La bonne année de Claude Lelouch
(1973)
(1973)
Malgré le fait que j’aime beaucoup son Les uns et les autres, je reste assez méfiant du cinéma de Lelouch, dont la qualité me semble particulièrement aléatoire d’un film à l’autre. Plutôt bonne surprise du coup avec celui-ci car je le matais surtout pour la présence de Ventura en lead, même si ça n’était pas promesse de qualité, en témoigne L’aventure c’est l’aventure que je considère comme un film moyen et pas très drôle. Seconde et dernière collaboration entre Lelouch et Ventura donc, ce dernier ayant beaucoup apprécié l’expérience de tourner avec un réalisateur qui laisse place à l’improvisation, là où il était habitué auparavant à tourner avec des méthodes plus classiques où on respectait la moindre ligne de script et le placement de la caméra.
Une entente qui se ressent beaucoup à l’écran à mon sens : Ventura paraît particulièrement à l’aise dans ce rôle qui l’oblige pourtant à des méthodes dont il n’était pas très fan (le port de postiches notamment), et on sent une alchimie évidente entre lui et Françoise Fabian sans laquelle le métrage n’aurait tout simplement pas fonctionné. Concrètement, c’est un film de casse, mais où l’important n’est pas le casse en lui-même, mais plutôt comment une histoire d’amour va réussir à se créer et à vivre autour de cet acte criminel. Ca pourrait être rapidement anecdotique, mais Lelouch arrive à trouver une balance efficace entre le film de genre (qu’il ne maîtrise pourtant pas) et le film sentimental (auquel il est déjà plus habitué) et du coup ça donne un récit qui réussit dans les deux domaines, et où cohabitent des séquences radicalement différentes les unes des autres.
Si la partie intimiste reste classique pour du Lelouch, avec néanmoins quelques bons dialogues (j’aime bien tout le dîner qui se termine en eau de boudin, avec Ventura qui expose sa vision des choses : “je choisis les films comme je choisis les femmes”), c’est davantage la partie casse qui m’a surpris de sa part, avec deux scènes remarquables : le test de l’itinéraire de la fuite du casse en plan-séquence, et le casse en lui-même qui est un beau morceau de tension alors qu’il est formellement très sommaire. J’aime bien aussi les touches expérimentales de Lelouch sur ce film : les passages en noir et blanc qui induisent en erreur sur l’époque où ça se déroule, le tout début avec les extraits et la musique de Un homme et une femme, ça donne un côté ludique supplémentaire au film, qui correspond bien avec ce qui va suivre (le jeu autour de la table qui permet au couple de se rapprocher). Même les passages avec Ventura déguisé en vieux passent bien, autant au niveau du jeu, que du maquillage, en passant par la suspension d’incrédulité, alors que sur le papier c’était sacrément casse-gueule. Bref, un joli petit film même si tout n’est pas parfait, à ranger parmi les réussites de son réalisateur.
Une entente qui se ressent beaucoup à l’écran à mon sens : Ventura paraît particulièrement à l’aise dans ce rôle qui l’oblige pourtant à des méthodes dont il n’était pas très fan (le port de postiches notamment), et on sent une alchimie évidente entre lui et Françoise Fabian sans laquelle le métrage n’aurait tout simplement pas fonctionné. Concrètement, c’est un film de casse, mais où l’important n’est pas le casse en lui-même, mais plutôt comment une histoire d’amour va réussir à se créer et à vivre autour de cet acte criminel. Ca pourrait être rapidement anecdotique, mais Lelouch arrive à trouver une balance efficace entre le film de genre (qu’il ne maîtrise pourtant pas) et le film sentimental (auquel il est déjà plus habitué) et du coup ça donne un récit qui réussit dans les deux domaines, et où cohabitent des séquences radicalement différentes les unes des autres.
Si la partie intimiste reste classique pour du Lelouch, avec néanmoins quelques bons dialogues (j’aime bien tout le dîner qui se termine en eau de boudin, avec Ventura qui expose sa vision des choses : “je choisis les films comme je choisis les femmes”), c’est davantage la partie casse qui m’a surpris de sa part, avec deux scènes remarquables : le test de l’itinéraire de la fuite du casse en plan-séquence, et le casse en lui-même qui est un beau morceau de tension alors qu’il est formellement très sommaire. J’aime bien aussi les touches expérimentales de Lelouch sur ce film : les passages en noir et blanc qui induisent en erreur sur l’époque où ça se déroule, le tout début avec les extraits et la musique de Un homme et une femme, ça donne un côté ludique supplémentaire au film, qui correspond bien avec ce qui va suivre (le jeu autour de la table qui permet au couple de se rapprocher). Même les passages avec Ventura déguisé en vieux passent bien, autant au niveau du jeu, que du maquillage, en passant par la suspension d’incrédulité, alors que sur le papier c’était sacrément casse-gueule. Bref, un joli petit film même si tout n’est pas parfait, à ranger parmi les réussites de son réalisateur.
7/10