[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Alegas]

3/10

Never Say Never Again de Irvin Kershner - 1983

Alors ça fait plaisir de retrouver Sean Connery (et sa moumoute) dans le rôle, mais le plaisir est vite mit de coté par la mollesse, la paresse et la mocheté de l'ensemble. C'est con car le début est pas mal, bon épisode dissident obligé on a pas tous les gimmicks de la série, donc ici pas de pré générique, pas de générique Bondien mais ça au pire on s'en branle. Le premier tiers (voir moins même ptet) est sympa car on met enfin Bond face à son âge, c'est sympa, l'humour fonctionne et on se dit que le film va peut être jouer avec ça pendant toute la durée, et bien non, après on retrouve le Bond qui ne craint personne et enchaîne les prouesses. Evidemment l'histoire est complètement osef, en plus c'est un remake où on change finalement pas grand chose et surtout c'est moins bien que Operation Tonnerre (qui est déjà pas foufou), l'idée qui synthétise le mieux le film c'est ici la partie de carte qui est remplacé par une partie de jeu d'arcade vraiment moche, et c'est vraiment le genre de truc qui vieillit dans la seconde.
La perte des acteurs récurrents se fait sentir, y a un réel attachement pour l'actrice qui fait Monneypenny entre autre, et tout le nouveau casting sent bon Leader Price, sans les punk à chien.
Alors c'est cool on a Max Von Sydow mais comme souvent quand on a un grand acteur pour joué le bad guy, soit on lui fait faire n'importe quoi, soit il est sous utilisé, ici on le voit vraiment pas assez, préférant se concentrer sur un allemand de second zone (il est même pas nazi en plus). Les JBG ça alterne entre la toute jeune Kim Basinger qui a l'air un peu perdu et la sulfureuse Carrera qui en fait des tonnes mais ça c'est cool et puis j'aime bien la scène où elle crève, bon on se retrouve encore avec un bad guy qui raconte sa vie mais la séquence est marrante.
On pourrait se dire que la réal va rattraper un peu tout ça, ben non, alors Kershner ça a jamais été un génie (son SW il est pas si génial) et là il emballe tout ça avec une vraie mollesse et est incapable de mettre en valeur les cascades (la scène à moto avait du potentiel mais c'est foiré), en plus le film a un sale look de téléfilm (c'est fou comme c'est moche quand même).
Un retour en forme d'échec pour Connery, car passer le plaisir de le revoir dans son rôle culte (quoique pour moi il a plus culte dans sa filmo), il fait son âge et peine à nous intéresser à cette histoire.

[Scalp]

6.5/10

Race de Stephen Hopkins - 2016

J'avais raté ce film de Hopkins qui revenait donc derrière la caméra après 10 ans d'absence et des 00's peu glorieuse (même si il était derrière la saison 1 de 24), alors c'est pas le grand Hopkins de The Ghost and the Darkness ou Judgment Night mais c'est un cinéaste qui aura toujours un vrai capital sympathie pour moi, et donc le revoir derrière un vrai projet fait plaisir.
Alors les biopics souvent c'est chiant car on a la vie de mec qui mérite pas un film ou qui sont pas mieux foutu qu'une fiche wikipédia, ici c'est Jesse Owens, dans le genre sportif emblématique c'est quand même difficile de faire mieux (à part Ali en fait) mais forcément ici c'est le contexte qui fait le film, un sportif noir en pleine ségrégation qui se retrouve aux JO de Berlin c'est immédiatement intéressant, alors surement que les faits historiques ont été un peu revus mais c'est pas gênant (par exemple le dialogue entre Owens et son adversaire allemand j'ai des doutes mais ça fonctionne pour la dramaturgie), ce que je veux voir c'est du cinéma et c'est ce que j'ai vu même si clairement c'est la force du récit qui l'emporte car ici on sent clairement le manque de moyen et c'est donc un peu moche avec une photo qui fait quand même vraiment fake et on peut pas dire que les exploits sportifs soient vraiment efficace à l'écran, le sujet est tellement fort qu'on ne peut pas se faire chier devant le film.
On va donc suivre le parcours de Jesse Owens (l'acteur est bon mais pas mémorable) qui commence avant les JO, sa rencontre décisive avec un coach (impeccable Ted Lasso comme toujours) qui le respectera (la relation entre les 2 personnages est belle, une vraie amitié entière), ses premiers exploits aux USA qui le mèneront donc à Berlin et c'est là que le film est intéressant, en 1936 les américains avaient pas de leçons morales démocratique à donner à l'Allemagne nazi (d'ailleurs cette déclaration de Jesse Owens fait limite froid dans le dos quand il dit "Hitler ne m'a pas snobé, c'est Roosevelt qui m'a snobé"). Et le personnage Jeremy Irons joue un personnage finalement très ambigu, toutes ses scènes sont vraiment bonnes pour le coup (Irons vole le film d'ailleurs), ses envolés lyriques donnant l'impression qu'il combat l'idéologie nazie mais on se rendra compte que ces sursauts d'honneur cache une triste vérité et on a un peu son pendant avec le personnage de Carice Van Houten qui est un peu là pour mettre en avant la propagande nazie mais elle sera plus que ça. Une Allemagne nazie qui est représentée par Goebels (l'acteur est vraiment bon) et Hitler est presque une ombre pendant tout le film, ça en fait presque une icône (c'est marrant quand on y pense). Quand le film se termine, l'Amérique en sort clairement pas grandit avec un Owens redevenant prisonnier de sa couleur de peau.
Un bon petit biopic qui fait un peu office de devoir de mémoire car Owens reste un mec qu'on ne doit pas oublier.

[Alegas]

5.5/10

The Living Daylights de John Glen - 1987

La franchise avait besoin de sang neuf et c'est peu de le dire, ça fait tout drôle de voir un acteur qui réussit à faire des cascades tout seul et forcément ça aide pour la mise en scène et le découpage.
Le film a clairement des points positifs qui en font un des meilleurs films de la saga (enfin la barre est tellement pas haute), déjà on a un film d'espionnage un peu basique, ce qui est pas plus mal, le contexte Guerre Froide étant toujours un plus appréciable, le film évite les trucs trop abusés et cons (bon la course poursuite sur la neige c'est pas terrible mais ça reste acceptable), l'orientation de Bond qui devient un peu plus sanguin est aussi un plus, on délaisse le coté exotique un peu relou pour rester dans des pays de l'Est (enfin sauf dans le dernier tiers, d'ailleurs c'est clairement la partie faiblarde du film)
Mais voilà le film est loin d'être dénué de défaut, déjà au niveau des bad guy, y en a trop pour qu'on puisse vraiment en identifier un comme important et comme nemesis de Bond, le choix du casting est un peu douteux, j'aime beaucoup Joe Don Baker qui a était merveilleux en gros tueur texan dans les films des 70's mais ici il parait pas à sa place, la JBG est catastrophique tant le personnage (complètement con) que l'actrice (elle pénalise vraiment le film et en plus elle a beaucoup de temps de présence). L'intro est pas folle, alors on a une cascade sympa (et encore) mais surtout une nouvelle fois on se rend compte que les agents 00 c'est tous des buses sauf Bond, tu parles d'une super agence d'espionnage, jamais compris ce détail dans plusieurs films où les autres 00 se font toujours niquer comme des cons. On a encore Glen à la réal et on peut pas dire qu'il soit devenu meilleur avec le temps, alors ça reste regardable mais les scènes d'actions sont quand même assez lambda (l'attaque finale fait quand même sacrément cheap, heureusement on a eu Rambo 3 pour faire mieux, par contre la scène dans l'avion vieillit vraiment bien et c'est ptet bien la première fois qu'on a vu une scène qui a depuis bien inspiré d'autres films et les jeux vidéos), à la rigueur l'attaque de villa est sympa.
Et on a donc Dalton, alors dans le coté physique, pas de problème il fait vraiment le job, c'est pas un mauvais acteur mais à l'écran on voit jamais Bond, on voit un mec qui essaye d'être classe mais il l'est pas vraiment, après la nouvelle orientation du personnage fait que c'est pas trop dommageable.
La chanson titre est pas catastrophique mais c'est quand même pas terrible, enfin c'est les 80's qui veulent ça. La BO de Barry ne fait plus d'étincelle comme depuis un moment.
L'arrivée de Dalton était clairement une bouffée d'oxygène pour la franchise mais elle restait malgré prisonnière de son schéma narratif qui se répétait film après film, heureusement que le film suivant allait mettre un coup de pied dans tout ça.

[Scalp]

4/10

60 Minuten de Oliver Kienle - 2024

Actionner allemand, ces 2 mots ensemble ça fait peur, à la rigueur avec des juifs et nazis why not mais y a pas ça. Alors Netflix continue de produire des films dans tous les pays et le résultat est loin d'être toujours rendez-vous. Alors dans le positif on a un film qui perd pas de temps, un combattant MMA abandonne son combat au dernier moment car sa connasse d'ex (toutes des putes les ex) veut lui retirer la garde sa fille, sauf que le combat était truqué et qu'il se retrouve avec un gang à ses trousses pendant tout le film. Le pitch est donc efficace, sauf que voilà c'est allemand quoi, donc c'est moche (j'ai jamais vu un film allemand avec une belle photo j'ai l'impression), leur langue de merde ça fait perdre immédiatement du charisme à n'importe quel acteur, alors déjà que le lead est tout juste passable mais dès qu'il ouvre la bouche c'est pas possible, du coté des bad guy c'est caricatural (pas trop un problème) mais c'est surtout du bad guy from wish et puis c'est qui le dernier allemand charismatique ? surement le Kaizer Franz sauf que pas de bol il vient de mourir, on se retrouve donc avec un peuple qui court après sa gloire d'antan.
La courte durée (1h25) fait que ça va on a pas le temps de se faire chier avec ce mec toujours en train de courir pour rentrer chez lui, mais les combats MMA quand c'est pas mis en scène par Donnie Yen je trouve que c'est vraiment pas fou à l'écran, alors c'est cool on a un acteur qui se taper, ça se voit, mais ça s'arrête là, on a des longs plans pour nous le montrer mais y a jamais le truc en plus qui fait qu'on y trouve un vrai plaisir, pour comparer avec un truc récent, on est loin de Farang qui essayait des trucs et qui surtout avait une bonne grosse barbarie qui faisait que la scène devenait marquante, ici c'est bien trop sage et au bout de la 3ème scène d'action on a l'impression de toujours voir la même chose. Evidemment le film se rattrape pas sur l'émotion, bon c'est pas ce qu'on demande à ce genre de film mais ça reste un plus, encore une fois dans Farang ça fonctionnait à ce niveau je trouve.
Ca aurait pu être bien si ça avait pas été allemand, enfin ça aurait pu être pire, ça aurait pu être espagnol.

[Scalp]

3/10

The Caine Mutiny Court-Martial de William Friedkin - 2024

Un peu triste quand le dernier film d'un grand réalisateur est un mauvais film, enfin là parler de film c'est un peu fort car on est clairement devant un téléfilm, on sent le mec en bout de course et c'est dommage car en matière de huis clos il nous avait prouvé par le passé qu'il savait gérer (Bug reste une sacrée péloche). Dès les premières minutes du film on a ce sentiment de voir quelque chose de terriblement plan plan et avec un mec se contentant de poser sa caméra et qui ne sait plus poser une ambiance, finalement c'est le film de plateforme standard dans toute sa splendeur, que c'est triste venant du mec qui a pondu French Connection ou Sorcerer. Le film pourrait se rattraper sur son script, car on est devant un film de procès, il y a toujours moyen de capter l'attention du spectateur, mais alors là on est clairement devant un des pires films du genre (oui oui). Alors le film a pour lui d'être un vrai huis clos sans flashback et de se tenir à son concept, on ne quitte pas la salle d'audience, sauf que pour ça, il faut une histoire forte, des personnages forts et on a ni l'un ni l'autre. Quand Friedkin fait L'enfer du Devoir, ça fonctionne car il a pris le temps de poser ses personnages et on a des grands acteurs, ça aide immédiatement, ici clairement le casting est pas la qualité première du film, alors Clarke fait le job et ça fait plaisir de voir Reddick une dernière fois (même si il joue toujours le même rôle de mec qui se repose sur on autorité naturelle), mais le reste entre Sutherland vraiment mauvais (on sait pas si il a eu un AVC ou si il joue un mec qui a eu un AVC mais en tout cas le rendu à l'écran est insupportable) et toute une galerie de second rôle sans grand intérêt et avec des acteurs de seconde zone, on est clairement pas gâté (le charisme ça peut aider quand on repose uniquement son film sur des dialogues), on a du mal à se passionner pour des joutes verbales aussi stériles. J'ai pas vu le film de Dmytryk qui traitait du même sujet car je suis pas fan de Dmytryk et Bogart mais ça me rend presque curieux maintenant.
Car si y a bien un truc à retenir des films de procès, c'est évidemment les dialogues et comment les avocats arrivent à amener les personnes où ils veulent et là c'est pas que c'est maladroit, c'est que c'est chiant, c'est chiant car le film arrive pas à capter notre attention dès le début, et on va subir pendant 1h40, 1h40 de blabla et clairement on en a rien à foutre du pourquoi du comment de cette mutinerie (et mon dieu la raison).
Un triste adieu pour un grand monsieur du cinéma.

[Scalp]

2/10

The Kitchen de Daniel Kaluuya et Kibwe Tavares - 2024

Alors celui-là j'aurai vraiment voulu l'aimer, c'est réalisé par Kaluuya que j'aime bien, on retrouve le rappeur Kano qui bouffait l'écran dans Top Boy en lead donc direct ça part bien et en plus quand le film s'ouvre quand on aime Arsenal comme moi on est content de voir Ian Wright dans le rôle d'un DJ radio.
Alors je comprends pas trop ce que veut raconter le film, enfin si on a une relation père/fils naissante mais déjà c'est pas super bien foutu et clairement sans aucune émotion et c'est typiquement le genre de film qui pense que son background suffit pour faire un film, alors comme c'est un peu raconté partout c'est un film de banlieue dystopique sauf que le film a rien d'autre à proposer que ça. Pendant tout le film on attend que le film commence, qu'il y ait des enjeux (non parce que le déménagement de Kano c'est pas suffisant quoi) et spoiler, ça commencera jamais, c'est mauvais du début à la fin, mais vraiment. Alors oui ce Londres futuriste est visuellement intéressant (y a des chouettes plans assez régulièrement), mais alors à un moment faut raconter quelque chose, faut traiter le sujet, là on a une espèce de chronique sociale banlieusarde (alors j'ai vu que ça parlait des Misérables aussi, alors je suis pas vraiment fan du film mais au moins y avait une histoire avec quelques personnages forts, ici on en est loin) sans aucun personnage intéressant, pendant tout le film je me demandais mais on va où là. Et quand le film se termine on retient juste que quand tu meurs tu deviens un arbre. Voilà.

[Alegas]

3/10

Die Another Day de Lee Tamahori - 2002

Un film qui regroupe le meilleur de la période Brosnan et le pire. Le meilleur c'est clairement cette intro qui est la meilleure depuis longtemps, voir depuis toujours, bon faut fermer les yeux sur les CGI d'un autre âge mais pour le reste on est devant une intro efficace (la course en hydroglisseur est cool) et surprenante (Bond qui se fait capturer à ce moment du film c'est une première), en plus on a des acteurs asiatiques qu'on aime bien voir comme Rick Yune, Kenneth fucking Tsang et Will Yun Lee. Jusqu'au retour à Londres le film est sympa, ça se laisse suivre avec un Bond qui veut se venger et un Brosnan convaincant (plus que Halle Berry qui pour le coup est vraiment nulle), et puis on arrive à Londres et on a Madonna (qui en plus fait la pire chanson ever de la saga) et une scène de combat à l'épée assez affligeante (on sent que Tigre et Dragon est passé par là, Bond la saga qui a toujours voulu surfer sur les modes mais qui a jamais réussi), mais à partir on est pas au bout de nos surprises. Le point de non retour pour Moore c'était Moonraker, pour Brosnan c'est la voiture invisible, une idée merdique pour une scène merdique, enfin y a ptet match avec le surf sur la vague géante, que c'est laid. Et de manière générale, la seconde heure dans ce domaine de glace c'est vraiment long et inintéressant avec des séquences d'actions toutes plus nulles les unes que les autres, alors que le film partait si bien et que Brosnan était toujours aussi parfait.
J'avais oublié qui était le bad guy du film, Toby Stephens, le mec est un monstre de charisme dans Black Sails, ici c'est juste un rouquin ridicule, bon par contre j'avais pas oublié que c'était la première fois que je voyais Rosamund Pike qui est a peu près correct dans le rôle cliché de la femme qui trahit Bond.
Bon évidemment quand on sait qui réalise le film faut pas attendre grand chose, il perpétue lui aussi la grande tradition des réalisateurs sans talent qui ont oeuvré sur la saga, c'est ptet même le pire lui.
J'arrive pas à dire si il est pire que le précédent ou pas mais en tout cas c'est vraiment pas glorieux, maintenant place au film le plus surcoté de la saga.

[Mark Chopper]

Bon évidemment quand on sait qui réalise le film faut pas attendre grand chose, il perpétue lui aussi la grande tradition des réalisateurs sans talent qui ont oeuvré sur la saga, c'est ptet même le pire

T'as oublié Marc Forster.

[Jed_Trigado]

Et puis xXx 2 est honnête. Le JB a la mode 2000's qu'on a ignoré.

[Scalp]

Effectivement j'ai oublié Forster.

T'abuses xXx2 c'est à chier complet

[Alegas]

5.5/10

Ferrari de Michael Mann - 2023

On est forcément sur une déception là, parce que Michael Mann, parce qu'on a vu ce que peut faire Mangold avec ce genre de sujet ou même Ron Howard. Alors y a un coté j'ai pas vraiment vu le film que je voulais voir aussi, c'est vrai, si je regarde Ferrari c'est pour voir des voitures rouges et pas Peneloppe Cruz qui en fait des caisses. Alors le film se concentre uniquement sur l'année 1957 et je suis pas convaincu par ce choix narratif, y a pas la dramaturgie nécessaire pour rendre la dernière course trépidante, malgré tout le talent formel de Mann (car clairement visuellement, la course y a des supers trucs et un sacré montage), il se dégage aucun panache de cette course (alors que Enzo joue absolument tout là dessus), on est tellement loin du film de Mangold, et j'ai même envie de dire que j'ai pas trop compris ce que voulait raconter Mann.
Le film alterne entre la vie privée de Enzo (il a une double vie, super) et sa vie professionnelle, alors je comprends bien que la vie privée soit importante et impacte sur sa vie pro, mais alors je trouve que ça tourne rapidement en rond et que Cruz j'en peux plus, j'en peux plus de son sur-jeu film après film. Le film est donc un double combat : marital et en affaire et pour moi y en aucun des 2 qui me passionne (c'est super cliché pour le coté sentimental), ça manque justement de passion, de grand moment, de scène qui sort réellement du lot (bon l'accident fait quand même son petit effet), j'ai trouvé ça beaucoup trop sage et clairement par moment l'ennui pointe son nez.
Par contre Adam Driver j'ai bien aimé son interprétation, alors avec lui on part de loin car entre Star Wars, le Scorsese et Marriage Story on est vraiment sur un mec qui me gonfle mais des fois il sort une prestation comme dans le Spike Lee ou le Scott et ici j'ai vraiment vu Enzo Ferrari, alors on pourrait dire qu'il sous joue, il est assez mono-expressif mais ça colle avec ce que renvoi Ferrari. Mais voilà dans l'ensemble j'ai eu du mal à me passionner pendant ces 2heures, alors y a des choses esquissées ou des personnages qui ont un potentiel mais au final on survole tout ça, par exemple le perso de Dempsey est top et sa relation avec Ferrari avait du potentiel mais c'est trop survolé, de même on a Jack O'Connell dans un rôle de pilote et c'est dommage que son rôle ressemble plus à de la figuration qu'autre chose.
Et puis il y a ce choix que je trouverai toujours complètement, du moment que tu choisis de tourner en langue anglaise, pourquoi tu leur donnes des putains d'accent !!!! ça n'a pas de sens et plusieurs fois clairement ça me sort du film.
Heureusement c'est un film de Michael Mann et donc c'est blindé de plans utlra classes, mais je trouve qu'ici il délaisse vraiment ses expérimentations visuelles pour signer un film assez classique, alors c'est raffiné et racé, en plus la reconstitution d'époque est sans faille mais par moment on se dit que c'est pas vraiment Mann derrière la caméra tant tout ça est un peu trop sage.
Un film que j'aurai vraiment voulu aimer, alors autant le dernier Scorsese je sentais que ça allait me faire chier mais celui là j'y croyais vraiment, alors rien de honteux ou foncièrement mauvais, mais un film assez insipide et c'est bien triste quand on sait qui est derrière la caméra.

[Scalp]

4/10

Badland Hunters de Heo Myung-haeng - 2024

Les films avec Ma Dong-seok c'est devenu un vrai genre, le genre Ma Dong-seok met des grosses mandales et après on brode une histoire autour tant il joue absolument toujours le même personnage. Alors ici c'est forcément plus ambitieux avec un monde post apocalyptique générique, de façon générale tout est très générique dans le film, on a déjà tout vu ailleurs et en mieux, et on est plus proche du Resident Evil (le 4 je crois) que de Mad Max 2. L'histoire est donc archi balisée avec un méchant scientifique qui fait des expériences sur des pauvres innocents et notre Bud Spencer coréen qui va partir au secours de ses amis, on rajoute des soldats zombie lézard (ou un truc dans le genre) et le tour est joué.
Le problème du film c'est que c'est vraiment pas rythmé (tout le passage dans la base des méchants c'est vraiment sans intérêt) et que c'est pas très bien raconté (l'univers est très mal posé), rapidement (voir immédiatement) on s'en fout, après une intro qui est une bonne idée de merde avec ce crocodile en CGI on va donc attendre longuement le climax final. Car si les 25 dernières minutes sont vraiment sympas pour le coup, c'est violent, sanglant, avec un bon gros bodycount, des grosses mandales, du MMA, des headshot, des finish him vénère le tout avec un mec qui ne salope pas le boulot derrière sa caméra, c'est toujours lisible et y a même des idées sympas avec la caméra qui suit très bien les enchainements. Mais voilà avant ça on 1h20 un peu relou, chiche en action (et quand y en a c'est pas foufou), avec des persos pas intéressants (Don Lee ça peut passer mais bon au bout du 10ème film avec lui on en a un peu marre de ce perso) et surtout y a aucune alchimie entre les persos (le casting aide pas), du bad guy de merde dans un univers post apo qui se limite à 3 décors et des CGI made in Asia, le tout avec une photo un peu moche (assez rare pour un film coréen pour le coup, eux qui soignent toujours les visus habituellement, en même temps en général c'est pluvieux et sombre, ici on est dans un monde sans pluie du coup ils savent pas faire ce genre de photo plus lumineuse).
Alors vu le niveau des autres films coréens Netflix c'est pas si mal mais bon y a que la fin qui faut le détour, le reste c'est naze.

[Scalp]

4/10

Numéro 10 de David Diane - 2024

Alors socialement il y a forcément un vrai discours de fond sauf que choisir l'angle du foot est complètement con. Alors on suit l'histoire de Diallo, le mec est la nouvelle superstar du foot, il a gagné la LDC avec un but en finale et là premier bug, il a jamais été sélectionné en équipe nationale, quand tu veux écrire un truc réaliste, prend un postulat réaliste, un mec attaquant star qui joue à Milan et qui a jamais été sélectionné ça n'a jamais existé !!! Après passons au coté plus polémique mais qu'il faut surtout pas le dire dans un film, un joueur qui a 2 nationalités et qui peut donc choisir pour quel pays il va jouer, c'est beau sur le papier, y a un vrai débat à faire là dessus, sauf que dans les faits, les mecs choisissent la France (plus de chance de gagner un trophée prestigieux, plus grosse visibilité donc plus de thune et oui l'amour du maillot c'est aussi et surtout l'amour de la caillasse), et si ils ont pas leur chance avec la France alors ils choisissent le 2ème pays (coucou Aouar, Haller, Gouiri pour prendre des exemples récents) les grands joueurs africains qui ont joué pour un pays africain c'est parce qu'ils ont percé sur le tard ou que c'était bouché pour eux, Drogba c'est le meilleure exemple, il a percé sur le tard (pour un footballeur) et il a donc été d'abord sélectionné par la Cote d'Ivoire il a d'ailleurs dis lui même : "à un moment donné, si l'équipe de France m'avait sollicité, j'aurais dis oui (...). Mais il y a toujours eu ce côté ivoirien chez moi. Je me voyais plus porter le maillot de la sélection ivoirienne " (ou comment s'en sortir avec une pirouette), pis bon quand on voit le niveau de la CAN...
Du coup on se retrouve devant un film où le dilemme du héros est complètement fictif et c'est con car c'est tout l'enjeu du film, même si en fait le discours de fond est intéressant (bon même si c'est gaucho à fond) c'est juste con de prendre un exemple avec lequel il ne s'applique pas.
Bon sinon le film, on se tape une sortie nocturne en banlieue avec un film qui sera plus ou moins (surtout moins) intéressant au gré des rencontres, le coté comédie est beaucoup trop forceur avec Ilyes Djadel (les mecs de youtube ou qui font du stand up faut vraiment qu'ils arrêtent de faire du cinéma, en plus ici on a en guest tous les mecs de l'Equipe 21, Patrice Evra et la clique à Riolo), après la dramatisation est quand même bien fake (entre la soeur, la trahison de son pote et l'agent bien cliché).
Après le film s'ouvre avec un titre de Zoxea et un des meilleurs morceaux de Oxmo où le mec nous sort un plan à Spike Lee, du coup j'ai pas envie d'être trop méchant mais si le film est cliché et pas réaliste.

[Scalp]

1/10

Winnie the Pooh: Blood and Honey de Rhys Frake-Waterfield - 2023

Ne pas dormir fait vraiment regarder n'importe quoi, alors bon ça change pas forcément de d'habitude mais là un slasher avec Winnie l'Ourson faut vraiment que je consulte car s'infliger ça...
Alors l'intérêt du film, si on peut appeler ça un intérêt, c'est d'avoir Winnie l'ourson en boogeyman, le personnage était libre de droit et visiblement des mecs se sont dit que c'était une bonne idée de faire un film d'horreur avec lui. Alors pourquoi pas mais là en fait ils ont rien écrit ils ont juste pris Jason et lui ont mis un masque de Winnie l'ourson et voilà on a un film. Alors on va suivre golio (j'ai pas retenu son nom, donc golio fera l'affaire), il a grandit avec ses amis Winnie et Porcinet mais un jour il part à l'université et les abandonne, du coup ça devient des serial killer, ouais ils se sont pas foulés.
Du coup on a une cabane au fond des bois (putain c'est du jamais vu), des meufs à la psychologie moins profonde que leurs chattes et à l'intelligence qui nous éblouit et 2 tueurs (alors là par contre ils ont abusés, c'est censé être des créatures et là on voit bien que c'est un mec avec un masque, c'est le genre de truc qu'on pouvait accepter dans les 80's, mais aujourd'hui tu peux plus faire ça et en plus il ressemble même pas à Winnie, on dirait plus un phacochère que notre petit ourson), et c'est parti pour 1h20 de cache cache meurtrier. Alors le film a une qualité, c'est gore, et du gore rigolo, les morts sont donc bien violentes et exagérées (c'est le seul moment où le film se prend pas au sérieux, car le reste on est quand même un mec qui a un bon gros balais dans le cul et qui n'exploite pas le potentiel, complètement con, de ce film concept), ça gicle, explose, tâche, on a du bon coup de masses dans la tronche, une tête écrabouillée par une voiture, là pour le coup y a rien à dire. Sauf qu'il y a personne pour mettre en scène tout ça et qu'on se retrouve juste devant un énième slasher paresseux écrit à la truelle et shooté par un mec sans talent.
C'était vraiment de la merde et en plus y a même pas Tigrou, vivement un film avec Peppa Pig en tueur et Dora dans un rape and revenge.

[Alegas]

5/10

Far and Away de Ron Howard - 1992

Un film ambitieux sur le papier avec une volonté de livrer une fresque hollywoodienne romanesque et épique en partant même sur les traces de John Ford (quand on voit Nicole Kidman on pense forcément à Maureen O'Hara), et Ron Howard ne réussit pas, mais bon c'est pas vraiment une surprise (même si il venait de signer son meilleur film, ça reste un réalisateur plus qu'inégal qui a plus de merdes que de réussites dans sa filmo). C'était un gros film à l'époque, gros studio, une star en lead et un sujet fort avec l'histoire de l'immigration vers les Etats-Unis avec l'envers du décor du rêve américain avec ces pionniers irlandais qui fuyaient des conditions de vie précaires pour obtenir des terres aux USA. Ca donne une Amérique idéalisée mais c'est pas vraiment le problème du film.
Le film est pas super bien construit, l'intro en Irlande est beaucoup trop longue par rapport à son utilité narrative (elle sert à 2 choses, montrer que Cruise sait se battre et la différence entre les 2 personnages). C'est con car la thune est là, y a des beaux décors, des beaux costumes, un couple glamour qui allait alors devenir LE couple de Hollywood mais on se retrouve devant un film assez poussif qui fonctionne par moment, déjà parce que Tom Cruise fait le taf et sauve vraiment le film de l'ennui mais aussi qu'il y a quelques passages sympas, toute la partie boxe je sais pas pourquoi mais ça m'avait marqué gamin (c'est un film que j'avais donc pas revu depuis 30 ans) et tout ce passage est le meilleur moment du film (la fin est spectaculaire par son ampleur mais ça s'arrête là). Les petites touches d'humours fonctionnent, bien plus que quand le film s'essaye au drama. Le film a donc un bon gros coup de mou quand le couple se sépare, et finalement la partie centrale du métrage est vraiment la plus sympa avec ce mélange d'humour (pour le coup l'inversement de rang social est un petit truc qui fonctionne vraiment) et de boxe dans un Boston qui a bien de la gueule.
Le reste du film c'est finalement juste une histoire d'amour qui fonctionne pas vraiment (alors qu'il devrait y avoir une alchimie naturelle entre eux, de mémoire ça paraissait plus évident dans Jour de Tonnerre) où tout est forcément prévisible avec son lot de personnages clichés et séquences convenues.
Le score de Williams est pas mémorable mais il est efficace.
Le film a un petit coté Titanic avant l'heure finalement. Un film d'aventure qui promettait beaucoup et qui est juste un petit film qui se revoit pas trop mal mais le manque d'émotion le condamne à rester un film un peu foireux.