Vices et sévicesAlias Star of David Beautiful Girl Hunter - Dabide no hoshi: Bishôjo-gariNORIFUMI SUZUKI, 1979, 1H40 ... 7/10•••••••
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Il est gratiné celui là, et même clairement too much par instant (le moment Canigou®, je ferme les yeux en grinçant des dents perso), mais damn, ça fait du bien. Il faut certes mettre de côté la provoc gratos de Suzuki à base d'onanisme sur fond d’holocauste clairement abusive (la giclette sur le bouquin d'histoire m'a flingué) mais le bougre est tellement généreux à côté de ça, que ce soit par sa mise en scène inventive mais aussi par son coup d'oeil soigné qu'il met à contribution pour filmer le casting 5 étoiles qui lui passe tous ses caprices, qu'il m'est impossible de lui tenir rigueur de ses erreurs de parcours, sans pour autant pouvoir les oublier. On sent en effet parfois l'effort trop fourni d'écriture pour marquer les esprits, cette recherche de l'idée déviante jamais faite qui fera polémique. Qu'on se rassure, à l'échelle Pasolinienne on est large, mais le petit passage avec l'adolescente initiée à grand renfort d'Histoire d'Ô est quand même bien scabreuse.
M'enfin pas de quoi, je le disais, entacher mon plaisir de visionnage. Il est certain que le bougre non initié qui se laisserait tenter par ce titre pour faire ses armes dans le pinku / roman porno pourrait trouver le résultat un peu fort de café, mais quand on lance ce genre de film en connaissance de cause, bien décidé à marcher en terrain glissant si tant est que la forme suive et que l'idée générale ne soit pas trop conne, alors ce
Vices et sévices est une chouette découverte. En effet, même s'il mêle beaucoup de thématiques et finit par en faire un peu trop, la dualité ange et démon qui motive l'histoire que Suzuki met en perspective au fur et à mesure que le film avance par l'intermédiaire de ces deux protagonistes, est tout sauf dénuée d'intérêt. De même que certaines saynètes, je pense notamment à l'Idol et son assistante, sont plutôt intelligentes : j'aime bien ce moment ou le rapport de force s'inverse.
Bref, un visionnage agréable, même si clairement subversif et impossible à défendre lors d'un repas de famille (si sous l'effet d'une liqueur de poire un peu trop généreuse vous en veniez à évoquer votre dernier visionnage). Après 6 mois d'offre légale, j'ai craqué pour la troisième fois et maté un film qui me restait dans un coin de disque dur et ça fait du bien. Le genre de bobine que tu ne trouveras jamais sur netflix, prime ou canal+, même à la demande. C'est ptet pas plus mal parce que c'est très particulier, mais quand t'as soif de découverte, et que tu commences à te dire que tu devrais changer de passion après avoir enchaîné du film potable mais générique, ça remet les idées en place.
J'aurais bien fait des captures mais j'ai la flemme, je m'en excuse. A la limite, s'il y a de la demande, je ferai un effort, mais comme il n'y aura qu'un égaré et demi d'intéressé, ça vaut surement pas le coup.