[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[osorojo]

Pas revu depuis une éternité et je pensais que ça vaudrait 6, ben non.

Il n'a pas quitté assez vite la plateforme celui là

[Mark Chopper]

Il partait bien ce topic, et bim tu nous balances une rediffusion.

T'as oublié à quel point ton cycle Bond t'avait fait mal ?

Les vieux démons.

D'ailleurs, j'ai une théorie : c'est ça qui t'a rendu aigri.

Avant, t'avais fait un cycle WXP et un long cycle western, et tu aimais tout.

[Scalp]

Pas revu depuis une éternité et je pensais que ça vaudrait 6, ben non.

Il n'a pas quitté assez vite la plateforme celui là

Exactement ça, il était dans la liste.

[Scalp]

Il partait bien ce topic, et bim tu nous balances une rediffusion.

T'as oublié à quel point ton cycle Bond t'avait fait mal ?

Les vieux démons.

D'ailleurs, j'ai une théorie : c'est ça qui t'a rendu aigri.

Avant, t'avais fait un cycle WXP et un long cycle western, et tu aimais tout.

J'ai aussi vécu 1 an et demi avec mon ex en étant séparé, pas bon du tout pour la santé mentale.

[Scalp]

2/10

Red Joan de Trevor Nunn - 2019

Sur le papier c'est le genre de film je suis toujours preneur, de l'espionnage à l'ancienne (enfin sur le papier) mais comme tous les dernier films sur le sujet (dont j'ai déjà oublié le nom) c'est pas fameux, de tout façon les films d'espionnage depuis longtemps à part La Taupe c'est vraiment pas glorieux.
Donc ici ça a la caution histoire vraie, le genre de caution qui empêche souvent de faire du cinéma, avec une vieille de plus de 80 piges qui se voit arrêté pour espionnage pour le compte des Russes. Et c'est parti pour une histoire en flashback avec Judi Dench (faudrait qu'elle pense à arrêter le cinéma parce qu'elle est de plus en plus nulle) interrogé par le Mi5, clairement toutes les scènes avec elle servent à rien. Mais pas de bol les flashbacks sont pas meilleurs, on se tape sa jeunesse à Cambridge pendant la WW2 et sa romance avec un communiste qui va la rallier à sa cause et le film a la merveilleuse de se concentrer sur une histoire d'amour qui ne fonctionne jamais pour délaisser le coté vraiment espionnage à la Le Carré. Faut dire qu'on est pas aidé par un casting qui est loin d'être de premier ordre, ils ont tous des têtes de premier de la classe sans charisme, on a vraiment aucune empathie pour eux. C'est con car on aurait pu avoir un vrai truc manipulateur avec ce mec jouant avec les sentiments de la meuf pour s'en servir, alors c'est ce qui se passe mais c'est extrêmement mal foutu et on y croit pas vraiment, y a 0 ambiguïté et ça donne un film presque désuet comme on pouvait en avoir dans les années 50, ça manque de passion, ça manque de suspens, ça manque de tension, ça manque de talent tout simplement.
C'est con car le contexte historique avec notamment la course à l'arme nucléaire (oh merde ça rappelle la dernière bouse de Nolan, heureusement ici ça dure 1h45 et pas 8h52) avec notre personnage principal qui bosse avec les savants britanniques pour l'élaboration de la bombe (une partie de l'histoire pas très connue) mais voilà au final on est loin de Mata Hari.
Une merde.

[Scalp]

7/10

Il Giorno della civetta de Damiano Damiani - 1968

Avec Damiani derrière la caméra clairement faut pas s'attendre à un polar pétaradant et de la justice expéditive, ici il signe un petit polar assez noir où il démontre l'emprise de la Mafia sur le peuple, alors aujourd'hui on peut trouver ça forcément désuet mais c'est un film qui a notamment été fait avant Godfather et il reste tout à fait recommandable car c'est fait avec intelligence et finesse, il anticipe un peu les codes du film de mafieux comme on les connait depuis.
On va suivre Franco Nero commissaire idéaliste fraichement débarqué qui va devoir enquêter sur un meurtre et une disparition suspecte (le mari d'une toujours aussi parfaite Claudia Cardinale qui était une sorte de Monica Belluci mais avec du talent), mais il va se heurter à la loi du silence mais il va chambouler les habitude de cette petite bourgade sicilienne (qui donne un bon cachet visuel au film par ailleurs, ça change des polars à Milan ou Rome) en ne lâchant pas l'affaire et un jeu de poker menteur va se jouer au parrain local (impeccable Lee J.Cobb), ça donne notamment une super confrontation finale très très bien dialoguée. Le charme du film c'est vraiment cette petite ville où cohabite mafieux, flics, petits magouilleurs (quel plaisir de voir Serge Reggiani ici dans un rôle de traitre peureux) et des collabos (si on peut les appeler comme ça). Et pour parvenir à ses fins le beau Nero n'hésitera pas à magouiller lui aussi mais la fin remet tout ça dans l'ordre, rappelant que la Mafia avait encore des beaux jours devant elle, véritable hydre dont on ne peut se défaire.
Bon après si ça peut pas dépasser le stade de sympa, c'est que le film n'a pas véritablement de climax, c'est très très bavard (pas chiant cependant) et c'est juste des mecs qui font des plans ou des stratagèmes pour duper le clan d'en face, d'ailleurs le maison du Parrain est située juste en face de chez les flics et ça donne des savoureuses scènes où ils se surveillent tous à la jumelle (cette idée est vraiment brillante et donne un petit coté western au film). C'est quand même dommage qu'on ait pas une grosse séquence car Damiani c'était pas un manchot et ça se voit à plusieurs moments ici avec des belles idées de mise en scène (cette arrivée de Nero avec le travelling qui nous dévoile les trognes des mafieux qui le surveillent).
Un bon petit film auquel il manque pas grand chose pour être vraiment top, mais bon ça reste un truc à voir.

[Jed_Trigado]

J'adore le fait que Cobb et Nero soient séparés et s'observent sur une distance réduite, ça donne quelque chose d'assez inédit, presque hitchcockien quand on y pense.

[Scalp]

6/10

The Cursed de Sean Ellis - 2021

Tout comme pour Le Dernier Voyage du Demeter il y a une forte odeur de Hammer qui se dégage du film avec un vrai respect des films d'antan du studio avec un classicisme agréable et une belle photo avec un excellent travail sur la brume (même si un peu trop grisâtre par moment et c'est moins beau qu'n Wolfman).
Le film revisite ici le mythe du Gévaudan (bon ici on a pas d'indien qui fait du kung fu) en y incorporant une dose de lycanthropie et de malédiction gitane, rien de bien original mais le traitement sérieux (et scientifique) donne un petit film agréable. Evidemment on est en terrain connu et le film ne réserve donc aucune surprise, le canevas est connu et le script s'y tient, on pourrait même dire que c'est finalement une qualité car le film n'essaye jamais de jouer au plus malin et se contente donc de respecter les codes du genre (on est pas chez les tocards Aster ou Eggers). Les personnages sont des archétypes avec notamment ce héros qui est une sorte de Van Helsing scientifique taiseux, interprété par un Boyd Holbrook impeccable dans un registre éloigné de ses dernières prestations de redneck. La premier tiers du film est vraiment efficace, on entre bien dans cet univers, tout est parfaitement posé et se suit avec intérêt, mais une fois que Holdbrook s'installe dans la demeure, y a un petit coup de mou et faut véritablement attendre que la bête soit dévoilée pour que le film regagne en intérêt
Là où le film perd malheureusement des points c'est avec sa bête, alors le look est cool mais les CGI sont pas géniaux (sans être honteux) et surtout la réal pour la mettre en valeur est pas des plus efficace (sauf une séance d'autopsie très réussie qui fait forcément penser à The Thing), c'est dommage car Ellis arrive bien à faire monter la sauce, il signe même un film assez violent frontalement avec des excès gores assez surprenant. Bon par contre les scènes oniriques c'est vraiment le genre de scènes clichés pas vraiment utiles, mais on peut apprécier le fait que le film n'a jamais recours à des jump scare. On clairement devant un film très académique ce qui du coup est à la fois la qualité du film et son défaut, comme dit plus ça donne un film avec une saveur d'antan appréciable mais le coté vu et revu associé à ce manque de prise de risque font que c'est un film qui sera vite oublié.
Un film de loup garou racé à l'ambiance glauque qui même si il est clairement pas définitif vient immédiatement se placer dans les meilleurs films du genre, ce qui est pas compliqué vu la concurrence. Et en plus y a Kelly Reilly.

[Alegas]

6/10

On Her Majesty's Secret Service de Peter R. Hunt - 1969

Un film qui souffle vraiment le chaud et le froid mais ça l'empêche pas d'être toujours un des meilleurs Bond. Y a un gros point positif et un gros point négatif, le point positif de c'est d'essayé de proposer une oeuvre un peu atypique dans la saga Bond, bon depuis les derniers Craig ont maladroitement essayé aussi d'amener une vraie dramaturgie dans la saga avec de l'émotion et de la mélancolie mais c'est un échec (en même temps quand ta love interest c'est Léa Seydoux tu te tires une balle dans le pied), alors qu'ici clairement on a la meilleure fin de la saga. Le point négatif est facile à trouver c'est Lazenby, les producteurs ont voulu faire comme pour Connery et découvrir un inconnu mais ici c'est un échec, et on comprend pourquoi il a pas vraiment fait carrière par la suite, alors il est pas si mauvais, mais il est fade, il est moche, il a pas la classe (c'est quoi ces chemises à froufrou), il a pas le charme, en fait il a rien mais malgré toutes ses tares il ne rend pas le film mauvais, bon il ne l'élève jamais mais ça se regarde.
Si le film reste codifié, on est clairement un Bond, on sent une vraie volonté de revenir à quelque chose de plus terre à terre, si l'enquête reste toujours minimaliste on délaisse les gadgets à la con et la surenchère de l'action même si le film se permet des séquences spectaculaires (enfin pour l'époque car ça a quand même bien vieillit) grâce à un Hunt s'avère en plus d'être bon monteur, être un cinéaste solide (le suicide raté en intro possède notamment un beau jeu de lumière, d'ailleurs c'est une intro plutôt couillu jusque là, la saga faisait dans le panache pour ses intro) et surtout j'ai l'impression (et c'est loin d'être toujours le cas) que les scènes d'actions sont ici vraiment au service de l'histoire.
Malheureusement le film dure 2h20 et on peut pas dire que ce soit toujours très trépidant, ça se traine clairement par moment et c'est jamais sauvé par le charisme inexistant de Lazenby.
La plus belle réussite du film c'et de réussir à donner de l'épaisseur à ses seconds rôles, en général c'est juste des faire-valoir, ici Diane Rigg existe vraiment et c'est un chouette personnage, Telly Savalas a plus de temps de présence que les bad guy précédent (sauf ptet Goldfinger) et il est parfait en méchant ultime, et c'est clairement le meilleur Blofeld de la série (bon par contre l'inversion des romans fait que ce film a des incongruités comme le fait qu'il ne reconnaisse pas Bond), Moneypenny a droit à une belle scène ici et c'est loin d'être récurrent.
John Barry est toujours au top sur cet épisode, la chanson est pas terrible par contre.
Un épisode qui dégage une vraie note mélancolique. Sur l'échelle des Bond c'est très bon, sur une échelle normale c'est un film sympa.

[pabelbaba]

Je le déteste moins que les autres, mais il a plein de longueurs.

[lvri]

Clairement, sa longueur lui fait beaucoup de tort... Bon, Lazenby aussi cela dit....
Tu te refais une sélection spécifique des Bond ? Une petite critique d'un Moore pour le fun ne serait pas pour me déplaire

[Alegas]

Sauf erreur, il a déjà critiqué la totalité des Moore lors de sa rétro Bond il y a une dizaine d'années.

[Scalp]

4/10

La Sociedad de la Nieve de J.A. Bayona - 2023

L'année commence bien, le premier film qui fait l'unanimité je le trouve déjà bof, je sais même pas pourquoi je mets la moyenne tant j'en ressors avec beaucoup de négatifs (bon du coup non pas la moyenne après le premier jet, j'ai finalement pas grand chose auquel j'adhère et un 5 je pourrais même pas le justifier). Alors oui Bayona c'est un cinéaste que j'aime pas, j'aime aucun de ses films et je trouve qu'il fait parti des mecs bien surcotés, mais j'y allais vraiment sans apriori, la première version avec Hawke était pas folle donc on pouvait l'améliorer et même si mes souvenirs sont plus que floues j'ai pas l'impression que ce soit meilleur.
On est loin d'être devant le film de survie ultime, quand les mecs passent la moitié du film (au moins) à rester assis à rien foutre on repassera pour la survie et le coté soi-disant viscéral, bon c'est vrai au bout d'un moment ils sont assis mais bouffent leurs potes morts. Cette histoire a toujours été vendue pour le cannibalisme, ici je trouve que c'est quand même pas vraiment bien traité, trop sagement alors qu'à coté de ça Bayona nous sort plein de pathos (les noms de chaque mort ça m'a vite saoulé). J'ai aussi un gros problème avec les personnages, alors le casting aide pas des masses car je trouve que personne sort du lot et donc je trouve personne attachant (et ce dès la première scène en fait, y a des réalisateurs qui te font aimer des personanges en 2 secondes, ben pas Bayona), à aucun moment j'ai envie de les voir survivre, d'ailleurs les 3/4 me saoulent (pas aidé par des dialogues vraiment insipides par moment, voir complètement niais même), du coup je trouve qu'ils souffrent pas assez.
Pis cette fin à la Retour du Roi ça m'a achevé, ça faisait plus de 40 minutes que je voulais que ça se termine et bim 20 minutes de voix off.
Bon j'ai quand même aimé un truc, c'est le crash, pour le coup la réal est vraiment mortelle sur cette séquence, on a vraiment l'impression d'être dans l'avion, y a des plans qui font vraiment mal, c'est d'une efficacité folle, si seulement le film avait pu être entièrement de cet acabit, car après moi j'ai plus vu le Club Med à la neige qu'un film de survie, alors oui c'est provocateur mais pour moi ça manque de tout, l'émotion ne fonctionne jamais, les péripéties sont pas folles (bon l'avalanche m'a un peu réveillé) et quand ils décident de partir on pourrait se dire qu'on aura un voyage bien dur et où on les voit en chier, ben non, on préfère filmer encore des mecs assis.
J'aurai du mater un Bond, au moins j'aurais un peu rigolé parce que là finalement ce que je retiens c'est pas mal d'ennui pour une séquence sympa.

[lvri]

Bayona fait le choix de filmer le réel, sans voyeurisme ni mode survival surfait. Et c'est justement ce qui fait de ce film une réussite je trouve. Ne pas tomber dans le cliché sur-exagérer.

[osorojo]

On est loin d'être devant le film de survie ultime, quand les mecs passent la moitié du film (au moins) à rester assis à rien foutre on repassera pour la survie

C'est une version ciné de Koh Lanta ?