[Scalp] Shit Movie 2023

[Jed_Trigado]

xXx 2 c'est Lee Tamahori.

[Scalp]

Je confonds vraiment tous les tâcherons.

[Scalp]

7/10

Qing gong qi shi lu de Tony Liu Jun-Guk - 1983

On va pas vanter les qualités de l'histoire et la façon de la raconter, c'est bordélique au possible, y a 72 perso qui apparaissent et disparaissent sans raison le tout alors que ça dure que 1h25, en gros on suit Norman Chu qui pète des gueules avec style (d'ailleurs je comprends pas trop le titre vu que le personnage principal c'est clairement Chu) et Norman Chu est clairement un acteur qui pète la classe. Mais alors on est devant ce qu'on peut appeler un film généreux.
A cette époque le studio Shaw est même plus en déclin, il survit laborieusement mais y a quelques petites pépites qui arrivent à sortir avec des réals qui signent des films survitaminés. D'un point de vue baston le contrat est largement remplit, déjà ça se tape dessus toutes les 10 minutes minimum et on a des sacrés passages où le style du chorégraphe Yuen Tak est sublimé par un réal qui en fait des tonnes, c'est simple c'est impossible de dire ce qu'il se passe à l'écran tant par moment ça va super loin, alors les persos défient les lois de la gravité mais pas que, on a des trucs bien barrés avec des idées plus folles les unes que les autres (les ninjas qui se changent en plein combat WTF) et un perso de guerrier japonais ultime et polymorphe (joué par Tony Liu himself) qui a les meilleurs combats du film. Des combats qui sont vraiment ultra variés, 1 vs 1, 1 vs 50, 2 vs 15, à mains nues (avec un petit coté kung fu old school), avec des armes, avec des putains de shurikens géants, en volant, en sautant de partout avec des corps coupés en 2 (avec le plan qui va bien), le film est clairement réjouissant à ce niveau et nous en fout plein la tronche avec une caméra virevoltante qui rappelle même par moment Sam Raimi (oui oui), si bien que j'ai envie d'être généreux alors que clairement les persos sont nuls (Max Mok au secours), les astuces narratives à chier (la fausse éxécution à la fin fallait oser).
C'était fun.

[Scalp]

1/10

Le Môme de Alain Corneau - 1986

J'ai pas envie d'être méchant car j'aime bien Corneau et qu'a cette époque c'était un peu un des derniers à faire des bons polars, mais voilà ici non seulement il signe son pire film mais en plus il signe un sacré nanar et il a pas vraiment d'excuse car il a écrit le scénario aussi.
Alors dans l'esthétique on est sur du polar français des 80's, donc c'est moche, c'est mou, ça a des look pas possible et c'est bourré de cul. Dès le début le film est pénalisé par le choix de son lead, quand ton acteur principal c'est Anconina t'es vraiment dans la merde, le mec est nul, il a toujours été nul et il sera toujours nul, il plombe tous les films. Et on va le suivre dans son quotidien de flic badass, et badass et Anconina dans la même phrase ça marche pas, c'est comme Messi et charisme quoi, après on pouvait se dire que Corneau avait fait un miracle avec Timsit, il pouvait en faire un avec Anconina, mais non, faut le voir à la fin avec son bazooka (oui il y a un bazooka dans le film). Mais finalement le seul intérêt du film, ça reste Ambre, ouais elle s'appelle juste Ambre, elle pas de nom, et quand on voit le rôle on comprend pourquoi, c'est peut être bien le rôle le plus dénudé dans un polar ever, la meuf passe la moitié du film à poil, à se faire sauter dans des scènes d'une gratuité totale, et dès qu'elle parle c'est une catastrophe du coup on comprend pourquoi Corneau l'a fout à poil. Autre petite particularité du film on a des titres Otis Redding pendant tout le film, alors pourquoi, c'est une bonne question car ça colle jamais aux images mais bon c'est toujours cool d'avoir du Redding. Oui j'ai pas dis de quoi ça parle car j'ai pas vraiment tout compris où ça voulait en venir par moment.
Alors je vais pas mettre 0 car j'ai rigolé par moment, mais c'est vraiment honteux comme film surtout venant d'un mec comme Corneau, ce serait Zidi on comprendrait mais là non.

[Mark Chopper]

Anconina avec un bazooka

[Jed_Trigado]

Là tu m'a battu, le seul film de Corneau que j'ai jamais maté.

Mais ton avis ne m'étonne guère, je m'attends a une grosse merde.

[Scalp]

7/10

Misery de Rob Reiner - 1990

On associe toujours Darabont à King pour les adaptations réussies mais Reiner avec Misery et surtout Stand By Me, fait mieux que Darabont, et ça fait donc largement parti des meilleurs adaptations de King (bon la liste est pas très grande au final).
Le sujet est casse gueule, un thriller psychologique en huis clos, c'est casse gueule car ça a forcément un coté prévisible et il faut donc que le film compense par une vraie efficacité et des personnages intéressants. Le film se repose donc sur une mécanique bien huilée, le suspens fonctionne avec 3 fois rien, les artifices de mise en scène sont simples mais ça fonctionne. On est vraiment pendant tout le film du coté de ce pauvre type séquestré par une folle. Les rebondissements (jamais grossiers) arrivent à intervalle régulier, tout se révèle plutôt crédible (toujours le problème qu'il peut y avoir dans ce genre de film) et on se dit là ça va trop loin (quand elle lui brise les jambes c'est tellement logique même si évidemment complètement sadique).
Mais pour que le film fonctionne il faut aussi, et surtout, des acteurs à la hauteur, Kathy Bates qui a toujours été une actrice plutôt lambda trouve ici le rôle de sa vie (récompensé par un oscar qu'elle aura pas volé), elle est parfaite en tortionnaire complètement cinglée qui va faire vivre l'enfer à James Caan, un Caan qui a toujours été un symbol de tough guy et le voir ici en homme affaibli et terriblement vulnérable fonctionne vraiment, il s'approprie le rôle avec un vrai talent et c'est vraiment éloigné du reste de sa filmo. Et petite mention pour Richard Farnsworth qui campe un shérif savoureux.
Reiner était pas un grand formaliste et il emballe donc ça sans aucune esbroufe mais c'est carré et avec un vrai savoir faire de mec qui savait comment mener sa barque (car clairement le sens du rythme du film est vraiment parfait ici et c'est loin d'être toujours le cas des films de King).
Un bon petit thriller qui se revoit toujours avec plaisir a qui il manque peut être une fin un peu plus sombre pour être plus marquant.

[Alegas]

6.5/10

Sicario de Denis Villeneuve - 2015

Le film qui sauve la carrière de Villeneuve de la nullité totale, bon alors c'est surtout parce que le film ressemble plus à son scénariste (Sheridan) qu'à son réalisateur (heureusement) et qu'il bénéficie de la photo de Deakins encore une fois en très grande forme.
Ca reste un drôle de film, c'est plus un film d'ambiance à la Miami Vice qu'un vrai polar car en fait ici on part d'un script finalement très minimaliste avec un but très simple (trouver et buter un baron de cartel mexicain), tout se retrouve finalement complexifier en rendant l'ensemble très opaque et en collant aux basques d'une Emily Blunt qui comprend jamais ce qui est en train de se jouer. D'ailleurs ce personnage est la vraie limite du film, c'est pas un perso réellement intéressant à suivre, alors le fait de tout découvrir à travers ses yeux, ok je comprends l'utilité mais à la fin on comprend et on nous dit même qu'elle servait à rien et était juste là pour légiférer tout ça, je trouve que c'est un peu la limite du film, c'est con car Blunt est comme souvent parfaite mais là c'est le rôle qui va pas. Mais heureusement c'est contrebalancer par le duo Josh Brolin et Benicio Del Toro qui véhicule une sacrée ambiguïté morale, Del Toro est une nouvelle monstrueux et écrase tout le monde son charisme alors qu'il a pas n'importe qui en face, Brolin et Bernthal quand même.
Le film a pas une écriture efficace, exemple très simple, le flic mexicain et son fils, les scènes servent à rien car le personnage a finalement une utilité toute relative (le film aurait été exactement le même sans cet arc narratif) et ça c'est le côté Denis Villeneuve je pense, vouloir faire durer des trucs pour rien (le mec ne sait pas être concis). Et le film aurait été surement plus fun si il s'était plus concentré sur le duo Brolin/Del Toro (ce que la suite a très bien compris).
Sur la forme on a Deakins donc c'est forcément souvent magnifique, mais qu'on a subit tous les films de ce tocard notoire de Villeneuve on peut être que surpris que de le voir réussir à faire une scène de suspens qui fonctionne, ainsi la scène du convoi qui dure un sacré bon moment est bien immersive et fonctionne à fond, même si on peut se dire que les mecs en face sont quand même un peu teubé, 2 pauvres voitures d'hommes de mains pas doués pour attaquer des forces Delta, y a un problème là. La scène avec Bernthal est bien cash aussi et ça marche bien, par contre la scène dans le tunnel c'est assez casse couille, quand faut réfléchir à ce qu'on est censé voir c'est chiant, là on devine plus qu'on voit et c'est pénible, surtout que la scène est bien trop longue, bonne idée à la con. Heureusement que tout ce qui suit avec Del Toro est vraiment efficace.
Par contre la BO est insupportable, une soupe qui fait mal aux oreilles.
Alors c'est clairement pas un grand film, mais déjà ça restera le seul film pas à chier de Villeneuve (ouais je parle au futur, je sais qu'il est voué à faire de que la merde) et puis entre le casting, la caution Sheridan et une vraie violence pas cool on est quand même devant un film sympa, mais moins que sa suite.

[Scalp]

7/10

Sicario : Day of the Soldado de Stefano Sollima - 2018

Exit Villeneuve ( le mec qui sans Deakins serait vraiment un réal lambda genre Danyboon) et bonjour Sollima pour son premier film ricain. Sheridan rempile au scénario et on retrouve les 2 persos badass du premier (exit Blunt ce qui est plutôt logique en soi). Quand le trailer est sorti ça vendait le film comme un gros actionner bien vénère, alors c'est pas tout à fait ça, si ça reste un film méchant, pour l'action on repassera, on a véritablement que 3 séquences plutôt expéditive là où dans le premier la scène du convoi était une scène étirée jusqu'au bout. Dans ce second film, Sheridan corrige les défauts de son premier film, il laisse tomber l'intrigue opaque (qui au final apportait pas quelque chose de si intéressant) pour quelque chose de plus simple et même expéditif, ici on a des enjeux rapidement identifiés, on a pas de digression inutile et chaque scène sert vraiment à faire avancer l'histoire. C'est cette simplicité qui rend le film agréable, car on aurait pu avoir un trop plein de noms à retenir et de qui est réellement qui, mais ici on a donc juste un kidnapping qui se transforme en survival dans sa seconde partie. Et c'est sur sa seconde partie que le film rate le coche pour être un grand film, alors c'est très sympa, pas de souci, Del Toro déchire toujours autant (même si on sent que le film essaye lui donner une morale par rapport au premier épisode) et c'est réellement prenant (et ça arrive même à être émouvant au détour d'une rencontre) mais compte tenu de la situation, il est solo au Mexique avec une gamine à ramener aux USA, on aurait pu avoir mieux que ces scènes avec des passeurs, on aurait vraiment pu avoir un truc plus tendu. De même le film veut nous vendre une confrontation Brolin/Del Toro, alors vu le lien qu'ils ont, on sait que c'était que du blabla mais j'aurai aimé que ce soit quand même un peu mieux traité. Pour moi toute la seconde partie du métrage a un coté potentiel vraiment inexploité. Alors ça reste prenant de bout en bout, alors que ça dure 2h, on se fait jamais chier, et Sollima c'est pas Villeneuve, il est pas là pour poser du placo, il va toujours à l'essentiel, quand ça doit canarder ça se perd pas en palabre ou plan poseur et c'est du in your face.
Mexique oblige on pense pas mal aux bouquins de Don Winslow et ça m'étonnerait pas que Sheridan soit fan du mec.
Comme pour le premier, le film doit beaucoup à son duo d'acteur 100% testostérones, alors on les a fait un peu plus évoluer en leur donnant un peu plus de conscience mais ils sont toujours capable de faire n'importe quelle saloperie pour atteindre leur objectif, le film manque d'un réel antagoniste finalement, car c'est plus des méchants fantômes à qui ils ont à faire finalement.
Ce premier essai ricain donnait beaucoup d'espoir pour la suite de la carrière de Sollima, malheureusement son adaptation de Clancy est venue montrer qu'il est ptet pas si doué que ça (ben ouais Suburra c'est pas si génial aussi). En tout cas j'espère qu'on aura bien le 3 avec Del Toro et Brolin, y a encore des choses à raconter.

[Jed_Trigado]

Plus revu depuis la sortie salles. J'ai vraiment du mal avec la fin perso, on sent qu'ils ont voulu absolument teaser un troisième opus alors que le film aurait très bien pu s'achever sur la mort de Del Toro.

[Alegas]

Exit Villeneuve ( le mec qui sans Deakins serait vraiment un réal lambda genre Danyboon)

Il faisait déjà des bons films avant de rencontrer Deakins (Incendies), et le doublé Premier Contact/Dune s'est fait sans Deakins sans que ça ne porte préjudice à Villeneuve.

[Scalp]

C'est vrai, ces films sont encore plus nuls et moches que les autres

[Alegas]

[Jed_Trigado]

Tu te rends compte que t'es du côté de Capture Mag quand même ?

[Scalp]

C'est pas grave, je peux survivre à cette idée.