[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

5.5/10

Kill Your Friends de Owen Harris - 2015

Ca a tout du film de petit malin, voix off omniprésente, personnage qui brise le 4ème mur, on suit un connard arriviste prêt à tout. On pense forcément à du American Psycho, Wall Street, Fight Club ou même Night Call, où on suit du sociopathe anti romanesque au possible.
Bon alors le début fait peur dans le côté je veux vraiment marquer le spectateur en montrant mon héros comme le dernier des connards cynique en toutes circonstances, on voit donc Nicholas Hoult (parfait dans le rôle et on lui découvre même un charisme insoupçonné car bon quand on l'a vu dans X-Men, Mad Max, Jack le Chasseur de Géant, ça nous sautait vraiment pas aux yeux) qui humilie James Corden et en guise de bouquet final il lui pisse dessus (enfin après le mec cite Conan le barbare), on est donc devant un film à l'humour noir très grinçant qui réussit à ne jamais tomber dans le trop. Bon après le film se calme et on va donc suivre ce DA dans un label musical, le film se déroule en 97 mais finalement ça apporte pas grand chose au film (alors que c'est tiré d'un livre d'un mec qui travaillé des années dans une maison de disque, et on voit juste qu'ils sont comme dans tous les milieux où ça brasse de la thune, c'est des requins prêt à tout pour prendre la place de l'autre), ça cite vite fait Oasis, Sonic Youth et Nirvana et on a une bande son avec des tubes de l'époque mais le film aurait été pareil à n'importe quelle époque. C'est con car ça reste une période qui a une histoire, c'est la fin de la Brit Pop, le début des girls band (Spice Girls quoi) et les DJ deviennent les rois de la nuit, mais le film le retranscrit pas vraiment et préfère se concentrer sur son personnage vil, imbuvable et détestable qui n'y connait finalement rien en musique et qui accumule les mauvais choix. Et on est devant les limites du film à savoir un resucée de l'image de l'anti-héros psychopathe.
Le film ne propose donc rien de nouveau sur le sujet, on a déjà vu des tonnes de films ici on peut dire que c'est sur des rails, quand le perso de Hoult a un problème il le règle en l'éliminant tout simplement alors et on devine aisément jusqu'où ça ira. C'est donc moins bon qu'un American Psycho (qui avait un coté plus jubilatoire) ou Night Call (qui réussissait à créer un vrai univers et même une ambivalence sur le personnage). Du coup on est devant un film très linéaire où le but du perso est devenir le boss de son étage, malheureusement le film n'est jamais fun et jouissif, quand il rate le poste on aurait pu avoir des trucs plus sympas et ça reste très convenu et quand un personnage féminin plutôt malin rentre dans la partie on se dit que ça va dynamiter tout ça et bien non.
Reste donc Hoult, des dialogues incisifs qui vont souvent mouche, un petit style corrosif qui rend le métrage jamais chiant à suivre à défaut d'être marquant.

[Scalp]

7/10

Shao Lin wu zu de Chang Cheh - 1974

Le problème avec les films de Shaolin et de Chang Cheh c'est que je sais jamais lesquels j'ai vu ou pas (on s'y perd avec 2 Héros, Men from the Monastery, et Shaolin Martial Arts), celui là je l'ai depuis plus de 15 ans et j'étais sûr de l'avoir déjà vu et bien non. La période Shaolin de Chang Cheh c'est pas là qu'il a fait ses meilleurs films mais à cette époque il signait quand même des films très solide, c'est pas période sanglante qui est plus marquante je trouve avec la Rage du Tigre, Le Justicier de Shanghai ou Duel Sauvage entre autre), les meilleurs films de Shaolin c'est vraiment quand Liu Chia Lang passera derrière la caméra. Mais ici on peut quand même dire qu'il y un vrai gap au niveau martial par rapport au début de carrière de Cheh.
On est évidemment en terrain connu, le temple Shaolin a été détruit par les terribles Mandchous et on va suivre 5 survivants qui s'organisent pour se venger et où la suspicion règne car il y a bien évidemment un traitre, et forcément on a un casting all star avec Ti Lung (tout en charisme), David Chiang (tout en nonchalance), Alexander Fu Sheng (tout en humour), Gordon Liu et les méchants habituels de l'époque le tout sous la caméra de Cheh et chorégraphié par Liu Chia Lang, d'ailleurs c'est vraiment le genre de film qui porte aussi bien la marque de son réalisateur (la violence graphique et la surdramatisation, bon ici faut quand même admettre que c'est moins violent que d'habitude) que de son chorégraphe (bien qu'il n'ait pas sous la mains les meilleurs artistes martial (c'est très chorégraphié mais on voit que ça pêche dans la vitesse d'éxecution), il nous met quand même des séquences d'entrainements/apprentissage qu'il affectionne (c'est même une scène centrale du film où nos héros comprennent qu'ils vont devoir développer des nouveaux skills pour battre leurs ennemis qui ont tous une particularité (la boxe de la Mante, une hache volante...), l'esprit shonen dans sa quintessence là.
On est dans un film sans faux semblant, loin des Chu Yuan, ici les héros sont des vrais héros, les méchants des mecs sans pitié.
Alors on pourrait reprocher au film son aspect un peu cheap, c'est plus tourné dans les studios Shaw qui avait quand même un sacré cachet mais ici c'est dans la campagne de Taiwan et on peut pas dire que ce soit vraiment beau.
La première partie du film est pas vraiment super rythmée mais ça fait le taf et quand ça passe en mode entrainement c'est vraiment bien et puis arrive la fin. Et le climax final est ultra généreux comme souvent avec Chang Cheh, 20 minutes de combat non stop où nos 5 héros ont tous droit à leur combat en 1 vs 1 (ou 1 vs 2 pour David Chiang) et on a une grosse variété d'affrontements avec tout type d'armes, alors la réalisation de Cheh est pas aussi stylisé qu'un Chu Yuan et que par moment on a des zooms un peu hasardeux mais à chaque qu'on a le coup fatale ou l'idée pour venir à bout du bad guy c'est vraiment bien foutu (bon même si la mort des mecs forcément ultra théâtrale mais bon c'est la marque de Cheh ça, on va pas lui enlever et je verrai jamais ça comme un défaut).
La BO est fait de trucs qu'on a déjà plus ou moins entendu mais les thèmes fonctionnent.
Du film Kung Fu début 70's très classique mais efficace.

[pabelbaba]

Même en regardant le casting ou en lisant ta critique, je suis incapable de me souvenir de ce qui s'y passe.

[Scalp]

Ben comme d'hab, Ti Lung et David Chiang pète la gueule des mandchous.

[pabelbaba]

Faudrait que le me remate un peu les DVD Wild Side.

[Scalp]

6/10

Bernadette de Léa Domenach - 2023

Des biopic de merde on en bouffe à la pelle, car souvent on se retrouve avec des pages Wikipedia (les exemples courent les rues) ici on a un parti pris, alors un parti pris qui peut diviser, on est devant une comédie qui est clairement une vision sublimée de Bernadette, doublé d'une bonne grosse dose de nostalgie où on traverse les années 90. D'entrée le ton est donnée avec cette chorale qui ouvre le film, ce sera léger et si on est en quête de vérité faut passer son chemin. Le film s'intéresse au 2 septennats de Chirac, on est dans les coulisses du pouvoir avec une bonne dose de vérité et de faits avérés (la dissolution de l'assemblée dans le genre décision de mongolien ça se posait là quand même), des coulisses où tout le monde en prend pour son grade (sauf Bernadette pour qui le film est toujours bienveillant), le tout toujours avec point de vue de Bernadette. Un personnage qui doit beaucoup à Deneuve, personne ne pouvait incarner cette femme pince sans rire et froide comme elle, Deneuve a pas eu à forcer son caractère pour jouer un tel personnage, c'est naturel pour elle d'être une peau de vache relou et on voit vraiment la Première Dame, la démarche, le parler, les postures, on reconnaït vraiment cette femme qui nous a accompagné pendant près de 20 ans, limite j'ai même envie de dire que c'est son meilleur rôle à ce jour, ben ouais bon après c'est toujours une actrice que je considère comme un malus en général. Le film la transforme en icône féministe presque parfaite (genre elle est vertueuse) toujours en avance su son mari, alors c'est pas la grosse rigolade mais le film a un ton pince sans rire qui fait sourire à de très nombreuses reprises, alors on aurait pu avoir un peu plus de mordant de la part du personnage car quitte à mentir autant y aller à fond dans la satire car finalement on est là pour s'amuser aux dépens des machos de l'Elysée et dans ce sens finalement le film plus féministe que la grosse merde Barbie.
Dommage que tout cela soit très illustratif, y a pas vraiment de mise en scène, c'est filmé platement, ça pourrait très bien être un téléfilm France Tv et finalement la seule idée c'est de foutre du Ophélie Winter dans le film.
Michel Vuillermoz est très bon en Chirac misogyne, ingrat et un brin incompétent, Laurent Stocker campe un Sarkozy plus vrai que nature (on pourrait dire qu'il est trop dans l'imitation mais c'est pas gênant), on peut pas dire la même chose de Vicentelli qui joue un De Villepin qui passe clairement pour le teubé de service (mais c'est marrant), Podalydès est très bien en conseiller de Bernadette, par contre Sara Giraudeau on l'a connu plus convaincante.
Comédie qui aurait pu être plus mordante mais qui fait finalement le taf et réussit à être assez représentative de ce qu'étaient (ce que sont) les hommes de pouvoir français.

[Scalp]

7,5/10

The Outfit de Graham Moore - 2022

Toujours un vrai plaisir de voir un film sans avoir vu une seule image et savoir de quoi ça réellement parler. Bon alors ici rien de révolutionnaire mais un film qui se tient de bout en bout malgré un concept très casse gueule, car ici on est dans un huis clos à la Reservoir Dogs avec une taupe à démasquer. Et on peut vraiment comparer avec le Tarantino car c'est un film qui doit tout à son écriture, bon alors ça atteint jamais le niveau de Tarantino mais y a une vraie recherche de proposer un truc qui tient la route.
Alors on va suivre Mark Rylance et son accent so british qui joue un tailleur dans un Chicago d'après guerre (WW2) forcément sous la coupe de la Mafia et sa clientèle mafieuse devient de plus en plus envahissante allant jusqu'à se réfugier en pleine nuit suite à une fusillade et c'est à partir de là que va se joueur une grosse partie de poker menteur où on est agréablement surpris à chaque nouveau rebondissement et où tous les personnages ont un coté ambivalent. Il y a jamais rien d'abusé et on y croit, bon dommage que le tout dernier acte, enfin les 5 dernières minutes, soit un peu too much, le film aurait pu se terminer un poil plus tôt et ça le faisait quand même car là on a un trop plein d'explications, alors que jusque là le film tenait vraiment la route, c'est con, bon alors ça a clairement pas gâché mon plaisir et même si j'ai tendance à rester sur la dernière impression, ici c'est tellement bon pendant 1h40 que je veux pas être méchant pour 5 minutes.
Un huis clos c'est toujours casse gueule car faut réussir à oublier le coté théâtre et pour ça faut un vrai cinéaste derrière la caméra et là pas de doute on en a un, le mec déjà sait gérer son rythme, il évite la case ennui avec brio, quand on a une grande séquence dialoguée c'est justifiée et quand il doit faire exploser la violence elle explose et c'est bien fait, sa caméra est toujours au bon endroit au bon moment et en plus cette boutique a une vraie classe qui donne un petit cacher au film (bien aidé par une magnifique photo). On sent que le mec a confiance en son scénario, ses acteurs et son décorum, il signe donc un film anti spectaculaire mais prenant de bout en bout. Alors que clairement que ça le coté film de petit malin des polars à tiroirs qui veulent se croire plus malin que le spectateur, ici on a rien de révolutionnaire, à chaque rebondissement on se dit, ben ouais c'est logique.
Le casting est donc dominé par Mark Rylance parfait dans un rôle taiseux et malin, le reste du casting c'est pas forcément des acteurs très connus mais tout le monde a vraiment son moment d'acting et de dialogue et ça rend le film vraiment savoureux.
Alors si on pense évidemment comme j'ai dit à Reservoir Dogs, je trouve que le film a un petit coté Smokin Aces en version sage et rétro. Non vraiment une belle surprise, le genre de film où je me dis que ça vaut le coup de continuer à digger des merdes, des fois on tombe sur un truc pas connu qui tient vraiment la route. Un film humble, un vrai bon film de cinéma.

[Scalp]

6.5/10

Matewan de John Sayles - 1987

Comme je l'ai dis pour le film précédent de Sayles que j'ai regardé, c'est un cinéaste dont la filmo est pas très connue et pas très facile à voir. Ce Matewan a un poster qui donne direct envie de voir le film alors que sur le papier ça ressemble à Germinal, mais heureusement on est loin d'un truc chiant et misérabiliste comme la merde de Berri.
Alors c'est un film qui s'inspire de faits réels, une petite ville minière en 1920 où les mineurs vont se mettre en grève et les propriétaires vont essayer de régler le problème, d'abord en engageant des noirs et italiens pour bosser à la place des mineurs en place, solution forcément vicieuse avec le racisme qui était ici plus que présent, mais l'arrivée d'un membre d'un syndicat (impeccable John Cooper qui a vraiment un perso en or ici) va unir tous ces hommes pour une cause commune. Bon ça va pas se faire en 5 minutes et toute cette partie du film est bien ficelée, car bon unir des noirs, des blancs et des italiens à cette époque c'est un miracle car il a des différences de couleurs, langue (les italiens ne parlaient pas anglais) et religion mais ils vont donc trouver une cause commune, j'aime bien les scènes avec James Earl Jones et la séquence musicale même si la symbolique est un peu facile ça fonctionne à fond. Et pour donc lutter contre cette grève on va donc avoir des mercenaires armés qui vont arriver en ville (ils ont un coté Pinkerton dans la dégaine et des les faits ils font même parti d'une agence de détective : Baldwin-Feits mais bon c'est plus des mercenaires qu'autre chose).
Alors ça se laisse suivre, c'est intelligent dans le traitement car le film ne tombe jamais dans le misérabilisme 'alors que les mineurs sont expulsés de chez eux et doivent vivre dans des tentes en forêt) ni le militantisme, alors évidemment même si Sayles se pose en observateur c'est avec un point de vue social et il décrit le quotidien de ce petit bled avec justesse. Alors tout n'est pas parfait, parfois c'est un peu trop bavard, parfois ça se traine un peu et on regrette que Sayles n'aille pas un peu plus dans le ciné de genre car quand il fait une scène de tension (quand les 2 connards débarquent dans le camps) ou un gunfight (le climax final envoie vraiment du bois), il le fait avec un vrai talent et on se dit que le mec est vraiment un cinéaste qui sait filmer et gérer son rythme et sa tension. En plus on a un perso de shérif solitaire avec ses guns joué par un David Strathairn toujours très classe. Et il a un super décorum, la petite ville traversé par la voie ferrée, le petit camp, la mine, le tout avec une photo vraiment chouette. En fait John Sayles c'est un peu Ken Loach qui ferait des films pas chiants.
Sayles est un cinéaste humaniste et il signe ici un film historique qui mériterait un peu de sortir de l'anonymat.

[Scalp]

1/10

Konferesen de Patrik Eklund - 2023

Je me demande pourquoi je regarde encore ce genre de film, du slasher, un genre que j'aime même pas, mais bon mon coté régressif veut juste voir des morts gores. Alors ici la particularité de ce slasher c'est d'être suédois et voilà, je pourrais arrêter ma critique ici tant y a rien à dire et que c'est vraiment de la merde.
Tout a déjà été vu ailleurs et en mieux, le coup séminaire d'entreprise on l'a déjà vu dans Severance (qui se revoit pas des masses) et le tueur qui veut se venger on l'a déjà vu aussi 50 fois. Le film ne sait pas trop sur quel pied danser, on sent qu'il voudrait être drôle via quelques personnages mais ça fonctionne jamais, on sent que ça voudrait être plus intelligent que le genre (on a une storyline a base de contrats falsifiés vraiment honteuse) mais ça se casse la gueule très très rapidement. Dans ce genre de film faut pas l'exposition soit trop longue, ce qu'on veut voir c'est des meurtres, du cache cache (enfin moi ça me gonfle mais ça peut être bien fait) ou alors un coté whodunit, ici on a rien de tout ça, on se retrouve avec le seul slasher où la moitié du casting survit, WTF.
Ca met 3 plombes à démarrer, faut attendre 1h pour que le tueur soit enfin vraiment là, avant on souffre, avec des persos soit inexistants, soit tellement antipathiques qu'on voudrait les voir crever immédiatement, y a un perso c'est chaud tellement y casse les couilles et il est là pendant tout le métrage. L'héroïne est nulle, les seconds rôles à ce niveau c'est même pas des clichés ambulants c'est juste des persos de merde. Le film est pas sauvé par sa mise en scène, la photo est horrible, les idées y en a pas, le rythme c'est aussi long que monter un meuble ikéa.
Alors le point c'est pour le gore, y en a un peu, bon c'est souvent mal fait (le meurtre au moteur de bateau m'a fait marrer mais alors faut pas trop réfléchir car c'est très mal filmé) mais au moins c'est du sang à l'ancienne et pas en CGI, voilà à quoi on est obligé de se rattacher, bon au moins ça dure pas 6 jours comme l'arnaque Terrifier mais c'est quand même une belle daubasse.

[Alegas]

3.5/10

Kong Skull Island de Jordan Vogt-Roberts - 2017

Oh tient Skull Island à 0.99 chez Noz, pourquoi j'achèterais pas un film que j'ai pas aimé pour le revoir et encore ne pas aimer, j'ai pas d'explication à ma connerie. La mise en place laisse toujours planer un doute sur la qualité du film, on se dit avec un tel casting (bon sauf Brie Larson qui est toujours un sacré malus et ici elle est vraiment là pour qu'on ait un quota féminin tant son personnage sert à rien) et un tel contexte ça peut donner un truc sympa, en plus on a une soundtrack rock 70's sympa (bon même si c'est la 700ème fois qu'on entend ces titres). Sur le papier ça ressemble à une sorte de remake badass du flm de Jackson car c'est pas en changeant l'époque que ça suffit, on raconte une énième fois la découverte de Kong. Sauf que ça va pas vraiment se passer comme on avait prévu, ce qui devait être un film badass l'est pas vraiment pas vraiment et on sait pas trop si on regarde un gros film d'action avec un streum iconique ou Tropic Thunder 2.
Après une introduction laborieuse de l'histoire et des personnages (pourtant tu me mets Goodman, Jackson, Whigham, Hiddleston je suis pas exigeant), Kong arrive, bon c'est cool car au moins ça traine pas trop et avant la première demi heure on le voit, mais là c'est le drame, il est moche tant dans le design que dans les CGI qui sont moins bons qu'un film qui a 10 ans de moins, c'est con car y a une vraie volonté de faire des belles images, bien iconiques (celle avec Kong de dos avec les hélicos qui arrivent notamment) mais alors dès que Kong est en action on voit le coté CGI et y a des incrustations qui devraient être interdites pour un film de ce budget. Et à partir de là le film devient décevant, alors qu'on en attendait déjà pas grand chose. C'est plombé par le personnage de Sam Jackson qui est juste là pour être badass et balancer des punchlines, alors normalement Jackson dans ce type de rôle c'est un bonus mais ici ça casse les couilles tellement ça fait fake. C'est con car le film devient alors un survival dans la jungle avec des soldats et un super bestiaire, pour le coup y a rien à dire sur tous les monstres qu'on croise sur cette île, c'est souvent une bonne idée et un bon look mais ça suffit pas pour rendre le film meilleur malheureusement. Et évidemment fallait qu'on sépare tout ça en 2 groupes et autant dire que le groupe de Hiddleston il vraiment pas intéressant à suivre, même si le mec est pas mauvais, il a vraiment le rôle cliché du baroudeur et il fait un peu trop propre sur lui, heureusement c'est sauvé (enfin c'est un grand mot) par John C Reilly qui fait du C.Reilly (d'où le coté Tropic Thunder par moment). Mais de manière générale tous les personnages sont foireux et on en a rien à foutre de leur sort, y a absolument 0 émotion et 0 implication émotionnelle, le film ne réussit jamais à faire exister ses personnages.
Là où le film encore plus de points c'est le traitement de Kong, il débarque de façon un peu aléatoire et si le mec sait faire un ou deux plans iconiques (et jouer avec les couleurs, visuellement ça vraiment grave de la gueule par moment) c'est pas suffisant pour dire que c'est bien réalisé, quand Kong se tape on est loin du film de Jackson et du combat contre les T-Rex qui reste à ce jour un des meilleurs combats full CGI jamais fait, là quand on a de l'action on est vraiment devant l'exemple type du mec qui sait pas quoi faire et quand on sait pas quoi faire soit on fait un plan séquence soit on fout des ralentis à la con partout, là on a l'option ralenti. Alors qu'on aurait pu avoir un survival vraiment tendu, le film arrive à se trainer avec des idées à la con comme le passage McGyver où toutes les scènes avec Brie Larson, façon quand t'as un nom de fromage tu peux qu'avoir un jeu qui pue (ouas elle est nase mais j'assume). Et on se retrouve avec un film ultra radin en action, ça dépasse jamais 3 minutes et on beaucoup d'idées vraiment connes, putain la mort de Whigham c'est interdit une scène comme ça. reste Kong contre les gros lézards, c'est ni bon ni nul, c'est là quoi mais à ce moment on attend juste que le film se termine.
C'est donc nul mais le pire c'est que de se dire que malgré cette nullité c'est le meilleur film de cet univers.

[osorojo]

Oh tient Skull Island à 0.99 chez Noz, pourquoi j'achèterais pas un film que j'ai pas aimé pour le revoir et encore ne pas aimer, j'ai pas d'explication à ma connerie.

[Scalp]

Ceci dit j'ai été fort, y avait aussi Godzilla à ce prix là et j'ai pas craqué.

[Mark Chopper]

La surprise, c'est que tu achètes encore des films.

[Scalp]

Uniquement Spectrum et les trucs à 1€ chez Noz (bon c'est toujours des merdes au final)

[Scalp]

2/10

Baby Boy de John Singleton - 2001

J'ai toujours pensé que c'était un simili Friday, et bon vu que je suis pas spécialement fan de cette saga, j'avais sagement évité, ben finalement j'aurai préféré que ce soit un Friday like parce que là c'est une sorte de drama coming of movie dans le ghetto de LA, alors dit comme ça on se dit cool mais y a 2 problèmes : Tyrese Gibson et John Singleton, c'est 2 problèmes tellement gros que je sais pas par qui commencer, honneur au mort, donc je vais commencer par Singleton. Alors Singleton a eu une légitimé grâce à un seul film (bidon) et il a capitalisé là dessus, sauf que ce film est clairement pas aussi bon qu'on le dit, c'est cool car y a Ice Cube et Lawrence Fishburne mais clairement le coté moralisateur de Singleton plombe le truc et quand on aime le cinéma on préfère le film des frères Hughes. La suite de sa carrière me donnera raison car y a rien à sauver à part Four Brothers qui reste une réjouissante série b burné, d'ailleurs c'est tellement sympa qu'on doute que ce soit shooté par Singleton. Le mec est passé du réal du ghetto de LA à xXx 2 et Fast & Furious, soit 2 des pires actionners des 00's. Ici on voit vraiment toutes les limites de Singleton, surtout que ça pousse le vice à durer 2h10, et 2h10 avec Tyrese Gibson c'est long, le mec ne sait tout simplement pas raconter une histoire et il nous fait un festival de séquences inutiles et fatigantes, les dialogues c'est vraiment du haut niveau, alors je sais que les personnages c'est pas des prix Nobel (le gamin s'appelle Joe-Joe quand même, sérieux qui appelle son gosse comme ça, à part un mec de Roubaix) mais putain ils ont vraiment rien à se dire, on a des scènes de 10 minutes pour savoir qui a sauté qui (c'est souvent Taraji P.Henson dans un de ses premiers rôles d'ailleurs) et ça arrête pas de se hurler dessus, ça fait mal au crâne.
On va donc suivre le quotidien de ce mec un peu teubé qui pense avec sa bite et met toutes les meufs en cloque autant dire que c'est rapidement sans intérêt et c'est pas Ving Rhames en beau père thug qui va ramener un peu d'intérêt à l'ensemble. Bon après y a Snoop Dog qui débarque histoire d'avoir un peu d'enjeu autre qui je vais baiser. Mais ça tient pas une seconde car Singleton ne sait tout simplement pas faire un drame, c'est lourd, interminable, et i'aime bien Snoop mais il joue tellement mal.
Les 2 points c'est pour la BO et Ving Rhames qui fait des pancakes à moitié à poil (ouais faut ratisser large pour trouver des points).