[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Scalp]

0/10

J'ai épousé une Ombre de Robin Davis - 1983

J'ai vraiment une curiosité malsaine pour les thrillers français des 80's, et y a un nombre de merdes assez considérable, bon ici y avait un indice sur la qualité, y a Francis Huster en premier rôle. Le film souffre d'un casting à la ramasse complet, alors on peut à la rigueur sauver Baye mais elle est en sous jeu total (en fait non elle casse les couilles à être aussi passive) et Bohringer comme souvent (mais lui il a que 2 scènes, 2 scènes où il étale sa gouaille habituelle) mais alors le reste. Voir ce bon vieux Francis Huster picoler sur du Gipsy King c'est presque une expérience, Véronique Genest est là 5 minutes mais c'est 5 minutes de surjeu insupportable. Si y avait eu une histoire à coté de ça, ptet qu'on aurait pu pardonner mais vla l'histoire, c'est juste une histoire d'usurpation d'identité. Ainsi on va suivre Nathalie Baye qui suite à un accident de train va prendre la place involontairement la place de Véronique Genest et devenir la veuve d'un riche héritier d'un domaine viticole, voilà le pitch et voilà la fin de l'histoire. Car ils vont rien faire avec ça, alors si on va avoir une histoire d'amour entre Huster (frère du mari mort) et Baye, Huster et son charisme de vendeur Darty, dès qu'il est à l'écran c'est un putain de calvaire. Bon dans les 20 minutes y a Bohringer qui vient foutre la merde pour voler de l'argent a cette riche famille mais il se fera buter par Baye 5 minutes plus tard, c'est quoi ce connard de prolo qui veut voler la si gentille famille bourgeoise.
C'est pas la mise en scène qui va relever le niveau, ni la musique, ah les années 80 du cinéma français c'est des pépites oubliées qui feraient mieux de rester oubliées.

[Mark Chopper]

Voir ce bon vieux Francis Huster picoler sur du Gipsy King c'est presque une expérience,

On cite souvent Lambert et Anconina pour leurs films de merde, mais on oublie ce cher Francis.

[Scalp]

Ce trio magique.

[Jed_Trigado]

Le Faucon.

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2/10

The Accused de Jonathan Kaplan - 1988

Typiquement le genre de film dont le propos est anéanti par le traitement choisi. Jodie Foster alors toute jeune (un peu nulle aussi) se fait violer par 3 mecs dans un bar et il s'en tire avec des peines légères sous prétexte qu'elle l'avait un peu cherché, elle intente un second procès à ceux qui ont regardé sans agir et c'est là que le film devient un truc complètement con tant le traitement en a strictement rien à foutre de la subtilité. Et la scène de viol est là pour en rajouter une couche, j'imagine que c'est fait pour choquer mais le jeu complètement WTF et le coté outrancier fait qu'on rigole plus qu'autre chose (on dirait qu'on est à un match de foot, alors je veux bien comprendre ce que le réal veut dénoncer mais là c'est plus que le maladroit y a des acteurs en roue libre total, manque juste le check entre eux).
Le film est aussi un (mauvais) film de prétoire et ça parce qu'on a vraiment un casting de merde, alors j'ai rien contre Kelly McGillis mais c'est juste une belle plante, elle ne sait absolument pas jouer et dégage rien, son sous jeu dénote d'ailleurs avec celui complètement outrancier de Foster (bon elle, elle a l'excuse trauma post viol), du coté des mecs du film, je pense que le directeur de casting a fait un concours avec un pote pour choisir les pires acteurs dispo et il a gagné. Les scènes de procès sont donc clairement sans intérêt (les dialogues sont d'une pauvreté), le suspens ne fonctionne pas (on sait très bien comment ça va finir), l'empathie est au abonné absent, et Kaplan fait un peu n'importe quoi avec sa caméra.
Les 2 points c'est pour les mecs en mode supporter lors du viol, je pas si c'est du génie ou de la connerie.

[Jed_Trigado]

Les 2 points c'est pour les mecs en mode supporter lors du viol, je pas si c'est du génie ou de la connerie.

Enfin là, je rappelle qu'il s'agit d'un cas réel, aussi dingue que ça puisse paraitre, la nana a bel et bien été violée sous les yeux et/ou les encouragements du public.

[Scalp]

J'ai cherché justement, et les encouragements c'est pas précisé, mais là faut voir les mecs ça saute de partout, ça gueule, ça se congratule.

[Jed_Trigado]

On peut clairement douter de ça en effet, d'ailleurs, la scène est racontée sous deux angles différents de mémoire. Je comprends que le réal se soit lâché, mais j'ai du mal a croire que la nana ait pu inventer ça.

[Scalp]

Non on a une seule version du viol (et heureusement)

[Jed_Trigado]

Ben il y a quand même ce coté où les deux points de vue du procès sont montrés : la faire passer pour une vraie salope et expliquer qu'elle l'avait "bien cherché" et une autre où effectivement le viol est indéniable.

[Scalp]

Elle est juste montrée pour ce qu'elle est, une chaudasse.

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3/10

Bob Marley: One Love de Reinaldo Marcus Green - 2024

Un biopic tristement lisse, comme souvent avec les chanteurs j'ai envie de dire, là c'est d'autant plus dommage qu'en terme d'icone c'est difficile de trouver mieux, si y a bien un artiste qui personnifie à lui seul un genre musical c'est bien lui. Le film prend le parti pris de se concentrer sur un épisode précis de la vie de Marley, son départ de la Jamaïque et la génèse et le processus créatif de son album Exodus (considéré comme son meilleur, ça se discute ça), un album qui se démarquait de ce qu'il avait fait précédemment et ça le film le raconte maladroitement. Et tout cela se révèle plutôt inoffensif, il y avait tellement mieux à faire. Alors on regarde pas un documentaire et donc la fidélité reste accessoire mais il y aurait pu avoir un effort de fait sur la dramatisation, y avait de quoi faire à ce niveau quand même. Et sur ce point là le film se vautre lamentablement, on regarde ça de loin, sans réelle implication, et on peut remercier la BO pour donner un peu de vie à tout ça.
C'est dommage car il y a vraiment un moment de cinéma qui fonctionne, la création de la chanson Exodus est clairement la meilleure scène du film, une scène où enfin il se passe quelque chose, enfin un moment où on ressent un truc, car le reste du temps c'est un catalogue d'image avec Bob qui joue au foot, Bob qui met des survet Adidas, Bob qui chante (évidemment) Bob qui fume... Et je trouve que le film n'explore jamais la personnalité de cet artiste unique, exemple tout con, son cancer c'est quand même traité par dessus la jambe, le mec veut rien faire et basta, mais le plus dommageable c'est quand même toute la partie en Jamaïque qui n'atteint jamais la force nécessaire, le mec s'est fait tirer dessus et d'un c'est pas très bien raconté et de deux on ressent pas vraiment le trauma, et je vais pas parler de la thématique du père, suffit pas d'un flashback, surtout du moment que tu mets le flashback tu peux pas te contenter de ça et bein si on aura que ça. Et puis vu que c'est une icone et que c'est produit par la famille Marley on sent bien qu'il faut surtout pas avoir une seule zone d'ombre, il faut rester dans les clous pour pouvoir continuer de vendre des tee-shirt, c'est un bon boulot de commercial ce film.

Kingsley Ben-Adir en Bob, je vais essayer de pas être méchant mais suffit pas de foutre des rastas à un black pour qu'il soit crédible, on aurait pu avoir un des frères Wayans on aurait eu le même film, c'est sur que quand on incarne une icone c'est dur et clairement à part Val Kilmer en Jim Morrison c'est souvent un échec (coucou Rami Malek), ici on a un acteur qui ne sait jamais comment incarner son personnage et ça tombe souvent dans l'exagération malheureusement et les images d'archives à la fin du film font encore plus de mal à l'acteur. Lashana Lynch (qui est donc une super actrice qui tourne que dans des films de merde, la gueule de sa filmo ça fait peur, c'est con car elle a un truc) en Rita Marley s'en sort mieux sauf qu'ici aussi le personnage est juste un faire valoir et qu'il a clairement pas la place nécessaire pour faire un bon film.

Un film qui finalement doit tout à sa bande son qui lui apporte un coté nostalgique indéniable car il a un nombre de morceaux marquants hallucinants et qu'on a forcément tous un souvenir associé à du Bob (et pas forcément un gros bang).

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6,5/10

Somers Town de Shane Meadows - 2008

Petit film sans grande ambition si ce n'est capter un instant de vie dans ce quartier populaire. C'est donc un film très court qui n'a pas grand chose à raconter, y a strictement 0 enjeu, et c'est juste une histoire d'amitié entre 2 ados solitaires. On va donc suivre le gamin de This is England qui a fugué de chez lui et qui vit donc dans la rue (et il se fait bien marave la gueule), il va se lier d'amitié un immigré polonais qui vit avec son père alcoolique, d'un coté on aura la gouaille et l'assurance du jeune anglais et de l'autre la timidité et l'amour de la photo du jeune Marek. On va les voir chiller, trainer, rigoler, s'entraider et tomber amoureux de la même fille, une serveuse française dans un restaurant. Le film a les qualités de ses défauts, ainsi il dure 1h10, en 1h10 on peut pas vraiment développer une histoire mais en même temps on a pas d'histoire et finalement ce qu'on voit suffit pour avoir un attachement pour ces 2 gamins et si le film avait été un peu plus long on aurait ptet trouvé le temps un peu long, là finalement ça permet d'avoir un petit truc qui se suit avec plaisir.
Le film est dans un magnifique noir et blanc, et Meadows pose sa caméra, après un This is England un peu plus énergique avec beaucoup de caméra à l'épaule, ici il prend le temps de faire des longs plans et il réussit toujours à capter l'essence du truc, et puis quand nos 2 jeunes héros partent à Paris pour retrouver la jeune femme, le film passe en couleur, bon y a un peu de naïveté dans cette fin mais ça donne au film un vrai coté feel good movie.

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6/10

Ma Barker's Killer Brood de Bill Karn - 1960

"Freeze ! I'm Ma Baker ! Put your hands in the air and give me all your money !"

Petite série B inédite en France qui doit plus à son sujet et son actrice principal que son histoire. On est dans la film typique de gangsters de la Grande Dépression, et Ma Barker même si c'est pas Dillinger (qu'on croise dans la film tout comme Machine Gun Kelly qui sera un associé du gang) garde un vrai coté iconique et le film est vendu sur ça avec cette grande mère et sa sulfateuse en poster.
Le défaut du film est clairement sa narration, ça manque de liant entre les scènes et on passe d'une séquence à l'autre un peu à la zob (on sent qu'on aurait pu avoir un truc un peu plus dense), l'intérêt du film est son personnage principal qui a élevé ses fils pour en faire des gangsters (le seul crime étant de se faire prendre et clairement elle incite même ses fils à se suicider plutôt que se faire prendre) et faut la voir prononcer son divorce (visiblement elle aurait bien buter son mari), alors le film en fait surement des tonnes sur le personnages mais ça le rend plutôt cool à suivre malgré un manque de budget qui se voit.
Le film se perd quand on passe du coté des flics car clairement l'enquête on en a un peu (beaucoup) rien à foutre. Par contre malgré un casting de quasi nobody tout le monde fait plutôt bien le taf, bon pour le rôle de Ma Barker c'est quand même une tête un peu connue avec Lurene Tutle qui clairement bouffe l'écran et trouve surement le rôle de sa vie.
La réalisation est assez surprenante car c'est vraiment énergique avec des idées, une qui sort tout droit de Gun Crazy avec ce plan séquence en vue subjective du point de vue du conducteur, et quand ça doit être violent c'est pas édulcoré et ça a même un coté frontale assez surprenant.
Film qui fait office de curiosité (et ça a inspiré le tube de Boney M), faudrait que je vois la version de Corman avec Winters et De Niro.

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2/10

Damsel de Juan Carlos Fresnadillo - 2023

Pourquoi je continue de regarder les nouveautés Netflix, surtout que c'est avec Millie Bobby Brown et c'est pas une très bonne actrice à mes yeux (Enola c'était quand même une sacrée daube et puis Stranger Things dans le genre série surcoté on est dans le top), mais bon ici on a un dragon et c'est Fresnadillo à la réal, alors attention je vais dire du bien d'un espagnol, bon on l'a un peu perdu de vue avec le temps mais Intacto et surtout 28 Weeks Later c'était vraiment 2 bons films, bon depuis il a jamais réellement confirmé (je viens de check sa filmo en fait c'est surtout qu'il avait rien tourné depuis 2011, c'est con de revenir pour un film de merde).
Alors ici on est devant un film à la gloire de Millie Bobby Brown (qui passe son temps à crier et c'est dur à supporter), car si Netflix a su créer une star via ses productions c'est clairement elle, on est donc devant un film d'heroic fantasy classique, alors évidemment on a le coté attention ici la princesse a pas besoin de prince pour s'en sortir, ok mais bon c'est pas la première fois (et du coup j'ai même pas envie de dire que c'est woke) et le film a rien a proposer à part ce postulat.
On doit se taper 30 minutes d'intro absolument chiante, ça nous présente un univers HF lambda avec son lot de persos clichés et sans intérêt, ça nous explique des enjeux complètement balek et 30 minutes de vide c'est long. Surtout quand le casting est venu cachetonner, Robin Wright en tête (et ça me rappelle qu'elle jouait dans le catastrophique Princess Bride). Après 30 minutes le film entre dans sa partie survival avec cette princesse laissée en pâture dans l'antre du dragon et là on est dans le truc plus balisé du monde et le truc le plus con aussi. Car on va voir cette gamine de 18 ans, 50 kilos tout mouillé survivre face à un dragon, Car on va voir cette gamine de 18 ans, 50 kilos tout mouillé survivre face à un dragon, oui j'ai écris la phrase 2 fois car c'est juste pas possible, ça me rappelle les heures les plus sombres du hobbit avec son dragon concierge portugaise qui passe son temps à jacter au lieu de buter les nains et ben là c'est pareil, que le personnage survive j'y crois pas une seule seconde, ses exploits physique j'y crois pas, je crois à rien. Et c'est long, c'est étiré au maximum, et clairement les climax sont vraiment fou, ça manque d'une scène réellement forte ou marquante mais le pire c'est qu'on est devant un film où les personnages ont rien à raconter ou défendre, et ils passent leur temps à expliquer ce qu'on voit à l'écran, super la narration par l'image. Et à l'écran voir Milie bidule gémir, ramper, déchirer ses fringues avec un jeu tout en grimace c'est vraiment dur, faut la supporter pendant plus de 40 minutes chouiner et on s'arrache les cheveux (enfin pas moi vu ce qu'il reste) sur ce dragon handicapé.
Que sauver du film, alors visuellement c'est pas dégueulasse (enfin l'antre car les début du film avec ses paysages numériques c'est horrible), le design du dragon est pas mal (je crois que c'est le grec de Stargate et Underworld qui s'est occupé du design) par moment la réal fait le taf, mais vu qu'elle fait le taf sur des trucs auquel je crois pas, ben c'est de la merde.
Comme d'hab la nouveauté Netflix c'est de la grosse daube qui n'a strictement aucune ambition (car c'est pas non plus avec ça que tu vas vendre des abonnements).