver le moyen de ne pas se faire buter une fois les négociations terminées. Et même sur cette partie, le film continue d’être particulièrement étonnant : il y a tout un jeu sur le manque de charme de la seule femme du film (en gros on se marie avec elle juste pour son pognon, et elle accepte histoire de ne pas finir vielle fille :| ), le duel psychologique entre Scott et Richard Boone est très bien senti, les connards le sont jusqu’au bout, sans recherche de rédemption, et on a même Henry Silva jouant un pistolero doué qui… va finalement tirer très peu :mrgreen: .

Autre point qui m’a surpris, c’est la violence du métrage, qui est rare, mais qui arrive soit hors-champ de façon très marquante (le puit évoqué plus haut) soit graphiquement, mais extrêmement fugace, en témoigne un headshot à bout portant :shock: , ou la toute dernière mort où on se doute que le mec a été touché en plein visage. D’ailleurs, entre la violence, le rythme et l’attention portée aux dialogues, c’est globalement un film où j’ai perçu qu’il a eu une influence sur le cinéma de Zahler, et c’est un ressenti qui se confirme puisque j’ai vu ensuite qu’il le classait parmi ses vingt westerns favoris, ni plus ni moins. Au final, le seul gros reproche que j’aurais à faire viendrait sur le début de romance qu’il y a entre la femme et Randolph Scott, ok c’est juste un baiser, mais très franchement le film n’avait pas besoin de ça, et cette action arrive comme un cheveu sur la soupe. Comme Seven men from now, c’est un film tellement simple que j’aurais du mal à le considérer comme un grand western, mais en l’état, pour les intentions que le métrage possède, c’est clairement une réussite.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Olrik » Lun 16 Sep 2024, 07:01

Alegas a écrit:The tall T (super bizarre ce titre d’ailleurs, est-ce que ça fait référence au grand signe sur le ranch du début du film ?


Vu sur imdb :
Pendant le tournage, le titre du film était « The Captives » ( titre original de l'histoire d' Elmore Leonard ) et/ou « The Tall Rider ». Juste avant la sortie, le titre a été changé en « The Tall T », le nom du ranch de Tenvoorde dans les premières scènes
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Lun 16 Sep 2024, 11:24

Ok donc ça confirme bien que ça fait référence à ce signe :

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Ce qui est super bizarre tout de même, c'est un ranch où se passe seulement cinq minutes de l'action, et ce fameux signe n'est visible qu'au loin, sans qu'il n'ait de symbolique particulière. Soit il y a un sens qui m'échappe, soit ils se sont dis que n'importe quel titre ferait l'affaire. :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Olrik » Lun 16 Sep 2024, 12:07


Explication à 0'55.
On sent les mecs qui ont galéré pour pondre un titre.
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