*2024* Classement annuel des BKRiens

[Jed_Trigado]

City of Darkness : 5/10

Rho la douche froide, en tout cas ça prouve l'irrégularité qualitative de Soi Cheang pour un film de la trempe de Limbo on doit se fader des trucs moyens voire médiocres. On est dans la première catégorie, car on a deux films en un, la première partie aisément la meilleure qui pose son background avec un travail ouffissime sur les décors (on sent que c'est du full studio mais y on croit a cette citadelle bâtie sur du rien) et des persos avec des enjeux simples mais efficaces (du bon vieux récit mafieux avec son lot de coups de pression). Mais après une heure, autrement dit quand l'action se met vraiment en place, on part dans un autre délire avec un méchant sapé en mode Jacky Tuning introduit n'importe comment qui a la faculté de te sortir de nouveaux super pouvoirs quand ça l'arrange (en fait j'ai pensé au copain relou qu'on a tous et qui invente des règles au Uno pour être sûr de toujours gagner).

Frustrant donc.

[Mark Chopper]

Je commençais à me sentir seul ici. Ce perso m'a complètement sorti du film. Et l'acteur est atroce.

[Jed_Trigado]

Franchement, tout le film aurait été de la trempe de sa première heure, j'aurais débouché le champagne. Le traitement "manga" des combats pouvait passer surtout avec Louis Koo et Sammo Hung qui gardent le ton juste, mais ouais cet acteur c'est une deus ex machina, on a beau être a Hong Kong, là rien ne justifie un tel écart de narration.

[pabelbaba]

Ben c’est Hong Kong baybay.

[Jed_Trigado]

Le coup du bouclier spirituel m'a achevé.

[pabelbaba]

J’ai trouvé ça marrant.

Ça m’a rappelé les grands moments de Yuen Wah.

[Mark Chopper]

Le mec n'est pas dans le même film que les autres et c'est mal amené.

[pabelbaba]

J’avoue que le Wing Chun très académique de Louis Koo ne laisse pas imaginer que de telles techniques puissent être utilisées dans cet univers. Tout comme la faculté de rétablissement éclair des gentils.

[Mark Chopper]

Les supers pouvoirs de la mèche folle sont 100 coudées au-dessus de tout ça.

[pabelbaba]

Ton sens de la mesure ne me paraît pas hyper affuté.

[Mark Chopper]

S'il était vêtu d'un pyjama jaune, j'aurais accepté des coups spéciaux. Ça tient à des détails, la caractérisation à HK.

[Alegas]

Emilia Perez : 6/10

Comme souvent avec les derniers Audiard, l'impression de voir un film avec beaucoup de potentiel, mais où le réal cherche tellement à multiplier ses sujets et à transcender la façon dont il les met en scène, qu'il finit par gâcher l'ensemble.
On pense à un moment que c'est un film sur la difficulté du changement de sexe, puis en fait non c'est un film sur la rédemption, mais en fait finalement c'est sur la corruption, on a toute une storyline qui est là juste pour justifier une amourette qui dure deux scènes, alors qu'à côté de ça il y a un vrai cœur émotionnel effleuré le temps d'une séquence puis zappé.
Et tout l'aspect musical n'est jamais justifié, jamais le film ne donne le sentiment qu'il ne pourrait pas exister sans lui, ce qui est probablement le plus grand échec du projet.

Il y a beaucoup de bonnes choses, mais c'est clairement pas du niveau de l'habituelle hype cannoise.

[Jed_Trigado]

The Killer : 3/10

John Woo qui revisite lui-même un de ses films phares, surtout après des années de developpement hell avec nombres de réals préssentis, pour un adepte acharné de l'auto-citation comme lui on tient là un sacré cas de figure. Le film est pas spécialement dégueu visuellement en dehors de quelques effets numériques et le montage recycle ses gimmicks habituels, par contre je suis moins convaincu par les changements de l'histoire originale qui sont réellement bidons (Omar Sy et la chanteuse aveugle ça fait tellement pièce rapportée, en plus il y a quelques scènes gênantes au niveau de la barrière linguistique, un coup tu fais jouer des français dans leur langue quand il y a pas d'anglais, un coup tu les fais parler anglais sans raison).

[caducia]

Beettlejuice 6/10

[ril]

Suite opportuniste ou intéressante?