[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Scalp]

6.5/10

The Last Vermeer de Dan Friedkin - 2019

Le label histoire vraie ça fait longtemps que c'est plus un gage de qualité (enfin ça a jamais été un gage de qualité) et souvent on se tape des histoires qui méritent absolument pas un film (pour moi l'exemple parfait c'est Joy avec Jennifer Lawrence qui vend des aspirateurs, non ça mérite pas un film, on s'en branle de son parcours). Alors ici on a le label WW2 et c'est toujours un label qui me fera regarder un film, et là je suis tombé sur une histoire intéressante dont je ne savais absolument rien. On se retrouve dans les Pays-Bas d'après guerre (et quand on a vu Black Book on sait que ça peut donner des grands films) avec une bonne reconstitution historique, on va suivre un officier anglais (Claes Bang qui a un coté très 50's dans son jeu sobre et le personnage à la droiture morale sans faille) qui enquête sur la disparition et la vente de tableaux de grands peintres et son enquête va le mener à Han Van Meegeren, un homme dont j'ignorais totalement l'existence et du coup le film est très intéressant car il a eu une sacrée vie.
Alors je spoile pas en disant que c'était un faussaire car c'est annoncé dans le résumé mais le film le cache pendant toute la première partie du film, car le film est construit de manière à le faire passer pour un receleur qui s'est fait de la thune en faisant commerce avec les allemands et il risque donc la peine de mort dans cette Hollande sans pitié avec les collabos. Toute cette première partie doit beaucoup à Guy Pearce, lui c'est vraiment un acteur que j'adore, il a pas eu la carrière qu'il aurait mérité, quand il a percé dans les 90's on tenait un grand et puis il a fait des choix pas toujours judicieux même si on oublie pas ses apparitions dans un film (Hurt Locker, The Road ou Lawless) mais il sera jamais devenu un acteur bankable et il a pas LE rôle, alors ici on sent qu'il prend plaisir à jouer ce personnage cabotin et ambigu, un artiste à la fois hautain et bon vivant, patriote et opportuniste, mais on sent qu'il est surtout terriblement narcissique et tout ce qu'il fait c'est avant tout pour lui, et j'aime bien la fin où finalement sa personnalité se découvre vraiment, et on apprend qu'à sa mort il était la personnalité préféré des hollandais alors que ...
Ca se laisse suivre avec plaisir en plus on a des bons petits seconds rôles : Vicky Krieps que j'ai donc découvert récemment, August Diehl (un des allemands dans la taverne dans Inglorious) et Roland Moller qu'on a vu dans pas mal de trucs.
On a toute une partie procès aussi où le film se permet une petite critique sur l'art et le rôle des critiques, rien de fou mais la finalité est quand même assez drôle et parlante.
Le réalisateur est un total inconnu, du coup j'ai check sa fiche wiki et là je découvre que le mec est aussi président du club de foot de la Roma et qu'il est donc milliardaire et le mec s'est donc fait un kiffe en faisant ce film, et ma foi sur la forme alors y a rien de flamboyant, la photo est pas ouf mais le mec se prend pas pour un génie et il se contente de faire de l'illustratif mais c'est efficace et puis quand l'histoire est prenante pas besoin de se la péter avec sa caméra comme Garland.
Un film plaisant grâce à son sujet intéressant.

[Scalp]

5.5/10

Les Derniers Hommes de David Oelhoffen - 2023

Dans le paysage du film de genre français, Oelhoffen est un mec un peu à part puisqu'après un Loin des hommes plutôt original (bon Frères Ennemis est plus classique pour le ciné français), il signe un film ici sans peu d'équivalent français, bon en vrai y en un gros et c'est marrant car c'est la 317ème Section de Pierre Schoendoerffer avec Jacques Perrin (les viets remplaçaient les japonais), et Jacques Perrin a produit le film, malheureusement il est mort avant la sortie du film.
On va suivre la fuite dans la jungle d’une colonne de la légion étrangère qui doit rejoindre la Chine et faire plus de 200 km dans la jungle, colonne avec les blessés et les inaptes au combat (par le truc le mieux utilisé du film), alors moi on me propose ce pitch je veux voir un survival tendu mais ici les japonais sont une menace lointaine (bon on va les croiser 2 fois quand même) et on est pas devant Aventure en Birmanie (toujours parler de ce film de Walsh quand on peut car ne jamais oublier que c'est l'influence de Predator) et l'approche est plus à chercher du coté de Aguirre ou Apocalypse Now (toute proportion gardée évidemment), ici l'ennemi numéro un sera la nature hostile.
Premier problème du film c'est la galerie de personnage, alors on est devant un film avec personne de connu et que des acteurs qui ne sont pas français (bon au moins ça respecte le principe de la Légion mais par moment l'accent fait qu'on comprend pas tous les dialogues, bon ça va c'est pas des gars de Tourcoing quand même) et pendant une bonne moitié de film on a du mal à sortir des personnages du lot, y a trop de monde et faut attendre que les rangs soient moins fournis (des morts quoi), mais on est clairement devant un film où ça peine à individualiser les personnages et ça donne un aspect un peu chaotique, pour le coup le fait d'avoir aucun acteur connu aide pas, on a personne à qui se raccrocher, bon ça va mieux dans la seconde heure mais faut clairement s'accrocher avant ça. Par contre j'ai bien aimé l'utilisation de la voix off.
Le film est un peu trop long, alors ça renforce le coté laborieux de cette fuite, on galère vraiment avec eux (entre les balles japonaises, la faim, la folie, la malchance, y a de quoi faire) et par moment on a des scènes qui sortent du lot (l'embuscade, la scène de la pluie) et des morts marquantes mais ça manque un peu (beaucoup) d'émotion (bon c'est pas Civil War cependant, on en a pas rien à foutre des persos), le face à face final entre 2 personnages qui se sont confronté pendant tout le film ne fonctionne pas des masses pour moi, alors je vois l'idée mais je suis pas convaincu. Et le film pose des questions intéressantes : la hiérarchie peut elle survivre à une débandade, les valeurs de la Légions et de l'engagement aussi. J'ai pas été aussi convaincu par le coté frères d'armes que le film aurait du montrer, alors on a de l'entraide, c'est obligé mais on ressent pas le coté c'est plus fort que tout qu'il peut y avoir dans un Band of Brothers ou les films de Walsh/Fuller/Mann.
Par contre sur la forme j'ai pas grand chose à redire, alors c'est jamais virtuose mais on ressent vraiment la dureté de cette expédition, la jungle a de la gueule, des fois on a même des plans qui ont grave de la gueule, bon des fois ça s'attarde un peu trop sur la longueur des plans (surement pour donner un coté mystique mais ça casse les couilles).
Alors c'est le genre de film qu'il faut soutenir car c'est des films dont le cinéma français a besoin, c'est pas parfait, loin de là mais c'est jamais prétentieux et on sent l'envie de bien faire. Un survival français qui a le mérite d'exister et de proposer une alternative aux autres films de genre français.

[Scalp]

4.5/10

Gueules Noires de Mathieu Turi - 2023

Le ciné de genre français a peut être jamais autant proposé de choses différentes, alors le résultat est pas toujours au rdv mais quand on a connu la vague d'horreur des 00's on se dit qu'on part de loin. Mais voilà comme pour Mars Express on se retrouve devant un film qu'on a déjà vu et qui a pas grand chose à proposer pour sortir du lot et avoir une approche un peu nouvelle. Alors y a une volonté de bien faire mais quand la vision se termine je retiens quand même plus les défauts que les qualités et des fois on a même des défauts dans les qualités (la monstre en dur c'est tellement mieux qu'en CGI mais voilà dès qu'on le voit trop et qu'il bouge c'est vraiment pas terrible).
Alors comme souvent c'est un peu trop long pour ce que ça veut raconter, l'intro est beaucoup trop long, faut quasiment attendre une heure pour que la menace soit là et une heure dans une mine om on voit pas grand chose et où c'est très limité en terme de décors et narration (c'est des mecs dans un trou quoi et c'est clairement pas foufou au niveau des péripéties). Alors c'est bien le mec veut prendre son temps et présenter ses personnages sauf que bon ils sont tous très clichés et ça sort pas du lot et puis ça joue pas toujours très bien (LeBihan est vraiment pas terrible, les acteurs moins connus s'en sortent mieux), on peut prévoir qui va mourir et dans quel ordre. Alors pour ce genre de film la référence est souvent Alien mais là je trouve qu'on pense plus à The Descent (qui reste toujours un film d'une efficacité redoutable) mais en version wish. Faut donc attendre 1h avant qu'il se passe réellement quelque chose et après c'est très convenu, par contre faut reconnaître qu'au début le monstre est bien filmé (la première apparation est vraiment classe) et j'aime bien quand on le voit pas entier, après je sais pas trop quoi penser du design, quand il est plein cadre je suis pas convaincu peut être à cause de sa façon de se mouvoir. Pour les mises à mort on retiendra un petit coté gore sympathique mais on ressent aussi un gros manque d'idée pour varier les plans et que le film est rapidement redondant et que le film arrive pas à utiliser le coté obscurité total, là où c'était vraiment une qualité dans The Descente, ici ça m'a pété les couilles de pas voir grand chose et le coté claustrophobe est vraiment pas réussi, et je trouve que le film a même un côté un peu trop propre.
Alors je suis pas très positif mais j'ai pas détesté au final, je vois tous les défauts mais ça reste une proposition original pour un film français, c'est jamais prétentieux et puis même si c'est pas très réussi c'est jamais ridicule et ça c'est pas rien, et là ou un Mars Express était chiant, ici ça se laisse suivre malgré tout (la galerie de personnages même si cliché ça fait le taf car on a du bon gros connard et un bon gros connard c'est toujours cool dans un film, et y en a pas assez).

[Scalp]

6/10

Real Steel de Shawn Levy - 2011

Celui là je l'avais jamais regardé car c'est réalisé par Levy, je dis pas ça parce qu'il est juif mais bien parce que c'est un gros tocard avec une filmo assez honteuse dont j'aime absolument rien mais bon le film débarque sur Netflix donc why not. Et du coup agréable surprise, alors on est sur du vu et revu, on peut pas dire que ça soit un film avec des idées de mise en scène mais j'ai vu ce que je voulais voir en lançant le film. On est sur un film tout droit sorti des 80's, alors c'est adapté d'une nouvelle de Richard Matheson et quand on regarde le film on se dit plus qu'on est devant un remake de Over the Top (avec une touche de Rocky) qu'une adaptation de Matheson.
Car la qualité du film est clairement cette approche 80's, alors on sait exactement où on va et comment on y va (défaite, défaite, découverte d'un nouveau robot qui ressemble à rien et chemin vers la victoire avec le père et le fils qui vont apprendre à se connaitre), les personnages sont des clichés et font ce qu'on attend d'eux mais ils sont attachants et c'est ce qui fait la différence, c'est de l'écriture facile notamment le personnage de Hugh Jackman, on peut pas faire plus prévisible comme évolution de personnage. Mais Jackman jouit d'un bon capital sympathie du coup que ce soit un cliché on fait avec et c'est pas gênant car le film arrive à dégager un peu d'émotion (bon rien de fou non plus mais ça marche un peu), la relation avec le gamin on y croit et l'acteur fait le boulot (même si il a le coté gamin trop malin des films). On peut regretter que les seconds rôles soient assez mal exploités : Anthony Mackie, Kevin Durand et Lilly sont un peu là pour faire le nombre et puis l'antagoniste est vraiment pas terrible (y aurait fallu un meilleur acteur à la place de ce japonais lambda).
Malgré la durée d'un peu plus de 2h c'est jamais chiant, le film arrivant à raconter son histoire de façon efficace, bon par contre tout ce qui touche à la robotique et la relation avec les robots on peut pas dire que ce soit la qualité première du film, c'est même traité par dessus la jambe et puis les combats de robots sont clairement pas une grosse réussite, c'est là qu'on voit que le mec derrière la caméra a aucun talent, il arrive jamais à transcender les combats, alors c'est bien fait, les CGI sont top mais c'est un peu trop passe partout.
La BO est cool avec le duo Eminem/Royce da 59, 50 Cent, Foo Fighters, The Prodigy, Beastie Boys (toujours mettre un titre des Beastie dans un film, c'est toujours la meilleure idée), bon y a aussi Limp Bizkit.
Je vais mettre un petit 6 car j'ai vu le film auquel je m'attendais et que ça fait le job malgré des défauts évidents j'ai arrivé à y trouver mon compte.

[pabelbaba]

Y'a du Beastie Boys dans Red Notice.

Ceci dit, le moment est un des rares qui fonctionne.

[Scalp]

C'est la seule scène dont je me souviens comme pour Star Trek version JJ.

[Scalp]

2/10

Ginger Snaps de John Fawcett - 2000

Film qui avait eu son petit succès à sa sortie, si bien qu'on avait eu droit à 2 suites (aussi nazes), je l'avais pas revu depuis la sortie et j'en gardais un souvenir naze, je sais pas pourquoi je veux toujours vérifier si c'est aussi naze que dans mes souvenirs à chaque fois. Alors un film de Loup Garou nul c'est plutôt fréquent vu qu'on compte les réussites sur les doigts de une main ( et une main prête pour les JO paralympiques).
Je me demande comment un tel film a pu avoir un tel succès d'estime, c'est même pas digne d'un épisode de Buffy (et putain que c'est nul Buffy), le manque budget se voit à l'écran et le mec a aucune idée de comment camoufler tout ça (la première attaque du loup c'est horrible tellement on sent que le mec veut cacher la misère mais qu'il y arrive pas, bon la transformation finale ça passe pas trop mal encore), on a 2 décors, pas de scope, une photo dégueulasse, des acteurs au rabais (que ça joue mal) et une histoire qu'on a déjà vu 50 fois. Les transformations horrifiques liées aux transformation de l'adolescence (puberté, éveil de la sexualité, passage à l'âge adulte) on connait et ici clairement le film ne propose rien de neuf sur le sujet et surtout il le fait très maladroitement, pas aidé il est vrai par un 2 soeurs caricaturales au possible et pas très bien joué, Emily Perkins dans le rôle de la fille introverti en fait des tonnes et elle casse plus les couilles qu'autre chose et Katharine Isabelle qui se découvre en bombasse (et loup garou) ça marche pas des masses non plus.
Le film est trop sage, et même trop sérieux (on dirait que le réal a un gros balai dans le cul tant il ose rien), et il a pas les armes pour être sérieux donc fallait y aller à fond soit sur la comédie, soit sur le gore (c'est beaucoup trop sage niveau violence), là ça donne un film chiant, qui se traine avec une histoire dont on connait déjà tout au bout de 10 minutes.
Un film à chier à sa sortie et qui reste donc toujours à chier, bon je vais pas aller vérifier pour les suites si mon avis a changé

[Scalp]

0/10

Kali de Julien Seri - 2024

Bon personne en parle donc je vais me dévouer, et faudrait commencer à se pencher sur les production françaises de Amazon Prime car on crache sur Netflix mais ils ont fait quelques trucs français regardable, Prime c'est une succession de merde qui fait peur, on dirait que c'est tous les projets que Netflix a du refuser.
Bon ici il y avait un gros indice sur la qualité du film, c'est réalisé par Julien Seri, alors le mec a l'air sympa, il est cool sur les réseaux mais il s'est clairement trompé de métier quand on regarde sa filmo : Yamakazi, les Fils du Vent, Scorpion, Night Fare et il a même fait un film ricain que personne a vu (sauf moi), donc ici il aurait fallu un miracle pour que ce soit bien, mais bon moi on me vend un revenge movie avec une meuf badass qui part péter des tronches dans les favelas je signe. Alors on va oublier tout ça, c'est pas badass, on va pas dans les favelas et en cumulé sur 1h30 de film (ça va c'est pas trop long) on a 5 minutes d'actions, donc on a bien l'impression de se faire enculer.
Donc l'histoire c'est Sabrina Ouazani (j'ai rien contre elle mais en lead et action woman, non pas trop, elle était bien dans Kung Fu Zohra parce que c'était avant tout une comédie) qui part venger la mort de son mari au Brésil, et la voir en justicière solitaire on y croit pas des masses, alors c'est bien elle a appris 3 moves de fight mais c'est pas suffisant pour la rendre crédible. Moi je voulais voir un film d'action bourrin, je voulais pas voir une enquête écrit à la zob (y a quand même beaucoup de monde qui parle français au Brésil) d'ailleur quand elle enquêtait ça me passionnait tellement que j'entendais blablablable, je serais même pas capable de dire pourquoi son mari est mort tellement c'est osef complet. Toutes les séquences d'actions sont expédiées et filmées sans grande idée, on dirait une série TV début 00's mais pas celle où y a des idées, non plus un épisode de NCIS.
Suffit pas d'avoir une meuf avec un pistolet mitrailleur pour se revendiquer film d'action, une nouvelle merde made in Prime et made in Seri.

[Scalp]

1/10

Sous la Seine de Xavier Gens - 2024

Il y a encore 2 ans j'aurais commencé en disant qu'on peut rien attendre de ce tocard de Xavier Gens (le McT français, ne jamais oublier), mais voilà depuis il a fait d'excellents épisodes de Gang of London et surtout il a signé avec Farang son meilleur film, et un vrai bon petit film comme on en fait peu en France. Donc là même si j'avais peu de doutes sur le résultat final, je voulais bien laisser le bénéfice du doute à Gens.
Mais voilà c'est un film de requin, et combien on a de bons films de requin ? c'est pas une question piège, la bonne réponse c'est UN, il y a un seul putain de film de requin qui soit bon, tout le reste c'est soit nanard, soit naze soit du Renny Harlin. Donc Gens partait de loin et il y arrive pas. La première question qui se posait était l'approche qu'il allait choisir, soit on prend l'option fun et on essaye de faire comme Aja avec Piranhas, où on sait qu'on a pas de quoi avoir une histoire qui tienne la route et donc on compense par du nawak, soit on prend l'option sérieuse avec une approche horrifique comme l'avait si bien réussi Jaws. Mais voilà Gens il opte pour rien, enfin si l'option gros balai dans le cul, c'est jamais fun, c'est radin en requin qui bouffe des gens (on mate le film pour ça quand même à la base). Et dès l'intro on voit qu'il veut être le plus sérieux possible avec un sujet qui l'est pas (un requin dans la Seine quoi), mais voilà ça prend pas, les personnages sont des clichés et n'arrivent pas à proposer quelque chose. Pourtant Bejo et Lyes sont des bons acteurs en général mais là ils sont pas aidés par des personnages creux, le duo ne fonctionne pas du tout, et puis bon quand le duo référence c'est Robert Shaw et Roy Scheider, personne peut passer derrière donc la meuf de The Artist et un Lyes ne peuvent pas fait faire grand chose. Par contre Anne Marivin en maire aussi détestable que Anne Hidalgo ça peut faire sourire.
Alors on doit attendre près d'une heure pour voir le (les) requin, avant ça clairement on se fait chier, on se fait chier car on a pas une histoire qui mérite de prendre autant de temps (que c'est bavard pour rien putain), on se fait chier car on se bouffe des perso d'écolos à la con, le bon point c'est que la première à se faire bouffer c'est la gamine écolo relou, et c'est bien un des seuls moments fun du film qui se révèle trop sage. Alors on a bien des requins qui bouffent des gens mais on sent que Gens il ose pas aller trop loin, alors que tout ceux qui vont regarder le film veulent voir de la boucherie. Et le climax avec le requin en plein JO j'avoue que dans l'idée c'est con et fun mais voilà à l'écran c'est soft et carrément expéditif, on a poireauté pendant plus d'une heure vingt et on est même pas récompensé. Le film est jamais sauvé par la caméra de Gens, on le sent un peu emprunter, il ne sait pas comment mettre en valeur les squales et franchement on est loin du prédateur ultime, il lui rend jamais honneur si bien que le film devient rapidement chiant quand il y a de l'action car c'est filmé de manière neutre. Et ça a couté 20 millions, mais putain où est passé toute cette thune car ça se voit jamais à l'écran.
Sans surprise c'est donc un échec complet et Gens retrouve son niveau d'avant Gang of London.

[Alegas]

La première question qui se posait était l'approche qu'il allait choisir, soit on prend l'option fun et on essaye de faire comme Aja avec Piranhas, où on sait qu'on a pas de quoi avoir une histoire qui tienne la route et donc on compense par du nawak, soit on prend l'option sérieuse avec une approche horrifique comme l'avait si bien réussi Jaws. Mais voilà Gens il opte pour rien, enfin si l'option gros balai dans le cul, c'est jamais fun

J'ai un pote qui a bossé dessus et qui m'a raconté que la direction de traitement sur ce film a été un gros bordel. Gens voulait apparemment faire, à la base, un truc façon Piranha 3D, complètement fun et second degré, et de ce que j'ai cru comprendre (pas encore vu le film), le perso de la maire à mi-chemin entre Pécresse et Hidalgo est l'un des quelques restes de l'idée de départ.
Mais il semblerait que Netflix, en cours de route (j'ignore si c'est au tournage ou en post-prod), a changé d'avis et voulu du jour au lendemain un film très premier degré et en se disant que ça passerait mieux (peut-être qu'il craignait le côté parodique de Paris et des JO), et Gens a dû faire avec.
Ce qui explique probablement le côté cul entre deux chaises.

[Scalp]

Après vu comment c'est filmé même avec l'option fun ça aurait vraiment pas terrible.

[Mark Chopper]

Merci pour le crash-test. Je zappe.

[Alegas]

Après vu comment c'est filmé même avec l'option fun ça aurait vraiment pas terrible.

Bah franchement, vu les qualités de Farang, je serais plutôt chaud qu'il reste sur de l'action premier degré pour la suite. Mais peut-être qu'il avait envie de varier les plaisirs, de se faire un projet récréatif avec un budget confortable.

[Scalp]

6,5/10

Malice de Harold Becker - 1993

Spoiler

Agréable surprise, alors rien de fou mais lancer un thriller des 90's c'est 3 fois sur 4 tomber sur une belle petite daube, surtout que là quand le film commence on dirait un thriller à la Liaison Fatale, Harcelement, Main sur le Berceau, Fenêtre sur Pacifique, Jf partagerait appartement,.. que des films de merde donc et la liste est interminable. Mais bon au pire ce sera marrant et y a toujours le cul de Nicole Kidman (c'est fou comme on garde en tête un souvenir adolescent, car c'est un film que j'ai vu à sa sortie et je me souvenais que du plan sur les fesses de Nicole).
Alors ça commence donc comme un thriller avec un mec qui tape l'incruste dans le foyer d'un couple, là on se dit ouais bon on va où, surtout qu'en parallèle on a un tueur/violeur qui traine dans le coin (on a Gwyneth Paltrow dans un de ses premiers rôles qui joue une des victimes) donc là on se dit ouais ok Alec Baldwin (époque slim et torse velu) est un tueur (alors que c'est juste un bon gros connard, il a d'ailleurs une super scène où il explique qu'il se prend carrément pour Dieu). Et puis le film part dans une autre direction (on entre carrément dans le néo noir comme pouvait le faire John Dahl) et on capte que l'intrigue du violeur aura une utilité et c'est quand le film part dans une autre direction qu'on se dit que c'est pas écrit par n'importe qui car le film est écrit par un duo star (bon pas à l'époque) : Aaron Sorkin et Scott Frank, je vais pas faire la liste de leurs scripts mais voilà on est sur la crème des scénaristes et on a donc un bon petit thriller qui pète pas plus haut que son cul et qui se révèle efficace malgré un Bill Pullman loin d'être un grand acteur (c'est vraiment un lead 2 de tension).
La structure narrative à base de fausses pistes fonctionne bien, et l'intrigue à tiroir se met bien en place, pendant une grosse demi heure on ne sait pas qui est le héros, qui sont les bons et les méchants, tout se met en place habilement et Nicole Kidman est très convaincante et à cette époque (ou même de manière générale) c'est loin d'être toujours le cas, elle revient ici au thriller après le catastrophique Calme Blanc (un autre thriller de cette époque à oublier) et campe une femme vénéneuse (c'est un spoil ça) avec conviction et talent.
Le reste du casting réserve des surprises puisqu'on retrouve 2 grands noms en fin de carrière George C.Scott (oas n'importe qui) et Anne Bancroft dans une séquence sympa, et puis on a aussi Tobin Bell avant de devenir Jigsaw et ce mauvais de Peter Gallagher.
Derrière la caméra c'est Harold Becker, bon petit faiseur, bon rien de génial dans sa filmo mais quelques trucs solides comme City Hall ou sympa (de mémoire) avec Sea of Love, bon il a fait Tueur de Flic qui est une adaptation d'un roman que j'avais adoré et clairement le film est nul. Ici il filme ça sans génie mais il parasite jamais le film par une incapacité après il signe un climax final clairement décevant et le format j'ai du mal, ça rend pas justice à la photo qui est soignée.
A la BO on retrouve le grand Jerry Goldsmith, donc ça fait plus que le taf.
Alors j'irai pas jusqu'à crier à la pépite oublié mais dans la longue liste des thrillers dispensables des 90's ben Malice en fait pas partie alors qu'avant de le lancer j'étais persuadé du contraire (même si prix du festival de Cognac).

[Mark Chopper]

Je ne me souviens décidément que du cul de Nicole.

Mais pourquoi pas le revoir, j'aime bien le casting.