Alegas a écrit:Il faut que je raconte sur le topic Spectrum comment j'ai réussi à choper le Tsui Hark.
Petite aventure qui m'est arrivé cette semaine.
En gros, je commande chez Spectrum l'édition de L'enfer des armes, ça fait chier car 30 balles l'édition + 5 euros de frais de port inévitables. Mais je me dis que dès que c'est possible de la préco chez Metaluna, chez qui je peux les récupérer, je le fais.
Metaluna ouvre ses précos, j'achète chez eux, et du coup je lance une procédure d'annulation chez Spectrum en leur expliquant la situation.
On me demande alors si je ne veux pas d'autres titres à la place. J'avoue que la question ne m'enchante guère car même si je respecte beaucoup Spectrum je serais pas du genre à aller acheter des films HK trop obscurs. Je répond alors que les seuls titres qui me tentent sont désormais épuisés, à savoir Full alert et Le festin chinois (dont j'avais chopé le dvd quelques jours plus tôt faute de mieux). Avec une réponse pareille, je me dis que le mec va abdiquer et me rembourser.
Mais contre toute attente, il me sort qu'il a encore un exemplaire du Festin chinois. J'hallucine un peu sur le coup car l'édition est out of stock depuis plusieurs mois il me semble, et il me dit aucun problème pour vous la filer en main propre et vous rembourser la différence de prix avec un billet de 10 euros.
Du coup, je rencontre hier soir dans le 14ème le gérant de Spectrum, que j'avais déjà croisé il y a 5 ans car il me semble que c'était lui qui avait présenté une projo de Full alert à laquelle j'avais assisté. Il me file le blu (exemplaire sous blister qu'il avait l'habitude de mettre en présentation sur des stands, et qui a été oublié au fond d'un carton), le billet, et là on commence à causer de son boulot d'éditeur pendant peut-être 15-20 minutes.
Il a pu me confirmer pas mal d'infos : Spectrum est vraiment une petite entreprise avec genre 2-3 personnes à bord max, et des petits locaux qui font qu'il ne peut pas se permettre d'avoir trop d'invendus, d'où le fait qu'il mise beaucoup sur des éditions limitées. Il m'a raconté les déboires que ça a été pour sortir Shin Godzilla (2 ans de négo avec la Toho qui est apparemment un studio hyper chiant, genre ils voulaient que le 4K soit une exclu japonaise et donc ne pas le filer à d'autres territoires), et m'a dit qu'il aimerait sortir Minus One mais que, là encore, la Toho bloque tout malgré le buzz mondial. Il espère que ça se débloquera plus tard.
On a parlé de HK Video (qui sont sur la fin apparemment, il n'y a plus grand monde à la barre, les dernières sorties genre Tiger Cage sont faites uniquement parce qu'ils vont perdre les droits prochainement), des prochaines sorties Spectrum (il a réussi à me rendre curieux sur des films de poupées taiwainaises
idem pour The Happening qui a l'air d'être une sorte de film miroir de L'enfer des armes), et d'une collaboration sur le long terme avec Tsui Hark : apparemment Shanghai Blues pourrait être projeté à Cannes Classics cette année, et Spectrum sortirait un coffret peu après, et pour L'enfer des armes l'édition a pris du retard car Tsui Hark veut absolument faire une interview pour l'occasion. D'ailleurs, il m'a confirmé pour ce dernier qu'il y avait eu un gros boulot de montage pour le director's cut : les scènes du cut ciné seront dans l'état de la version restaurée, et il y a eu un upgrade visuel fait sur les scènes exclusives, quand bien même on ne peut pas leur donner la même qualité que le reste.
Il m'a aussi beaucoup surpris par le fait que c'est non seulement un passionné, mais que cette passion prend le pas sur son côté commercial : quand je lui ai demandé pourquoi, sur l'édition de Bons baisers de Pékin, il n'a pas mis en avant ce dernier, et a préféré mettre le visuel de Flirting scholar qui est moins connu, il m'a dit que c'était une question de préférence du visuel, et préférait mettre en avant des films moins renommés.
Dans cette optique, on a causé de John Woo et du bordel monstre pour sortir ses films HK. A ma grande surprise, il m'a dit que la situation était en train de se débloquer, mais que le souci est qu'il faut acheter un catalogue en gros pour choper les films de John Woo. Chose qu'il serait a priori prêt à faire, tout en me précisant que s'il le faisait, c'était dans l'optique d'exploiter le moindre film, quel que soit le potentiel commercial, car il part vraiment du principe que le moindre film mérite son édition vidéo.
Bref, rencontre très cool qui s'est faite vraiment sans prévenir.