6/10
The Bounty de Roger Donaldson - 1984
Mes visions des 2 précédentes versions remontent trop pour jouer au jeu des comparaisons (enfin on est quand même obligé de comparer), mais la version avec Brando reste assez ultime dans ma mémoire. Cette version fait un peu office de curiosité car elle a un casting prestigieux, bon à l'époque à part Hopkins et Lawrence Olivier les autres c'est surtout des jeunes qui avaient pas (ou peu, Gibson était en train de devenir l'icone qu'il allait être pendant 10 ans) percé, ça fait donc drôle de voir Mel Gibson donner la réplique à Liam Neeson et Daniel Day Lewis (bon on a aussi Bernard Hill et un acteur fétiche de Guy Ritchie, j'ai la flemme de chercher son blaze).
C'est une production De Laurentiis donc on a tout l'argent à l'écran, avec Tahiti en décors évidemment paradisiaque (on évite pas le coté carte postale mais c'est pas gênant) et un Bounty qui a été reproduit à l'identiquen, mais malgré tout c'est moins ambitieux que la version de 62). La différence la plus évidente c'est le coté sensualité beaucoup plus explicite, dans les versions précédente c'était forcément plus soft et ici toutes les actrices sont seins nues et on a un long rituel. Mais là où le film arrive à s'imposer de lui même c'est avec sa version plus nuancé du Capitain Bligh, il est moins odieux que Charles Laughton et Trevor Howard et le film se présente comme un flashback où Bligh rend des comptes à l'amirauté sur la perte de son bateau et ça le rend presque sympathique, ou du moins il est pas détestable, de même Gibson est pas forcément un héros (mais là c'est plus parce qu'il est vraiment effacé) et ce serait plus fidèle à la réalité historique.
C'est une histoire en 3 temps, le passage du Cap Horn qui est efficace malgré les limites de mise en scène du fils de Donald, le passage à Tahiti et la mutinerie, alors si sur les 2 premiers Donaldson s'en sort bien (enfin dommage qu'on ait pas eu la version de David Lean prévu à la base), pour la mutinerie puis toute la dernière partie du métrage, c'est pas une grosse réussite. Et là on peut mettre ça sur les épaules de Gibson qui justement n'avait pas encore les épaules pour un tel rôle (il était clairement trop jeune), il est effacé là où Brando était magnétique, et il se fait manger par Hopkins qui clairement lui vole la vedette. Et du coup la mutinerie n'est pas vraiment bien traitée, c'est con.
A la BO il a y l'un des 2 compositeurs que j'exècre et qui est un malus à chaque fois pour moi, bon ici c'est pas Eric Serra, c'est donc Vangellis, et lui c'est ptet même encore pire, j'aime aucun de ses scores et ces 2 tocards je trouve qu'ils ont une capacité à toujours faire des zic à coté de la plaque, en plus d'être de la merde.
Une belle aventure maritime mais on peut regretter le choix de Donaldson qui même si il est pas spécialement mauvais, il n'a pas vraiment un style et il se contente juste d'illustrer et malheureusement le film n'a pas le souffle que pourrait avoir ce genre de film, du coup c'est clairement la moins bonne version des 3 mais ça reste tout à fait honorable.