River of no return (Rivière sans retour) de Otto Preminger
(1954)
(1954)
Otto Preminger sur un western, c’est plutôt intriguant, et ça l’est encore plus avec deux têtes d’affiche comme Marilyn Monroe et Robert Mitchum. Le film est assez fidèle à sa réputation, à savoir que c’est assez mineur, que ce soit pour un western ou pour un film de Preminger, mais ceci dit je trouve quand même le métrage assez plaisant pour que la séance se suive sans ennui. Pour le côté western, mieux vaut prévenir que c’est surtout une question de cadre au sein de ce film, car au final c’est plus un film d’aventure avec un peu de comédie romantique. C’est assez prévisible avec Monroe au casting, mais nul doute que ça n’empêchera pas certains d’être déçus lors de la découverte.
Après une demi-heure d’exposition, on va donc suivre un trio (un homme et son fils, et une chanteuse de saloon qui, par un concours de circonstances, se retrouve coincée avec eux) qui va voir pour but de descendre une rivière dangereuse avec un radeau, et forcément cette descente ne se fera pas sans embûches, avec notamment attaque de puma, d’indiens, etc… Si le film donne l’impression que son cœur va se trouver dans la relation Mitchum/Monroe (qui vont, évidemment, tomber amoureux l’un de l’autre, de façon un peu étrange d’ailleurs avec une scène en milieu de film qui n’est pas loin du viol), c’est surtout la relation père/fils qui s’avère être la plus importante au sein du script : tout tourne autour de l’un et de l’autre qui apprennent à se connaître (le père ayant été en prison pendant plusieurs années), et de leçons de vie qui vont devoir être apprises à la dure, jusqu’à un final symboliquement fort où le fils devient littéralement ce qu’a été son père.
Dans les défauts du métrage, on pourra notamment citer le fait que les péripéties ne sont jamais vraiment passionnantes, ou sont limitées par une mise en scène beaucoup trop conventionnelle, à l’image de cette attaque d’indiens où ces derniers font les pires choix possibles (bon ça, à la limite, ça se retrouve dans plein de westerns) et où c’est filmé de la façon la plus plate possible. Nul doute que les limitations techniques sont la cause de ce défaut formel : avoir un film qui se déroule quasi entièrement sur une rivière n’est pas une mince affaire, et cela se voit dès qu’il y a des scènes nécessitant les acteurs devant une projection, le film vieillit mal sur ce point. Heureusement, ça se rattrape sur le charme global qui découle de l’histoire et des interprétations : Mitchum joue le genre de cow-boys calme et intègre qu’il a souvent été, et ça lui va bien, quand à Monroe elle apporte une réelle plus-value avec son personnage moins fragile qu’il n’y paraît, et qui inonde l’écran de son charme. Clairement pas un grand film, mais un divertissement honnête qui doit beaucoup à ses deux stars.
Après une demi-heure d’exposition, on va donc suivre un trio (un homme et son fils, et une chanteuse de saloon qui, par un concours de circonstances, se retrouve coincée avec eux) qui va voir pour but de descendre une rivière dangereuse avec un radeau, et forcément cette descente ne se fera pas sans embûches, avec notamment attaque de puma, d’indiens, etc… Si le film donne l’impression que son cœur va se trouver dans la relation Mitchum/Monroe (qui vont, évidemment, tomber amoureux l’un de l’autre, de façon un peu étrange d’ailleurs avec une scène en milieu de film qui n’est pas loin du viol), c’est surtout la relation père/fils qui s’avère être la plus importante au sein du script : tout tourne autour de l’un et de l’autre qui apprennent à se connaître (le père ayant été en prison pendant plusieurs années), et de leçons de vie qui vont devoir être apprises à la dure, jusqu’à un final symboliquement fort où le fils devient littéralement ce qu’a été son père.
Dans les défauts du métrage, on pourra notamment citer le fait que les péripéties ne sont jamais vraiment passionnantes, ou sont limitées par une mise en scène beaucoup trop conventionnelle, à l’image de cette attaque d’indiens où ces derniers font les pires choix possibles (bon ça, à la limite, ça se retrouve dans plein de westerns) et où c’est filmé de la façon la plus plate possible. Nul doute que les limitations techniques sont la cause de ce défaut formel : avoir un film qui se déroule quasi entièrement sur une rivière n’est pas une mince affaire, et cela se voit dès qu’il y a des scènes nécessitant les acteurs devant une projection, le film vieillit mal sur ce point. Heureusement, ça se rattrape sur le charme global qui découle de l’histoire et des interprétations : Mitchum joue le genre de cow-boys calme et intègre qu’il a souvent été, et ça lui va bien, quand à Monroe elle apporte une réelle plus-value avec son personnage moins fragile qu’il n’y paraît, et qui inonde l’écran de son charme. Clairement pas un grand film, mais un divertissement honnête qui doit beaucoup à ses deux stars.
6/10