40,000 years of dreaming (40 000 ans de rêve) de George Miller
(1997)
(1997)
C’était le dernier long-métrage qu’il me restait à découvrir de George Miller, et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est assez surprenant. Déjà, c’est forcément curieux de voir Miller faire un documentaire, qui reste à ce jour le seul qu’il ait jamais réalisé. D’autre part, comme souvent avec Miller, c’est le traitement du sujet qui étonne, car ici il n’est nullement question de faire un historique didactique de l’histoire du cinéma australien, mais bien d’en faire une analyse, de comprendre ce qu’il cherche à raconter, quelles sont ses origines, et ce qui le motive à évoluer. L’autre point fort, c’est que Miller ne se contente pas d’être un simple narrateur : il a bien conscience qu’il fait partie prenante de ce cinéma, et qu’il est un de ses plus grands représentants contemporains. Cela ne l’empêche pas de faire preuve d’humilité (si Mad Max est évoqué, pas question de l’analyser ou de montrer des séquences, Miller préfère se concentrer sur des films moins connus), mais surtout cela le pousse à parler de sa propre expérience en tant que réalisateur-cinéphile, et donc de faire finalement l’équivalent australien de ce que Scorsese a fait avec le cinéma américain, ou ce que fera plus tard Tavernier avec le cinéma français.
C’est donc un film de cinéphile, pour les cinéphiles, et qui a vocation de parler de Cinéma avec un grand C, Miller évoquant le 7ème Art comme la continuation logique et technologique des histoires des premiers temps, et donc ici des récits aborigènes, notamment à travers le monomythe théorisé par Joseph Campbell, et qu’il a découvert suite au succès de deux premiers Mad Max à l’international. Autant dire que c’est un documentaire passionné qui porte le cinéma en grande estime, et qui rend un hommage singulier à tout un pan de culture australienne souvent méconnu : les premiers films muets, les figures typiquement australiennes qui vont en naître (les descendants de bagnards, les aborigènes, …), la rapide volonté des réalisateurs de filmer le bush et les pionniers qui s’y sont aventurés. Pour le coup, c’est un documentaire particulièrement instructif, qui va retrouver des archives qu’on aurait pu imaginer perdues à jamais, et qui va même jusqu’à expliquer l’absence totale de films australiens pendant des décennies d’après-guerre.
Ensuite, on est déjà en terrain plus connu, avec l’évocation de Wake in fright et de Peter Weir, mais c’est toujours fascinant de voir le regard que porte Miller sur ces films, qui tient plus du cinéaste australien conscient de l’héritage culturel que ces films portent et vont transmettre, que celui de simple spectateur. Et sans surprise, comme avec les équivalents américains et français, c’est typiquement le genre de bobine qui vient ajouter à la watchlist quelques dizaines de titres, quand bien même certains sont difficiles, voire impossibles, à trouver. Même si ça s’adresse aux cinéphiles purs et durs, c’est dommage que ce documentaire ne soit pas plus connu, même si sa visibilité réduite n’aide pas du tout (pour le voir, il a fallu que je découvre qu’il existait en tant que bonus sur un vieux dvd de The Last Wave, puis mettre la main dessus, sinon c’est dispo en VO only sur le net). Bref, c’était vachement bien.
C’est donc un film de cinéphile, pour les cinéphiles, et qui a vocation de parler de Cinéma avec un grand C, Miller évoquant le 7ème Art comme la continuation logique et technologique des histoires des premiers temps, et donc ici des récits aborigènes, notamment à travers le monomythe théorisé par Joseph Campbell, et qu’il a découvert suite au succès de deux premiers Mad Max à l’international. Autant dire que c’est un documentaire passionné qui porte le cinéma en grande estime, et qui rend un hommage singulier à tout un pan de culture australienne souvent méconnu : les premiers films muets, les figures typiquement australiennes qui vont en naître (les descendants de bagnards, les aborigènes, …), la rapide volonté des réalisateurs de filmer le bush et les pionniers qui s’y sont aventurés. Pour le coup, c’est un documentaire particulièrement instructif, qui va retrouver des archives qu’on aurait pu imaginer perdues à jamais, et qui va même jusqu’à expliquer l’absence totale de films australiens pendant des décennies d’après-guerre.
Ensuite, on est déjà en terrain plus connu, avec l’évocation de Wake in fright et de Peter Weir, mais c’est toujours fascinant de voir le regard que porte Miller sur ces films, qui tient plus du cinéaste australien conscient de l’héritage culturel que ces films portent et vont transmettre, que celui de simple spectateur. Et sans surprise, comme avec les équivalents américains et français, c’est typiquement le genre de bobine qui vient ajouter à la watchlist quelques dizaines de titres, quand bien même certains sont difficiles, voire impossibles, à trouver. Même si ça s’adresse aux cinéphiles purs et durs, c’est dommage que ce documentaire ne soit pas plus connu, même si sa visibilité réduite n’aide pas du tout (pour le voir, il a fallu que je découvre qu’il existait en tant que bonus sur un vieux dvd de The Last Wave, puis mettre la main dessus, sinon c’est dispo en VO only sur le net). Bref, c’était vachement bien.
7,5/10