[oso] Mes balbutiements gâteux en 2024

[Scalp]

T'es sympa avec Society par contre.

[osorojo]

Je trouve pas, j'me suis bien marré. Ca va à l'essentiel, pas de trucs de petit malin à avaler et c'est bien bien glauque je trouve. Non franchement, j'ai kiffé, c'est le genre de propale qui me va : une seule idée et on développe autour. Par contre, faut vraiment pas mater la VF qui est atroce. La première version que j'avais chopée (ben ouais c'est dispo nulle part en VOD) c'était une VF, c'était tellement imbuvable que j'ai fini par mater le film en VO sur une plateforme de streaming parce que j'en pouvais plus

[Scalp]

J'ai le souvenir d'une intro interminable et le mélange épisode de Beverly Gilles et gore ultra frontale m'avait fatigué.

[osorojo]

Ahaha, moi l'orgie finale organique m'a fait rigoler

[Scalp]

C'est super court non ?

[osorojo]

La scène finale, pas tant que ça, ça dure un moment mine de rien. Ptet que ça t'a saoulé pour ça d'ailleurs, on a bien le temps de voir les corps gluants se mélanger là

[Jed_Trigado]

Beverly Gilles

Un spin off du sketch de Kad et O je suppose :

[osorojo]

2 Mocky fin de carrière vus cette semaine, j'en dis 2 mots histoire de. Spoiler alert, les deux films sont nazes, enfin, j'ai pas accroché, pour respecter la bienséance.

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Votez pour moi, 2017, 4/10



Celui-là pourtant m'avait bien tenté, pile poil dans l'actualité, une petite satire politique sauce Mocky à deux semaines de nos élections de la dernière chance, autant dire que je me délectais d'avance d'une bonne petite rigolade. Ben que nenni, il y a bien deux ou trois moments qui font rigoler, notamment les apparitions de José de Caméra Café quand il prend ses bitures au PMU du coin, mais sinon, ça file à un rythme morose, tout est cliché au possible, c'est mal joué et puis il y a une espèce de fil rouge un peu bizarre qui m'a mis mal à l'aise : un vieux garçon qui voit dans son esprit le postérieur d'une majorette encore mineure, c'est un peu bizarre chez Mocky, j'sais pas, j'ai trouvé la répétition abusive, voire graveleuse, ça ne lui ressemble pas trop. Rien de dingue hein, c'est juste que j'aime le Mocky franc du collier, rageur, et amoureux des femmes (13 French Street c'était quelque chose), ici on le sent déshydraté de sa niaque tordante, j'ai fini le film passablement triste.

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Rouges étaient les Lilas, 2016, 3/10



Ce n'est malheureusement pas ce film réalisé un an après la déception Votez pour moi qui me consolera de la précédente déconvenue. Ici rien à sauver sinon la beauté naturelle de Alice Dufour, quel visage, dommage que sa filmographie ait l'air très moyenne. Pour le reste ce petit drame psychologique sur fond de polar comique loupe quasiment tout ce qu'il entreprend : dialogues ampoulés, personnages superficiels (la voisine ex interpol, damned), scénar post-it sans idée, non vraiment, c'est triste pour Mocky de finir sur ce genre de film. Le bonhomme y est dépouillé de toute la substance qui a fait son ciné, et ce même si ce Rouges étaient les Lilas est formellement plus carré que la majeure partie de sa filmo. Rien à faire je le préfère brouillon mais frondeur, ici je m'ennuie.

[pabelbaba]

[osorojo]

Je tente les HBO originals dispo sur MAX.


Le Petit Guide du voyage dans le temps, 2009
Frequently Asked Questions About Time Travel



Et bien bonne pioche pour cette première tentative. Clairement pas un grand film, mais un représentant idéal pour mes 7 parfaits. Une bobine parfaite pour un vendredi soir morose, ça ne se prend pas la tronche, c'est blindé de références, marrant et interprété par des bonhommes qui nous ont déjà fait marrer par le passé (Shameless UK, The IT Crowd). Et puis Anna Faris est à croquer Bref, une comédie réussie à mon sens qui, cerise sur le gâteau, est emballée en 1H20 à peine.

[osorojo]

L'amour est une fête

A la lecture du pitch on se dit qu'on est en présence d'un The Deuce en format film à la française. Du coup, j'étais bien emballé et franchement la première demi-heure livre la came, je commençais même à penser que les notes tiédasses que se paye ce film n'étaient pas méritées.
Mais après l'introduction et la découverte du microcosme porno parisien à l'ancienne, le script n'a rien à raconter sinon la crise de la quarantaine branlante en sous-texte des deux brigands aux commandes, c'est trop peu, on finit par s'ennuyer, le derniers tiers du film manque clairement d'enjeux. Dommage il y avait clairement quelque chose à faire, mais le potentiel pourtant présent à l'image (quel casting féminin, damn ) n'est jamais exploité. Comme l'impression d'être sur un plateau bien éclairé, un beau lit plein cadre avec Vanessa Blue, dans ses plus beaux atours, accueillant son partenaire avec le sourire mais ce dernier n'arrivera décidément jamais à la satisfaire. Triste.

[osorojo]

Blindspotting
Film de Carlos López Estrada · 1 h 35 - 2018



Un petit mot parce que j'ai pas l'impression que ce soit très connu, même si Scalp a déjà écrit quelques lignes à son propos. Je serai encore plus enthousiaste que lui pour le coup, j'ai beaucoup aimé de mon côté. On est clairement dans la fable sociale dans le sens où même si c'est filmé de manière réaliste et que le sujet est on ne peut plus politique, on sent que le script se laisse la possibilité d'être flexible si c'est nécessaire au propos. En témoigne cette fin un peu over the top si on l'aborde du point de vue narratif qui pourtant d'un point de vue cinématographique est très forte : le face à face est fort en tension, Daveed Diggs laisse enfin la rage sortir, son rap est habité, cinglant, virtuose, vraiment j'ai kiffé (je connais pas du tout le bonhomme en plus).

Pour la faire courte, une bobine qui mérite le coup d'oeil, niveau réalisation c'est super propre et la direction d'acteurs est top, même le copain en permanence sur la corde raide entre sanité d'esprit et envolée foldingue est bien contenu. Pas senti la séance passer en plus, le rythme est bien géré, y a pas de bout de gras, et certaines séquences sont symboliquement très fortes, quand le clip s'invite à la fête notamment ou dans le cimetière pendant la dernière partie du film.

[osorojo]

Chambre 666
Wim Wenders, 1982, 45 min

En 1982, Wim Wenders profite du festival de cannes pour convier quelques réalisateurs dans une pièce afin de répondre à la question suivante : avec le développement de la télévision, le cinéma est-il en train de mourir ? Seule dans la pièce, chaque personnalité conviée s'exprime librement, plus ou moins longuement sur le sujet et c'est à mon sens très intéressant (même si on est parfois frustré quand les invités dégagent en touche).

Godard, ébouriffé, cigare au bec, commence en faisant un historique amusant du cinéma en comparaison à d'autres formes d'Art, Spielberg compare ensuite les coûts de production galopants suite à la dépréciation des monnaies, Monte Hellman, lui, avoue ne plus jamais aller au cinéma (ou très rarement) parce qu'il y est souvent déçu par ce qu'il voit, et surtout Antonioni, classe, force tranquille, se lance dans une réflexion philosophique très lucide sur l'état du cinéma en cette année 1982, pas du tout pessimiste, mais assurément pertinente.

Alors la forme du docu est peu passionnante, minimaliste, simple contexte à classer les propos mais je trouve qu'un tel objet filmique, en à peine 45 minutes, est très riche d'enseignements.
D'abord il est rare de voir les cinéastes parler de la sorte de leur métier (Spielberg qui dit qu'il ne peut qu'espérer que le cinoche continue d'exister parce qu'il ne sait rien faire d'autre que des films c'est amusant ) et surtout ça permet de voir que finalement on a plus ou moins le même discours aujourd'hui, et pourtant bon nombre des craintes que les différents cinéastes exposent dans le docu se sont vérifiées jusqu'à aujourd'hui (notamment leur crainte que la télé prenne de plus en plus de place, Antonioni anticipant même le home cinema GIGAULTRAHAUTEDEF qui compose bon nombre de nos salons d'aujourd'hui, héhé).

J'ai maté le docu parce que j'ai vu que l'année dernière, la réalisatrice de Simple comme Sylvain (que je n'ai pas encore vu), Lubna Playoust, avait refait la même expérience en reposant la question à d'autres cinéastes, 40 ans plus tard. Inutile de préciser que j'ai bien envie de découvrir ce qu'ils ont bien pu dire à notre époque où la VOD fait sa loi mais où le cinéma a toujours, pour le moment, son mot à dire.

[Dunandan]

Le Gagnant
Film de Sammo Hung · 1 h 48 min · 7 juillet 1983 (Hong Kong)

J'ai trouvé un début de soluce hier pour retrouver la banane devant des films en passant un moment nutella devant Big Bullet de Benny Chan, séance survoltée pour une petite rasade de créatine sur bobine à la sauce HK, de quoi se rappeler que c'est aussi ça le ciné que j'aime, le spectacle sans complexe.

Du coup j'ai remis le couvert ce soir avec un petit Sammo que je n'avais pas encore vu, et à nouveau, dans un style plus rigolard que le Benny Chan, comme savait le produire HK dans les années 80, je me suis amusé comme ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Sammo oblige, ça mixe comédie débile et kung fu survolté, avec des idées percutantes à foison. Pas besoin de faire le fanboy pour y trouver son compte, je me suis marré à de nombreuses reprises de bon coeur (le coup de l'homme invisible putain, c'est con, mais c'est trop bien amené et exploité jusqu'au bout, la séquence est géniale) comme je me suis laissé impressionné par le niveau de Jackie et Sammo quand ils sortent le grand jeu : la baston dans le café envoie, ou celle clairement plus comédie pendant le banquet, c'est on ne peut plus divertissant.
Pas envie d'en dire davantage, c'est pas un grand film, ni le meilleur de son auteur, mais pour ce qui est de se refoutre un petit coup de boost pendant un passage ciné à vide, c'est du premier choix, à n'en pas douter. En puis pour ne rien gâcher, Cherie Chung est toute mimi, voir les 4 acolytes essayer de la charmer en évitant le frangin m'a fait la séance.

Mes prochaines soirées seront sans aucun doute en partie chinoise je pense

[pabelbaba]

Celui-là, je l'ai fait regarder à mes neveux qui avaient 10 piges, ils m'en parlent encore alors qu'ils finissent leurs études et commencent à bosser. Tu pouvais pas trouver mieux.