[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Scalp]

2/10

Long Weekend de Colin Eggleston - 1979

Alors on voit bien les thématiques : auto destruction d'un couple (qui est en crise dès le début du film), la nature qui reprend ses droits (enfin ça c'est l'idée de départ car à l'écran c'est vraiment pas une réussite), un discours écologiste avant gardiste, donc dans l'idée le film a quelque chose à proposer. Mais voilà faut voir la gueule de la proposition, le film est lent, très lent, très très lent, et ce long weekend devient interminable tellement c'est soporifique. Alors que le film prenne son temps pour introduire ses personnages je veux bien, enfin ici y en a 2 et on voit que c'est un couple qui ne se comprend plus, pas besoin de s'éterniser là dessus, malheureusement on s'éternise et c'est pas aidé par 2 acteurs guère convaincants et des dialogues vraiment nazes, et pis même si les acteurs avaient été bons, c'est vraiment pas des personnages très intéressants, le mec est un gros qui tire sur tout ce qui bouge avec son nouveau fusil, et la meuf est une meuf relou. Les 2 ne respecteront rien du tout et vont tuer un kangourou, un crabe écraser un oeuf d'aigle, voilà pour l'action du film.
On pourrait se dire le film va se rattraper avec son ambiance, mais que nenni, le film instaure rien du tout alors qu'il voudrait surement avoir un coté suffocant, y pas de tension, y a pas de climax, y pas la paranoïa que veut nous vendre le film, la peur ne s'installe jamais et on suit ça de loin, très loin et en plus chaque action (enfin geste plutôt) prend 3 plombes on dirait presque du Malick. Et puis y a même un petit coté prétentieux qui se dégage car quand tu fais un dernier tiers quasi muet faut être sûr de sa mise en scène, et là on est vraiment devant un mec qui sait pas trop comment faire, il a été beaucoup trop ambitieux par rapport à son talent.
Le pire c'est qu'il y a eu un remake, encore plus nul.

[Moviewar]

3/10

Gokudō daisensō de Takashi Miike - 2015

Quand je voyais l'affiche je pensais que c'était un vieux truc du début 00's où Miike faisait encore des films sans thune, depuis Miike s'est un peu (beaucoup) rangé et ce film est un peu un retour aux sources, sauf que moi le Miike foutraque j'aime pas, tous ces délires à la Gozu, DOA ou Fudoh je trouve ça à chier, alors je salue le coté complètement WTF mais ça s'arrête là. Et là on retrouve un Miike avec plus de thunes, alors plus de thunes ça veut juste dire qu'il a tourné en scope avec un chef op, car pour le reste y a une rue et 2 décors.
Ici on va suivre un vampire yakuza ou un yakuza vampire qui va contaminer tout un quartier (en gros), façon c'est compliqué à résumer parce que c'est bourré de trucs WTF :des yakuzas prisonniers qui font du tricot dans une cave (on comprend que c'est la réserve de bouffe du chef yakuza mais les mecs en attendant de crever ils font docilement du tricot quoi), un mec qui se fight avec un costume de Kermit (alors là j'ai strictement rien compris), un Django like avec son cercueil qui cache comme une arme un pot d'échappement de mobylette, le petit nerveux de The Raid qui vient foutre des coups de tatane (tous très mal filmés. Alors quand je dis on pourrait penser que c'est fun, ben non car entre les scènes WTF/bourrines on a des tunnels dialogues inintéressants au possible (comme souvent avec lui il y a aucune ligne directrice narrative) et l'action relève jamais le niveau, c'est d'ailleurs une énorme déception à ce niveau car on a vu avec ses chambara que quand Miike s'en donne les moyens il peut vraiment pondre des supers séquences, mais ici comme souvent il se repose juste sur la connerie de la scène et pense que faire un peu de mise en scène servira à rien et il y a vraiment un gouffre technique avec 13 Samouraïs.
Finalement un film qui souffre des défauts récurrents du cinéma de Miike, c'est bordélique, trop long, pas bien réalisé et il pense que mettre du nawak sauvera son film.

[Alegas]

5/10

Jane got a Gun de Gavin O'Connor - 2015

Que Gavin O'Connor fasse un western est une suite logique dans sa filmo, à travers ses films on sent un mec profondément ricain, alors c'est ptet pas Cimino mais je trouve qu'il a quand sa petite touche à lui malgré la qualité parfois discutable de ses films.
Pendant 1h20 c'est un bon film, il y a pas grand chose redire. Le mec fait un vrai western dans la tradition avec un script minimaliste mais efficace : Un gang de tueur arrive pour tuer Portman et son mari et elle demande de l'aide a son ex. Pas de digression (çà développe rien, le gang c'est juste une entité, McGregor il a 3 scènes), on découvre le passé des 3 persos via des flashback qui s'insèrent bien dans la narration. C'est même exemplaire.
La tension monte bien, Edgerton déchire bien (l'effet barbe), McGregor est bon (c'est pas si fréquent pour être souligné), on a même ce bon vieux Boyd Holbrook dans un rôle savoureux mais trop peu présent, bon Portman avec sa seule expression faciale est nulle comme toujours mais ca plombe pas le film. Ce qui va plomber le film c'est l'intégralité des 25 dernières minutes. On nous vend un siège avec du outlaw a buter mais voilà au premier coup de feu, les 3/4 des bad guy crèvent, alors je veux bien qu'on avait préparer le terrain mais il est où le suspens, elle est où l'intensité, c'est un peu gênant surtout que la suite réserve donc aucun bon moment de tension ou de mise en scène, en fait ce climax c' est un aveu de faiblesse avec un réalisateur qui ne sait pas comment mettre en scène tout ca et en plus c'est de la scène nocturne où on voit rien et faut deviner ce qui se passe, on reste dans la cabane, les assaillants sont dehors et on a juste des coups de feu au pif. Fatiguant. C'est con ca plombe vraiment le film qui avat je le redis était vraiment sympa mais se rater comme ça c'est criminel. Par charité je parle pas des 5 dernières minutes sponso famille Ingalls.

[Scalp]

4/10

The Beekeeper de David Ayer - 2023

On appelle ça une déception parce que le trailer m'avait vendu un actionner bien vénère et violent on tout est dans le trailer, et le succès du film est surprenant tant c'est juste un énième Statham movie. On est loin de ses meilleurs films comme Safe, Homefront ou un Homme en Colère, pourtant avec David Ayer on pouvait espérer un truc plus sympa car même si sa carrière est bien partie en couille c'est quand même le mec qui a fait Fury et End of Watch.
Bon sinon de quoi ça parle alors c'est l'ami Jason en apiculteur qui va vouloir se venger de méchants hacker qui ont poussé au suicide la vieille dame chez il squattait, en soi on est sur un pitch ultra simpliste (et complètement golio) donc ça devrait être efficace mais voilà c'est ce bon vieux tâcheron de Kurt Wimmer qui a écrit le script et là on peut dire qu'il a fait vraiment n'importe quoi. Alors on se doute que notre ami Jason il est pas juste apiculteur (c'est comme Steven, il est toujours ex quelque chose) et ici c'est un ex tueur truc machin de la CIA (ou dans le genre), ça ok, mais alors après ce qui aurait pu juste être un film de vengeance terre à terre part complètement en couille avec des répercussions qui vont jusqu'au haute sphère avec carrément la Présidente des USA, on se demande bien pourquoi ils ont voulu aller aussi loin dans le délire, le délire fallait le pousser dans les exécutions, le fun, pas les dialogues à la con sans intérêt (toutes les scènes avec Jeremy Irons et Hutchinson c'est vraiment un calvaire).
Evidemment on regarde le film pour voir Jason péter des tronches, et là clairement tous les meilleurs passages sont dans le trailer avec le mec qui vole avec la voiture (ça c'est fun) ou celui qui se fait couper en 2 par un ascenseur (ça aussi c'est fun), et le film est pas si généreux en action et moments funs, alors on a une scène avec une meuf qui canarde à tout va mais c'est plus pourigolo qu'autre chose et on a surtout Statham tel Terminator qui marave tout le monde sans transpirer, alors des fois on a un finish him sympa et c'est toujours lisible et assez cash mais vu qu'on regarde le film pour ça, ça livre vraiment pas la marchandise, y aurait fallu plus de sang, plus d'action, plus de morts, plus de tout (sauf de dialogue quoi).
Le succès du film est assez WTF car c'est clairement pas le meilleur Tatane et Ayer venait d'aligner les flops donc c'est assez incompréhensible. Un film qui ne fait clairement pas le job.

[Mark Chopper]

Merde, j'y croyais

[Scalp]

Moi aussi

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6/10

La Vie et Rien d'Autre de Bertrand Tavernier - 1989

Tavernier signe ici un film qui est aussi bien un film historique, une comédie et une histoire d'amour tragique. Ce qui frappe d'entrée c'est la reconstitution d'époque, cette France de 1920 pue encore la mort, on navigue entre tas de boue avec des bâtisses à moitié détruite, des usines à l'abandon, de la grisaille ambiante et au milieu de tout ça on a Philippe Noiret forcément impérial à qui on a confié la mission d'identifier les disparus, il est génial dans ce rôle d'officier cynique car détruit par la guerre mais qui semble être le dernier à se soucier du sort de ces disparus.
On est dans une époque un peu bizarre quand même car elle mêle joie et tristesse, la joie d'en avoir finie avec ce conflit, la tristesse avec le nombre de morts ahurissant. Dans cette France rurale on va suivre donc Noiret et 2 veuves, le point culminant du film est cette scène de recherche des morts et des objets dans un tunnel effondré, c'est la scène clé, la scène qui montre le travail de fourmis de tous ces hommes mais aussi l'absurdité de ce combat perdu d'avance contre l'oubli.
Alors je parle de comédie j'exagère un peu mais la recherche du soldat inconnu qui devra reposer sous l'Arc de Triomphe à un coté tellement cynique que ça en devient vraiment drôle avec pas mal de dialogues vraiment savoureux.
Bon après malgré l'intelligence du propos et de l'écriture, j'ai pas plus accroché que ça, déjà l'histoire d'amour jy crois moyen, le fait que j'aime pas Sabine Azema doit jouer aussi, c'est clairement pas une actrice que j'apprécie et finalement l'enjeu du film m'a pas réellement impliqué.
Quand le film se termine ce qu'il en ressort c'est que la victoire de 1918, on a l'impression qu'elle n'en porte que le nom. Un film important clairement mais c'est clairement pas un film que je reverrais.

[Scalp]

5,5/10

Un Meurtre est un Meutre de Etienne Périer - 1972

On pense forcément à Hitchcock et donc vu les acteurs et l'univers petite bourgeoisie de province on pense à Chabrol (qui fait un caméo dans le film d'ailleurs), qui dit Chabrol dit donc une réalisation sans éclat mais une intrigue assez ludique et correctement ficelée.
Une femme paralysée (l'impeccable Stéphane Audran) meurt écrasée par sa voiture, le mari est immédiatement suspect et l'intrigue se complique quand un maitre chanteur entre en piste. Si ça se laisse suivre c'est grâce à Robert Hossein particulièrement convaincant dans son personnage de maitre chanteur et comme souvent Michel Serrault est parfait en flic de village (il joue toujours plus ou moins pareil mais il a clairement le truc qui le rend savoureux), par contre on a connu Brialy plus convaincant, ici il est un peu terne, alors c'est aussi le rôle qui veut un peu ça mais du coup on a du mal à croire à sa liaison avec la belle Catherine Spaak et les scènes entre eux ne dégage rien.
Le film multiplie les fausses pistes et les rebondissements ce qui le rend sympa à suivre mais y a un petit coté tiré par les cheveux qui font qu'il faut pas trop être regardant (la soeur est pas l'idée du siècle) et on se dit que certains personnages sont quand même complètement cons, alors le coté ludique l'emporte sur la connerie.
Petit thriller franchouillard oublié qui peut se laisser regarder un soir d'ennui.

[Scalp]

3/10

Changing Lanes de Roger Michell - 2002

L'idée de départ est bonne, un accident de la route va mener les 2 protagonistes à une succession de coup de pute (bon ça fait penser à la série merdique Netflix avec les 2 asiatiques), on aurait pu avoir un film qui part vraiment en couille à la manière de Chute Libre mais tout va rester finalement très sage et se terminer dans le plus pur monde des bisounours, bon après le refus de spectaculaire est une bonne chose mais le film aurait quand même pu (du) être plus cash. Ce qui aurait du être un film sans concession prend le chemin de la naïveté (voir la niaiserie) pour devenir complètement moralisateur, on sent vraiment le scénariste qui ose pas aller au bout de son idée de départ pour bien rentrer dans le moule hollywoodien.
En même temps pouvait on vraiment attendre un thriller tendu du mec qui a fait cette daube de Coup de Foudre à Nothing Hill, le mec a aucune idée, sa réalisation est plate et il ne sait absolument pas retranscrire la tension nécessaire pour nous implique.
La vendetta des 2 persos sur le papier encore une fois c'est une bonne idée et le film prend le temps pour qu'on comprenne bien pourquoi et comment tout part en couille (l'égocentrisme des 2 personnages surtout), là dessus le début est assez exemplaire mais tout est finalement très prévisible.
Sam Jackson comment souvent à cette époque faisait le job, on l'a vu plus convaincant mais au moins il cachetonne pas, Ben, c'est encore le Ben début de carrière et il était pas toujours très bon, alors là il s'en sort un peu mais clairement il sera meilleur dans la suite de sa carrière mais son face à face avec Sam Jackson fonctionne et ça sauve le film de la nullité. On a un gros casting de second rôles : Toni Colette (qui faisait pas vieille), Sydney Pollack, Richard Jenkins, William Hurt, Amanda Peet.
La BO de David Arnold est tout bonnement insupportable.
Du thriller tout pété du début des 00's qui mérite bien de rester dans l'oubli.

[Scalp]

6/10

Muk Gong de Jacob Cheung - 2006

Je voulais le revoir car j'en gardais un sentiment mitigé et après la lecture de l'excellent manga qu'il adapte, je me disais que ça pouvait valoir le coup. Et bien non je reste sur ma première impression, c'est très inégal et c'est pas une bonne adaptation. Alors on y retrouve ce qui fait la force du manga avec ce personnage stratège (impeccable Andy Lau, même si ici ils ont pris un mec un peu trop beau gosse pour le rôle) qui vient aidé une cité de 4000 personnes pour lutter contre une armée de 100000 hommes, il vient seul avec sa philosophie, le personnage est bien retranscrit et Lau y apporte toute sa classe naturelle, malheureusement le film prend l'option blockbuster qui veut toucher le plus de monde possible (ce qui est un peu con car ça reste un récit violent où on voit notamment un bébé tué par ses parents) et donc on se tape un personnage féminin absent du manga, alors c'est cool c'est Fan Bing Bing mais on a une pseudo love story qui sert vraiment à rien. Le film fait clairement des mauvais choix d'adaptation et ça plombe vraiment le dernier tiers du film où notre héros n'est plus là pour aider la cité, de même le général adverse (le coréen Ahn Sung-Ki, très classe comme toujours et inoubliable dans Musa) qui veut sa victoire par orgueil c'est pas super bien retranscrit. De même on passe un peu trop vite sur le fait que le stratège est venu de son plein gré sans l'aval de son clan, c'est limite juste une ligne de dialogue.
C'est con car sur le papier on a vraiment une oeuvre qui aurait pu donner un sacré film, avec d'autres choix narratifs et un autre réal (ouais parce que bon c'est clairement pas les 3 Royaumes) ici c'est juste sympa. Alors la première heure on a pas grand chose à redire, y a le coté ludique de la défense avec notre stratège préparant le terrain pour défendre au mieux la cité, mais certains trucs sont mal amenés (les espions dans la cité ça arrive comme ça sans aucune scène préalable et ça perd vraiment impact), d'autres sont carrément zappés et surtout un qui est vraiment important (ne serait que pour comprendre l'importance du stratège et du respect qu'il a gagné) ainsi on a pas les tueurs envoyés en mode furtif pour le buter, ça aurait tellement pu donner des supers scènes, alors oui je décris un peu le film que j'aurais voulu voir et pas celui que j'ai vu. Le passage avec le tunnel est par contre sympa avec un perso qui même si différent que celui du manga est vraiment bien.
Et puis arrive donc la dernière demi heure et clairement là on est déçu, on est déçu car on se retrouve avec un film sans climax et on s'ennuie même alors que ça devrait être le point culminant du film.
Derrière la caméra le mec fait ce qu'il peut (le reste de sa filmographie est pas très engageante), y a rien de bien emballant mais au moins il ne fait pas n'importe quoi en se prenant pour un autre, ainsi la première grosse attaque fait le taf, y a l'ampleur voulue avec beaucoup de figurants et par moment y a un chouette plan, bon après c'est pas aussi épique que ça devrait et Andy Lau est pas vraiment bien mis en valeur comme dans le manga, dans le manga on voit clairement qu'en plus d'être stratège c'est un guerrier élite, ici on peut pas dire qu'on a l'occasion de le voir.
La BO de Kawai fait le boulot.
Alors ça reste un film sympa mais on aurait tellement pu avoir mieux avec un tel matériau de base.

[Scalp]

2/10

The Life of David Gale de Alan Parker - 2003

A chaque fois que je vois un film de Alan Parker je me demande comment ce mec a t'il pu réaliser Angel Heart, tant il y a un gouffre avec tout le reste de sa filmo, tant c'est un cinéaste pachydermique.
Après le racisme pour les nuls de Mississippi Burning, on a donc ici la peine de mort c'est mal, c'est mal parce qu'il y a des erreurs judiciaire et c'est a peu près tout ce que le film a à raconter finalement et on assiste donc au suicide de 2 militants pour prouver, en fait je sais même pas ce qu'ils veulent prouver en fait, Fritz Lang avait déjà fait un film sur un sujet similaire (un homme se faisait accuser volontairement d'un crime qu'il n'a pas commis) et c'est bien plus brillant. Ici le film est pas aidé par ses personnages, les abolitionnistes sont ici soit des naïfs manipulables soit des illuminés prêt à tout pour montrer qu'ils ont raison et le film passe complètement à coté de son propos.
Et si encore le film avait su être ludique pour arriver jusqu'à son twist (complètement con) mais même pas, on se fait un peu chier à découvrir de David Gale (un Kevin Spacey qui cite des philosophe donc il est forcément innocent et ils ont bien chargé la mule sur son personnage un prof alcoolique victime qui peut plus voir son gosse, tout est fait pour te faire chialer tellement il enchaine les coups du sort), quand y a du pseudo suspens c'est vraiment éculé (putain la voiture qui tombe en panne juste à ce moment c'est quand même sacrément balot).
Kate Winslett est en service minimum ici et on l'a déjà vu meilleure (heureusement), dans les seconds rôles on retiendra surtout Rhona Mitra (et son string) mais voilà personne livre une grosse performance.
Parker en plus nous sort des effets de style imbuvable
En fait le film réussit à être l'exact contraire de la Dernière Marche avec Sean Penn qui était lui aussi complètement raté, les films sur la peine de mort c'est vraiment un truc facile et foireux, autant faire un bon gros film pro peine de mort.

[Pathfinder]

T'as pas fini ton cycle Bond non?

[Scalp]

J'ai arrêté avec Skyfall, j'allais surement pas revoir les 2 derniers.

[Scalp]

8/10

Of Mice and Men de Gary Sinise - 1992

Ca fait une éternité que j'ai pas lu le roman de Steinbeck donc je peux pas comparer et dire si c'est une bonne adaptation (j'ai l'impression en tout cas) mais ce qui est sûr c'est que c'est un super film. Comme je me plais a répéter c'est dans la simplicité qu'on fait les meilleurs films, ici on sait où on va aller (avec le personnage de tentatrice identifié dans la seconde), on sait ce qu'on va nous raconter mais ça fonctionne, ça fonctionne car les personnages vivent, on a envie de suivre leur quotidien, le quotidien dans cette Amérique de la Grande Dépression. Clairement on est devant un film qui n'a pas grand chose à raconter, on va juste suivre la vie de 2 hommes à l'amitié plus forte que tout (la fin a une sacrée puissance, Malkovitch qui meurt en souriant), qui vont se faire des amis, travailler, s'amuser, se prêter à rêver sur un futur meilleur mais évidemment le drame n'est jamais bien loin. Mais la force du film est de jamais tomber dans le mélo ricain de base, ce qui aurait plombé le film, ici tout est juste, tout fonctionne.
Sinise derrière la caméra ne se prend pas pour un autre et y a un vrai classicisme (on pense forcément à John Ford et son Raisin de la Colère) mais il réussit avec 3 fois rien à rendre on film émouvant, la scène où on abat le chien c'est fou comme le mec sait exactement ce qu'il faut faire pour éviter le pathos et pour que la scène soit émouvante. En plus le film est plutôt beau avec des belles couleurs automnale. Adapter ce livre était un rêve d'ado de Sinise et il a réussi son coup et il s'est battu car à l'époque il était pas vraiment connu, malheureusement l'échec du film scellera sa carrière en tant que réalisateur c'est con car on sent vraiment le mec a mit tout ce qu'il avait dans ce film.
Si le film marche autant c'est aussi beaucoup grâce à son duo Gary Sinise et John Malkovitch, Sinise est bon comme souvent et dans les 90's c'était vraiment un acteur qui apportait un plus dans chaque film, ici il campe un personnage finalement assez énigmatique (on ne saura rien de son passé), Malkovitch hérite du rôle à Oscar mais aussi bien casse gueule du simple d'esprit (ou un bébé dans un corps de géant) et il signe vraiment une prestation impressionnante, il réussit à être crédible et il trouve le juste milieu et rend son personnage vraiment touchant, il n'en fait jamais trop alors qu'il aurait vraiment pu en faire des caisses, c'est vraiment le grand écart entre là et les Ailes de l'Enfer. Sherilyn Fenn en brune incendiaire est vraiment parfaite, de manière générale tout le casting est vraiment bon, on retiendra John Terry et Casey Siemaszko, 2 têtes qu'on connaît mais dont on retient jamais les noms.
Un beau film tout simplement qui mériterait d'être réévalué tant c'est un beau portrait de cette Amérique des 30's.

[pabelbaba]

De ce que t'en dis, ça a l'air d'être une bonne adaptation du bouquin!