[Hannibal] Mes "quelques" Critiques en 2023

par **Hannibal** » Mar 19 Sep 2023, 15:56

L'inconnu du nord-express

Alfred Hitchcock (1951)

Première vision de ce Hitchcock et un peu déçu vu la réputation du film. J'ai quand même lu "le meilleur film du maître du suspense" dans un journal. On en est clairement pas là même si c'est plutôt bien mené dans l'ensemble avec quelques morceaux de bravoure qui préfigurent la suite de la carrière d'Alfred.
L’inconnu du Nord-Express, sorti en 1951 en noir et blanc (c’est important pour les jeux d’ombre et de lumière) raconte l’histoire d’un joueur de tennis professionnel qui se retrouve embarqué dans une sordide affaire par un inconnu un peu vicieux : à savoir échanger son meurtre. Chacun va tuer la personne qui gêne l’autre pour ne pas pouvoir relier le crime à son auteur et dédouaner celui à qui profite le crime. L’antagoniste Bruno, le flippant Robert Walker (mort l’année de la sortie du film à 32 ans !) va tuer la femme du tennisman Guy, joué par un très fadasse Farley Granger. Une fois le forfait accompli, Bruno demande à Guy de tuer son père pour payer sa dette.
Comme souvent, Hitchcock fait monter la pression progressivement avec un Bruno omniprésent qui s’immisce petit à petit dans la vie de Guy devant son indécision à remplir sa part du contrat. Le meurtre de la femme avec la vue par les lunettes au sol est un modèle du genre et on sent tout le soin apporté à ces scènes clés du film. Cependant, elles sont contrebalancées par des scènes moins inspirées voire presque ennuyeuses (le match de tennis trop long et peu emballant au regard de ce qui se joue en coulisse). Le final par contre reste assez bluffant pour l’époque. A voir donc surtout si on est fan du genre, car il reste quelques scènes vraiment sympas et un antagoniste suffisamment malsain pour être flippant par moment.

par **Hannibal** » Lun 25 Sep 2023, 15:44

Midnight Run

Martin Brest (1988)

Fort du succès du Flic de Beverly Hills quatre ans plus tôt, Martin Brest tente le coup du buddy movie avec deux personnages que tout oppose. D’un côté Robert de Niro, qui sort des Incorruptibles et donc au top de sa forme, est vraiment impeccable dans le rôle de Jack Walsh, un ancien flic démissionnaire car incorruptible justement et devenu chasseur de prime. De l’autre côté Charles Grondin en Mardukas dit Le Duc, est la cible d’un parrain New Yorkais peu scrupuleux et que Walsh doit ramener à LA pour pouvoir palper un gros paquet de pognon.

Le film est un road trip humoristique dont les situations viennent du fait que les deux protagonistes ont des buts totalement différents. De Niro doit s’employer pour ramener un Grondin qui fait tout pour échapper à De Niro. Les deux compères sont poursuivis par les hommes de main du mafieux et par le FBI ce qui donne un joyeux bordel où tout le monde tente de tromper tout le monde.

Le film est clairement trop long pour ce qu’il raconte et il aurait largement bénéficié de tailler dans le gras pour afficher une durée inférieure à 2h, ce qui est malheureusement rédhibitoire pour ce genre.
De Niro est clairement un cran au-dessus de son binôme (ce n’est pas étonnant) mais il y a quelques surprises côté seconds rôle : Yaphet Kotto en chef du FBI, John « Taggart » Ashton en collègue chasseur de prime, Denis Farina dans le rôle du parrain et Joe Pantoliano avec des cheveux (et rien que ça, ça vaut le coup d’œil).

C’est marrant par moment mais pas de quoi se relever la nuit non plus. Ca se suit suffisamment bien pour vouloir voir la fin mais pas suffisamment pour avoir envie de le revoir, d’où le fait que le film est plutôt oublié de nos jours.

par **Hannibal** » Ven 03 Nov 2023, 17:37

Un Carpenter que j’avais loupé à sa sortie et qui fait quand même bien son âge. Alors c’est sanglant comme il faut et ça charcle à souhait avec des têtes coupées, des bras coupés et de l’univers bien gorasse, le tout sur une bande son un poil abusée. Du hard rock à fond la caisse dès que les méchants sont à l’écran : on a compris que ça ne se voulait pas très subtil mais au bout d’1h30 (oui c’est pas long pourtant), on en a plein la tronche.

Après c’est dommage car il y a des trucs assez sympas à commencer par le cast : N. Hentsridge, Ice Cube, Statham, Pam Grier. On reconstitue l’histoire petit à petit de cette ville martienne complètement dévasté par ses mineurs qui se sont mystérieusement transformés en zombies vénères. La société est dominée par le matriarcat, on voit que les femmes ont le pouvoir et sont plus badass que les hommes sauf Jason qui ne pense qu’à emballer Natasha mais c’est normal c’est le Stat’.

Le film est suffisamment rythmé (pas mal de gunfights et d’action) et court pour ne pas s’ennuyer. Mars oblige, la photo est rouge tout le long du film et le look des ennemis est assez moche avec un boss (oui il fait vraiment figure de boss de fin de niveau qui n’en finit plus de mourir) qui est un croisement entre Marylin Manson et un Uruk-Hai.

Carpenter a clairement fait mieux mais ça se regarde tranquillement si on n’est pas trop exigent sur la qualité du produit final qui laisse quand même un peu à désirer.