Un éléphant ça trompe énormément de Yves Robert
(1976)
(1976)
Un film plutôt intéressant dans le mélange qu’il propose, à savoir reprendre la formule du film de potes initiée par Sautet deux années plus tôt dans Vincent, François, Paul... et les autres, et de la mixer avec un pitch fortement inspiré du Seven year itch de Billy Wilder (référence complètement assumée puisque dès les premières minutes, on évoque la fameuse scène de la robe de Marilyn qui remonte au-dessus d’un grillage de ventilation). Un film sur un mec marié qui va essayer d’avoir une liaison amoureuse donc, entrecoupés de nombreux passages avec ses amis où on évoque la dure réalité de la crise de la quarantaine, et où chacun des personnages va essayer de le gérer à sa façon (l’un veut tromper sa femme, un autre souhaite retrouver la sienne, le troisième essaye de couper le cordon avec sa mère envahissante, et le dernier gère comme il peut son homosexualité à une époque où ce n’est toujours pas très bien vu).
La partie infidélité est plutôt rigolote, et arrive presque à atteindre la qualité du film de Wilder, notamment grâce à des gags qui jouent soit sur la répétition (la bagnole esquintée de jour en jour dans le parking) soit sur une mise en scène visuelle (le coup de fil par bureaux interposés), mais c’est davantage l’aspect film de potes qu’on retient du métrage, d’autant que ça explose à mon sens le film de Sautet précédemment évoqué. Chez ce dernier, on restait trop en retrait des personnages pour vraiment s’attacher à eux, et c’était surtout les acteurs qui faisaient le job plus que l’écriture, alors qu’ici non seulement il y a une vraie alchimie dans le quatuor (ils sont tous bons et ne se font pas d’ombre entre eux), mais en plus il y a un bon paquet de dialogues savoureux qui renforcent le fait que ce sont des amis depuis des années, et qui créent immédiatement un capital sympathie entre eux et le spectateur. A la limite, côté écriture, je pourrais juste reprocher le fait que le personnage de Brasseur est un peu en retrait par rapport aux autres, mais à côté de ça, ça fait du bien de voir un personnage homosexuel traité normalement, alors qu’on était quand même en plein dans l’époque de La cage aux folles. A l’arrivée, il y a un petit film agréable à suivre et qui a sans aucun doute marqué durablement ce sous-genre pour en devenir une référence indéniable.
La partie infidélité est plutôt rigolote, et arrive presque à atteindre la qualité du film de Wilder, notamment grâce à des gags qui jouent soit sur la répétition (la bagnole esquintée de jour en jour dans le parking) soit sur une mise en scène visuelle (le coup de fil par bureaux interposés), mais c’est davantage l’aspect film de potes qu’on retient du métrage, d’autant que ça explose à mon sens le film de Sautet précédemment évoqué. Chez ce dernier, on restait trop en retrait des personnages pour vraiment s’attacher à eux, et c’était surtout les acteurs qui faisaient le job plus que l’écriture, alors qu’ici non seulement il y a une vraie alchimie dans le quatuor (ils sont tous bons et ne se font pas d’ombre entre eux), mais en plus il y a un bon paquet de dialogues savoureux qui renforcent le fait que ce sont des amis depuis des années, et qui créent immédiatement un capital sympathie entre eux et le spectateur. A la limite, côté écriture, je pourrais juste reprocher le fait que le personnage de Brasseur est un peu en retrait par rapport aux autres, mais à côté de ça, ça fait du bien de voir un personnage homosexuel traité normalement, alors qu’on était quand même en plein dans l’époque de La cage aux folles. A l’arrivée, il y a un petit film agréable à suivre et qui a sans aucun doute marqué durablement ce sous-genre pour en devenir une référence indéniable.
6,5/10