[Alegas] Mes Critiques en 2024

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Elyas - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 27 Juil 2024, 12:34

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Elyas de Florent-Emilio Siri
(2024)


Grosse déception que voilà. A la vue de la bande-annonce, je ne m’attendais pas à ce que Siri nous ressorte un grand film, mais j’espérais au moins une bobine qui montre que le réalisateur de Nid de guêpes est toujours là, avec du talent à revendre. Alors bon, cette introduction paraît un peu méchante comme ça, car on notera quand même qu’avec Elyas, on est loin, très loin de la catastrophe qu’était Pension complète. Siri déclare qu’après ce dernier et sa série Marseille, il a ressenti le besoin de faire une pause jusqu’à ce qu’il puisse monter un projet dont il serait l’initiateur, et c’est une approche qui est tout à son honneur, là où il aurait pu continuer à faire le yes-man façon Cavayé. Malheureusement, on peut difficilement dire que ce film du retour soit ce qu’il y a de plus réjouissant, déjà le pitch en mode Man on fire du pauvre fait craindre le pire, et même si le résultat n’est pas honteux, c’est loin d’être ce qu’on aurait pu espérer de la part de Siri.

La note d’intention est pourtant louable sur le papier : contrairement à ce qu’on peut voir ailleurs dans la concurrence française récente (je pense notamment aux films Balle perdue et à AKA), l’action est ici quelque chose de secondaire, qui sert d’abord un récit construit par et pour des personnages. Bref, on est pas dans du John Wick like, et ça souhaite même avoir une approche très psychologique, notamment à travers un personnage principal dont le trauma l’empêche d’avoir les idées claires sur ce qu’il voit, perçoit et ressent. Une idée malheureusement peu exploitée, ou mal : que l’on questionne la perception de la réalité du personnage principal est une idée plutôt cool, mais pourquoi désamorcer systématiquement ces doutes quelques minutes plus tard ? :| Sur ce point, il y a l’impression de voir un métrage qui n’ose pas aller au bout de ce qu’il souhaiterait proposer, de peur de trop chambouler son spectateur. Du coup ça donne un côté bancal à l’ensemble car dès que Siri tente de créer de l’étrangeté via sa mise en scène, ça donne plus l’impression que c’est une erreur de cadrage ou de montage, alors que si l’idée était poussé jusqu’au bout ça réussirait à convaincre.

A côté de ça, on ne peut pas vraiment dire que le film brille par son écriture : thriller psychologique ou non, ça reste une trame vue et revue, dont les contextes n’apportent finalement pas grand chose. J’aurais aimé dire que la relation entre Roschdy Zem et la gamine porte le film sur ses épaules, et même si elle fait concrètement le taf, ça reste bien trop basique pour emporter le film au-delà. En plus, le script fait des choix assez étranges, notamment dans la volonté de révéler certaines informations au spectateur tardivement, et donc d’avoir un train de retard vis à vis du personnage que l’on suit. Ça donne quelques moments décontenançants, à l’image de cette baston bien violente dans une caravane, où Elyas tue apparemment sans raison une famille entière de gitans, pour finalement nous révéler quelques minutes plus tard la raison qui l’a poussé à le faire. J’ignore si c’est un choix délibéré de Siri, mais c’est hyper bizarre en tant que spectateur d’avoir une telle distance qui se crée vis à vis du personnage d’une séquence à l’autre, et là encore ça donne plus l’impression d’être une erreur de narration :? .

L’autre gros souci du film, c’est de ne pas avoir les moyens de ses ambitions : Siri déclare qu’il a fallu tourner la plupart des scènes d’action en une journée, et le problème c’est que ça se voit. Globalement, c’est tout le film qui donne une impression cheap, en particulier le climax final qui possède des effets visuels bien foireux, mais c’est aussi une impression qui ressort de la photographie qui, étonnement, donne plus une impression de produit télévisuel qu’autre chose. A croire que le passage au numérique ne sied guère à Siri, car c’est vraiment à partir de là que ses films ont perdu en cachet visuel. Côté mise en scène, malgré les quelques choix étranges évoqués plus haut, ça reste assez efficace dans l’ensemble, Siri cherchant à raconter son histoire avant tout par l’image (chose de trop rare au sein du cinéma français), et se permettant quelques fulgurances au détour de quelques plans (celui avec le père qui se fait assassiner, avec les balles qui fusent dans la pièce, et Zem qui reste immobile au milieu, c’est le genre de shot qui marque au sein d’un film plutôt avare). Dommage encore une fois qu’on le sente trop restreint, que ce soit par son budget ou son temps de tournage, car ça fait un peu retour en demi-teinte pour le coup. Au final, le seul élément du film que j’ai trouvé vraiment impeccable, c’est Roschdy Zem qui, malgré son âge, tient vraiment bien la route en protecteur/tueur qui parle peu. Forcément, il n’a pas ou plus les capacités physiques d’un Alban Lenoir, mais il a pour lui nettement plus de charisme et de présence. Tout ça donne un film décevant vu ce que j’en attendais. C’est pas honteux, c’est pas bon, c’est juste un film très anecdotique, et vu les chiffres au box-office je doute de plus en plus que Siri puisse un jour revenir avec un film de premier plan.


5/10
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Film: Elyas
Note: 3/10
Auteur: Scalp

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Inconnu (L') - 7/10

Messagepar Alegas » Dim 28 Juil 2024, 13:20

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The Unknown (L'inconnu) de Tod Browning
(1927)


Après avoir vu quelques-unes de ses œuvres parlantes, je découvre ici mon premier film muet de Tod Browning, et sans trop de surprise c’est très recommandable, surtout pour ceux qui aiment Freaks, tant ils ne seront pas dépaysés. Un cirque, une histoire d’amour, des personnages torturés, des mauvaises décisions qui vont aboutir à un final tragique, The Unknown préfigure dans les grandes lignes le grand film de Browning qui arrivera cinq ans plus tard, avec ici tout de même un traitement moins concentré sur les freaks eux-mêmes, mais plutôt sur la psychologie d’un personnage qui fait croire qu’il en est un. Durée du film courte oblige (un tout petit peu plus d’une heure, autant dire que ça se regarde très facilement), le pitch se veut simple : un lanceur de couteaux sans bras est en réalité un homme qui fait semblant d’être amputé, il tombe amoureux de sa collègue de travail qui l’apprécie justement parce qu’il n’a pas de mains à poser sur elle, et à partir de là le dilemme : est-ce qu’il va révéler la supercherie au risque de la perdre, ou est-ce qu’il va se couper réellement les bras pour vivre avec elle en paix ?

Sur cette base efficace et sans bouts de gras, Browning déploie un récit profondément tragique, notamment dans son dernier acte riche en désillusions et rebondissements (quand bien même, tout se voit venir très à l’avance, c’est peut-être la plus grande limite du métrage), et un triangle amoureux qui s’avère très réussi. La grande réussite du film, plus que son histoire, c’est clairement la prestation de Lon Chaney qui fait passer le métrage au niveau supérieur. Autant je n’avais pas été plus convaincu par sa prestation dans Le fantôme de l’Opéra, autant ici il démontre un talent d’acting évident, de par le côté tragique évidemment (superbe scène où il découvre qu’il a perdu à jamais celle qu’il aime :cry: ) mais aussi par la prestation physique, où Chaney donne l’impression qu’il vit réellement sans bras depuis des années. En face de lui, une actrice et non des moindres, puisqu’il s’agit d’un des derniers rôles muets de Joan Crawford (que je n’avais même pas reconnu, étant plutôt habituée à ses rôles des années 50-60). Une jolie bobine qui confirme le talent et le charme que Browning arrive à insuffler à ses films.


7/10
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Hellraiser IV : Bloodline - 3,5/10

Messagepar Alegas » Dim 28 Juil 2024, 21:27

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Hellraiser : Bloodline (Hellraiser IV : Bloodline) de Kevin Yagher
(1996)


Déjà, un film avec Alan Smithee crédité au poste de réal, on sait d’avance que ça pue du cul :eheh: , autant dire que les attentes avaient de quoi être basses sur celui-ci. A ma grande surprise, ça se regarde un peu mieux que le troisième opus, notamment parce que ça ose plus de choses. Par contre, je jugerais le métrage sur la version “normale” sortie chez nous en blu-ray, et pas sur le workprint sorti chez Arrow, je doute que cette dernière version transforme le film du tout au tout, mais vu les ajouts, nul doute que ça doit déjà être plus regardable. Après un troisième film qui commençait à tourner en rond et qui n’avait pas grand chose à proposer, ce quatrième film décide de jouer le tout pour le tout : on décide de faire un film qui se déroule à trois époques différentes (18ème siècle, présent, et futur) pour raconter à la fois les origines de la boîte, l’histoire d’une famille liée par le sang à cette dernière, et ni plus ni moins que la fin pure et simple de la saga (même si on sait depuis que ça n’a pas bloqué les producteurs et scénaristes pour pondre encore plus de suites :mrgreen: ).

Un sursaut d’ambition bienvenu, et qui marche parfois (en témoigne toute la partie 18ème, on aurait presque envie de voir un film entier en mode Hellraiser version Marquis de Sade, mais qui globalement a du mal à tenir la route, la faute à un budget qui se rétrécit à nouveau (de 12 millions, on passe à 4, et ça se voit :eheh: ). Du coup, autant la première demi-heure fait illusion, quand bien même on voit que c’est toujours tourné dans les mêmes pièces :mrgreen: , autant le reste fait un peu pitié, entre les scènes contemporaines qui font téléfilm bas de gamme et les séquences futuristes qui sont cheap au possible. Même côté script on sent que ça se dégrade au fur et à mesure, et le début du film tient surtout en haleine par rapport à la création de la boîte et sa première utilisation. Le reste, avec cette histoire de famille maudite qui doit construire une arme qui sera finalement une sorte de grosse station spatiale, c’est vraiment pas ouf.

Côté réal, c’est très pauvre, la faute au budget qui ne permet pas grand chose, et on retient surtout quelques effets gores, notamment un cénobite composé de deux personnes, et dont le design est plutôt cool :D . Côté casting, on retient surtout trois choses : les rares apparitions de Doug Bradley, Valentina Vargas qui était déjà en train de faire plonger sa carrière (physiquement elle apporte quelque chose au film, mais côté jeu c’est vraiment pas ça), et enfin le fait d’avoir Adam Scott dans un de ses tout premiers rôles, ça fait super bizarre de le voir dans un film pareil :eheh: . En l’état, c’est un film plus sympa à regarder que son prédécesseur, mais on est loin, très loin de la qualité des deux premiers opus.


3,5/10
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Espions sur la Tamise - 6,5/10

Messagepar Alegas » Lun 29 Juil 2024, 14:16

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Ministry of fear (Espions sur la Tamise) de Fritz Lang
(1944)


Un film à tendance propagandiste réalisé par Fritz Lang, ça peut faire un peu peur sur le papier vu que ça n’a pas toujours donné ses meilleurs films (en témoigne Man hunt qui est bien faiblard), mais pour le coup, malgré ses défauts évidents, celui-ci se regarde plutôt bien. La force du métrage, c’est d’utiliser les nazis et la Seconde Guerre Mondiale avant tout comme un contexte plus qu’un prétexte, et ici ce qui importe le plus c’est l’histoire d’un homme qui doit prouver son innocence, lui qui sort tout juste d’un asile et qui connaît une malheureuse successions d’emmerde. Globalement, c’est un des films de Lang qui fait le plus penser à du Hitchcock. Les vingt premières minutes sont hyper efficaces et plongent le spectateur dans la confusion tant on ne sait pas vers quoi le récit va se diriger. On pense d’abord à un thriller psychologique avec la sortie de l’asile, puis vient le passage de la fête foraine où on côtoie le mystérieux avec ce gâteau qui sort de nulle part (et qui est traité comme un pur macguffin pendant la majorité de l’histoire), et ensuite ça part définitivement dans le film d’espionnage avec le passage du train puis du bombardement.

Une fois que l’action arrive à Londres (le Londres en pleine guerre donc, on a même une scène qui se déroule dans les abris du métro), le film se pose sur des rails plus conventionnels, mais ça n’empêche pas Lang de livrer parfois quelques séquences qui sortent le métrage de l’ordinaire, en témoigne cette séquence de spiritisme que le réalisateur filme comme s’il était encore à l’époque du muet. Ceci dit, ça n’empêche pas le film d’avoir de vrais défauts qui l’empêche d’être plus qu’un sympathique thriller avec quelques scènes mémorables : passée la première moitié du film, le récit connaît un ventre mou significatif dont le récit a du mal à se remettre, avec notamment une love story qui n’apporte pas grand chose. Il y a bien la séquence du retour sur les lieux du bombardement qui est plutôt cool, mais ça repart ensuite sur un climax final qu’on peut clairement qualifier de précipité. Enfin, le film confirme à mes yeux le capital sympathie que peut avoir Ray Milland en lead, et il faut avouer que ce genre de rôle lui va à merveille. A l’arrivée, ça donne un film qu’on ne peut décemment pas ranger parmi les plus réussis de son réalisateur, mais ça propose assez de choses originales pour se regarder tranquillement.


6,5/10
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Assassins - 3/10

Messagepar Alegas » Mar 30 Juil 2024, 16:09

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Assassins de Richard Donner
(1995)


Sans surprise vu la réputation du machin, c’est pas bien, et sans surprise non plus, difficile d’y reconnaître le script original des Wachowski, dont seule la moelle épinière a été conservée. Le scénario d’origine, acheté par Joel Silver fut en effet complètement retravaillé par Richard Donner et Brian Helgeland dans l’idée de faire un film plus grand public : moins de violence, moins de sexe (la relation torride devient ici quelque chose d’extrêmement pudique), tout le développement psychologique du personnage principal qui passe par dessus bord (le jeu d’échec avait son importance dans le script, c’est désormais juste un passe-temps pour le héros), un twist final complètement foireux et inutile rajouté, etc… Si on ajoute à cela des choix de casting WTF, Stallone ayant été engagé dans un rôle écrit initialement pour Sean Connery :lol: , autant dire qu’il y avait de quoi foirer le projet initial. Le résultat final ne satisfera d’ailleurs personne hormis Donner, les Wachowski chercheront, en vain, à retirer leur nom du générique, et même Joel Silver déclarera qu’il serait possible de tourner le script d’origine et que personne ne se rendrait compte que les deux films seraient liés.

Car à l’arrivée, c’est bien un film vain que l’on regarde. On sent pourtant le potentiel, avec ce tueur qui cherche à raccrocher et qui va se faire traquer par un assassin plus jeune, et l’idée d’un underworld où des tueurs à gages vivent parmi nous (idée reprise dans la saga John Wick d’ailleurs, j’ignore à quel point Stahelski a conscience d’avoir repris ce concept aux Wachowski) mais le fait est que rien ne fonctionne vraiment à l’écran. Au-delà des choix de casting foireux (Stallone est transparent, et Banderas se croit encore dans Desperados, au moins maintenant je comprend son jeu dans Expendables 3), c’est clairement l’exécution par Donner qui peut être mise en cause. Le film est mou de chez mou, aucune séquence d’action ne fonctionne réellement (alors qu’il y avait de quoi faire entre celle dans l’appartement ou le climax final sur plusieurs étages d’un immeuble délabré), et Donner donne le sentiment de filmer tout ça en mode automatique, avec zéro idée de mise en scène et un enrobage pas fameux (et c’est pas faute d’avoir Zsigmond à la photo. Le métrage a en plus le défaut d’être trop long pour ce qu’il raconte, ça dure plus de deux heures sans réelle justification. On ne saura probablement jamais ce qu’aurait pu valoir le travail des Wachowski correctement adapté sur grand écran, mais nul doute que ça aurait eu plus de gueule que ça.


3/10
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Pacificateur (Le) - 5/10

Messagepar Alegas » Mer 31 Juil 2024, 16:45

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The peacemaker (Le pacificateur) de Mimi Leder
(1997)


Un film pas terrible que voilà, ce qui est déjà pas mal compte tenu du fait que j’attendais quelque chose de l’ordre du nul. Pour le coup, c’est plus un film que j’ai regardé pour l’intrigue et le duo de leads, et à ma grande surprise le film a réussi a bien me convaincre par moment, c’est juste dommage que le métrage soit particulièrement inégal et passe de passages réussis à d’autres nettement moins inspirés. Ça commence vraiment bien avec tout le passage du braquage de train, et qui se termine de façon surprenante (une explosion nucléaire avec des victimes civiles), c’est même pas trop mal réalisé avec quelques idées qui fonctionnent (les lasers et le massacres des soldats hors-champ) et des trucages qui vieillissent bien (à quelques plans près, on jurerait que ça a réellement été tourné sur deux trains en pleine course). Malheureusement, dès que l’histoire commence réellement, avec l’introduction des personnages de Kidman et Clooney, on arrive sur quelque chose de nettement plus consensuel et attendu.

Le principal souci, c’est que le film entier se base énormément sur le duo, alors que l'alchimie (les deux sont en mode automatique) et l’écriture entre les deux ne fonctionnent pas. Du coup, on vit le film à travers deux personnages auxquels on ne croit pas vraiment, et dont la relation n’est pas intéressante en termes d’évolution, sur ce point le film est vraiment loupé et rate le coche sur l’implication. L’autre souci, c’est que le film commence tellement fort avec la scène du train qu’il a du mal à répéter l’exploit par la suite. La course-poursuite en voiture ? Pas très impressionnante et répétitive. La traque en hélicoptère qui se finit sur un pont ? Montée de façon générique et contient beaucoup de plans truqués qui vieillissent mal. Le climax final à New-York ? C’est déjà mieux mais la séquence marche plus grâce à ses enjeux que par l’exécution. Bref, côté action c’est pas ouf, et Mimi Leder oblige ce n’est pas ce qu’il y a de plus inspiré (ceci dit, on évite au moins l’un des travers contemporains qui consistent à surdécouper l’action, là c’est filmé sans talent, mais ça reste lisible).

Au fond, ce qu’il y a de plus réussi dans le film, c’est l’entre-deux qu’il arrive à trouver entre le film d’action et le thriller géopolitique, mélange qui fait forcément penser à du Tom Clancy, où les menaces paraissent réelles et où les victimes innocentes peuvent arriver (les civils qui se font tirer dessus par les snipers à la fin, ça surprend). La musique de Zimmer est pas ouf, on dirait son boulot sur The Rock mais en beaucoup moins bien, et comme souvent avec Zimmer c’est plus de la musique de remplissage que de la musique qui accompagne réellement le film. Bref, c’est moyen même si on ne peut pas dénier le fait que, sur certains aspects, c’était plutôt couillu comme choix pour une première production censée lancer Dreamworks.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Ven 02 Aoû 2024, 12:33

BILAN JUILLET 2024


Films vus :

262 : The greatest hits, Ned Benson, 2024, TV VOST : 5/10
263 : Girl shy, Sam Taylor & Fred C. Newmeyer, 1924, DVD VO : 7/10
264 : The negociator, F. Gary Gray, 1998, TV VOST : 7/10
265 : Elyas, Florent-Emilio Siri, 2024, Ciné VF : 5/10
266 : Galaxy Quest, Dean Parisot, 1999, TV VOST : 6,5/10
267 : Napoléon, Abel Gance, 1927, Ciné VO : 7/10
268 : The unkown, Tod Browning, 1927, Truc VO : 7/10
269 : Assassins, Richard Donner, 1995, Truc VOST : 3/10
270 : The Road, John Hillcoat, 2009, Blu-Ray VOST : 8/10
271 : Jim Henson Idea man, Ron Howard, 2024, TV VOST : 7/10
272 : Return to Oz, Walter Murch, 1985, TV VOST : 6/10
273 : The Tiger's apprentice, Raman Hui, 2024, Truc VOST : 4/10
274 : Kinds of Kindness, Yórgos Lánthimos, 2024, Ciné VOST : 5/10
275 : I, Tonya, Craig Gillespie, 2017, TV VOST : 6/10
276 : Spider-Man, Sam Raimi, 2002, Ciné VOST : 8,5/10
277 : Twister, Jan de Bont, 1996, Truc VOST : 6/10
278 : Horizon : An American Saga - Chapter 1, Kevin Costner, 2024, Ciné VOST : 6/10
279 : Cocktail, Roger Donaldson, 1988, TV VOST : 4/10
280 : Working girl, Mike Nichols, 1988, TV VOST : 6/10
281 : Powder Keg, Alejandro González Iñárritu, 2001, Truc VO : 7/10
282 : Un éléphant ça trompe énormément, Yves Robert, 1976, TV VF : 6,5/10
283 : The peacemaker, Mime Leder, 1997, TV VOST : 5/10
284 : Longlegs, Osgood Perkins, 2024, Ciné VOST : 6,5/10
285 : I, Daniel Blake, Ken Loach, 2016, TV VOST : 6/10
286 : Spider-Man 2, Sam Raimi, 2004, Ciné VOST : 10/10
287 : L'interview, Xavier Giannoli, 1998, DVD VF : 7/10
288 : Mad fate, Soi Cheang, 2023, Ciné VOST : 4/10
289 : Anna and the king, Andy Tennant, 1999, TV VOST : 5,5/10
290 : 40 000 years of dreaming, George Miller, 1997, DVD VF : 7,5/10
291 : The adventures of Huck Finn, Stephen Sommers, 1993, TV VOST : 6/10
292 : A quiet place : Day one, Michael Sarnoski, 2024, Ciné VOST : 6/10
293 : Dog, Andrea Arnold, 2001, DVD VOST : 7/10
294 : The Cell, Tarsem Singh, 2000, DVD VOST : 7/10
295 : Nous irons tous au paradis, Yves Robert, 1977, TV VF : 7/10
296 : Newsies, Kenny Ortega, 1992, TV VOST : 5/10
297 : The Warriors, Walter Hill, 1979, Ciné VOST : 7/10
298 : The Prince of Egypt, Simon Wells, Steve Hickner & Brenda Chapman, 1998, Ciné VF : 8,5/10
299 : La Bible, Marcel Carné, 1977, Truc VF : 3,5/10
300 : Spider-Man 3, Sam Raimi, 2007, Ciné VOST : 7/10
301 : The client, Joel Schumacher, 1994, TV VOST : 5,5/10
302 : Thor : The dark world, Alan Taylor, 2013, TV VOST : 3,5/10
303 : The edge, Lee Tamahori, 1997, TV VOST : 5/10
304 : The call to arms, D.W. Griffith, 1910, Truc VO : 4/10
305 : Thor : Love and Thunder, Taika Waititi, 2022, TV VOST : 3,5/10
306 : Addio zio Tom, Gualtiero Jacopetti & Franco Prosperi, 1971, Truc VOSTA : 5,5/10
307 : The League of extraordinary gentlemen, Stephen Norrington, 2003, TV VOST : 5,5/10
308 : To kill a mockingbird, Robert Mulligan, 1962, UHD VOST : 8,5/10
309 : The final conflict, Graham Baker, 1981, TV VOST : 2,5/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Ven 02 Aoû 2024, 12:46

The League of extraordinary gentlemen, Stephen Norrington, 2003, TV VOST : 5,5/10


Une horreur ce truc. Je ne serais pas contre une nouvelle adaptation en mini-série.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Ven 02 Aoû 2024, 13:26

Perso je garde une certaine sympathie pour ce blockbuster que j'avais vu plusieurs fois étant ado.
C'est clairement imparfait, ça préfigure beaucoup de problèmes qu'on voit beaucoup dans les gros films d'aujourd'hui (notamment les enjeux qui se résument à aller d'un point à un autre pour sauver le monde, sans qu'on ne travaille les motivations des persos), mais à côté de ça c'est assez généreux, inventif côté CG (l'homme invisible marche toujours aussi bien alors que ça a plus de vingt ans) et le concept est mortel.
Pour un film sur lequel on avait beaucoup craché à l'époque, et qui a enterré des carrières, je le trouve loin d'être honteux.
Mais effectivement, ça mériterait une nouvelle adaptation.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Scalp » Ven 02 Aoû 2024, 14:18

Mark Chopper a écrit:
The League of extraordinary gentlemen, Stephen Norrington, 2003, TV VOST : 5,5/10


Une horreur ce truc. Je ne serais pas contre une nouvelle adaptation en mini-série.


Le seul comics de Moore que je trouve pas nul (en papier).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Ven 02 Aoû 2024, 14:37

From Hell, quand même.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Scalp » Ven 02 Aoû 2024, 14:44

Tellement trop verbeux et puis le dessin, mais oui c'est mieux que V et Watchmen.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar angel.heart » Ven 02 Aoû 2024, 21:19

Scalp a écrit:
Mark Chopper a écrit:
The League of extraordinary gentlemen, Stephen Norrington, 2003, TV VOST : 5,5/10


Une horreur ce truc. Je ne serais pas contre une nouvelle adaptation en mini-série.


Le seul comics de Moore que je trouve pas nul (en papier).


The killing Joke?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Scalp » Ven 02 Aoû 2024, 22:42

C'est surcoté de ouf.
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Sept hommes à abattre - 7/10

Messagepar Alegas » Sam 03 Aoû 2024, 14:16

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7 men from now (Sept hommes à abattre) de Budd Boetticher
(1956)


Première incursion dans le cinéma de Boetticher, et il semblerait que je n’ai pas pris le plus mauvais pour débuter. Je ne vais pas crier au grand film, mais il y a clairement de quoi se réjouir dans cette bobine, notamment à cause d’un aspect difficilement évitable, à savoir le fait que le film ne contient absolument aucun bout de gras. J’ai déjà pu, par le passé, faire cette remarque à d’autres westerns, mais ici c’est le summum du script bien foutu et intelligemment écrit, un vrai château de carte qui s’écroulerait si l’on enlevait la moindre scène. Sur ce point précis, 7 men from now est remarquable de concision, d’autant que ça ne l’empêche pas d’avoir des personnages qui se tiennent, qui évoluent (celui de Lee Marvin notamment) ou qui ont des relations qui fonctionnent (la love story aurait pu être imbitable et opportuniste, ce n’est pas le cas). Forcément, cette efficacité dans le temps se fait au prix d’un certain naturalisme : sans être des persos fonctions, on peut difficilement parler de profondeur psychologique, et à titre d’exemple la love story, bien que fonctionnelle, pourra faire tiquer tant elle apparaît en l’espace de quelques minutes. Rien de bien méchant, car comme dit plus haut le film assume cet aspect et fonctionne avec, mais c’est à la fois sa force et sa limite qui l’empêche, à mes yeux, de passer à un stade qualitatif supérieur.

Formellement, c’est assez compliqué de donner un avis définitif tant la copie dvd laisse sérieusement à désirer, donc vivement le blu-ray annoncé chez Sidonis, mais niveau mise en scène pure il y a, comme pour le script, une efficacité évidente qui ressort. Là encore, je n’irais pas jusqu’à crier au génie, mais Boetticher emballe son film de façon hyper carrée, et si le climax final dans les rochers est le meilleur exemple à sortir, un autre plus subtil m’a sauté aux yeux : le fait que chaque transition entre décors naturels et décors de studio passe comme une lettre à la poste, alors que c’est généralement un écart visuel qui me saute aux yeux chez d’autres réalisateurs (Ford notamment). Côté casting, Randolph Scott, acteur dont je suis finalement très peu familier, confirme tout le bien que je pensais de lui après l’avoir vu dans Ride the high country, mais ici c’est davantage Lee Marvin qui m’a impressionné : ça a beau être un acteur que j’apprécie peu, il est dans ce film particulièrement convaincant, sans doute parce que son personnage est plus que la brute épaisse qu’il avait l’habitude de jouer ailleurs. Clairement un chouette film, qui gagnera peut-être des points lors d’une revision dans des conditions plus confortables, et avec, pour points de comparaisons, d’autres films de Boetticher.


7/10
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