R.I.P.

[pabelbaba]

C'est le mec à gauche d'après google.

[pabelbaba]

Akira Toriyama....

Juste 68 ans

[lvri]

La claque du réveil...

[Eikichi Onizuka]

Coup de bambou ce matin. Un grand nom du manga, une personne qui, indirectement, m'a suivi toute mon enfance, qui a inspiré tant d'autres auteurs. Gros RIP pour ma part.

[Olrik]

Allons, haut les coeurs ! Voici un message qui devrait vous redonner du courage :

À Akira Toriyama et ses millions de passionnés qui ont grandi avec lui.

鳥山明と何百万もの彼の愛好家へ。 pic.twitter.com/0AAvVxUuj6
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 8, 2024

[Olrik]

Sinon, pour moi, Toriyama c'est essentiellement Dragon ball et Dr. Slump.
Dragon Ball Z et sa surenchère perpétuelle (genre "tu la sens ma boule de feu plus grosse que la tienne, hein ? tu la sens ?"), ça devient vite gavant, même si formellement, c'est évidemment très efficace et fascinant pour un môme (après, l'arrondi du trait de Dragon Ball est bien plus sympa je trouve).
Question : que serait devenu la carrière de Tori s'il n'y avait pas eu un rythme hebdomadaire à tenir, un tantô derrière lui et le sempiternel sondage des lecteurs pour lui casser perpétuellement les burnes et l'amener à prendre une direction qu'il n'aurait peut-être pas choisie à la base ? On peut rêver de pépites peut-être plus intéressantes qu'un Sandland.
DB / DBZ est évidemment un chef-d'oeuvre si l'on considère sa capacité à fasciner toute nouvelle génération de lecteurs. Mais en termes de variété, de richesse et d'innovation, il est évidemment plusieurs coudées en-dessous d'un Tezuka.

[Jed_Trigado]

Dragon Ball Z en animé c'est du grand n'importe quoi, je me rappelle encore des vidéos du Joueur du Grenier, ou t'avais une demi-douzaine d'épisodes plein de menaces ou il ne se passait rien comme ça avant de mettre en place leur execution.

[pabelbaba]

Pour l'animé, il n'y pouvait pas grand chose.

[Olrik]

C'est bien là tout le problème. Il s'est fait bouffer par le grand barnum à fric qu'est Dragon Ball Z, au point de phagocyter chez lui toute création. Parce que bon, le chara design des Dragon Quest, c'est bien gentil mais ça ne compte pas vraiment.
Contrairement à un Tetsuya Chiba qui a eu les couilles de faire mourir son personnage principal, lui y est allé de multiples ressurections afin de poursuivre ad nauseam des combats à rallonge dans un esprit de sérieux. Tout ce que n'était pas Dragon Ball.

[pabelbaba]

J'ai du mal à lui en vouloir, réussir ce qu'il a fait avec DB et Freezer/Cell, c'était déjà énorme. Ne pas avoir réussi par la suite à se renouveler, c'est un peu triste, mais qui emmerde Hergé pour ne pas avoir lâché son rouquin à houppette?

[Olrik]

Non, impossible de comparer. Hergé, c'est un autre rythme de parution/production. Et c'est mettre de côté Quick et Flupke, Jo et Zette, ainsi qu'une énorme carrière d'illustrateur avant de basculer dans la BD. Et jusqu'au bout, il a tenté de créer. Lui-même. Et on aime Tintin ou pas, mais il y a une réelle variété dans les albums (et je ne parle pas de la profondeur).
Toriyama, son dernier manga, c'est Dragon ball Super... dessiné par un autre.
Après, ce n'est pas totalement de sa faute. Encore une fois, je crois vraiment que le système d'édition japonais est fait pour éviter toute prise de risque afin de contenter le plus de fan boys possible. A la longue, ça a fini par user Toriyama. Je me souviens de la fois où il avait essayé de redémarrer Dr Slump. C'était sinistre, il y manquait l'étincelle des débuts.

[pabelbaba]

Toriyama a aussi Slump et du chara design...

[Olrik]

Je me demandais s'ils allaient le faire, ils l'ont fait. Goku en une de Libé. Sympa.

Toriyama a aussi Slump et du chara design...

Tu fais la bête. Je veux juste dire qu'il y a un avant et un après DBZ. Et que l'après est finalement condamné à une éternelle répétition, à une inventitivité artistique dévitaminée (la débauche de kaméhaméha, les chevelures qui passent par trente-six couleurs ne sont là que pour tenter de camoufler – maladroitement – ce fait).
L'été dernier, au Japon, j'ai revu les fameuse bornes Dragon Ball Heroes. Ça se joue avec des cartes représentant des personnages. Une pléthore de personnages. Une pléthore sans fin. Ça peut donner l'impression qu'une I.A. a été entraînée rien que pour moduler à l'infini des visages, des couleurs de peau, des costumes pour créer de nouveaux personnages. D'une certaine manière, c'est joli (encore que...), mais ça résume bien ce qu'est devenu Dragon Ball : un pur objet de consommation industriel condamné à resortir les mêmes recettes.

[Mark Chopper]

Il voulait arrêter après Freezer. La rédaction du Jump l'a totalement rincé.

Il n'a pas su claquer la porte comme Takehiko Inoue à la même époque.

Mais ça ne change rien à tout ce que Dragon Ball a représenté pour moi (du début jusqu'à la mort de Piccolo Senior surtout). Ma bouffée d'air frais du mercredi matin quand j'étais en primaire. Les débuts de ma passion pour la culture japonaise. Tout est parti de là.

Je suis rarement touché par la mort d'une personne que je n'ai pas connue personnellement. Mais là, coup de blues quand même.

[lvri]

Je pensais qu'il avait voulu arrêter après Cell (perso, je trouve que c'est à partir de là que c'est un peu partie en sucette, même s'il y a des grands moments dans la saga Majin Bu).

Le manga Dragon Ball ressort en full color (les deux premiers tomes en mai). Je vais pouvoir découvrir son œuvre que je ne connais qu'au travers des animés.