[Alegas] Mes Critiques en 2024

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Liste noire (La) - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 16 Mar 2024, 18:29

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Guilty by suspicion (La liste noire) de Irwin Winkler
(1991)


Si les années 80 ont été l’occasion pour De Niro d’enchaîner, à quelques exceptions près, les grands films et rôles, les années 90 sont déjà nettement plus inégales, comme si l’acteur perdait peu à peu un certain goût du bon choix, chose qui ne fera que se confirmer dans les décennies suivantes. C’est donc l’occasion de le voir dans des projets plus petits que d’habitude, et qui ont tendance à être oubliés avec le temps, et ce Guilty by suspicion en est un bon exemple. Sur le papier, c’est plutôt alléchant : le producteur de la saga Rocky et de plusieurs Scorsese qui passe derrière la caméra pour un film traitant de plein front la chasse aux communistes à Hollywood faite par McCarthy, et qui évoque ces nombreuses personnes qui, parce qu’elles ont assistés à une réunion innocente des décennies auparavant, voient leur carrière coulée du jour au lendemain. On a donc De Niro qui joue ici un réalisateur au sommet de sa gloire, dont le nom va être cité lors de l’interrogatoire d’un de ses collaborateurs, et qui va peu à peu connaître une descente aux enfers, avec son entourage qui l’ignore, les producteurs qui le lâchent, et son avenir qui s’obscurcit de plus en plus.

Bref, il y avait de quoi avoir un pur film de cinéma sur le cinéma, et malheureusement ce n’est pas vraiment le cas car quand bien même le sujet est intéressant, c’est la forme qui manque ici de consistance. Winkler s’improvise réalisateur et c’est quelque chose qui se ressent : quand bien même on a le chef op’ de nombreux films de Scorsese pour tenter d’embellir le truc, on reste tout de même face à un film qui manque désespérément d’ambition visuelle. Tout le long, il y a cette impression de voir un gros téléfilm, et ça donne un film qui laisse peu de traces : après seulement quelques semaines, il n’y a bien que le climax avec le passage devant la Commission d’enquête qui reste en tête, et c’est davantage pour la prestation de De Niro qu’autre chose. Reste donc la perspective de voir ce sujet traité au sein d’un film entier, d’apercevoir Scorsese faire un caméo, ou encore de naviguer dans les coulisses du Hollywood d’époque (le passage sur les plateaux de Hawks notamment) mais ça reste bien peu. Heureusement, ça se regarde sans ennui et donc ça fait le taf, c’est juste que c’est fait sans éclat alors qu’on aurait pu en attendre plus.


6/10
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Étau (L') - 3/10

Messagepar Alegas » Dim 17 Mar 2024, 18:23

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Topaz (L'Étau) de Alfred Hitchcock
(1969)


Malgré son impressionnante filmographie, c’est tout de même assez rare de tomber sur des films réellement mauvais de la part d’Hitchcock. Certes, on y trouve un bon paquet de petites bobines moyennes et/ou anecdotiques, mais force est de constater que le bonhomme signait rarement quelque chose qu’on pourrait qualifier de naze. C’est ici malheureusement le cas. Je pourrais jouer la facilité et dire que c’est du film de fin de carrière, et donc mettre la qualité du film sur le compte de l’âge, mais cet argument ne marche pas vraiment dans le sens où Hitchcock a tout de même signé un ou deux films sympathiques durant cette période (Marnie et Frenzy notamment). Hitchcock sur du film d’espionnage en pleine Guerre Froide, ça devrait titiller n’importe quel cinéphile, d’autant que le réalisateur choisit d’aller à l’encontre total du style Bondien en vogue, pour aller dans quelque chose plus de l’ordre de John Le Carré, à savoir un récit où les espions sont des hommes parmi tant d’autres, avec une vie privée, et une vie professionnelle qui se passe majoritairement dans la rue ou dans des bureaux.

Bref, il y avait moyen d’avoir un truc au minimum sympathique, mais le résultat s’avère particulièrement décevant tant Hitchcock n’arrive jamais à rendre ce qu’il raconte intéressant. Le film est basé sur un fait réel qui donnera lieu à un autre film quelques années plus tard, à savoir Le serpent, de Henri Verneuil, et vu que ce dernier était aussi nul, j’en viens sérieusement à me demander s’il y a réellement une bonne histoire de cinéma à tirer de ces évènements, alors que deux grands réalisateurs s’y sont cassés les dents. Ça démarre pourtant pas trop mal avec une longue filature où un fonctionnaire russe doit, avec sa famille, rejoindre des contacts de l’Ouest pour s’échapper. La séquence, à défaut d’être à ranger parmi les hauts faits d’Hitchcock, s’avère relativement efficace et contient même quelques bonnes idées (ce premier plan de grue, qui fait le point sur un reflet de miroir puis qui suit une personne, restera le meilleur plan du film), mais dès que ça se termine le film prend un virage assez violent et, à partir de là, tout ce qu’on va nous raconter est d’une chiantitude absolue.

J’ignore si c’est le script qui est trop mauvais à la base, ou si Hitchcock ne croit pas au récit qu’il porte à l’écran (la mise en scène est souvent d'une platitude étonnante de la part du bonhomme), mais le fait est que j’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser à quoi que ce soit. Les personnages sont restés à mes yeux des fonctions (pas aidé par le fait que tous les personnages principaux sont transparents au possible), tout le côté espionnage géopolitique est mis à mal par le choix curieux de faire parler la totalité du casting en anglais (alors qu’on a des passages à Cuba, au Danemark et en France), et surtout le film a un rythme trop pépère qui fait qu’on s’emmerde rapidement. Lors du passage en France, les apparitions dans la même scène de Piccoli et Noiret m’ont fait sortir de ma torpeur, mais c’était finalement pour y retomber encore plus lourdement jusqu’à un final qui ne m’a fait ni chaud ni froid. En l’état, c’est vraiment une très grosse déception, encore plus que Torn curtain qui, sur un sujet presque similaire, était sauvé par son casting.


3/10
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Femme au portrait (La) - 7,5/10

Messagepar Alegas » Sam 23 Mar 2024, 14:07

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The woman in the window (La femme au portrait) de Fritz Lang
(1944)


Ça va être un peu difficile pour moi d’écrire sur ce film, sur lequel je tenais à ne pas réagir à chaud, mais le fait est que même plusieurs jours après la découverte, je ne sais toujours pas comment me positionner sur son final, mais j’y viendrais plus tard. Fritz Lang livre ici un film noir particulièrement sympathique, au pitch assez simple (un homme en tue un autre par légitime défense, mais doit dissimuler le meurtre étant donné que ça a eu lieu alors qu’il était sur le point de tromper sa femme) mais diablement efficace, notamment sur une première heure où, pour le coup, j’ai assez peu de réserves. L’intrigue se met lentement et sûrement en place, avec la présentation d’un quotidien peu palpitant pour le personnage de Robinson (très bon dans ce genre de rôle), vient ensuite la partie séduction avec l’entrée en scène de la femme fatale (même si, pour le coup, elle n’a pas vraiment un côté manipulateur alors qu’il y avait moyen d’avoir un truc plus pervers avec ce personnage), et dès que le meurtre a lieu le film est définitivement lancé, avec sa dissimulation puis le retour à une vie normale rattrapée par les évènements, partie qui est particulièrement ludique dans ce film.

Le récit a la grande qualité d’avoir un personnage loin d’être bête, qui garde un certain sang froid dans les pires situations, et donc sur lequel le spectateur n’a pas toujours un pas d’avance sur lui. Dommage seulement que sa profession soit assez peu exploitée au sein du récit : on le présente comme un théoricien du crime, mais ça sert finalement peu dans l’histoire (enfin sauf sur la fin mais on y reviendra). A partir du moment où le maître chanteur apparaît, le film perd un peu en puissance, notamment parce qu’on délaisse pas mal le point de vue de Robinson pour se focaliser sur celui de Joan Bennett, et cette partie est en plus difficilement justifiable une fois qu’on connaît le fin mot de l’histoire, car il y a toute une question sur le point de vue qui rentre en jeu. Enfin, vient la révélation finale, et là je pense que selon le spectateur on peut facilement tomber dans un extrême ou dans l’autre : trouver que c’est une idée très originale dans le cadre du film noir, ou voir ça comme un foutage de gueule. En ce qui me concerne, je navigue un peu entre les deux : d’un côté je ne cache pas que j’ai pensé que c’était une idée typique de producteur pour avoir un happy-ending (il s’avère que Lang a dit en interview qu’il était ok avec ce twist), mais de l’autre ça justifie aussi pas mal de choses au sein du métrage, et je serais curieux de le revoir pour vérifier si Lang a posé des indices dans les vingt premières minutes, ce qui aiderait à mon sens à faire passer la pilule.

Formellement, si Lang ne signe pas un film digne de ce qu’il pouvait faire dans son pays d’origine, il s’avère néanmoins particulièrement à l’aise à ce stade au sein de la production hollywoodienne, et livre un métrage efficace en termes de tension et de procédés visuels (les reflets sont importants dans ce film, en témoigne celui de la vitre du fameux portrait). Un plan qui retient particulièrement l’attention : celui qui révèle le twist, tourné en plan-séquence alors que ça se passe sur deux temporalités différentes, et où on a un changement de décor et de vêtements sur le personnage principal sans qu’on ne s’en rende compte. Le tout donne un film solide et efficace, l’un des meilleurs de la période américaine de Lang, mais où j’ai du mal à me projeter si ça tiendra aussi bien sur une seconde vision. En tout cas, ça donne très envie de découvrir Scarlet Street, film qui souvent présenté comme le jumeau de celui-ci.


7,5/10
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Cheyennes (Les) - 5/10

Messagepar Alegas » Dim 24 Mar 2024, 18:13

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Cheyenne autumn (Les Cheyennes) de John Ford
(1964)


Le dernier western que John Ford réalisera au cours de sa prolifique carrière, sur un sujet à tendance pro-amérindiens, lui qui les avait longtemps mal représenté dans ses films. Forcément, ça titille pas mal, d’autant que le métrage arrive deux ans seulement après Liberty Valance, mais bon le fait est qu’il y a un gouffre qualitatif entre les deux films, ce qui est bien dommage. Alors sur le traitement du sujet, ce n’est pas trop mal. On pourra toujours reprocher à Ford l’utilisation d’acteurs hispaniques grimés pour jouer des amérindiens importants, mais bon c’était aussi l’époque qui voulait ça. Pour le reste, on est très loin des représentations limites qu’on pouvait avoir, par exemple, dans The Searchers, ici les cheyennes sont un peuple fiers, souvent plus capables de noblesse que les blancs, ça fait plaisir à voir. Formellement, le métrage ne peut que laisser rêveur des westerns que Ford aurait pu faire par la suite s’il n’avait pas passé l’arme à gauche : c’est tellement flamboyant que ça tient plus de la grande fresque que du western classique, et il faut voir comment Ford emballe ça avec du 70mm, ce qui lui permet d’avoir un cadre plus large que jamais pour contenir les paysages qu’il magnifie.

Autant de qualités qui, forcément, créent une véritable frustration quand on voit le reste de ce qui compose ce film : des personnages qui peinent à exister, des péripéties qui s’enchaînent sans réelle implication du spectateur, une durée trop généreuse pour ce que le récit raconte, un rythme inégal, un final qui semble avoir été tourné à la va-vite (les incrustation avec Robinson, c’est chaud tellement c’est laid :evil: , et là même l’époque n’est pas une excuse), et même une scène de 15-20 minutes, complètement inutile et hors du film (autant sur le contenu que sur le ton humoristique) qui permet juste à Ford d’avoir James Stewart et Arthur Kennedy à son casting. Tout cela donne un film particulièrement frustrant, car plein de belles promesses, mais qui n’arrive pas à maintenir l’intérêt sur la durée. Dommage.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Lun 01 Avr 2024, 09:36

BILAN MARS 2024


Films vus :

88 : Le Successeur, Xavier Legrand, 2023, Ciné VF : 7,5/10
89 : Rio, Carlos Saldanha, 2011, TV VOST : 3/10
90 : Thru the mirror, David Hand, 1936, TV VOST : 7,5/10
91 : Fortress, Stuart Gordon, 1992, Truc VOST : 4,5/10
92 : The woman in the window, Fritz Lang, 1944, Ciné VOST : 7,5/10
93 : Cheyenne autumn, John Ford, 1964, TV VOST : 5/10
94 : Bob Marley : One Love, Reinaldo Marcus Green, 2024, Ciné VOST : 3,5/10
95 : All of us strangers, Andrew Haigh, 2023, Ciné VOST : 7/10
96 : Freaky friday, Mark Waters, 2003, TV VOST : 6,5/10
97 : Dune : Part two, Denis Villeneuve, 2024, Ciné VOST : 8/10
98 : Guardians of the Galaxy Vol. 2, James Gunn, 2017, TV VOST : 5/10
99 : Beowulf, Graham Baker, 1999, Truc VOST : 1/10
100 : Midnight, Kwon Oh-seung, 2021, TV VOST : 5,5/10
101 : Inferno, Ron Howard, 2016, TV VOST : 1,5/10
102 : Splash, Ron Howard, 1984, TV VOST : 6/10
103 : Home alone 2 : Lost in New York, Chris Colombus, 1992, TV VOST : 6/10
104 : Topaz, Alfred Hitchcock, 1969, TV VOST : 3/10
105 : Cars, John Lasseter, 2006, TV VO : 6/10
106 : Predators, Nimród Antal, 2010, TV VOST : 2/10
107 : Footloose, Herbert Ross, 1984, TV VOST : 6/10
108 : Deep rising, Stephen Sommers, 1998, TV VOST : 6,5/10
109 : Lonesome Ghosts, Burt Gillett, 1937, TV VOST : 6/10
110 : Clock cleaners, Ben Sharpsteen, 1937, TV VOST : 6,5/10
111 : Joe Kidd, John Sturges, 1972, TV VOST : 5/10
112 : Speed, Jan de Bont, 1994, Blu-Ray VOST : 8,5/10
113 : Cars 2, John Lasseter, 2011, TV VOST : 4,5/10
114 : Tombstone, George P. Cosmatos, 1993, TV VOSTA : 6,5/10
115 : Paparazzi, Jacques Rozier, 1964, TV VF : 6,5/10
116 : Action vérité, François Ozon, 1994, TV VF : 4/10
117 : Secret agent, Alfred Hitchcock, 1936, DVD VOST : 6/10
118 : Daisy Doodad's dial, Florence Turner, 1914, TV VO : 6/10
119 : Madame a des envies, Alice Guy-Blaché, 1907, TV VO : 5/10
120 : His trysting places, Charlie Chaplin, 1914, TV VO : 6/10
121 : C'è ancora domani, Paola Cortellesi, 2023, Ciné VOST : 7/10
122 : What's the world coming to ?, Richard Wallace & F. Richard Jones, 1926, TV VO : 4/10
123 : Honey, I shrunk the kids, Joe Johnston, 1989, TV VOST : 7/10
124 : Raising Arizona, Joel & Ethan Coen, 1987, Blu-Ray VOST : 8,5/10
125 : Microcosmos : Le peuple de l'herbe, Claude Nuridsany & Marie Pérennou, 1996, Blu-Ray VF : 7/10
126 : La bous-bous-mie, Louis Feuillade, 1909, TV VO : 5/10
127 : Non ! Tu ne sortiras pas sans moi, Jean Durand, 1911, TV VO : 6/10
128 : Chłopi, DK Welchman & Hugh Welchman, 2023, Ciné VOST : 6,5/10
129 : My cousin Vinny, Jonathan Lynn, 1992, TV VOST : 7/10
130 : Guy, Alex Lutz, 2018, TV VF : 5,5/10
131 : Rosalie et son phonographe, Romeo Bosetti, 1911, TV VO : 6/10
132 : La peur des ombres, Romeo Bosetti, 1911, TV VO : 6,5/10
133 : La femme collante, Alice Guy-Blaché, 1906, TV VO : 4/10
134 : Mabel's blunder, Mabel Normand, 1914, TV VO : 5/10
135 : Le frotteur, Alice Guy-Blaché & Louis Feuillade, 1907, TV VO : 6/10
136 : Why whorry ?, Fred C. Newmeyer & Sam Taylor, 1923, DVD VO : 6,5/10
137 : Dune, David Lynch, 1984, TV VOST : 4/10
138 : The Jungle Book, Jon Favreau, 2016, TV VOST : 4/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Lun 01 Avr 2024, 09:39

Je ne sais pas comment tu fais pour garder un tel rythme sans overdoser.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Lun 01 Avr 2024, 09:53

Moi non plus. :mrgreen:

Bon après ce mois-ci il y avait un bon paquet de films muets/courts-métrages qui durent entre 4 et 20 minutes, forcément ça grossit la liste.
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Beowulf - 1/10

Messagepar Alegas » Lun 01 Avr 2024, 10:11

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Beowulf de Graham Baker
(1999)


Encore une belle catastrophe à ranger dans la filmo de Christophe Lambert, c’est vraiment pas loin du niveau du second Highlander, sauf qu’ici il faut avouer qu’on se marre plus :mrgreen: . Difficile de faire un projet plus WTF : c’est une adaptation très très libre du célèbre poème où Lambert joue le héros-titre, un projet qui se veut à la base assez ambitieux avec un budget de 25 millions, mais qui s’en retrouvera finalement avec moins de 3 pour d’obscures raisons de financement. J’ignore si la réduction budgétaire s’est faite au moment du tournage, mais ça semble particulièrement probable. En gros, tout le look du film, des décors jusqu’aux costumes, donne l’impression que la production est partie dans l’idée de faire un film médiéval, mais qu’ils se sont rendus compte en cours de fabrication qu’ils n’avaient pas la thune pour ça, et donc qu’ils ont improvisé avec un délire mi-médiéval mi-Mad Max, le tout en mode bricole du dimanche :eheh: .

Le résultat est assez indescriptible mais a le mérite de provoquer quelques franches rigolades : voir Lambert se battre avec des lames en plastique, ou voir le roi brandir une épée qui semble être une scie rouillée vaguement soudée à une poignée d’épée, c’est un spectacle assez magique :eheh: . Idem pour le décor du château qui est complètement autre : d’une part les intérieurs sont laids et témoignent eux aussi d’un brutal changement de direction artistique, mais alors les plans d’ensemble avec la construction rajoutée numériquement à l’arrache sur une colline c’est là aussi quelque chose d’assez unique à voir. L’écriture du film, mieux vaut ne pas en parler : même si les grandes lignes sont respectées, c’est dans le traitement un viol certain du matériau d’origine, et c’est sans parler des dialogues qui semblent improvisés d’une séquence à l’autre (et Lambert semble être expert en la matière). Le film a en plus tout un côté putassier avec notamment ses personnages féminins qui dénotent avec l’univers présenté, et qui sont vraiment juste là pour attirer le jeune ado en manque de poitrines généreuses (et qui ne seront jamais dévoilées, c’est dire le niveau de frustration que le film peut provoquer :| ).

Enfin, cerise sur le gâteau, et probablement les passages qui m’auront fait le plus rire : les séquences d’action, ces dernières ayant deux idées de génie. D’une part, pour cacher le manque de souplesse de Lambert, on fait faire plein de pirouettes et de sauts à sa doublure, sauf que c’est fait tellement de fois que les combats se résument vraiment à juste voir un mec enchaîner les saltos faits depuis un trampoline :lol: . D’autre part, tout ce qui touche à Grendel est l’image même de la production probablement chaotique du métrage : on voit que c’est tourné avec une créature en dur, on devine que le design et le rendu n’ont pas convaincu l’équipe une fois le tournage terminé, et donc ils ont rajouté en post-prod une sorte d’effet de flou noir sur la totalité des plans où Grendel apparaît. Du coup, la menace principale est littéralement une tâche noire mouvante où on aperçoit vite fait derrière quelque chose d’encore moins convaincant :eheh: . Ceci dit, même cette tâche reste encore plus jolie que le boss final en numérique qui donne l’impression d’avoir quinze ans de retard technologique. Objectivement, le film est un désastre d’un niveau rare, mais on ne peut nier que le potentiel nanardesque est pleinement atteint.


1/10
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Cars : Quatre roues - 6/10

Messagepar Alegas » Jeu 04 Avr 2024, 11:28

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Cars (Cars : Quatre roues) de John Lasseter
(2006)


Je n’avais pas revu le film depuis sa sortie vidéo et cette revision confirme plutôt bien tout ce que je pensais du métrage jusqu’ici, à savoir que c’est le premier réel faux-pas du studio Pixar. A l’époque, le studio est considéré à juste titre comme le meilleur fabricant américain d’animation, au point que Disney lancera vite les négociations pour acheter le studio et se l’accaparer définitivement, et le CV de Pixar est alors inattaquable. Cars sera alors le premier maillon faible de cette filmographie d’exception, et je pense que c’est notamment dû au fait que c’est la première fois où, derrière un projet Pixar, on sent aussi une raison marketing de faire le film. Car derrière ce concept de monde entièrement habité par des voitures parlantes, derrière ce récit qui prêche la bonne façon de vivre de l’Amérique rurale, on devine surtout une opportunité en or qui s’est confirmé par la suite : au-delà de la réussite au box-office du film, le braquage s’est surtout fait dans les produits dérivés, au point que Cars est devenu la franchise la plus lucrative de Pixar (11 milliards de revenus il y a plus de dix ans). Du coup, pour la première fois chez Pixar, on sent que le film est plus drivé par le concept même que par l’histoire qu’il tente de raconter, et c’est d’autant plus dommage que c’était le même piège que Lasseter avait brillamment réussi à éviter dans Toy Story.

Il en résulte un film qui peut attirer une certaine sympathie, car ça reste plutôt agréable à regarder, et ça tient encore techniquement la route alors que le film approche la vingtaine, mais ça manque cruellement d’âme et de surprises. Le récit ressemble en plus beaucoup, sur bien des points, à celui de Toy Story 2 (on a même le montage mélancolique pour montrer la beauté des jours anciens, mais qui marche beaucoup moins bien ici), et du coup l’histoire entière a un côté cousu de fil blanc où absolument tout est attendu, notamment dans les relations entre le personnage principal et ceux, bourrés de clichés, qu’il va rencontrer dans la petite ville perdue au milieu d’un équivalent de Monument Valley. Dans mes souvenirs, les scènes de courses étaient plus spectaculaires, mais ça se révèle en fait assez plan-plan, et c’est là qu’on constate que Lasseter est davantage un homme qui amène des concepts intéressants qu’un réalisateur à part entière, c’est pas Brad Bird ou Pete Docter. Le film viendrait d’un petit studio qui avait tout à prouver, ça serait nettement plus remarquable, mais en l’état, venant de chez Pixar, c’est assez décevant de voir un petit film certes sympathique, mais qui ne reste pas en tête une fois la vision passée.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Olrik » Jeu 04 Avr 2024, 14:02

Quitte à voir un métrage associant automobile et anthropomorphisme, autant (re)voir One Cab's Family, de Tex Avery. Moins long et surtout plus drôle.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar francesco34 » Jeu 04 Avr 2024, 18:47

Mark Chopper a écrit:Je ne sais pas comment tu fais pour garder un tel rythme sans overdoser.


Quand je revois mes listings, avant la profusion des plateformes de streaming je voyais facilement plus de 30, voire 40, films par mois...
Maintenant je suis plutôt autour de la quinzaine, sachant que ma fréquentation ciné n'a pas trop baissé, donc au moins la moitié de mes visionnages sont en salle.
Du coup les séries ont bouffé tout le temps que je consacrais aux films avant.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Ven 05 Avr 2024, 09:01

De mon côté, le visionnage de séries a nettement diminué. Avec ma copine on a commencé Peaky Blinders, mais c'est maximum trois épisodes par semaine.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Ven 05 Avr 2024, 09:10

Trop de masculinité toxique, c'est pour ça :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Ven 05 Avr 2024, 09:11

:eheh:

L'omniprésence de mâles alpha ne semble pas gêner Madame pour le coup, bien au contraire. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Ven 05 Avr 2024, 09:16

Je pense même que c'est une série très populaire auprès des dames.

Récemment, une chef (qui me déteste) m'a dit en réunion qu'elle aimait ma tasse Peaky Blinders. Je lui ai répondu : ce n'est pas plutôt Cillian Murphy que vous aimez ? :chut:
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