[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Mark Chopper]

il a tellement gagné en charisme avec les années, il partait de tellement loin avec son bronzage à la con dans ses premiers films

J'ai pensé à la même chose après le film

Bon sinon tout pareil hein. Pabel qui défend l'introduction de l'autre hystéro dans le film, je ne vais pas m'en remettre.

[pabelbaba]

[Scalp]

6.5/10

Rebel Ridge de Jeremy Saulnier - 2024

Saulnier aura jamais vraiment confirmé sa hype (petite hype), son Blue Ruin qui était le thriller hype de l'été 2014 est depuis bien tombé dans l'oublie, Green Room était un film qui était bandant sur le papier mais le résultat était décevant, je vais pas parler de son film Netflix précédent car je l'ai complètement oublié, ici il signe donc pour moi son meilleur film. Alors ça m'embête car dans l'ensemble j'ai bien aimé mais je sors quand même déçu du film, je sors déçu car je vois le potentiel du film et que je trouve que le mec a pas été vraiment efficace. Il est pas efficace d'un postulat très simple, il se perd un peu dans une storyline inutile et le film dure bien 20 minutes de trop (on dépasse les 2h).
Et c'est dommage car c'est un film remplit de qualité, déjà la découverte de l'acteur principal que je connaissais pas (je dois pas être le seul, il a même pas sa page wikipedia), le mec pète le charisme, avec un regard il en impose et il fallait bien ça pour tenir tête à un Don Johnson au top, d'ailleurs je trouve que sa carrière est un immense gâchis, après Miami Vice il a été d'affiche de plusieurs films où il était toujours bon ( Dead Bang, Hot Spot, Harley Davidson et L'Avocat du Diable), des films où il se montrait aussi à l'aise en héros à la cool qu'en vrai enculé mais ça a été que des échecs et il a disparu pour faire de la merde à la TV, son revival dans les 10's avec Tarantino, Zahler et Cold in July fait donc vraiment plaisir. Ici encore une fois il a ce truc que quand il parle on l'écoute, les années n'ont pas effacé sa prestance. Dans les qualités évidentes on a donc ce duo d'acteurs qui porte le film et qui ont des scènes de dialogues vraiment bonnes, des concours de bites comme ils le disent eux mêmes.
Dans l'autre qualité on a ce personnage principal (à un détail près), c'est encore un ex machin bidule mais pas grave, son truc à lui c'est pas tuer, il veut tuer personne, il lance jamais les hostilités et ne fait que se défendre, ça change la dynamique des combats par rapport aux films auquel on peut le comparer, et quand il se tape c'est plutôt efficace (bon je suis un peu déçu par le climax final, il a des bons moments mais j'aurais aimé plus).
Pendant plus de 40 minutes c'est vraiment bon, alors j'ai un peu du mal avec les choix du héros, il est entre naïveté et stupidité quand il décide de vraiment passer à l'action (j'ai du mal à comprendre comment il peut penser que ça va marcher alors qu'il est loin d'être con), mais c'est vraiment prenant, on sait pas trop jusqu'où ça va aller et chaque scène avec Johnson est un régal et puis le film veut nous donner des explications du pourquoi du comment sur les flics et là ça se perd un peu trop (le perso féminin est beaucoup trop présent et sans lui le film aurait été meilleur), pour moi c'était pas nécessaire au récit, on pouvait rester sur un truc de vengeance ça suffisait largement (surtout qu'il y a de quoi se venger) mais j'ai l'impression que Saulnier a pas voulu faire un truc bas du front (dommage) et qu'il a voulu donner un peu de fond avec cette police corrompue et toute puissante, pour moi ça fonctionne pas et ça ralenti la narration, dommage.
Le film est bien réalisé, là dessus rien à redire, c'est un bon réal, il sait choisir ses cadres, y a des chouettes plans, des plans séquences intéressants (pas là par manque d'idée) et il reste sur son héros qui ne bute personne avec brio (ben oui car en face de lui il a toujours des mecs bien armés donc il faut rendre les scènes crédibles).
Dans la droite lignée d'un Rambo (Don Johnson c'est Brian Dennehy) ou Jack Reacher, on est devant un thriller sympathique qui fait le taf, c'est pas une claque loin de là, mais c'est un bon petit film et une des meilleures sorties Netflix de l'année du coup.

[Scalp]

1/10

Resident Evil : Apocalypse de Alexander Witt - 2004

Le point c'est parce qu'il y a Jill Valentine et que c'est mon perso préféré de la saga mais alors le reste c'est chaud mais rigolo. Alors c'est cool on a les STARS mais faut voir leur utilisation, la scène contre le Nemesis je sais pas trop si on doit rire ou pleurer (Mike Epps aide pas en plus, il plombe le film dès qu'il ouvre la bouche et le film avait pas besoin de ça pour être encore plus naze). Bon le Nemesis c'est un cosplay et c'est gênant dans un film avec un tel budget, et puis faut voir la scène où il se tape avec Mila c'est incompréhensible, le montage est à la rue et y a des effets visuels tout chelou vraiment dégueulasse. Mais ce qui suit est tellement priceless avec Nemesis qui se rebelle et va devenir copain Mila, c'est beau, on dirait Sinoque et Choco.
Le premier film était nul et mou mais il osait pas trop aller dans le nawak, dès le 2ème épisode ici on en a plus rien à foutre (et les méchants scientifiques c'est vraiment des persos qu'on veut plus voir) et Jovovich qui fait tout et n'importe quoi à la Matrix style c'est insupportable (j'ai raté les passages où on pouvait faire des saltos dans le jeu je pense), de même que les bullet time du pauvre souvent associé à de la techno de merde (enfin la techno c'est toujours de la merde). Façon ici c'est clair dès qu'on a un ralenti on sait que ça va être particulièrement à chier, c'est aussi bien à chier dès qu'on a les dobermans zombies. Bon par contre y a une chose positive par rapport au premier, on a enfin des zombies à l'écran, bon ça ressemble à rien, mais on se sent moins arnaqué que dans le premier car au moins ça vide du chargeur.
Ce qui est hallucinant c'est que Witt il a un sacré CV quand même, il a bossé sur les bons Scott des 00's, sur Bourne, sur le meilleur James Bond et même dernièrement sur le Mann mais il a vraiment retenu tant tout ce qu'il fait ici est indéfendable.
C'est con à part la yougo (toujours utile de rappeler que c'est une des pires actrices de sa génération et que sa meilleure prestation était chez Ardisson, et on a vraiment aps envie de voir son corps anémique nue) on avait un casting pas dégueulasse, Sienna Guillory est cool, Oda Fehr a une bonne tête (c'est con il a rien fait à part la Momie), et on a Thomas Kretschmann et Iain Glen (qui ont tous les 2 du bon gros perso de merde). Bon on aussi Mike Epps qui pète les couilles.
Cette saga reste quand même un mystère, comment on peut faire autant de la merde avec un tel matériau de base. L'avantage c'est que le film dure 1h25.

[Scalp]

5.5/10

Kill de Nikhil Bhat - 2024

Spoiler (enfin un)

Le nouveau film d'action hype de l'année vendu à grand renfort de film d'action de l'année, en vrai il aurait fallut mixé avec City of Darkness, on aurait eu un vrai bon film car les 2 films ont des défauts différents.
Alors les films indiens j'y connais pas grand chose, j'en ai même pas vu 10 donc le réal et tous les acteurs c'est des inconnus pour moi. Ici on est donc devant un vrai actionner bas du front et c'est ce que je voulais voir. Et le film respecte son postulat de départ, à savoir on va se fighter dans un train du début à la fin, l'intro de rigueur est pas trop longue car au bout de 15 minutes les bourres pif commence et le film est plutôt rythmé.
Le truc que j'ai bien aimé c'est la bande de méchants, des voleurs tous de la même famille (c'est une très grande famille) et du coup ils veulent se venger, leur chef est cool et a un bon charisme et puis ça me fait marrer de voir leurs looks et dégaines, des gros darons moustachus et ventripotents. Par contre on peut pas dire pareil du héros qui est vraiment très lisse même quand il passe en mode boogeyman et puis moi ça me gène, le film a une optique "réaliste" dans l'action, on a des coups qui font mal, des fractures, ça saigne mais voilà notre héros va prendre des patates pendant tout le film et pleins de coups de schlass et le mec il a quasi rien, le corps est pas marqué, il finit frais comme un gardon et ça me fait chier ça, cet aspect là est foiré, j'aurais vraiment voulu le voir subir la fatigue, les coups, les blessures, mais non le mec c'est un Terminator.
Bon après niveau action ça donne quoi ? alors c'est pas la boucherie vendue, alors oui c'est assez violent, on a quelques finish him sympa mais on a déjà vu plus violent et sanglant, mais c'est bien réalisé, c'est du pif paf pouf efficace, le réal sait bien prendre en compte l'espace réduit de son décors et il filme des bastons bien foutues avec un bon découpage (rien n'est surdécoupé et on peut apprécier les "chorégraphies"), alors on a forcément un coté répétitif mais pour comparer j'ai trouvé que ça répétait moins que le premier The Raid. En fait le film a un shift à la moitié, au début notre héros veut pas forcément tuer les mecs en face de lui, il leur marave juste la gueule mais bim vlà pas qu'on bute sa meuf (le truc que j'ai pas vu venir, pour moi on allait se taper ce boulet jusqu'à la fin du film) et à partir de là il passe en mode berseker, il est pas là pour marave des gueules mais pour tout anéantir, alors c'est con que l'acteur soit aussi fade mais le coté vénère est sympa. Bon après clairement on regarde tout ça d'un oeil et on s'en branle et c'est là que je dis qu'il fallait mixer les 2 films, on prend les acteurs du Cheang et la réal de ce film et on avait un truc cool.
Je m'attendais à mettre moins mais au final c'est kif kif avec la concurrence, The Raid, City of Darkness mais moins bon que The Night come for Us qui est pour moi le meilleur film d'action asiatiques de ces dernières années.

[Mark Chopper]

T'es gentil là.

Le running gag des méchants qui pleurent la mort de leur frère / neveu / cousin / oncle... Je riais nerveusement.

Et j'ai trouvé ça trop long et répétitif.

[Scalp]

Ca me faisait rire tous ces acteurs, en plus y en a un qui ressemble à un client relou. Après je trouve surtout que c'est du même que toute la concurrence, bon j'aurai pas dis non à 20 minutes de moins mais bon en parallèle je mate Resident evil, ça fait relativiser la médiocrité.

[Moviewar]

0.5/10

Resident Evil : Afterlife de Paul W.S Anderson - 2010

Retour du chef tâcheron sur cet épisode qui après avoir vu Avatar voulait les mêmes caméras et filmer pareil, bon alors j'aime pas Avatar mais je vais pas attaquer la technique de Cameron et donc ici Anderson en est à des années lumières.
Cette franchise j'ai toujours pas compris ce que ça essaye de raconter, ça mélange tous les jeux et ça avance au petit bonheur la chance, ici le plus belle exemple c'est qu'on retrouve Claire Redflied amnésique, alors pourquoi ? parce que visiblement ils se sont dis que c'était une bonne idée mais c'est tout simplement con, de toute façon tout le film est con, Anderson en plus d'être un réal de merde ne sait absolument pas écrire et c'est le genre de mec on se demande comment on peut lui financer des films. Il filme moche, il filme mal, il filme Jovovich, il écrit pire que Zack Snyder, ce mec reste une énigme.
C'est toujours la même histoire avec Wesker qui est vraiment un des pires bad guy vu au cinéma (ce look du Matrix du pauvre (ah non ça c'est Matrix 4 maintenant), des zombies tout naze et des persos bidons, ce combat final c'est chaud, de manière générale toutes les scènes d'actions c'est soit honteux soit complètement ratés, entre les ralentis interminables (Claire contre le gros zombie (je connais pas son nom) et les mitraillages ultra cheap (la scène sur le toit) on est vraiment devant un truc catastrophique. C'est même pas drôle, à aucun moment, c'est juste consternant.
Cet épisode on se promène on sait même pas trop pourquoi,
Dans le casting dans ce film on rajoute Kim Coates qui se trimballe avec sa pancarte je vais trahir tout le monde, le tocard de Prison Break (un acteur aussi nul que sa série), y a aussi le gros mexicain que j'aime bien mais il crève assez rapidement.
Le pire épisode de la saga pour le moment, pourront ils faire pire avec les 2 derniers.

[Alegas]

8/10

Blue Giant de Yuzuru Tachikawa - 2023

Que ce soit bon c'est pas une surprise, le manga a une énorme réputation (toujours sur ma liste interminable de trucs à lire et ça donne plus envie que Beck qui était vraiment pas terrible dans mes souvenirs) mais clairement je m'attendais pas à ce que ce soit aussi bon, en cette faible (très très très faible) année de cinéma, ce film vient directement dans mon top 3 qui compte donc que 2 films. Assez surpris du relatif anonymat dans lequel le film est sorti, chaque fois qu'on a un manga au cinéma désormais c'est vraiment bien relayé mais le truc c'est que c'est des mangas de merde en général pour le grand public (One Piece, JuJu bidule, Spy truc) et donc ici forcément un animé où le jazz est coeur de l'histoire ça intéresse pas grand monde et donc personne en parle, enfin c'est sorti en France c'est déjà bien.
Ca raconte rien de fou, un jeune saxophoniste veut vivre de sa passion et il débarque à Tokyo et va former un groupe avec un pianiste et un batteur qui deviendront donc ses amis. Mais ils font du jazz, un genre en perdition, qui peine à rameuter les foules mais ça va pas arrêter les 3 amis. Alors quand on a pas de musique à l'écran on est devant un film assez sage, c'est de l'animation classique, ça fait pas de vague mais c'est propre, et ça raconte juste le parcours balisé du trio avec leurs caractères différents (les persos sont attachants). Mais alors quand on a les scènes musicales, ça touche au sublime, l'animation part dans tous les sens (y a même des passages psychédéliques), quand ça part en impro au saxo l'animation peut capter la puissance du truc encore plus qu'un film live car tout est permis et vraiment c'est virtuose, en plus la BO a été confié à une grande pianiste japonaise (bon je vais pas faire style, je la connais pas) et la BO est une tuerie (qui n'a rien à envier aux films de Chazelle).
Film en forme de ode à la passion et la persévérance qui fait un bon complément à Whiplash. Vraiment un excellent film.

[Scalp]

7,5/10

La Meilleure Façon de Marcher de Claude Miller - 1976

Assez surpris par ce film, surpris car je le connaissais pas et Prime le vendait comme Nos Jours Heureux et vu le casting je pensais donc voir une comédie légère (Michel Blanc, Claude Piéplu, Bouchitey on peut pas dire que ce soit des acteurs qui soient connus pour leurs drames), et clairement on est loin de ça, on est pas devant une chronique d'été avec des gamins. On est bien dans une colonie de vacances mais les gamins n'existent pas, ils ont même pas de dialogue, le film va être la confrontation entre 2 moniteurs : Patrick Dewaere viril et grande gueule, et Patrick Bouchitey réservé et un peu taciturne. Ce qui va lancer les hostilités c'est quand Marc (Dewaere), une nuit de coupure électrique va découvrir Philippe en robe et là on devine que son personnage est troublé par tout ça. Et le film va donc partir dans un duel psychologique entre les 2 avec un harcèlement moral qui va devenir de plus en plus présent mais la force du film c'est vraiment les non-dits et on ressent vraiment une tension sexuelle latente, le film est vraiment intelligent sur ça. D'ailleurs le film est bien plus ambigu que le laisse penser ce début car on découvre que Philippe a une copine et le film va donc éviter beaucoup de clichés et on se retrouve juste devant un mec qui veut se travestir.
Mais si le film fonctionne c'est grâce à son duo d'acteurs, Dewaere c'est pas une surprise qu'il soit bon mais là il signe vraiment sa prestation la plus antipathique de sa carrière et il est très à l'aise, il a ce jeu naturel à fleur de peau qui fait des merveilles et il est loin de jouer juste le gros lourd de service, il a un personnage beaucoup plus complexe que ça et c'est bien lui le personnage fragile du film (et ça c'est sa sensibilité naturel qui fait merveille), Bouchitey dans un registre qu'on lui connaît pas est tout en retenu mais il tient la dragée haute à Dewaere. Le reste du casting est là pour faire de la figuration mais c'est toujours sympa de voir un Michel Blan pré splendid.
Miller signe un film où sa caméra est discrète mais il sait capter l'essence des scènes et dès son premier film on voit qu'il sait ce qu'il fait.
Comme quoi on peut commencer avec ce gros nul de Truffaut et faire des bons films (Garde à vue ça encule à sec toute la filmographie de Truffaut).

[pabelbaba]

Une belle claque ce film. Je comprends Bouchitey qui en a ras le bol qu'on lui parle de son micro rôle dans la vie est un long fleuve tranquille alors qu'il a joué des choses vraiment intéressantes.

Sinon j'aime beaucoup la scène de fin où l'on voit ce qu'ils sont devenus, assez casse gueule, qui pourrait trancher avec le reste, mais qui fonctionne très bien et ne finit pas en eau de boudin omme beaucoup auraient pu le faire.

[Scalp]

Tout le film est casse gueule en fait, et ils s'en sortent vraiment avec brio.

[pabelbaba]

C'est vrai, mais on a tellement vu de bobines du genre finir sur, au choix : un mort, un freeze frame + musique mélancolique = fait marcher ton imagination, ou une scène gênante dans le mauvais sens du terme, que ça m'a fait un bien fou de voir qu'on pouvait s'en sortir autrement.

D'ailleurs, je viens de penser que Jugnot a tenté avec Scout Toujours, une sorte de remake version comédie.

[Mark Chopper]

En parlant de Claude Miller, quelqu'un a déjà vu son adaptation de La Classe de neige ?

[Scalp]

J'ai toujours hésité pensant que ça serait chiant.