[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

5/10

The Hunted de J.F. Lawton - 1995

Je m'attendais tellement à un nanar que je suis agréablement surpris, alors on a un nanar avec les scènes Christophe Lambert mais c'est compensé par Yoshio Harada (quel charisme) et Yôko Shimada (quel charisme bis) qui sauvent le film.
Lambert est peut être bien la "star" avec la filmographie la plus à chier all time, et il est facile top 3 des plus mauvais acteur, c'est dur quand il est à l'écran, l'intro où il drague Joan Chen (quel belle femme) c'est vraiment compliqué, c'est compliqué de de voir sa tête de teubé (on a l'impression qu'il est toujours perdu et ne sait jamais quoi dire), pendant 30 minutes le film est compliqué. C'est mauvais, surtout quand Totof réussit à échapper à une horde de ninja (le mec joue un VRP, donc on va dire qu'il a pas vraiment les qualités requises pour ça) mais heureusement le duo Harada/Shimada entre en scène et là le film devient sympa. Alors y a rien de bien génial, mais ça essaye d'éviter le Japon pour les nuls, et ça parle japonais, alors pas tout le temps, des fois ça parle anglais sans raison (y a pas Totof à l'écran quoi) mais on peut noter l'effort. Mais le film a pour lui une scène d'action dans un train plutôt sympa, alors on va rien survendre mais c'est mieux que la merde de l'année dernière avec Brad Pitt, c'est filmé sans trop d'idée mais y a Harada avec un katana et Shimada avec un arc qui butent une vingtaine de ninjas, comment ne pas trouver la scène cool, surtout que ça saigne un peu. Bon après le film devient un peu chiant avec la retraite dans un petit village où Totof s'entraine avec un katana pour évidemment se battre et gagner ça va de soi contre le boss final (John Lone qui fait bien le taf), alors c'est toujours le truc dur à accepter mais heureusement avant on aura encore eu un combat de Harada qui est se regarde avec plaisir et des dizaines de ninjas morts.
En fait Kill Bill et Le Dernier Samourai doivent tout à ce film, ben ouais le maitre qui forge un katana unique, Totof qui s'initie à la culture japonaise, la belle japonaise qui tombe sous le charme de ce dragueur...
Et si c'était tout simplement le meilleur film avec Totof (ou du moins le moins nul).

[Scalp]

2/10

Reptile de Grant Singer - 2023

La première chose à retenir du film c'est que Alicia Silverstone est toujours vivante mais qu'elle a donc toujours pas un bon film dans sa filmographie. J'avais pas vu le trailer donc j'y allais vierge de tout info si ce n'est que c'est un polar avec Benicio Del Toro, en soi ça me suffisait. Mais voilà c'est vraiment pas bon, alors c'est bien Netflix donne sa chance pour des premiers films, mais faudrait ptet contrôler un peu plus, car ici y a truc qui cloche d'entrée, la durée, 2h15 pour un polar avec une enquête c'est beaucoup trop long, on dirait un premier jet de scénario qui a jamais été retravaillé. Ca merde d'un peu tous les cotés, pourtant c'est juste une enquête de meurtre, mais ça se disperse beaucoup trop : toutes les scènes de repas/soirées avec les flics ça sert strictement à rien et en plus on s'en branle car les personnages sont pas vraiment intéressants (enfin tous ceux qui gravitent autour de Del Toro).
L'enquête peine a être passionnante, alors ça essaye de faire quelque chose avec le personnage de Del Toro, ça fonctionne pas toujours mais au moins quand il est à l'écran on y croit un peu (comme souvent il signe une prestation solide, le genre d'acteur qui a pas besoin de parler pour être bon), le gros souci de l'enquête c'est qu'elle a un coté un peu foutraque alors que de base y a rien de compliqué : une femme morte, des suspects (un ex mari, un conjoint, un voisin chelou) mais rapidement on se rend compte que ça va être compliqué pour grand chose et on attend vraiment que le film se lance, on attend, on attend, on attend et puis rien, alors à un moment y a une séquence avec Timberlake (alors lui au début j'avais des doutes sur ses capacités à être acteur et puis au fil du temps je l'aimais bien dans les films mais ici il est vraiment mauvais, enfin c'est pas qu'il est mauvais c'est que le rôle on y croit pas, on comprend pas) et on se dit ah peut être que ça va commencer (après 1h30 quand même) et en fait non, on peut se rendormir, la fin ça part en Copland, enfin Copland version Wish et là on se dit que le mec qui a écrit le film est beaucoup plus ambitieux que talentueux et y a pas grand chose qui fonctionne dans son script, si bien qu'on est devant un polar mou de la bite où on se fait chier du début à la fin. Le film réussit l'exploit d'avoir aucun suspens, aucune tension, aucun climax, aucun rebondissement et le dernier quart d'heure on raccroche tous les wagons et on se marre tellement y a rien qui va.
La forme c'est pénible car le mec essaye de faire de la mise en scène à des moments où ça sert à rien et ça donne un coté film de petit malin plutôt désagréable.
Au final c'est un exemple de tout ce qu'il faut pas faire, ça peut servir, les 2 points c'est pour Del Toro qui arrive a jamais être nul dans ce marasme.

[Scalp]

6/10

Union Pacific de Cecil B. DeMille - 1939

La construction du chemin de fer reste un passage obligatoire du western, c'est souvent en toile de fond (le plus grand film de l'histoire notamment) mais finalement c'est très rare que ce soit le sujet central du film et à ce jour on attend encore le film ultime d'ailleurs, car même si John Ford s'y ait attaqué c'est un film mineur. C'est un sujet qui mérite vraiment LE film, 9 ans de travaux pour aller d'Est en Ouest (chantier commencé alors que la Civil War était encore en cours), la Central Pacific d'un coté avec ses ouvriers chinois et l'Union Pacific de l''autre avec ses irlandais.
DeMille était le cinéaste des grands projets à l'époque et ici on voit vraiment que toute la thune est à l'écran, bon perso c'est clairement pas ma tasse de thé, sa filmo je suis vraiment pas un grand fan et c'est finalement peut être ici son film que je trouve le plus sympa, grâce à un chouette casting surtout. On a donc une grande fresque historique avec une touche de romanesque (2 hommes amoureux de la même femme, l'une voir la meilleure actrice de l'époque : Barbara Stanwick, qui jouera toute sa carrière le même genre de personnage). On va suivre Joel McCrea (qu'on a connu bien meilleur, ici il a un petit coté un balai dans le cul et la prestation est un peu trop mécanique) qui joue une espèce de flic qui doit veiller à la bonne avancé du chantier, un chantier où ce bon vieux Brian Donlevy joue le trouble fête, il fait partie de la compagnie concurrente et fait tout son possible pour retarder l'avancée avec son casino roulant et en poussant les ouvriers à la révolte, un chantier qui doit aussi composer avec les indiens, les obstacles naturelles et les intempéries, en vrai sur le papier ça pouvait donner un truc épique mais voilà on est devant un film de 1939 et ça comporte les limites de son époque (on va surement pas évoquer le massacre des indiens ici). Déjà c'est terriblement manichéen, ensuite les bagarres à base de vitesse accéléré pour moi c'est vraiment pas possible. Après il y a quand même des passages sympas comme le déraillement (alors on voit que c'est une maquette mais ça reste plus efficace que tous les CGI dégueulasses qu'on se mange depuis 30 ans), le passage d'un pont enflammé ou un siège indien.
Le problème du film c'est sa gestion du temps, des personnages, on a pas l'impression d'être sur un chantier qui dure et si on aime le casting (on a aussi Anthony Quinn et Robert Preston et le duo de garde du corps de McCrea est cool) on peut pas en dire autant des personnages qui restent très basique et y a pas le petit truc en plus qui fait qu'on est impliqué dans l'histoire, surtout ça dure 2h15 et c'est 2h15 un peu trop bavarde, dire que c'est le même scénariste que Stagecoach qui brillait par sa galerie de personnages.
Bon après c'est clairement un film qu'il faut avoir vu, déjà car c'est le seul film qui a eu une palme d'or rétroactive et puis le coté désuet de tout a aujourd'hui un vrai charme.

[Scalp]

6/10

The Bare Footed Kid de Johnnie To - 1993

Forcément un film qui dénote dans la filmographie de To, son seul et unique kung fu pian et un remake d'un Chang Cheh (les Disciples de Shaolin dont je sais même pas si je l'ai vu tellement je les confonds tous). To a l'époque enchaine donc Heroic Trio et ce Bare Footed Kid, 2 films qui sont à des années lumières de ce qu'il fera par la suite. Ici on est vraiment devant un film de la Shaw Brothers alors malheureusement on a perdu le scope et bon le scope de la Shaw Brothers c'est quand même une vraie marque de fabrique, mais revoir les décors du studio mythique dans un film des 90's ça fait vraiment son petit truc.
Alors le film c'est du classique de chez classique avec un début très naïf avec son héros qui débarque, y a un peu de comédie cantonaise et petit à petit on se dirige vers le drame qui nous rappelle qu'on est devant un remake d'un film de Chang Cheh, Chang Cheh c'était un mec qui adorait faire souffrir ses personnages et ici petit à petit on va vers cette histoire sanglante où les héros vont en prendre plein la gueule, bon par contre vu que c'est Liu Chia Lang derrière, je m'attendais à une séquence d'entrainement marquante, malheureusement y en a pas.
Le film a pour lui des vraies qualités, déjà on a Ti Lung, Ti Lung c'est toujours un plus quelque soit le film, et là il joue forcément ce qu'il jouait à cette époque, le vieux maitre noble et classe, quand il est à l'écran ça pète la classe (il a droit à sa scène d'action qui envoie du bois avec un montage vraiment énergique qui colle pas forcément au style du chorégraphe mais qui est une vraie proposition de mise en scène et qui est finalement dans la norme des Kung Fu Pian de cette époque de Sammo ou Ching Siu Tung).
On retrouve donc ici Liu Chia Lang à la chorégraphie, dans un de ses tous derniers films, on retrouve sa touche et on se dit que le mec que c'est quand même un sacré tueur pour avoir rendu crédible Aaron Kwok qui était tout sauf un artiste martial et quand on le voit se battre on y croit vraiment. Par contre le final c'est un peu relou To fait des choix de mise en scène un peu bizarre, il saborde un peu la chorégraphie du maitre alors que jusque là il avait été plutôt sage et réussissait à vraiment rendre honneur au chorégraphe de génie, là y a du ralenti accéléré un peu relou et une caméra un peu trop proche après sur la dramaturgie par contre ça fonctionne.
J'ai même pas parlé de Maggie Cheung mais en fait elle sert pas à grand chose même si ça fait toujours plaisir de la voir.
Un film donc atypique dans la filmographie de To, c'est loin d'être un truc à voir mais c'est toujours le genre de film qui sera plaisant de voir tant le savoir faire HK est quelque chose qui sera toujours un plus indéniable et revoir ce genre de film aujourd'hui c'est se rappeler (au cas où on aurait oublié) que John Wick c'est vraiment de la merde.

[Scalp]

Faudrait ptet changer le titre pour le référencement, Spectrum l'a édité avec le titre Bare Footed Kid et j'ai pas trouvé l'avis de Pabel quand je l'ai cherché.

[pabelbaba]

Ce sont les titres Fr donnés par Wild Side quand ils ont arrêté de sortir les DVD de la SB et en proposant leur catalogue avec les inédits en VOD.

[Scalp]

Ouais instinctivement tu cherches avec ce titre. Personne le connaît le Vagabond, c'est Google qui m'a dit

[pabelbaba]

Mais c'est la règle qu'on s'est fixé.

Quelle qu'elle soit, il y aura toujours des trucs qui ne vont pas.

[Scalp]

1/10

Ballerina de Lee Chyung-heyon - 2023

Les films coréens sur Nefflix c'est pas la joie, et les films d'actions coréens c'est encore pire, bon ici j'avais pas vraiment d'espoir ça sentait mauvais dès le pitch, mais quand j'ai vu la durée de 1h30 j'ai eu envie d'y croire, bon j'y aurai pas cru très longtemps car c'est très rapidement mauvais.
Pourtant sur le papier c'est un revenge movie, une ex je sais pas quoi et on s'en bats les couilles veut venger sa copine, juste avec cette base on est en droit d'attendre un actionner sympa mais voilà quand au bout de 25 minutes le film avait toujours pas commencé, j'ai senti la douille. Car avant la partie revenge (bien bien bien tardive) faut se taper une enquête sans intérêt et très très pénible (on rentre jamais dans le film), et quand on retrouve enfin le coupable (enfon les coupables car sinon le film serait encore plus chiant) on se dit c'est bon maintenant ça va enfin charcler et buter du truands par paquet de 12, et bien non. Alors déjà quand y a de l'action (c'est à dire presque jamais) faut se taper un sur-découpage qui fait mal au crâne, alors oui faut masquer les capacités limitées de l'actrice (et en plus elle est nulle en acting) mais ici ça fait mal au crâne et on a du mal à croire à ce personnage d'ailleurs (rarement vu un personnage aussi pourri dans un revenge movie), on veut en faire une super tueuse mais elle est pas crédible. On se retrouve devant un film qui sait pas trop où il veut aller, (fun ? sérieux ? fun ? sérieux ? et ben non faisons juste de la merde) ainsi après le premier climax (très court en plus, scène d'action de 2 minutes), on repart sur du bavardage inutile. Et quand arrive enfin la scène finale on se dit qu'on va enfin être récompensé, qu'on a attendu mais qu'on va enfin avoir l'action qui défouraille, monumentale erreur, ça dure même pas 5 minutes (et je pense que je suis généreux en disant 5), c'est sans idée, c'est mal monté, c'est mal chorégraphié et ça se termine avec une scène avec un lance flamme et c'est là que le film ne s'assume jamais, c'est à dire qu'il est vraiment très sérieux, trop sérieux, et que des fois y a une idée fun (la tronçonneuse ou le lance flamme) mais que le mec ne sait pas vraiment quoi faire de cette idée, du coup ben il fait de la merde.
Putain même quand ça dure 1h30 c'est chiant en fait, je voulais voir un actionner, j'ai vu un truc trop bavard avec 2 pauvres scènes d'actions. Le point c'est pour le vieux vendeur d'arme, lui il est rigolo, c'est bien le seul truc qui m'a fait dire, oh c'est pas nul cette scène.

[Scalp]

6,5/10

Di Yi Jian de Raymond Leung - 1989

Malgré la présence de Andy Lau et Carie Ng on est pas devant le film le plus connu de HK et on peut dire qu'il est même bien dans l'anonymat alors qu'on a des merdes qui sortent des limbes pour nous être vendu comme des chefs d'oeuvres par des éditeurs, après faut dire que Raymond Leung était pas vraiment un foudre de guerre (les 2 Angel étaient vraiment pas ouf). Alors pour résumer le film on pourrait le présenter comme un pendant féminin de Prison on Fire de Ringo Lam, alors tout de suite quand on pense femme en prison c'est la Femme Scorpion qui vient en tête et ici on en est quand même assez loin, de même que tout le coté exploitation avec de la nudité gratuite. Ici c'est un vrai film de prison qui fait pas dans la dentelle et qui ferait même passer les films de Ringo pour des films de bisounours (j'exagère à peine).
On va donc suivre le quotidien de 2 personnages en prison et via des flashbacks on va apprendre comment elles ont terminées en prison, des flashbacks qui ont une part importante dans l'histoire et c'est pas plus mal car ça permet d'avoir Andy Lau en flic infiltré amoureux de Carrie Ng (sexy et charismatique, comme souvent j'ai envie de dire), un Andy Lau forcément parfait dans ce type de rôle romantique, toute leur storyline est vraiment sympa à suivre et d'une noirceur totale (Carrie fait la pute pour payer les doses d'opium de son père). Après on sait forcément que la love story va mal finir vu que c'est un flash-back mais c'est là qu'on voit la qualité de l'écriture car on y croit, quand y a une scène un peu légère et romantique on capte tout le coté éphémère du moment et ça le rend d'autant plus touchant.
Les passages en prison évite donc le coté racoleur d'un WIP mais on a une violence bien frontale avec des combats où ça se termine avec du bon gros coup de boule dans la tronche avec de la grosse gerbe de sang. Et puis on a quand même un final bien gratuit dans la violence qui réjouira tous les fans de ciné bis.
Bon après il manque un peu d'une mise en scène un peu plus percutante, d'un vrai climax car le film est plus une petite succession de petites scènes, bon après c'est pas long du coup on a pas le temps de se faire chier (c'est pas la merde coréenne que j'ai vu hier). C'est bête car la photo de Andrew Lau est vraiment chouette et la copie lui rend plutôt justice (je m'attendais vraiment à un truc dégueulasse de ce coté là car bon les chef op à HK dans les 80's c'était quand même pas la folie).
Un film qui mérite d'être vu pour tout fan de ciné HK.

[Scalp]

0/10

Le Tueur de Cédric Anger - 2007

Bon quand j'ai vu qu'il y avait Mélanie Laurent au casting je savais que ça allait pas être terrible mais c'est pire que prévu. Typiquement le genre de film que je déteste, un postulat de film de genre mais le mec ne veut pas faire de genre et se croit trop malin. Du coup on a un film chiant du début à la fin où clairement il se passe absolument rien. Pourtant moi tu me mets une histoire de tueur à gage j'ai envie d'être indulgent (ben ouais je met la moyenne à Léon quand même c'est dire si je suis gentil), ici on a donc Gilbert Melki, acteur que j'aime bien à la base, qui a engagé un tueur pour se faire tuer (oups ça c'est un spoiler on l'apprend à la fin, mais je vous fait gagner 1h30 là) car il est gravement malade, sauf que finalement il veut quelques jours de plus de répit, du coup pendant 1h30 on a un tueur qui se fait chier, du coup il baise Mélanie Laurent et a des conversations passionnantes avec elle et Gilbert Meki qui va prendre de l'opium et qui baise sa femme avec un gode (ben ouais il bande plus, il est malade), c'est génial.
Alors on sent que le mec veut faire quelque chose d'atmosphérique avec des longs plans qui durent des plombes, une ville grise omniprésente (super photo bien dégueulasse), il a surement du se toucher la nouille sur Melville, sauf qu'il a rien comprit et que du coup il fait de la grosse merde, j'en ai vu des films de tueurs, mais alors un aussi chiant c'est presque collector. J'aurai bien voulu trouver un point, mais je vois vraiment pas. En même temps que pouvait on attendre d'un journaliste des Cahiers du Cinéma (un des pires mag ever) ben pas grand chose car en plus juste avant il avait scénarisé le pitoyable Petit Lieutenant de son pote tocard Xavier Beauvois.
Une merde comme on en voit pas tous les jours.

[Mark Chopper]

1/10

Ballerina de Lee Chyung-heyon - 2023

Les films coréens sur Nefflix c'est pas la joie, et les films d'actions coréens c'est encore pire, bon ici j'avais pas vraiment d'espoir ça sentait mauvais dès le pitch, mais quand j'ai vu la durée de 1h30 j'ai eu envie d'y croire, bon j'y aurai pas cru très longtemps car c'est très rapidement mauvais.
Pourtant sur le papier c'est un revenge movie, une ex je sais pas quoi et on s'en bats les couilles veut venger sa copine, juste avec cette base on est en droit d'attendre un actionner sympa mais voilà quand au bout de 25 minutes le film avait toujours pas commencé, j'ai senti la douille. Car avant la partie revenge (bien bien bien tardive) faut se taper une enquête sans intérêt et très très pénible (on rentre jamais dans le film), et quand on retrouve enfin le coupable (enfon les coupables car sinon le film serait encore plus chiant) on se dit c'est bon maintenant ça va enfin charcler et buter du truands par paquet de 12, et bien non. Alors déjà quand y a de l'action (c'est à dire presque jamais) faut se taper un sur-découpage qui fait mal au crâne, alors oui faut masquer les capacités limitées de l'actrice (et en plus elle est nulle en acting) mais ici ça fait mal au crâne et on a du mal à croire à ce personnage d'ailleurs (rarement vu un personnage aussi pourri dans un revenge movie), on veut en faire une super tueuse mais elle est pas crédible. On se retrouve devant un film qui sait pas trop où il veut aller, (fun ? sérieux ? fun ? sérieux ? et ben non faisons juste de la merde) ainsi après le premier climax (très court en plus, scène d'action de 2 minutes), on repart sur du bavardage inutile. Et quand arrive enfin la scène finale on se dit qu'on va enfin être récompensé, qu'on a attendu mais qu'on va enfin avoir l'action qui défouraille, monumentale erreur, ça dure même pas 5 minutes (et je pense que je suis généreux en disant 5), c'est sans idée, c'est mal monté, c'est mal chorégraphié et ça se termine avec une scène avec un lance flamme et c'est là que le film ne s'assume jamais, c'est à dire qu'il est vraiment très sérieux, trop sérieux, et que des fois y a une idée fun (la tronçonneuse ou le lance flamme) mais que le mec ne sait pas vraiment quoi faire de cette idée, du coup ben il fait de la merde.
Putain même quand ça dure 1h30 c'est chiant en fait, je voulais voir un actionner, j'ai vu un truc trop bavard avec 2 pauvres scènes d'actions. Le point c'est pour le vieux vendeur d'arme, lui il est rigolo, c'est bien le seul truc qui m'a fait dire, oh c'est pas nul cette scène.

Bon, tout pareil.

[Scalp]

Une belle arnaque le trailer qui montre toute l'action.

[Scalp]

5/10

Fair Play de Chloe Domont - 2023

Alors le truc est vendu comme un thriller érotique, et une nouvelle fois comme depuis Liaison Fatale on se fait bien niquer y a pas grand chose de thriller, et je passerai sur l'érotisme vraiment très sage. Alors j'avais lu que le film allait loin et notamment le mec (joué par le mec avec un nom de nazi qui joue Han Solo dans le film de merde du même nom) alors euh non, du coup quand l'écran noir est arrivé je me suis dit c'est tout, ça se termine comme ça ? c'est un peu nul, j'aurai vraiment voulu que ça aille beaucoup plus loin. Et finalement on se retrouve devant un film qu'on a déjà vu 50 fois, un couple qui se détruit post Metoo ou pas ça reste un couple qui se détruit
Bon heureusement ça se laisse suivre sans trop d'ennui (alors que ça approche les 2h, c'est pour ça que malgré mes réticences je vais quand même mettre la moyenne), on va donc suivre ce couple qui bosse dans la même boite, mais qui doit pas dire qu'ils sont en couple (le truc qui aurait vraiment pu être un vrai ressort scénaristique et qui est finalement juste une ligne de dialogue), et la femme a une promotion au détriment de son copain et devient donc la supérieur de son mec, ce qui va créer une frustration chez le mec et un gouffre entre les 2.
Alors si cette partie est plutôt correctement bien amenée, ça se fait pas en 5 minutes quoi (mais bon le mec a quand même un petit coté ouin ouin qui ira même jusqu'à perdre sa virilité, et ouais le mec bande plus car sa meuf gagne plus que lui, pauvre petite victime), j'ai un gros problème avec la boite en question, c'est tous des connards et ça gène personne, le boss la traite de grosse connasse mais c'est pas grave (ben oui après il lui donne un chèque de 500000 dollars). Si suivre ce couple qui va se détruire petit à petit est pas trop mal (Phoebe Dynevor est vraiment convaincante) avec donc un rapport de force qui s'est créé et qui devient de plus en plus important, j'ai vraiment du mal avec l'environnement trader, c'est pas un environnement qui pousse à l'empathie et on se dit c'est quand même tous des connards (les scènes dans l'entreprise t'as vraiment tous envie de les frapper ces mecs), ce qui inclut finalement notre couple vedette du coup j'en avais un peu rien à foutre de leur sort (après je dois reconnaitre que le film arrive à créer de l'empathie pour le 2 personnages, c'est pas tout blanc ou tout noir enfin plus que de l'empathie car je les aime pas quand même, on arrive à comprendre les 2 personnages car même si le mec est touché dans son petit égo quand on entend son boss dire que c'est un incapable et qu'il a hâte qu'il parte on prend parti pour lui à ce moment) du coup toute la lecture du film sur la masculinité toxique qui est quand même bien le sujet du film ben c'est détruit pour moi par le fait qu'on soit dans un univers de fdp dont cette meuf fait partie, donc qu'ils crèvent entre eux (ouais ce sera le mot de la fin).

[Scalp]

4/10

Rollerball de Norman Jewison - 1975

La première fois que je l'avais vu j'avais été plus que déçu car le film a une énorme réputation, alors je vais pas dire que je le revois vraiment à la hausse (même si c'est mieux que le McT) mais j'ai trouvé ça moins naze. Bon l'aspect kitch de l'ensemble est pas trop problématique mais alors y a des énormes problèmes narratifs qui rendent le film un peu brouillon.
Premier point qui me gène c'est le Rollerball en lui même, alors le film s'ouvre sur un match, c'est incompréhensible mais ça c'est voulu (c'est dit plus tard), on découvre donc cette espèce de hockey avec une boule en acier, on voit que c'est violent mais sans plus quoi, pas plus que le hockey quoi et puis au bout d'une heure de film on te dit que c'est un sport où il peut y avoir jusqu'à 9 morts dans un match, ben montre le nous direct espèce de teubé, quand tu montres un truc pour la première fois montre tout la putain de ta grand mère ! (c'est ptet un point important de dire que tu peux tuer ton adversaire sans rien risquer) du coup le second match ça se transforme en hocky meet MMA avec carrément des exécutions au milieu de la piste, quant au dernier match c'est encore pire avec absolument plus de règle. Alors c'est gênant car pendant 1h on a pas l'impression de voir de mecs qui jouent à un sport si dangereux car si tu risques ta vie tu réagis pas de la même façon que si tu joues au foot quoi. Donc voilà toute la partie présentation et réaction face à ce sport c'est vraiment foirée.
Ce qui va pas non plus c'est cet univers futuriste, on a que des bribes d'explications (ils ont plus accès aux livres, y a plus de pays) et on devine plus qu'on comprend via des explications, alors la vision du sport c'est l'opium du peuple est visionnaire car en 75 on était pas à ce niveau, aujourd'hui y a qu'a voir la puissance du foot et de sa fédération pour voir que sur ce point le film est pas con (juste cette semaine alors que l'écologie est au centre de tout, on te dit que la coupe du Monde 2030 se déroulera dans 6 pays différents et 3 continents, on est sur une bonne idée de génie là et ça passe, alors toi tu dois chauffer à 19).
Bon sinon ça raconte quoi, c'est James Caan (tout en charisme velu) qui est LA star de ce sport et on lui dit de partir à la retraite car il doit pas y avoir de star, c'est pas un sport fait pour avoir une star mais lui il est têtu, il aime bien tourné sur une piste et risqué sa vie pour, ben on sait pas pourquoi en fait, y a aucune motivation, pendant tout le film on le voit qui veut pas arrêter mais on sait jamais réellement pourquoi, sa quête est un peu sans intérêt donc et c'est pas les tunnels de dialogues inintéressants qui vont sauver le tout. Le film n'est pas sauvé par ses seconds rôles tous plus caricaturaux les uns que les autres et surtout un casting de seconde zone pas très engageant (c'est le mot gentil pour dire qu'ils sont absolument tous nuls). En plus on doit se taper de scènes complètement autres comme des riches désoeuvrés qui tirent sur des arbres et ça les fait rire, genre c'est trop bien de faire exploser un arbre, pas compris.
Reste les matchs, au nombre de 3, alors le premier est nul, y a pas d'autre mot, c'est chiant, mal monté, cheap et kitch, le deuxième est un peu mieux car on a enfin la violence inhérente à ce sport avec du mec qui se fait éclater la tronche, bon c'est pas un grand moment de mise en scène, et on se dit que McT a fait vraiment fait de la merde avec son film car même lui a pas réussit à faire mieux que la réal toute mollassonne de Jewison, le dernier match est encore plus no limite car tout est permit et ça se termine quand il reste qu'un seul mec debout (gladiator style quoi) avec une telle idée on aurait pu avoir des folies, ben on repassera.
A la base j'avais mis 5 mais en écrivant je me dis que ça les vaut même pas.