JUSTIFIED de Graham Yost [FX]

[Scalp]

Clairement la saison la plus faible mais j'y ai trouvé mon compte malgré tout. Déjà c'est du Leonard, là dessus pas de doute, on reconnait vraiment les perso de l'écrivain entre Holbrook qui campe un bad guy savoureux de bout en bout, ses dialogues sont excellents et le petit coté mélomane apporte un truc en plus, le barman black ça aussi c'est du pur Leonard, un mec qui voudrait raccrocher mais tenus par les couilles. Et puis on a Raylan, au début on dirait qu'il est là sans être là, les années sont passées et il est devenu plus calme, en tout cas Olyphant le campe toujours aussi bien. Le show se suit avant tout grâce à la galerie de personnages, car l'intrigue reste très sommaire mais juste ce qu'il faut pour pas être relou. Toutes les interactions sont pas forcément réussies, l'avocate c'est pas une super bonne idée mais bon ça plombe pas trop le truc. La confrontation finale colle bien aux 2 personnages, un qui aime trop jacter et Raylan qui est pas là pour discuter. Et puis on a les 5 dernières minutes qui sont un peu gratuite, un peu fan service et un peu on se laisse une porte de sortie pour faire une suite. Alors revoir Goggins ça fait plaisir surtout quand on voit la scène qu'on lui donne mais je doute qu'on ait une suite et c'est donc vraiment gratuit.
En tout cas ça fait plaisir de voir Raylan à Detroit, la ville de Leonard.

[Scalp]

7/10

Justified saison 1

Vu qu'il y a pas grand chose qui sort, autant taper dans une valeur sûre, en plus après avoir une bonne quantité de Leonard (et pas que ceux avec Raylan) c'est même plus plaisant.
C'est typiquement le genre de petite série qui manque, c'est pas prise de tête et couillu, alors a peu près à la même époque on avait eu Banshee mais clairement Banshee c'est une version beauf avec un casting low cost. Dans une ambiance redneck à la cool on suit donc le retour de Raylan Givens dans son Kentucky natal après avoir abattu un truand à Miami dans un concours de teub (alors c'est une bonne idée de commencer la série comme ça mais c'est frustrant quand on a lu le livre car c'est le climax final du roman et là ça ouvre le show). Raylan Givens c'est Thimothy Olyphant qui nous ressort donc sa prestation d'homme de loi avec un balai dans le cul et c'est clairement le rôle de sa vie (encore plus que dans Deadwood), et dans le genre big balls il est ici génial, le mec il ne fronce jamais un sourcil dans n'importe quelle situation.
On le retrouve notre héros dans sa ville natale où son ancien pote est un truand local (Walton Goggins génial dans le rôle et c'est je pense vraiment le rôle qui lui a ouvert les portes du cinéma et de Tarantino, bien plus que The Shield en tout cas ) et forcément on aura une confrontation (très bien dialoguée), après ce premier épisode on a avoir une série de loner ce qui la première fois m'avait décontenancé et fait lâcher l'affaire rapidement et finalement ça passe, on a donc une série de 3 épisodes à la cool avec pèle mèle un fugitif à retrouver, un indic qui s'est foutu dans la merde et un concours de duel, un criminel que Raylan laissé échapper une fois et qui est devenu dentiste mais qui repéré veut se faire la malle au Mexique (super la fin de l'épisode et chouette séquence très western avec Givens abattant 2 mafieux).
Le 5ème épisode introduit le père de Givens dont on entendait juste parler jusque là et on est pas déçu, un vrai badass enculé qui à plus de 60 ans passé pète encore des tronches, la fin de l'épisode avec toute les rancoeurs qui ressortent laisse présager d'une suite sans concession.
L'épisode suivant est un peu plus léger avec une intrigue de tableaux peint par Hitler et une garce manipulatrice, mais l'épisode se conclut sur la confrontation entre Givens et son ancien pote en truand et les joutes verbales entre les 2 sont toujours aussi sympa.
Intro au shotgun pour l'épisode 7 avec un contrat sur la tête de Givens, on a donc un hitman qui veut écrire le livre sur les 10 règles du tueur à gages une nouvelle fois ça apporte pas mal de légèreté au truc mais dommage le perso va vite disparaitre abattu par le sosie de Rafael Benitez, on découvre aussi ce qui sera surement le bad guy de la saison à savoir le père de Walton Goggins qui va sortir de prison et qui l'a mauvaise contre la petite ami de Givens, vu que cette dernière a un peu buter son fils (tout se règle dans le sang dans cette série).
L'épisode 8 est excellent, si le fil rouge devient de plus en plus intéressant ici on a une prise d'otage chez les flics et c'est Givens qui tape la conversation avec le preneur d'otage, s'en suit un épisode une nouvelle fois à la cool superbement dialogué.
Pour le 9, Givens est en vacances et ses vacances commencent mal, il se prend la tête avec 2 redneck, résultat une branlée et la perte de son chapeau (Justified la série qui donne envie de porter un chapeau de cowboy), la suite de l'épisode on suit Givens qui va aider son ex femme à voir dans quelle merde s'est foutu son mari.
Le 10 ème est le plus mauvais de la série, alors ça part d'un bon postulat complétement nawak : un juge est menacé à mort, la particularité de ce juge surnommé The Hammer car à chaque fois qu'il fait tomber son marteau, c'est pour filer la peine maximale et le mec sous sa robe de juge ne porte qu'un maillot de bain et un flingue, passer ces détails marrant (typiquement Leonard) l'épisode est un peu relou mais on revoit Walton Goggins qui s'est découvert une passion pour la religion et s'est crée une petite secte avec une bonne galerie de sale tronche tous armés.
Cette fois plus de loner et le fil rouge est bien là avec la confrontation entre les familles Givens et Crowder, on commence à comprendre le passé respectif des 2 familles et ça va vite partir en couille, ce que confirme l'épisode 12 où le père Givens nous fait une belle démonstration de comment on est un enculé, quand au fils Crowder il réaffirme sa passion des bazookas en faisant péter un camion de livraison de son père qui bosse avec Miami, les relations père/fils sont au coeur de l'épisode et tout est en place pour le dernier épisode qui sent la poudre. Et en effet ça va se régler à coup de gun (Raylan et son père) et le climax tient ses promesses avec un putain de siège où ça vide du chargeur et bute du truand avec classe (chouette headshot et Raylan qui vide son chargeur dans le bide d'un gars c'est trippant) et cte fin d'épisode !!!!
Bilan c'est bien sympa comme introduction dans cet univers, une ambiance à la cool, des rednecks (le perso de Dewey c'est du lourd), une capacité à créer des persos immédiatement cool ou enculé, des punchlines, une badass attitude omniprésente, un coté western assumé, une évolution intéressante des persos (celui de Goggins est vraiment bien et ça change carrément de Shane), un chouette casting (plein de tête connu), un soundtrack bluessy et Olyphant qui pète la classe. Dire que c'est la moins bonne saison des 6.

[logan]

Moins bonne égalité avec la 5 quand même.

[francesco34]

J'ai maté que la 1ère saison, sympa (surtout grace à Oliphant). Mais tu as l'air de dire que c'est encore mieux par la suite? Je me lancerai la 2nde saison à l'occasion alors...

[logan]

La deuxiéme est la meilleure de la série avec la 4 et 6 en plus.

[Scalp]

8/10

Jusitified saison 2

Ca commence direct après le dernier épisode de la saison 1 avec Boyd et Raylan à la chasse au cubain, du coup ça se termine à Miami avec Raylan et le boss de la pègre (là encore des petits relents des écrits de Leonard).
Cette saison introduit la famille Bennett (en terme d'antagoniste on est clairement dans ce qui se fait de mieux), de la bonne famille de redneck avec Ma (Margo Martindale absolument géniale quand elle joue ce genre de perso) sorte de Mère Dalton qui fait pas dans la dentelle, elle est du genre à éclater la main de son fils à coup de marteau parce celui ci à fait une connerie, et donc elle a 3 rejetons, Doyle le plus normal du lot puisque c'est juste un flic pourri, Coover qui tape avant et tape après et Dickie le nerveux (Jeremy Davies dans son meilleur rôle), estropié il y a 20 ans par Raylan, car bien entendu il y a un antagonisme entre les 2 familles et que ça se réglera dans le sang. Et cette belle famille de redneck cultive de la beuh, exécute des gens (le père de Loretta dans le premier épisode, Loretta qui est surement le meilleur peso de gamin des séries TV, loin des persos qui servent à rien) et va se retrouver au milieu d'une grosse affaire de vente de concessions pour l'exploitation des mines.
A ça qui servira de fil rouge, on a bien entendu Boyd Crowder qui désormais habite chez Ava et veut rentrer dans le droit chemin mais ce sera de courte durée et il va vite retourner à ce qu'il sait faire de mieux, le vol et le vidage de flingue, il devient le personnage le plus intéressant de la série de par son évolution (sa relation avec Raylan est tellement bien écrite). Et pour son petit bizzness il va être rejoindre par ce cher Arlo qui a enfin viré son bracelet électronique (les scènes avec son fils sont toujours aussi géniales).
De son coté Raylan va devoir gérer son ex femme redevenu sa femme qui fait quelques conneries (très sympathique épisode 7 super tendu)
Malgré le coté cool de la série avec Raylan ici ça tombe petit à petit dans la noirceur en butant un des persos sympathiques du show puis dans un dernier épisode tout en sobriété qui se termine par un suicide poignant (séquence vraiment marquante). Raylan devient de plus en plus borderline, à savoir qu'il bute de plus en plus de monde et s'en bats de plus en plus les couilles.
Dans cette saison moins de loner, un seul véritable mais il est sympa car y a Larenz Tate qui nous la rejoue Menace 2 Society et on a Dewey qui revient faire coucou le temps de 2 épisodes et ce perso il est vraiment royal de connerie, un plaisir de le voir.
La réal n'en fait jamais des caisses mais les climax sont toujours classes et bien shooté, de même que les nombreuses joutes verbales (qui sont souvent un concours de qui à la plus grosse).
Le point fort de la série est clairement de faire vivre tout ses personnages, aucun ne sert à rien, aucun ne plombe le récit, tous ont un un intérêt et le traitement des bad guy est vraiment royal, ils sont pas juste unidimensionnel c'est bien plus complexe et jamais ils sont détestables, et puis on a évidement Olyphant qui bouffe l'écran comme jamais, lui sa carrière ciné aura toujours un petit gout d'échec à mes yeux tant c'est un putain d'acteur.
Justified c'est aussi la meilleur pub qui soit pour Jim Beam (et les chapeaux aussi).