Ce soir, Patrick Brion présentera son dernier numéro du Cinéma de minuit (avec
César de Marcel Pagnol).
Petite émotion de voir ce rendez-vous mythique disparaître, beaucoup de souvenirs d'enregistrements (parfois loupés
) le dimanche soir, et une certaine inquiétude quand à l'ambition culturelle affichée par le service publique quand je lis les mots de sa "remplaçante" :
reprogrammer les classiques pour se construire sa cinéphilie, et pas forcément le film muet hongrois de 1912, qui peut être intimidant…
Au delà du racisme crasse (pourquoi faire toujours référence à l'Europe de l'Est pour évoquer quelquechose qui, j'imagine pour elle, doit être intello-chiant ?), je me demande bien a quels films elle fait référence.
Mais aussi, il ne faudrait pas oublier le rôle que Patrick Brion a pu jouer (tout comme Dionnet avec son Cinéma de Quartier) en faisant en sorte que les studios réalisent des copies neuves des films de leur catalogue à une époque où le patrimoine était aussi peu considéré, voir encore moins, que maintenant.
Si nous avons la chance d'avoir accès désormais a autant de films de l'histoire du cinéma, un Patrick Brion n'y est sans doute pas étranger...