[Scalp] Shit Movie 2023

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1/10

Sweetwater de Logan Miller - 2013

Que c'est décevant, pourtant j'avais pas des attentes énormes, dans cette décennie j'ai apprécié des films moyen comme le western avec Portman, celui avec Ethan Hawke et Travolta, celui avec Cantona (ouais j'ai zappé tous les titres et la flemme de chercher), donc j'avais pas des grosses attentes mais là y a pas grand chose qui va. Pourtant c'est un film court, 1h30, je devrais y trouver mon compte mais jamais j'ai pris du plaisir. Déjà on sait pas trop ce qu'on regarde, le mec a vu le Tarantino et il a bien aimé mais il a rien compris, après j'ai lu c'est un western qui rend hommage au 70's, quand on sait pas de quoi on parle on ferme sa gueule. Ici y a rien de 70's, ni de 60's, y a rien de tout façon. Pourtant sur le papier on a une intrigue simple de vengeance qui devrait suffire pour être efficace, sauf que le film met plus de 40 minutes à démarrer, 40 minutes pour nous montrer que Jason Isaacs il est vraiment méchant (ça faisait longtemps que j'avais pas vu un bad guy aussi pété, et pourtant j'aime bien l'acteur normalement mais là dès qu'il parle t'as juste envie de te pendre), que le couple Jones/Noriega c'est des vrais gentils qui veulent de mal à personne et Ed Harris c'est un shérif clown qui sait pas s'habiller et danse toutes les 5 minutes. Le perso de Ed Harris on dirait qu'il joue pas dans le même film que les autres, mais on dirait aussi que les mecs osent pas y aller à fond du coup on a ni un truc outrancier, limite j'aurais préféré au moins ça aurait donné une personnalité au film, ni un truc original.
L'histoire c'est donc Jones qui va se venger des meurtriers de son mari, bon faut attendre 50 minutes pour ça mais on est pas récompenser d'avoir attendu car les scènes sont nulles, les scènes sont cheap (y a des effets sonores vraiment nazes et quand y a un mort on dirait un spectacle d'école de fin d'année), la mise en scène est aux abonnés absents, et Jones aide pas avec son jeu un peu nase mais elle montre ses nibards dans une scène totalement gratuite (c'est ptet ça l'hommage 70's). La confrontation finale est une déception (bon en vrai non car à ce moment là j'en avait plus rien à foutre et je voulais juste que ça se termine) et le perso de Harris sert vraiment à rien, peut être qu'il s'amuse mais il nous saoule un peu enfin moins que Isaacs qui en fait des caisses. Je vois pas grand chose à sauver de ce naufrage, y a des jolis chevaux et c'est à peu près tout.

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3/10

Toy Soldiers de Daniel Petrie Jr - 1991

Film de vidéo club de l'époque ça se laisse ras vraiment revoir, c'est même un peu à chier, Die Hard dans une école pour résumer le truc malheureusement avec un casting de la lose : Sean Austin quand il était pas encore gros, Lou Gossett Jr qui a une belle filmo de merde quand même et quelques têtes presque connues (le méchant on dirait Josh Harnett avec un problème de peau).
Dès le début on nous montre que les méchants seront très méchants, ils balancent des otages par la fenêtre, bon après faut se taper 20 minutes de Sean Austin joue au malin et nous on sait qui il est, c'est ce tocard de Sam Gamegie et Sam c'est pas un petit malin, mais plus un gros qui fait 72 gouters. Bon quand ça débarque dans l'école ça mitraille gratuitement et bute des profs mais on est clairement pas devant le film le plus rythmé qui soit, car évidemment en plus ça avoisine presque les 2h alors qu'un bon 1h30 aurait largement suffit. La seule bonne idée du script c'est qu'un des gamins soit le fils du parrain de la mafia (et c'est bien utilisé dans le film) parce que le reste, les gamins qui nous la jouent McGyver c'est plus saoulant qu'autre chose, c'est marrant à 10 piges mais là c'est un peu chiant.
Le problème du film c'est pas trop savoir quel public visé, c'est trop violent pour des gosses (bon pas en 91 ceci dit) et c'est trop mou et gentillet pour les adultes, tous les passages avec les ados sont plus casse couille qu'autre chose. Le film pourrait se rattraper sur des péripéties funs ou trépidantes, mais non. Et l'action n'arrive jamais. Et quand un réalisateur n'a aucune idée de comment mettre en scène de l'action souvent il fout des explosions ou des hélicos ou les 2, alors que des explosions on s'en branle quand c'est pas Michael Bay qui filme.
Un film avec Sean Austin en lead ne peut tout simplement pas être bon.

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3.5/10

The Bleeder de Philippe Falardeau - 2016

J'aurais voulu l'aimer ce film, et l'espace de 20 minutes j'y ai cru avec cette voix off qui nous fait rentrer immédiatement dans le film. Déjà il a un postulat de départ plutôt original pour un film de boxe, tout le monde connait l'anecdote de ce boxeur qui a tenu tête pendant 15 round à Ali et qui a donc inspiré l'écriture de Rocky par Stallone, et bien ici c'est l'histoire de ce boxeur. Sauf que voilà y a finalement pas grand chose à raconter sur ce type, déjà tout le coté film de boxe c'est assez vite évacué, le combat contre Ali (avec un acteur qui ressemble à tout le monde sauf Ali) est en début de film et le film va plus s'intéresser à ce loser (le mec perdait plus de combats qu'il en gagnait) qui du jour au lendemain va avoir une petite notoriété, notoriété qui sera renforcé par la sortie de Rocky. Mais voilà toute la partie après la sortie de Rocky est pas vraiment intéressante enfin ça permet d'avoir un mec qui joue Sly, un mec nul, un mec très très nul même (pire choix de casting ever pour incarner un acteur connu). Le film élude la question du procès car le mec estimait avoir le droit de toucher des droits d'auteur.
Le film est le portrait d'un tocard qui a eu de la chance un jour de tomber contre un Ali en petite forme et qui a voulu capitaliser là dessus, mais le mec est pas attachant, pas intéressante et on en a rien à foutre de sa quête de notoriété, c'est con car Schreiber est bon en mec minable un peu paumé mais en voyant le film on se dit que Stallone a sublimé une réalité bien banale qui méritait pas de sortir de l'anonymat mais la magie du cinéma en a fait une icône. Car ici on est devant une intrigue bien light et un coté bienveillance de tous les instants qui font que le film a clairement pas de couille et devient rapidement chiant. Reste un chouette casting : Schreiber, Naomi Watts, Ron Perlman, Elizabeth Moss et une super bande son, ça fait peu.

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6.5/10

Gang Related de Jim Kouf - 1997

Dernier film de Tupac et curieusement son moins connu alors que c'est son meilleur, ou du moins son plus solide (je comprends qu'on puisse préférer Above the Rim ou Juice). Ici il trouve un rôle qui diffère avec ses autres prestations, puisqu'il joue un flic, un flic ripou pour être précis. On se retrouve devant un polar a la trame assez simple mais qui se révèle rapidement prenant et efficace.
On suit donc 2 flics ripoux : James Belushi et Tupac, ils arrondissent leurs fins de mois en arnaquant des dealers et en les butant accessoirement, sauf qu'il va y avoir une petite couille, le dernier dealer abattu se révèle être un flic et il va donc falloir couvrir leurs arrières et trouver un pigeon qui sera le coupable idéal, le choix se portera sur un clochard alcoolisé h24. Et évidemment tout va pas se passer comme prévu, on va suivre en parallèle le procès de ce clochard (impeccable Denis Quaid) avec un avocat de premier ordre (James Earl Jones) et le duo de flic se débattant à gauche à droite pour effacer toutes traces de leur implication.
On est donc devant un bon petit polar urbain qui révolutionne rien mais qui vient se placer entre un Deep Cover et un Training Day (et y a même un petit peu de Lumet, le Lumet de Q&A et celui avec Andy Garcia), le genre de truc qu'on est content de revoir et qu'on a plus trop (plus du tout) aujourd'hui (Zahler revient putain !!!), un polar qui va au bout de son histoire et s'embarrasse pas de bons sentiments.
La réal est pas mémorable mais le mec soigne ses cadres, y a une vraie ambiance urbaine et nocturne qui fonctionne, c'est du vrai polar qui sent la poudre et le bitume, rien n'est édulcoré.
Tupac aurait vraiment pu être un grand acteur, un très grand acteur même, il avait ce charisme évident et le petit échantillon qu'on a de ses films montre qu'il aurait pu être aussi un acteur très diversifié qui peut jouer autre chose que le gangsta, ici son duo avec Belushi fonctionne, Belushi lui avait pas 50 nuances de jeu mais ici malgré le coté un peu à la cool qu'il a toujours en toute circonstance il joue un vrai enculé sans scrupule pour qui le meurtre est un moyen de s'en sortir sans trop sourciller, sa carrière à lui ressemble aussi pas mal à un gâchis, car il avait vraiment un truc à lui (il était cool aussi dans Fausse Donne ou le Schwarzy). Dans le reste du casting on retrouve Lela Rochon qui aura pas fait une grande carrière mais qui était un chouette atout plastique. A noter que la légende du rap Kool Moe Dee a un petit rôle.
Qui dit film avec Tupac dit grosse BO rap, ici on a un double CD qui est sorti pour l'occasion avec tout ce qui se faisait de mieux à l'époque en son West Coast.
Le film fera un bide et ça enterrera la carrière du réal qui a donc que ce film a son actif (bon il a fait quelques scénarios dont certains pas très recommandable comme Rush Hour), un petit polar sans prétention qui se laisse suivre sans ennui (ça approche les 2h quand même) et porté par un duo efficace.

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4/10

A Walk Among the Tombstones de Scott Frank - 2014

J'ai voulu lui donner une seconde chance parce que Scott Frank, alors c'est un peu mieux que dans mes souvenirs mais c'est vraiment pas un polar efficace. Plus connu comme scénariste (Logan, Godless, Out of Sight, Minory Report) que comme réalisateur (seulement 2 films à son actif), on sent bien ici les limites du mec derrière la caméra. Il adapte ici Lawrence Block qui avait pas été gâté avec sa première adaptation de bouquin avec 8 Millions de façon de mourir, et on peut pas dire que cette nouvelle adaptation va relever le niveau, alors on voit le coté crasseux et urbain de Block et là dessus le film s'en sort bien sauf que l'intrigue est bien lambda et que c'est pas élevé par des personnages. L'intrigue ressemble un peu au Cold of July de Lansdale, sauf que chez Lansdale on a des personnages haut en couleur ou au moins marquants qui hausse immédiatement le niveau du film et qu'avec lui on sait qu'on aura au moins un passage jouissif ou badass, un passage pour lequel on regarde le film (ou lit le livre).
Ici le film a des vraies tares avec les personnages et leurs interactions, Liam Neeson campe un ex flic ex alcoolique bien cliché (forcément tourmenté), alors ici au moins il joue plus que dans les merdes des 10's à laquelle ont habitué, le duo de tueurs dont on connait rapidement l'identité (c'est donc pas sur ça que le film va nous surprendre) est joué par des acteurs pas terrible mais faut quand même noter que c'est le meilleur rôle de David Harbour, mais ce duo tueurs aurait mérité plus de scènes ou le film aurait du aller plus loin dans la violence et le sadisme, Boyd Holbrook avant qu'il se spécialise dans les rôles de bad guy excentrique a ici un rôle beaucoup plus sobre et il est pas terrible. Le film se perd aussi avec le personnage de Neeson quand on lui associe un ado black, ça donne des scènes qui servent pas vraiment le film et le film pourrait être tout à fait le même sans ce personnage, surtout que ça donne des scènes de dialogues vraiment lourdinques. Le dealer est aussi un personnage très mal utilisé, il aurait pu être bien plus important ou au moins avoir des scènes qui marquent (ben oui un dealer qui engage un ex flic pour retrouver sa femme, y avait moyen de faire un truc).
Le film est jamais passionnant mais c'est pas vraiment chiant non plus, ça se laisse plus ou moins suivre pour le coté urbain mais y aurait vraiment fallu des personnages plus intéressants pour que le film réussisse à faire accepter cette intrigue sommaire (l'enquête se limite vite à Neeson qui plisse les yeux). Et puis y aurait fallu un peu plus de mise en scène, pourtant l'intro laissait un espoir avec gunfight efficace et sans fioriture, malheureusement c'est le seul climax intéressant du film, la fin avec les réunions des AA en montage alternatif c'est vraiment une idée éculée au possible et ça a toujours été une idée de merde surtout, c'est con car par moment y a des passages où on se dit putain ça aurait pu être bien. Le choix que l'intrigue se passe en 99 sert à rien non plus, on se dit qu'ils se sont juste fait chier pour rien.
En tout cas entre ça et 8 millions de façon de mourir ça donne pas envie de lire du Lawrence Block (le seul que j'ai lu c'est Lendemain de Terreur, si on enlève le glaque et le cul c'est vraiment pas terrible). Tout petit polar sans aucune ambition qui aurait pu être sympa avec une meilleure galerie de personnages.

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3/10

Dai Moh Seut Si de Derek Yee - 2011

Quand dans le livret offert avec le dvd on te dit que c'est pas génial mais qu'on essaye quand même de vendre le film tu sais que ça va pas être terrible. Alors si on peut se dire que voir un revival Film Workshop est visuellement plaisant (on pense à Peking Opera et tous les Tsui Hark en costumes de cette époque) et que ça fait même plaisir, c'est bien la seule chose qu'on aura réellement à se mettre sous la dent. Car le film est malheureusement pas sauvé par son casting, pourtant voir Tony Leung face à Lau Ching-Wan ça nous rappelle Longest Nite, mais voilà Ching-Wan a rarement été aussi mauvais(sa moustache joue mieux que lui) et Tony Leung c'est un acteur que j'adore mais il est comme le ciné HK, il a sombré après Infernal Affairs (allez on peut dire qu'il était pas mal dans Lust Caution), en fait j'ai vraiment l'impression que tous les grands acteurs HK de l'âge d'or vieillissent vraiment mal.
Le film se rattrape pas sur intrigue pas loin d'être imbittable, y a beaucoup de persos et c'est vraiment décousu (quand c'est compliqué de résumer le film c'est qu'il y a un problème), on se fait chier car y a pas de climax aussi et puis le film est plombé par un humour grotesque alors quand je regarde les Richard Ng chez Jackie Chan ça me dérange pas l'humour gogol mais ici ça va pas avec l'ambiance voulue, le film aurait du être plus sombre ou au moins plus sérieux, ici on est pas loin de la gaudriole vaudevillesque et ça casse plus les couilles qu'autre chose. En plus ça dépasse les 2h, donc autant dire que l'ennui arrive rapidement, y a même pas l'espoir d'avoir un bon film, c'est mauvais immédiatement. Du coup on se rattrape sur les caméo où on reconnait pas mal de monde enfin surtout Tsui Hark qui forcément en fait des caisses.
Derek Yee devait être celui qui sauverait le cinéma HK, ben oui c'était un des seuls bon réalisateurs qui leur restait (y avait To mais il fera pareil, de la merde après 2010) mais la suite de sa carrière nous ferait presque oublié qu'il a fait unt Nuit à Mongkok ou Protégé.
Je vais pas parler de déception car j'en attendais rien mais ça fait chier d'avoir un tel casting, un tel budget (car le film est vraiment beau visuellement), un vrai bon réal, et de faire un film aussi nul.

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1/10

Z for Zachariah de Craig Zobel - 2015

Un film qui confirme ce que je pense de Margot Robbie, c'est vraiment pas une bonne actrice, elle peut pas tout jouer et porter un film ou un rôle, ici étant donné qu'il y a que 3 personnages, elle avait de quoi proposer quelque chose autre que l'extravagance qu'elle propose en général, ben on l'a sent perdu, mais ça reste meilleur que Chiwetel Ejiofor qui a 2 de tension et qui veut même pas baiser, y reste une seule femme, c'est Margot Robbie et l'autre il sort non on va pas coucher ensemble alors qu'elle attend que ça. Bon quand il lui sort I Love you, on a plus envie de rire qu'autre chose, surtout que 2 minutes après il pionce comme un connard alors qu'elle elle veut juste ken, du coup c'est Chris qui la pine.
Bon sinon de quoi ça parle, alors c'est post apo comme on en a déjà vu des dizaines, ici c'est même bien pompé sur The World, The Flesh and the Devil, forcément 3 survivants, 2 hommes (dont un black) et une femme, le 3ème qui arrive pour foutre la merde. Sauf que dans le classique avec Belafonte, y avait de la tension (et pas que sexuelle), y avait une vraie peur, y avait des rebondissements, ici c'est le calme plat. Pendant 45 minutes c'est la petite maison dans la prairie (y a même le clébard qui va et vient), et c'est plombé par 2 acteurs qui ont 0 alchimie entre eux, on y croit pas, on se fait chier, bon quand Chris Pine c'est forcément un peu mieux, déjà le personnage est moins relou et lui il sait comment l'interpréter, Ejjiofor c'est pas la première fois que je le trouve à chier, c'est vraiment pas un si bon acteur que ça. Bon après quand y a Pine ça se limite vite à des regards, grosse inventivité et le seul enjeu du film ça va être faut faire de l'électricité, on a connue plus trépidant, bon faut quand même un climax et du coup c'est Pine qui glisse et Ejiofor qui l'aide pas pour le remonter, g"nial.
Les dialogues où on peut pas s'empêcher de sortir des références religieuses c'est assez fatiguant et tellement convenu.
Derrière la caméra on retrouve le mec qui fait le généreux The Hunt, un film qui y allait à fond dans la violence et le sang, ici c'est tout le contraire c'est Charles Ingalls dans un monde post apo, et ici il est vraiment pas dans son élément, y avait pourtant moyen de faire un thriller mais c'est tellement fade et sans idée.
Le point c'est pour le chien, il est cool le chien.

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8/10

The Defiant Ones de Stanley Kramer - 1958

"Your white face shines out like a full moon"

Les meilleurs films sont souvent des films partant avec une idée de départ très simple, ici un blanc et un noir enchainés s'évadent dans le Sud profond ségégationniste des 50's et tout ce que ça véhicule donc, on est clairement devant un film couillu pour son époque. Avec un tel pitch aujourd'hui on aurait clairement le racisme pour les nuls en 10 chapitres, ici le film réussit à forcément traiter ce sujet mais c'est pas l'intérêt premier du film, car très rapidement l'animosité de départ (Nigger! You call me that again, and I'll kill you!") est remplacée par une solidarité obligatoire si ils veulent survivre, mais ils se rendront compte que l'un comme l'autre ils avaient des vies de merde et qu'ils étaient pas si différents que ça au final (même si y a un dialogue très intelligent où Poitier explique sa condition de noir). Ce genre de film on en a vu des tas, 2 personnes différentes qui apprennent à se connaître dans l'adversité (ou pas) et le respect qui va se créer entre eux est vraiment bien foutue (la fin est une belle réussite pour le coup), forcément ils vont tellement en bavé que ça crée une complicité, et ils auront un lien bien plus fort que cette chaîne (et c'est pas une femme tentatrice qui réussira a détruire ce lien, ce passage est d'ailleurs vraiment réussi). La dernière partie du film est vraiment une belle réussite, quand Curtis part à la recherche de Poitier, on y croit et ce final presque à la cool, c'est juste parfait.
Le film alterne avec les flics à leurs trousses, des flics aux méthodes bien différentes et ça donne des passages bien sympas (Charles McGraw étant un super acteur), quand y en a un qui dit ça sert à rien de se presser car "They'll probably kill each other before they go five miles." Le réalisateur opte pour l'option humaniste en faisant de quelques personnages des gars qui vont raisonner la populace pour éviter le lynchage.
Et le film a même des petites idées toutes bêtes mais qui marchent, ainsi on aurait pu lui reprocher qu'enchainer un noir à un blanc à cette époque c'était pas concevable et ici en une ligne de dialogue c'est géré :
- "How come they chained a white man to a black?"
- "The warden's got a sense of humor."
Voilà comment on évacue une possible incohérence que les critiques auraient pointées.

Kramer est pas un grand réalisateur de cette époque, c'est un bon mec, y a des trucs sympas dans sa filmo mais clairement à part The Defiant Ones, y a rien que j'ai envie de revoir, ici il signe un drame/survival efficace, alors on pourrait chipoter sur le manque de péripéties mais je trouve que c'est suffisant et que la réal de Kramer fait dans l'efficace : le plan avec Poitier dans les bras de Curtis ça a bien du faire jaser à l'époque, et les scènes de survie pure sont vraiment bien foutue.

Si le film est bon c'est aussi car il doit beaucoup à son duo d'acteurs, Tony Curtis aura souvent essayé de casser son image de héros beau gosse (l'exemple le plus marquant étant l'Etrangleur de Boston) et ici il campe donc un petit truand un peu égoïste qui veut sauver sa peau, face à lui on a Sidney Poitier alors habitué au second rôle et qui se retrouve ici tête d'affiche, Poitier a toujours été inégal à mes yeux, et c'est pas forcément un gage de qualité, ici il est vraiment bon et c'est un de ses meilleurs rôles (ça marche à fond quand il chantonne son vieux blues rocailleux). Le duo marche à fond et leur haine réciproque va peu à peu se transformer en respect puis amitié, et on y croit.
Un de ces films qui est un hymne à la tolérance et qui l'est sans être lourd et con ( y a des dialogues vraiment intelligents).
Vivement le remake avec Bilal Hassani et Alkapote.

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5.5/10

No One Will Save You de Brian Duffield - 2023

Le genre de film pour lequel j'ai pas envie d'être méchant, le mec a essayé, il ne réussit pas tout, loin de là mais il a le mérite d'avoir une vraie proposition de cinéma. Mais y a 2 gros défauts, premièrement on a l'impression que c'est un court métrage ou vu le sujet un épisode de Twilight Zone qui a été étiré du coup 1h30 c'est vraiment un peu long et on a l'impression de tourner en rond à un moment, et puis le second défaut, qui est un défaut de tellement de film, c'est de pas faire confiance à ses spectateurs. Car rapidement, voir immédiatement on comprend que l'héroïne a un lourd passé, un lourd secret même, et on comprend assez facilement, alors peut être pas dans les moindres détails mais on a saisit ce qu'il faut pour comprendre le personnage et le mec ne peut pas s'empêcher de nous sortir un final explicatif assez lourd, déjà parce qu'il étire sa scène et qu'en plus il reste sur son parti pris de faire un film muet, du coup on subit un peu ce final surtout qu'il est même un peu con et ça fait un peu je sais pas trop comment finir mon film, allez faisons un truc con, ça passera (bon après y a l'option tout ceci est dans la tête du personnage, mais c'est un peu facile de penser ça).
Car oui le film a ce parti pris, le film est muet, pas que le personnage soit muet, elle est juste seule pendant tout le film donc elle a pas à parler (et dieu merci on a pas de voix off) et le film s'y tient, là dessus rien à redire, c'est bien foutu. La première demi heure est super efficace avec une présentation du quotidien un peu chiant de ce personnage et surtout une découverte de sa maison, ce qui aura vraiment son utilité par la suite, et quand les aliens débarquent (je spoile pas) c'est bien tendu, la partie de cache cache est efficace et c'est bien tendu et bien réalisé, c'est immersif (gros travail sur le son) mais voilà arrive une idée à la con. On décide de faire sortir le personnage de sa maison pour aller en ville chez les flics, en soi ok, sauf que cette scène est faite pour nous faire comprendre le passé du personnage et que donc elle se retrouve à parler à personne et retourne chez elle, alors qu'elle vient de buter un ET, logique. Si on voulait nous faire comprendre qu'elle est vraiment seule à cause de son passé fallait trouver un truc à foutre dans le premier quart d'heure car là on se dit juste qu'elle est complètement conne de retourner chez elle. Le film repart donc sur une partie de cache cache avec des ET, alors une fois de plus sur la forme c'est rudement efficace, le mec essaye vraiment, et y a des chouettes scènes, limite c'est Home Alone avec des aliens (c'est une qualité) mais le dernier quart d'heure gâche la bonne impression générale.
Comme j'ai dis plusieurs fois, le mec assure derrière sa caméra, il sait mettre en scène le suspens et la tension, par contre ses aliens faut en parler, sérieux on nous ressort encore ce look à la con, y avait pas mieux à faire ? là on est vraiment devant le design le moins original possible, et c'est un peu relou.
Le film est porté par son actrice principale (les autres c'est vraiment que de la figuration), je la connaissais pas et elle s'en sort vraiment bien dans un rôle forcément pas facile, vu que tout doit passer par son visage et ses mimiques, elle dit pas un mot de tout le film, et si on reste prit dans le film c'est grâce à elle.
Bon alors dans l'ensemble j'ai clairement pas détesté, j'aime l'idée de départ et cette envie de proposer quelque chose d'oriignal, mais c'est vraiment pas finement écrit et on se dit à la fin que c'est même un peu con, c'est dommage, mais si on zappe la fin c'est jamais chiant, et ça c'est déjà une victoire.

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5/10

Tin Lung Baat Bou de Donnie Yen - 2023

Alors je peux pas être méchant avec Donnie, Donnie c'est le dernier des mohicans, alors on dit souvent qu'il a percé tard mais c'est pas vraiment vrai, il est dans le ciné HK depuis plus de 30 ans, il a traversé chaque décennie depuis les 80's avec des films majeurs, alors oui il a pas la renommé grand public de certaines stars asiatiques mais le fait est que aujourd'hui parmi tous les acteurs HK ayant eu des rôles à Hollywood c'est clairement lui qui s'en sort le mieux, alors il a jamais eu de premier rôle mais dans le SW ou dans John Wick 4 c'est lui qu'on retient. Il a donc un énorme capital sympathie et quand il fait un WXP qui pue les 90's c'est difficile d'être méchant même si c'est pas terrible.
Donnie adapte ici un roman fleuve (pas lu et je m'en fous) et c'est pas loin d'être imbitable par moment (c'est complexe pour rien car à la base c'est simple, Donnie est accusé à tort et tout le monde veut le buter), entre une exposition trop rapide et une intrigue qui met 3h à se mettre en route on est devant un film très mal écrit. Rapidement le film est chiant, les dialogues nous plongent dans la léthargie que seul les coups de tatanes peuvent nous sortir, sauf que voilà le film a en tout et pour tout 3 séquences d'action, l'intro, après 1h de film et le climax donc ça laisse vraiment le temps de se faire chier, alors on peut passer le temps en se disant c'est cool y a du pognon, le film est soigné visuellement, Donnie arrive bien à cacher ses 60 ans.
De toute façon si on regarde le film c'est pour voir les bourres pifs de Donnie et bon là ça fait quand même le taf, alors ici Donnie est un demi dieu (comme d'hab) et du coup il a une force surhumaine et voir ça dans le ciné HK ça reste toujours plus cool que dans le ciné ricain, car ça allie les CGI où ça vole et où on a des coups spéciaux (des sortes de boules de feu). Donnie Yen en combo avec des combats virevoltants c'est quand même sympa, et là on voit tout le talent du gars, physiquement il tient encore plus que la route et il sait se mettre en scène, il sait filmer l'action, il sait chorégraphier et là dessus le film est pas décevant, alors c'est pas du kung fu old school ou du SPL/Ip Man, mais c'est plaisant à regarder, le combat Donnie vs 50 mecs est quand un sacré morceau de bravoure bien épique, c'est juste dommage que le flm soit finalement très radin en action, parce que 15 minutes sur 2h10 ça fait un peu light.
Le reste du casting est anecdotique au possible, de même que les personnages, c'est donc un énième film tout à la gloire de Donnie.
Alors en vrai sans Donnie et sans la nostalgie HK 90's, ça vaut clairement 3 (car bon 2h10 c'est long) mais voilà des fois je suis gentil alors la moyenne.

[Scalp]

??/10

It Follows de David Robert Mitchell - 2014

Alors ça c'est que j'avais pensé quand j'ai vu le film la première fois, j'ai rien changé à mon avis (la preuve je parle de Mad Max et Gravity alors qu'aujourd'hui j'ai plus rien à dire sur ces films) mais j'ai changé d'avis.

Bon c'est pas foufou (ça c'est juste histoire de faire un peu pisse froid car en vrai j'ai bien aimé), ça s'emballe un peu quand même mais ça a le mérite d'être jamais chiant, ce qui est en soit un exploit vu qu'on pense pas mal aux films de fantômes japonais.
Bien sur on peut aussi penser à du Carpenter mais ce serait plus pour la réal et le contexte (une banlieue ricaine avec un contexte presque intemporelle ça pourrait tout aussi bien se passer en 1980 qu'en 2010, y a pas d'indication temporelle ) mais l'histoire c'est du Ring/Dark Water/film avec des filles à cheveux long et on rajoute un poil du seul bon film de Craven et voilà on a It Follows) après malgré une super réal (vraiment), un cast qui tient la route, une belle photo et une zic anxiogène de premier ordre y manque un petit truc pour que ce soit la claque vendu.
Le film grille ses cartouches trop vite, en fait passé la première demi heure mystérieuse où on ne sait pas vraiment ce qu'on regarde on entre dans un simple de film de malédiction à déjouer, bon ça a la mérite de jamais être explicatif pour rien. Bon ça c'est pour le coté fantastique un peu faiblard qui fait le film ne sera jamais Candyman (par exemple). En fait très vite on est juste spectateur et on se pose plus de question, le film ne dépasse pas son postulat de départ (c'est pas un énorme défaut en soit mais ça fait que c'est juste un bon film).

Ca devient rare de voir un film d'horreur (enfin le terme exact là c'est plus fantastique parce que ça reste trop soft pour parler d'horreur) qui ne prend pas ses personnages pour des abrutis et qui évite les stéréotypes dans la galerie de perso, y a pas on devine qui va crever ou pas, d'ailleurs finalement le bodycount est très faible, on est plus dans une dynamique à la Goonies en fait avec des ados faisant le choix de s'en sortir sans adulte en ayant parfait recours à des idées à la con (le grille pain dans la piscine really). Y a un coté cool absent de ce genre de film, y a une menace et les ados même si ils ont peur restent plutôt tranquille amha.
Je préfère la première partie du film énigmatique qui nous laisse le choix à l'interprétation, après quand ça bascule dans le fantastique pur ça devient plus calibré et prévisible. Par contre le climax dans la piscine c'est une super idée tant visuelle qu'au niveau de la dynamique de groupe, les persos existent, ça donne un réel plus à la scène car dans ce genre de film en général les ados c'est juste de la chaire à canon qu'on veut voir crever, ici il donne une dimension intimiste à son film du coup on a pas envie de les voir mourir, la fin est à ce titre très réussit même si elle a un coté un peu niais : c'est l'amour qui fera face à la menace.
Le pourquoi du comment nous est évité, enfin on a une simple explication et c'est suffisant, la menace est aussi simple que efficace, on te touche, t'es mort et telle la mort c'est sans pitié, il avance doucement mais surement sans jamais oublier sa victime une pure entité démoniaque et j'aime bien le fait qu'on ne peut pas lutter contre cette malédiction. Ca parle de sexe sans que ce soit racoleur ou puritain, ce qui reste un exploit pour un film ricain mine de rien et la métaphore même si un peu grossière fonctionne et puis l'approche sexuelle du truc rend le film bien moins con qu'un The Ring, pour transmettre la malédiction faut coucher avec quelqu'un.

La réal est une grosse tuerie, enfin un film d'horreur sans jump scar, le mec a compris que ça sert à rien, que c'est l'outil des faibles, des mecs sans idées, là il a pas besoin de ça pour que ça fonctionne, la première apparition du fantôme (on l'appellera comme ça ou on aurait pu l'appeler Sida tant la métaphore est grossière mais bon c'est pas pénalisant) est un modèle d'épure et la longue scène autour de la piscine est entièrement atmosphérique on sait qu'il va se passer quelque chose et pas besoin de foutre un plan à la con pour nous le faire comprendre. Le film s'ouvre sur un monstrueux plan séquence (c'est pas Gravity) qui annonce la couleur.
Mitchell réussit un vrai film atmosphérique sans que ça prenne le pas sur le film, il se regarde pas filmer, c'est souvent lent et hypnotique mais jamais envahissant (le panoramique de l'hôpital ça vaut tout les crash de voiture de je sais plus quel film). La poésie ne prend jamais le pas sur le film d'horreur, bon après que ce soit clair ça fait JAMAIS peur, faut pas abuser, mais c'est bien fait quand même. Dans le genre ça se rapproche de All Boys love Mandy Lane mais en plus abouti.
La steadycam, le scope, la banlieue ricaine, la BO très typé, l'automne rappelle comme dit plus haut forcément Halloween de Carpenter en mieux même (oui je suis pas fan de Halloween). Le film a toujours de la gueule, que ce soit les scènes d'expositions ou quand il "se passe" quelque chose à l'écran, il y a un sens du cadre indéniable, et je prend plus de plaisir à voir la réal de ce film que le dernier Mad Max et ses 10 idées par seconde. Le mec film très bien sa menace, une menace pouvant prendre la forme de n'importe qui, et qui arrive irrémédiablement, tranquillement et de derrière, ça rend la menace difficilement palpable tout le monde étant suspect (même si le mec en joue finalement très peu, comme quoi il est pas si doué que ça).
Le casting composé d'inconnus pour ma part s'en sort très bien et personne ne tire le film vers le bas mais ni vers le haut aussi.

A mi chemin entre la chronique adolescente (les adultes sont absent du film) et le film fantastique on se retrouve devant un beau film, respectueux et qui prend pas son spectateur pour des cons, avec un peu plus de rigueur narrative on tenait un grand film, en l'état c'est ce qu'on a vu de mieux dans le genre depuis bien longtemps (Emprise pour être exact) et puis ça nous venge de toute la vague de J.Horror tout ripou. Et puis merde un film de flippe sans chat qui apparaît dans un jump scar ça n'a pas de prix.

Ma note aujourd'hui c'est du 5/10, ça perd donc 2 points, le facteur chiant est rédhibitoire, en fait on devrait toujours voir un film 2 fois pour le noter.

Aujourd'hui si j'ai pas changé d'avis sur la réalisation que je trouve toujours classe avec une magnifique photo et une vraie caméra qui sait où se placer pour capter le meilleur cadrei, on est vraiment devant le genre de film qui supporte mal une seconde vision. C'est le genre de film qui bénéficie de l'effet de surprise, mais là il est plus là et je me suis fait chier (alors que je disais le contraire la première), le coté atmosphérique c'est mignon la première fois, mais la seconde fois on se dit bon ça accélère un peu et c'est pas aidé par la BO qui en fait des tonnes, c'est bon le mec kiffe Carpenter on a compris et là c'est clairement envahissant. Le film se perd aussi avec ses dialogues, c'est pas très intéressant à ce niveau là, ils ont rien jamais d'intéressant ou intelligent à dire, alors je sais que les ados c'est con mais c'est pas une raison.
A l'époque c'était le chef d'oeuvre du mois ou de la semaine ou de l'année, enfin le truc hype, aujourd'hui c'est quand même bien oublié et le réal qui était présenté comme un génie on s'est rendu compte avec son film suivant que c'était surtout un mec prétentieux qui faisait des films chiants.

[Scalp]

5/10

Aux Yeux de Tous de Cédric Jimenez - 2012

Premier film de Jimenez et on voyait déjà l'envie de faire du cinéma de genre, bon ici ça se repose sur un concept qu'il faut accepter et pas trop réfléchir sur la possibilité du truc. On suit donc un hacker témoin (on découvre son visage que dans le dernier plan du film) d'un attentat et qui reconnaît via les caméra de surveillance un des coupables et il va enquêter derrière son pc en ayant accès à toutes les caméras de surveillance et webcam (ils font donc accepter qu'il a le bon angle à chaque fois et le son quand ça arrange l'intrigue). Et le film est entièrement de ce point de vue, c'est forcément un parti pris casse gueule, ils font donc un truc très rythmé et pas trop long, alors après la mise en place quand les tueurs entrent en scène ça devient vraiment trépidant alors qu'on a juste un mec qui mate des caméras, et ça a la bonne idée de durer que 1h15.
Un film qui doit tout à son concept car on est sur une intrigue simplifié au maximum mais le gros problème du film c'est qu'on s'en fout un peu, quand on voit le mec se faire courser par des tueurs c'est osef total, en plus ça reste un poseur de bombe donc bon c'est un peu raté au niveau implication, bon après niveau suspens ça fonctionne quand même. Pour le casting on a des têtes connues avec Doutey, Renaud et Barhelemy mais personne a vraiment l'occasion de jouer.
Un film concept qui a le mérite de tenir son concept, bon après c'est justement limité par ce concept.

[Scalp]

2/10

Gyoseob de Yim Sonn-rye - 2023

C'était origfinal sur le papier pour un film coréen, comme le dernier film de Seung-wan Ryoo, on a une intrigue hors Corée, c'est pas si fréquent. Ici c'est en Afghanistan post 11 septembre avec des coréens kidnappés par des talibans. Bon en soi rien de bien original, on a déjà vu ça dans des films ricains et donc malheureusement le film n'a aucune plus-value sur ce sujet. Ca va être un long film très bavard avec un diplomate coréen (un acteur qu'on a déjà vu dans plein de trucs et qui est plutôt bon en général, bon là il est moyen mais il est pas aidé par le rôle) envoyé sur place qui va se faire balader par tous les intermédiaires qui vont lui faire miroiter pleins de choses et il va donc devoir s'associer avec un agent des forces spéciales coréenne spécialisé dans le Moyen Orient badass, mais il fera rien de badass (à part s'allumer une clope quand il sort de prison, super badass hein).
On subit donc le film entre négociations, scène de bureau aussi passionnante que dans un Godzilla et manque cruel d'action et de tension. Car le gros problème du film est bien là, c'est mou, c'est long, c'est chiant, on a pas de climax (une négociation toute naze dans une grotte c'est pas un climax), y a aucune montée de la tension, y a pas de suspens, rapidement on en a rien à foutre du sort des otages et rapidement on veut juste voir des talibans se faire buter mais on sera pas récompenser d'avoir tenu 1h30.
Mauvaise pioche.

[Scalp]

2/10

World Trade Center de Oliver Stone - 2006

Clairement le plus mauvais film de Oliver Stone, comment ce réalisateur qui a des films aussi majeurs que JFK, Platoon ou Any Given Sunday a pu faire ce truc, ce film c'est un peu le début de la fin pour lui car après c'est vraiment pas folichon (alors on pourrait sauver Savages mais c'est sympa grâce au bouquin de base mais le résultat reste moyen).
Pourtant ça commence bien, franchement la première demi heure est vraiment prenante, on est au coeur de l'évènement, le quasi temps réel marche à fond, et ça marche car on reste avec les personnages, avec cette unité de flics prête à aller risquer sa vie, puis quand tout s'écroule le film s'enlise dans un pathos épuisant de guimauve, déjà le film a l'idée de merde de donner beaucoup trop de scènes aux familles, alors je comprends l'utilité mais ça rallonge inutilement le récit (surtout quand faut se taper Maggie soeur de), et ça en fait un film beaucoup trop long (les dialogues sont vraiment pénibles), alors oui le film est baisé car il a décidé de rester avec ces 2 mecs coincés sous les décombres (alors c'est un choix, mais un choix de merde), c'est ballot car ça limite les possibilités (du coup faut se taper des visions de Dieu, super idée, comment Stone a pu filmer ça, il a du se remettre à LSD pour le tournage), mais fallait alors choisir autre chose ou faire plus court. Et je trouve ça assez malhonnête d'appeler son film WTC pour s'intéresser seulement à 2 mecs coincés, c'est pas rendre hommage à tous ces morts et puis y avait aussi mieux à faire avant que les tours s'écroulent, ils sont où les gens sautant de l'immeuble ? (par exemple)
Le film n'est donc jamais réellement spectaculaire (bon le passage où tout s'écroule alors qu'ils sont déjà sous les décombres ça fonctionne mais bon ça dure 1 minute) et se révèle juste être un drame dégoulinant de bons sentiments.
Alors sur le papier choisir le genre catastrophe coulait de source mais ici la réalité a dépassé la fiction et malgré tout faut se taper un film qui veut à tout prix faire couler des larmes alors que son sujet suffit amplement, pas besoin d'en faire des tonnes mais Stone qui a toujours un cinéaste rentre dedans ne sait absolument pas doser et il en fait donc trop.
Bon ça faisait longtemps que j'avais pas vu Cage dans un vrai film, ça surprend presque de le voir avec un casting pas fait de nobody et un film pas tourné en Roumanie mais à cette époque il était déjà sur la pente descendante, il jouait des gros films mais des gros films de merde et il a un run de la nullité assez impressionnant pour un tel acteur : WTC, Ghost Rider, Next, Benjamin Gates, Bangkok Dangerous, Predictions,, c'est chaud quand même, bon ici il fait le taf mais rien de bien marquant, pareil pour Michael Pena qui est toujours un acteur qu'on est content de voir. Dans le reste du film on croise plein de monde notamment Maria Bello, Stephen Dorff, Michael Shannon (alors lui il est vraiment voué à jouer des persos percher), ou même Jon Bernthal.
Chaque grand réalisateur a sa grosse purge (bon De Palma lui il en a trop) pour Stone c'est donc clairement ce film.

[Scalp]

3/10

Banlieusards 2 de Leila Sy & Kery James - 2023

Le premier était plutôt une bonne surprise car on attendait plus rien de Kery James qui faisait des albums de merde depuis 10 piges, donc le voir se lancer dans le ciné avec un tel titre on pouvait s'attendre à un truc lourd et c'était sympa avec cette histoire de 3 frères qui tenaient la route car y avait des vrais enjeux et on nous racontait quelque chose. Ici dès le début on sait pas trop où on va, y a pas grand chose à raconter en fait, y a pas d'enjeu, au bout de 40 minutes (j'ai même mis pause pour checker la durée) je me suis demandé quand le film allait commencer. Alors ça sème des trucs en chemin (en rapport avec le premier et donc si on l'a pas en tête on est un peu emmerdé) mais rien de bien fou. On se retrouve devant un film qui s'éparpille et ne sait pas sur quoi se concentrer, le plus jeune un peu thug c'est cliché au possible et ça va pas loin, celui qui est devenu avocat il a 3 scènes, Kery James s'est donné un rôle un peu plus important sauf qu'on a un peu de mal à le cerner, on sait pas trop si il est encore malfrat, si il veut se ranger, car il a un peu trop tendance à se donner un beau rôle ou du moins presque légitimer ce qu'il fait et la fin qui se voudrait puissante est juste un gros aveu de faiblesse.
A la vision du film on se dit aussi surtout que ça méritait pas une suite, qu'il y avait plus rien à raconter, rapidement on suit ça sans intérêt (car y a vraiment aucune empathie pour les personnages, là où dans le premier on suivait vraiment le frère qui se donnait à fond pour son concours d'éloquence), se demandant où on va, nulle part. Reste un casting pas mauvais, quelques cadres et c'est à peu près tout. Dommage.