[Pathfinder] 2023, on double la mise?

[Pathfinder]

Séances 2023

Colère noire 6/10
Le mépris 7/10
Iron Monkey 8/10
Farang
Le justicier de New York

[Mark Chopper]

Le titre de ce topic me paraît un poil ambitieux

[Pathfinder]

Ouaip... Je sais meme pas si j'arriverai à en pondre une!

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Colère noire de Fernando di Léo
6/10 : parce que c'est quand même pas si pourri que ça en a l'air

Je ne connaissais pas la filmographie de Fernando di Léo. Mais grâce à l'aide d'éditeurs chevronnés, je démarre l'exercice avec quelques belles surprises à la clé, notamment le rageux Milan calibre 9. Au détour d'un rayon de nos chères échoppes, j'ai donc été hameçonné par le pitch de ce Colère noire, assimilable à un Bronson like à la sauce (un peu) sociale. Et j'ai finalement eu ce que j'étais venu chercher. Alors, on va commencer par les quelques réserves, se limitant principalement à un problème de rythme et de déséquilibre clair sur le leading cast. A ce titre, je passerai vite sur un James Mason, nom super ronflant et accrocheur, juste de passage (et mauvais comme un cochon, un peu comme dans "de la part des copains") pour arrondir les angles avec le fisc. Concernant Luc "Bernard Tapie" Méranda, les choses sont plus nuancées. En effet, il se montre très mal à l'aise dans les scènes dramatiques de la première partie. Mais dès que les évènements s'emballent, le bonhomme se montre beaucoup plus à l'aise pour faire parler la poudre (avec sa moto indestructible) et mettre des marrons dans la gueule.

De façon générale, le film de Di Léo reste très bancal avec une première partie pas désagréable mais ou tout le monde attend, attend, attend… avec un sens de l'acting très moyennement aiguisé. Puis dès le ressort dramatique (assez cash en fait!), on passe d'un coup la seconde avec une volée de poursuites, de mitraillages et de tartes dans la tronche, le tout, étrangement, matiné d'une très légère critique sociale, loin d'être désagréable. Je bouclerai sur le score de Luis Bacalov, déjà entendu à la note près sur Milan Calibre 9, donnant lieu à de très belles envolées dramatiques.

[pabelbaba]

Avec ta critique et le test de Deux Flics à Abattre sur DVDclassik, je vais peut être redonner une chance à ces deux Di Leo. Mais dans mon souvenir, c'était pas brillant. Surtout en comparaison de Milan Calibre 9 ou La Mala Ordina.

[Pathfinder]

Alors c'est clairement très en dessous de Milan Calibre 9. Y a pas de débat là dessus mais j'ai trouvé que ça se laissait bien regarder (en étant bien sur indulgent sur quelques paramètres du film).

[pabelbaba]

Faudrait déjà que je remette la main sur mes vieux DVD Raro...

[Pathfinder]

J'ai investi dans la fournée de Elephant films avec 9 films en blu-ray. Y a à boire et à manger mais ça permet de bien se faire les dents sur le genre.

[pabelbaba]

Je repasse généralement à la caisse si les stfr me permettent de voir les films en famille, comme pour les coffret Tang Chia. Mais là, pas sûr de mater ça avec ma femme et/ou le bambin avant belle lurette.

Ceci dit, le coffret Trilogie du Crime me tente un peu.

[Jed_Trigado]

Merenda rules !

[pabelbaba]

Rue de la Violence for life!

Tu ne fais pas partie des zinzins allés taper la discute dans sa boutique d'antiquités?

[Jed_Trigado]

J'ai un pote qui est allé faire le pied de grue dans le sud de la France devant son domicile pour lui demander de jouer dans son court. Sans succès.

[pabelbaba]

La lose.

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Le Mépris de Jean Luc Godard

7/10 : j'y vois pas le chef d'œuvre ultime tant vanté dans les différents top All time mais plutot un objet filmique absolument fascinant dans sa seconde partie

Bon, je démarre bien malgré moi mon dépucelage Godard. Je n'ai pourtant pas cherché à découvrir le réalisateur suisse tant il était victime, à mes yeux, des pires préjugés intellos. Pourtant, une belle promo sur l'UHD du Mépris m'a fait sauter le pas.

Au début (enfin quasiment la première demi heure quand même!), je ne cache pas que j'ai, au mieux, baillé et au pire pouffé de rire. Le générique parlé, le monologue sur l'anatomie de BB, Delerue en boucle, Jack Palance qui beugle, je me suis cru revenu dans le "Doutage" de Millénie de Gouinalou (comprennent ceux qui savent bien évidemment). Puis, arrive la longue séquence de l'appartement ou le couple commence clairement à se déliter. La passe d'arme entre BB (enfin correctement dirigée) et un impeccable Piccoli m'a clairement remis en selle en respectant, enfin, ce qui m'était proposé. Bardot est magnétique et s'approprie tous les plans du film même lorsqu'elle n'est pas là. En face, il fallait donc pouvoir donner le change pour éviter que le film se retrouve cannibalisé par la beauté de BB. Michel Piccoli endosse ce rôle avec la classe qu'on lui connait et surtout avec ce phrasé si particulier, clair et d'une élégance absolue. Le film aurait reposé uniquement sur les deux que cela ne m'aurait pas du tout dérangé.

J'ai également trouvé très intéressant le parallèle entre la fin du cinéma (l'avènement du petit écran) et la fin du couple. Le film repose très clairement sur ses deux acteurs et la splendeur des images proposées et notamment ce dernier tiers dans ce superbe décor à flanc de falaise. Je n'aurais pas cru (j'ai pourtant mis le temps et il aura fallu m'accrocher) mais j'ai absolument été transporté par cette histoire, la façon dont elle est jouée et surtout filmée. Je ne connaissais pas l'univers du bonhomme et je dois reconnaitre qu'il a un sens du cadre indéniable et une patte incontestable. Ca ne m'a pas forcément donné envie de découvrir le reste de la filmo de Godard (j'ai pourtant à bout de souffle sous le coude) mais je crois que j'ai misé sur le film le moins opaque me semble-t-il. Un mot sur le score de Delerue qui est déchirant et magnifique mais le mettre en boucle, toutes les dix minutes, ampoule clairement l'impact des séquences.

[Pathfinder]

Merenda rules !