Pik lik foh (Thunderbolt : Pilote de l'extrême) de Gordon Chan
(1995)
(1995)
Je ne m’attendais pas à du grand film, mais au moins un sympathique divertissement, et pour le coup ça s’est avéré un mauvais choix tant ça délivre juste le minimum syndical. On est en plein milieu des années 90, à une époque où la popularité de Jackie Chan dépasse les frontières de son pays, ce qui va le pousser à tourner dans des films résolument tournés vers l’étranger, avant de passer aux États-Unis. Comme le quatrième Police Story, on est donc devant un film qui essaye tant bien que mal de justifier des déplacements dans d’autres pays, ou des bad-guys européens, et ça se ressent clairement du côté du script : à ce stade, ce n’est plus une intrigue, c’est juste des wagons qu’on raccordement tant bien que mal autour de scènes d’action. Autant sur certains films ça peut faire illusion, autant sur celui-là le constat est clair : on se contrefout complet de ce qu’on cherche à nous raconter. Et pourtant dieu sait que ça essaye avec la famille de Jackie Chan qu’on attaque, les sœurs kidnappées, l’histoire d’amour entre Jackie et la journaliste, la traque du bad guy en parallèle, bref le script ne manque pas de contenu, c’est juste que c’est raconté tellement n’importe comment, et sans motivation, qu’on suit ça sans réel intérêt.
Vient donc le constat rapide et clair : le film ne vaut que pour quelques scènes d’action, mais même là c’est assez décevant car assez avare au final. La fusillade dans le centre de détention est cool et bien violente, mais ça dure trois/quatre minutes, la scène autour du conteneur suspendu est bourrée de super idées avec quelques plans qui déchirent bien et de la destruction particulièrement plaisante (toujours un plaisir de voir de réels décors partir en morceaux), et la scène au Japon est plutôt sympa (on se croirait dans un jeu vidéo Yakuza) et avec des bonnes chorégraphies (le fait que Jackie Chan soit doublé sur les plans larges ne m’a pas gêné, généralement c’est pas les visages que je regarde dans les combats). Voilà, c’est trois scènes sur une heure et demi de film, autant dire que ça fait peu, et ce n’est pas la course automobile en guise de climax qui va venir améliorer le constat : elle est formellement pauvre, et le monteur a eu la brillante idée de passer en accéléré la majorité des plans, autant dire qu’on a plus l’impression de regarder Vidéo Gag qu’autre chose, c’est con car il y a quelques carambolages bien cools.
Autre point côté montage : j’ignore si ça vient de la copie que j’ai chopé (j’ai pas l’impression car c’est pareil sur les extraits sur Youtube), mais il y a deux passages entiers, sur des parties de la scène du conteneur et du fight au Japon, où la totalité des plans sont en simili-ralenti, mais avec une fréquence d’image qui vient flouter les mouvements rapides. Ça donne l’impression de voir les fameux ralentis des premiers films de Wong Kar-wai sur des scènes de fights , et à la limite je dirais rien si c’était quelques plans isolés, mais on parle vraiment de minutes entières alors que tout le reste, avant et après, est tourné normalement. Réelle intention de montage, problème en post-prod, ou copie pas top qui circule ? Je l’ignore. Pour le reste, on est en terrain connu : Jackie Chan fait le job même si c’est difficile de le trouver convaincant en pilote de voiture de course, et il y a la jolie Anita Yuen qui apporte une certaine fraîcheur et humour, même si son personnage est écrit n’importe comment. En l’état, même si la séance n’est pas complètement désagréable, c’est clairement un film loupé et le cul entre plusieurs chaises.
Vient donc le constat rapide et clair : le film ne vaut que pour quelques scènes d’action, mais même là c’est assez décevant car assez avare au final. La fusillade dans le centre de détention est cool et bien violente, mais ça dure trois/quatre minutes, la scène autour du conteneur suspendu est bourrée de super idées avec quelques plans qui déchirent bien et de la destruction particulièrement plaisante (toujours un plaisir de voir de réels décors partir en morceaux), et la scène au Japon est plutôt sympa (on se croirait dans un jeu vidéo Yakuza) et avec des bonnes chorégraphies (le fait que Jackie Chan soit doublé sur les plans larges ne m’a pas gêné, généralement c’est pas les visages que je regarde dans les combats). Voilà, c’est trois scènes sur une heure et demi de film, autant dire que ça fait peu, et ce n’est pas la course automobile en guise de climax qui va venir améliorer le constat : elle est formellement pauvre, et le monteur a eu la brillante idée de passer en accéléré la majorité des plans, autant dire qu’on a plus l’impression de regarder Vidéo Gag qu’autre chose, c’est con car il y a quelques carambolages bien cools.
Autre point côté montage : j’ignore si ça vient de la copie que j’ai chopé (j’ai pas l’impression car c’est pareil sur les extraits sur Youtube), mais il y a deux passages entiers, sur des parties de la scène du conteneur et du fight au Japon, où la totalité des plans sont en simili-ralenti, mais avec une fréquence d’image qui vient flouter les mouvements rapides. Ça donne l’impression de voir les fameux ralentis des premiers films de Wong Kar-wai sur des scènes de fights , et à la limite je dirais rien si c’était quelques plans isolés, mais on parle vraiment de minutes entières alors que tout le reste, avant et après, est tourné normalement. Réelle intention de montage, problème en post-prod, ou copie pas top qui circule ? Je l’ignore. Pour le reste, on est en terrain connu : Jackie Chan fait le job même si c’est difficile de le trouver convaincant en pilote de voiture de course, et il y a la jolie Anita Yuen qui apporte une certaine fraîcheur et humour, même si son personnage est écrit n’importe comment. En l’état, même si la séance n’est pas complètement désagréable, c’est clairement un film loupé et le cul entre plusieurs chaises.
5/10