[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

Façon si même Kawajiri a fait un truc bof c'est vraiment mal barré.

[pabelbaba]

Quand on lit les notes d'intention ça n'a pas lair complètement en roue libre notamment quand ils disent qu'ils ne faut pas buter tout le monde dès le premier film pour se retrouver dans la merde pour les suites.

[Scalp]

Ca commence bien quand tu commences à raisonner comme ça.

[Scalp]

2/10

Blind Fury de Philip Noyce - 1989

Ce film avec un autre réal et un autre acteur ça aurait pu être sympa, là c'est même pas un nanar, c'est juste mauvais. Clairement un film avec un samourai aveugle qui pète la gueule (enfin qui tranche) des rednecks on s'attend pas à voir Noyce derrière la caméra, le mec a aucun personnalité, aucun style, sa filmo c'est que des films chiants et là on lui file une vraie série B d'action (c'était son ticket d'entrée à Hollywood après sa carrière australienne), c'était voué à l'échec mais curieusement alors que le film est nul (et je pense pas qu'il ait bien marché en plus), ça lui a ouvert les portes de plus gros budget et plus gros studio puisque son film suivant sera le soporifique Jeux de Guerre avec Ford. Bon Noyce était donc un choix de merde, mais Hauer sur le papier c'est un bon acteur, alors oui mais c'est le genre d'acteur qui peut vraiment pas tout jouer (en méchant malfaisant il est génial) et les héros c'est vraiment pas son truc alors un héros cool et samourai on est clairement sur un gros mistcast, le mec est encore plus raide que Keanu Reeves, c'est une catastrophe avec son katana en main. Mes exigences étaient pourtant très basse sur le film, je pouvais vraiment passer sur ces 2 gros défauts mais voilà y a rien qui va à coté. J'étais pourtant près à accepter le script prétexte, c'est même limite ce que le film a de moins nul à proposer, ça commence direct : Hauer devient aveugle dès la première minute, il a un entrainement de 2 minutes pour devenir Zatoichi et après son retour au States ça part vite en couille. Mais voilà à coté de ça y a rien qui va, les bad guy sont vraiment risibles et le combo avec la gamin font plus qu'on a l'impression d'être devant Maman j'ai raté l'avion (et oui faut se taper un gamin en sidekick pendant 1h et on le voit même latter des méchants) qu'un film d'action classé R, car le film est R (enfin je crois car y a des mains tranchées, enfin une) mais c'est le R le plus soft que j'ai vu alors que c'est type avec un katana qui bute tout le monde. Car pour le coup le bodycount est généreux, et à la fin il bute plein de monde et on a même un duel contre un japonais, mais voilà entre la réal sous lexomil de Noyce et le balai dans le cul de Hauer c'est plus ridicule qu'autre chose.
Ce film me souviens l'avoir vu à sa sortie en VHS et du haut de mes 10 ans j'avais trouvé ça mortel, ben j'aurais jamais du le revoir.

[Scalp]

6/10

Equalizer 3 de Antoine Fuqua - 2023

Un drôle de film, car en tant que film d'action c'est quand même très très light pour pas dire décevant (ce climax un peu de la honte quand même) mais on passe 1h40 dans un joli petit village sicilien et c'est dépaysant, c'est vraiment le charme du film, se promener avec Denzel dans les petites rues escarpées, s'assoir à la terrasse du café, discuter avec les locaux, on est loin de Denzel pète la gueule à la mafia. Le film fera donc beaucoup de déçu car le film a en tout et pour tout 3 scènes d'actions mais alors la première dure 10 secondes, la seconde 20 secondes et le climax 2 minutes. On est donc clairement devant un film qui fera beaucoup de déçus car on est pas non plus devant un film très bien écrit (pas vraiment de suspens et une intrigue très convenue), le personnage de Dakofa Fanning ne sert à rien à l'histoire et on dirait que ça se limite vraiment juste à un clin d'oeil à Man on Fire car si on vire le perso on a exactement le même film. Toute l'intrigue de trafic et pseudo terroriste ça sert à rien et le film aurait très bien rester concentrer sur ce petit village où la mafia vient faire chier, c'était suffisant, en fait c'est "complexifié" pour rien, le film aurait gagné à filer droit et être plus généreux sur les bourres pif. En plus le film est classé R et à 3 moments c'est bien justifier : la première scène avec un petit débordement gore avec un flingue qui finit dans un oeil et Denzel qui tire ensuite, un pétage d'avant bras avec fracture bien visible et un final un peu sanglant mais on peut limite se dire que Fuqua se prive de spectateur pour 10 secondes de film.
Je l'ai préféré au 2ème film qui tirait en longueur sur sa fin et qui avait un final un peu nul, ici le final est pas nul, il est trop expéditif mais y un coté réjouissant c'est de voir Denzel vraiment sans pitié, il bute tout le monde sans sourciller et sans transpirer aussi (par contre c'est vraiment la première fois où je trouve Denzel vieux, il fait désormais son âge et faut pas qu'il nous fasse du Liam Neeson à vouloir continuer l'action), c'est les limites du film, tout est trop facile. Malgré des défauts qui seraient rédhibitoires pour la plupart des films, j'ai donc pas trouvé le film pénible, j'ai pas vu le film que je voulais voir mais j'ai vu un film reposant qui donne envie d'aller dans ce village.
Bon par contre la carrière de Fuqua depuis quelques années entre Equalizer, remake et filme Amazon à chier il se foule pas trop et son biopic à venir sur Michael Jackson c'est du bon gros osef car ça osera jamais aller bien loin.

[Scalp]

2/10

The Game of Their Lives de David Anspaugh - 2005

J'avais espoir que ce soit un peu sympa, c'était par le réal de Hoosiers et Rudy, mais voilà le foot (le vrai) c'est vraiment pas un sujet pour les ricains. Pour situer le niveau c'est l'histoire d'une victoire, une seule victoire, même pas pour se qualifier ou gagner un titre, juste un match de poule, une poule où les Etats-Unis termineront dernier, ils ont donc fait un film sur une équipe qui gagne un match et finit dernière, magnifique idée. Ceci à cette époque et jusqu'à ce que la compétition soit limité à 24 participants, gagner ça avait quand même de la valeur, aujourd'hui c'est ouvert à tout le monde et si tu te qualifies pas pour jouer la coupe du monde c'est vraiment que tu es une équipe de merde (ou que tu es l'Italie). Bref revenons au film, on assiste donc à la création de l'équipe nationale ricaine et c'est raconté par Patrick Stewart qu'on voit 2 minutes au début, et on découvre une équipe cosmopolite avec divers origines européennes, mais ça apporte pas grand chose, y a vite fait une réflexion car y en a un qui vient d'Allemagne, par contre y a un noir et y a 0 remarque raciste, en 1950 au USA, j'ai du mal à y croire. On a pas mal de séquences d'entrainement sans grand intérêt car on comprend par trop, ça parle de stratégie mais quelle stratégie, ça parle de style de jeu mais quel style de jeu, c'est écrit par des mecs qui connaissent clairement rien au foot. Après on part au Brésil et les mecs sont même pas plus content de ça, on dirait que le film a été écrit par des mecs qui oublient la moitié des choses.
Y a pas de perso intéressant à suivre, pourtant on a Gégé Butler dans alors un de ses premiers films en lead, et il joue un gardien de but, il est aussi crédible que Apoula Edel, dans le reste du casting on a Wes Bentley quand on pensait qu'il ferait une carrière et les frères Mandylor avant la franchise Saw, c'est vraiment pas un casting très alléchant mais si encore on avait eu des personnages sympas. Là on suit une équipe nulle, qui va gagner un match par chance je vois pas trop l'intérêt. Et évidemment les scènes de foot sont assez mal réalisées, comme c'est de coutume dans un film où on filme du foot, aucun réalisateur n'a réussit à retranscrire ce sport jusque là et ça arrivera jamais.
C'est nul.

[Dunandan]

8/10

Begin again de John Carney

Plusieurs fois que je le vois et le plaisir est toujours là alors qu'il faut se taper le tocard de Maroon Five, un film simple qui sait trouver le bon ton et réussit à éviter l'écueil du trop plein de bons sentiments. Carney est un vrai fan de musique et on le voit quand on voit ses autres films (bon celui là reste clairement celui que je préfère) et c'est au centre du film, au coeur de tous les dialogues, et c'est un film qui évite d'être élitiste alors qu'on sent que le mec est très pointu sur la musique. Si ça fonctionne c'est car la magie opère avec le duo d'acteur, Ruffalo peut être horrible mais quand il est bien dirigé c'est vraiment un top acteur (là il a un rôle en or même si l'évolution de son personnage est très prévisible), Keira n'a pas beaucoup de registre de jeu mais elle maitrise à la perfection ce genre de rôle et apporte de la classe et de la fragilité dans un rôle très cliché sur le papier et pour ne rien gâcher elle chante vraiment bien. Le film réussit à nous prendre rapidement avec sa construction narrative où on apprend le passé des 2 personnages de façon efficace. Le film marque aussi des points avec son casting de second rôle : Mos Def, Cee-Lo Green et Dornan (alors qu'à la base c'est un présentateur télé un peu casse couille quand même). Mais là où il réussit vraiment c'est quand il se perd un peu dans les séquences musicales qui ont une vraie force, on se perd avec les personnages dans ces moments, la virée nocturne avec les 2 écouteurs est une scène presque magique et les scènes de chansons en pleine rue fonctionnent à fond. Et le film évite le piège de la comédie romantique, il peut se péter la gueule à pleins de moments mais le film réussit à toujours rester sur cet équilibre qui fait que c'est jamais cul cul.
Un vrai bon feel good movie.

[Alegas]

7,5/10

Pleasantville de Gary Ross - 1998

Jamais revu depuis sa sortie et ça me surprend que ce film soit tombé dans l'oubli, alors y a rien de forcément génial mais y a une vraie idée qui est plutôt bien exploitée et c'est clairement un film original et c'est l'originalité c'est pas un truc qui court les rues, car souvent les mecs qui ont une idée s'arrête à ça et arrive pas à aller plus loin, ici à partir de cette idée on nous raconte une petite histoire qui tient la route.
Ca commence comme un teen movie pas forcément folichon surtout quand on voit le casting : Tobey Maguire (alors lui je l'ai jamais aimé mais pour une fois il a la gueule de l'emploi, car oui faut le répéter il est nul en Peter Parker) et Reese Witherspoon qui était à l'époque la jeune actrice qu'on voulait mettre en avant mais qui jouait que dans des merdes. Les 2 jouent des frères et soeurs que tout oppose et qui vont se retrouver dans un sitcom en noir et blanc (et le film a la bonne idée de pas trop s'attarder sur le pourquoi du comment c'est comme le ticket magique dans Last Action Hero, c'est suffisant), un sitcom des 50's avec l'état d'esprit que ça implique (la petite famille parfaite avec la mère qui cuisine, les enfants modèles...) et ils vont pervertir ce petit monde, enfin surtout Reese qui va notamment faire découvrir les joies du sexe à la population mais pas que et son impertinence est bien dosé, d'ailleurs tout est plutôt bien dosé dans le film (le perso de Joan Allen est vraiment top). Mais pas que car le film réussit aussi à parler de manière plutôt intelligente (bon tout ne fonctionne pas forcément mais c'est jamais con, bon le discours final est un peu facile mais on va pas s'arrêter à ça) : le racisme, le passage à l'âge adulte, la ségrégation, une réflexion sur l'art, la magie des livres. Petit à petit la population de cette petite ville qui vit en boucle les mêmes choses va donc se réveiller et l'idée de la couleur qui envahit la ville est vraiment une chouette idée narrative (bon par contre le perso de Reese son passage en couleur on comprend pas trop pourquoi il arrive pas après le sexe), ça explique avec un truc très simple et ça fait jamais gadget (et en plus visuellement c'est super bien foutu, le film vieillit super bien).
Un film qui fait figure d'erreur de parcours dans la carrière de cancre de Gary Ross, un film qui montre derrière un tocard se cache peut être un mec qui peut faire un bon film. Un bon petit feel good movie un peu trop oublié.

[Scalp]

7/10

Eight Men Out de John Sayles - 1988

La filmographie de John Sayles est clairement intéressante mais elle est assez compliquée à voir, son film le plus connu est surement Lone Star qui mettait alors en scène le tout jeune McConaughey et un super Chris Cooper mais à part ça on peut pas dire qu'il a le film marquant qui imposerait son nom (mon film préféré du mec c'est celui avec Dolph où il est juste scénariste d'ailleurs, c'est d'ailleurs réalisé par Perry Lang qui joue ici dans le film). Ici il signe un film typiquement ricain car y a rien de plus ricain qu'un film de base-ball, sauf qu'ici on est pas dans un feel good movie, on est pas devant le schéma classique du joueur ou de l'équipe qui va surmonté l'adversité pour arriver au sommet. Ici c'est les coulisses d'un des plus gros scandales du sport, plus gros c'était le sport majeur à l'époque et que c'était lors des finales, c'était comme si on découvrait que Messi et son équipe de merde avait gagné un mondial grâce à l'aide des instances supérieurs, oh wait... Bon en vrai ici c'est différent car c'est les joueurs eux mêmes qui ont saboté les résultats (la Mafia étant derrière tout ça avec notamment le perso de Arnold Rothstein), 8 joueurs d'une équipe qui ont donc intentionnellement mal joué. Aujourd'hui ce serait plus compliqué car les sportifs gagnent des sommes astronomiques et qu'ils seraient trop cher à acheter et la puissance des médias est multiplié et puis y aurait 72 caméras et ralentis ici sans caméra c'est quand même plus compliqué de prouver la tricherie, mais en 1919 on comprend qu'ils cèdent à la tentation car c'était vraiment céder à la facilité, bon tous les joueurs ne sont pas loger à la même enseigne dans le développement et on comprend plus facilement le perso de David Strathairn qui joue un lanceur en bout de course (de loin le meilleur perso du film d'ailleurs), de même on comprend les réticences de John Cusack (qui était quand même bien meilleur quand il était jeune que maintenant) mais le perso aurait mérité plus de développement (enfin son amour du jeu est bien retranscrit) car finalement c'est le seul à se battre, le reste des joueurs existe pas vraiment c'est con car on a un super casting : Charlie Sheen (qui a pas grand chose à défendre), Michael Rooker (lui pas besoin de défendre, sa gueule fait toujours le taf), Don Harvey ou bien encore ce bon vieux Christopher Lloyd.
Le film est d'ailleurs pas très friendly si on y connait rien en base-ball car le perso de Joe Johnson qui est un joueur emblématique est ici pas traité comme tel et que c'est un perso comme un autre. Par contre l'intro est vraiment efficace avec une présentation très claire des forces en présences : journalistes, joueurs, parieurs, mafia et comment tout va se mettre en place. Le film se termine par le procès en grande pompe où certains prendront cher. Si on connait pas trop ce scandale (comme moi), ça se laisse suivre avec un vrai intérêt car Sayles arrive même à nous faire croire que les mecs vont finir par gagner ces finales.
Sayle ne fait pas d'étincelle en réal pure mais on peut noter une photo qui a vraiment de la gueule et Sayles sait filmer des mecs qui parlent de façon efficace, quant au match ils sont différents des autres films car ici ils montrent des mecs essayant de cacher qu'ils jouent mal délibérément.
Un film intéressant à voir car ça exhume une page sombre du sport US, eux qui mettent en valeur la moindre petite histoire, celle là ils préfèrent la cacher.

[ril]

Les fantômes de ces joueurs reviennent dans Field of dreams

[Scalp]

5/10

Un Héros très Discret de Jacques Audiard - 1996

De mémoire c'était un des seuls bons films de Audiard aka le réalisateur français le plus surcoté de sa génération, et finalement c'est à peine sympa et Audiard a donc un seul vrai bon film dans sa filmographie.
Alors c'est une adaptation de roman, je sais pas si le roman a les inserts flash forwards (+le 4ème mur de brisé) mais mais ici je trouve que ça apporte vraiment aucune plus-value au film même si c'est Trintignant (bon façon il est nul cet acteur, son seul bon rôle c'est parce qu'il est muet). Le film se laisse suivre car y a donc un bon matériau de base avec un homme qui va s'inventer une vie, et j'aime bien ses motivations, c'est même pas pour devenir riche ou avoir des lauriers, c'est juste qu'il s'est toujours rêver héros et il profite d'une opportunité. Alors la première partie du film est pas vraiment passionnante, on retient la jolie poitrine de Kiberlain et c'est à peu près tout. Quand Dupontel débarque le film devient plus intéressant (bon Dupontel est pas terrible par contre), mais tout n'est pas très bien traité notamment le perso de Berléand qui est absolument pas traité, on nous dit c'est monsieur Jo et c'est con de rester là dessus car si on s'intéresse pas trop à l'histoire on connait pas ce monsieur Jo et qui est donc Joseph Joanovici (surement un des plus grands opportunistes de la WW2), dommage de juste le mettre 5 minutes dans le film.
Toute la partie où le perso de Kassovitz (très bon ici, d'ailleurs bien meilleur quand il est en mode mensonge que quand il joue le jeune un peu falot) se forge son identité à force de mensonge avec conviction et de culot est vraiment la meilleure, mais c'est la limite du film car finalement très peu de suspens, il est rarement mis en doute (une seule fois vraiment) et finalement on a pas trop d'enjeu alors qu'on est devant une grosse usurpation, du coup la fin est vraiment décevante et même un peu facile, ça fonctionne pas pour moi car on nous sort les états d'âme d'un personnage qui jusque là ne montrait aucun regret, ça arrive un peu un cheveu sur la soupe.
La réal de Audiard y a pas de quoi s'enflammer, y a pas grand chose pour faire de la mise en scène vu qu'on a pas de climax, c'est un peu con un thriller sans climax quand même. La reconstitution après WW2 est pas fofolle et le film est même assez moche plastiquement, y a pas de chef op.
Un film donc finalement décevant, qui a quelques bons points mais qui a des énormes carences d'écritures, et puis le coté interview qui vient parasiter le film c'est vraiment insupportable.

[Scalp]

6/10

Teenage Mutant Ninja Turtles: Mutant Mayhem de Jeff Rowe - 2023

Les Tortues Ninjas pour moi c'est clairement une franchise osef, j'aime aucun film (ceux des 90's sont vraiment horribles et ceux des 10's sont complètement osef), l'animé des 90's j'étais déjà trop vieux, quant aux comics jamais eu envie de tester. Là le trailer me donnait pas envie, j'avais du mal avec le look et l'animation et finalement c'est la qualité du film, ça a vraiment de la gueule et ça change des trucs copier coller qu'on se bouffe en animé ricain. Bon par contre ça ose un énième Begins, alors c'est cool on évite Shredder mais bon on est vraiment devant une histoire un peu osef, et les tortues sont toujours des persos aussi peu intéressants (alors chacun a sa personnalité mais ça a jamais réellement fonctionné). Donc le film ne part pas très bien mais il a un super bad guy, alors les motivations toussa c'est osef mais il est doublé par un Ice Cube on fire qui en fait des tonnes dans son rôle d'insecte gangsta et quand il balance la punchline mythique de Ice T : "6 in the morning, Police at my door", j'avais envie de crier au génie. Par contre c'est dommage d'avoir Jackie Chan et de lui laisser aussi peu de temps de présence.
En fait on se retrouve devant un film un peu bâtard, alors ça vise clairement un public ado, voir plus jeune, sauf que les références c'est celle de Seth Rogen qui nous balance donc des dialogues qui vont perdre les gamins et surtout du bon gros hip hop 90's avec MoP, Tribe Called Quest, De la Soul, Odb, Vanilla Ice (oui bon), et on a une séquence sur No Diggity vraiment géniale, de loin la meilleure scène du film avec un plan séquence à la Old Boy où on switch de personnages, ça a vraiment de la gueule et c'est une des seules scènes où on a vraiment de la mise en scène et où ça se lâche vraiment. Car le climax final est pas ouf et la première scène de baston est sympa mais aurait pu être mieux.
Un film léger qui doit beaucoup à son casting vocale (la VF fait d'ailleurs peur par rapport à la VO) car outre Ice Cube et Chan, on a aussi John Cena (dans le registre comique il est bien), Paul Rudd, Seth Rogen évidemment, Giancarlo Esposito et Rose Byrne.
Une chouette animation (j'ai vraiment aimé le visuel du film), un Ice Cube on fire, une bonne grosse Bo rap, bon ben voilà ça me rattrape le reste du film pas ouf.

[Scalp]

2/10

The War of the Roses de Danny DeVito - 1989

J'en gardais pas un souvenir impérissable et je me disais parce que je l'avais vu gamin, ben non en fait c'est que c'est quand même un peu nul, Danny DeVito en plus d'être un acteur pas terrible est donc un mauvais réalisateur. Le problème du film c'est que c'est juste un pitch, un pitch cool sur le papier car on se dit un couple qui se fait la guerre dans un style un peu cartoon ça peut être fun. Sauf que le film est beaucoup trop long, 2h pour une comédie comme ça, c'est beaucoup trop. L'intro dure vraiment une plombe, tout le passage où ils se sont aimés, c'est nécessaire mais pas à ce point et pour qu'on arrive au point de rupture et que le film commence donc enfin, ça met 3 plombes. Alors c'est cool DeVito découvre la double focale, du coup il en met plein dans le film même si ça sert à rien, le mec se prend pour un génie de la mise en scène, il est pas foutu d'avoir un timing comique et il veut se prendre pour De Palma. Car finalement le gros souci du film est bien là, c'est jamais drôle, on nous vend une comédie fun ou corrosive et c'est très sage, trop sage.
Sur le papier on retrouve le trio de la poursuite du diamant vert et Diamant du Nil, sauf que c'est 2 gros films de merde, que Douglas c'est pas un acteur comique, Turner c'est pas une très bonne actrice et DeVito c'est un gros malus, du coup le film part forcément avec un sacré handicap mais le pitch laissait penser que ça pourrait être sympa, et bien non, même les dialogues sont poussifs, y a réellement aucune scène qui sort du lot, on rigole jamais et on passe plus de temps à se demander quand ça va se terminer qu'autre chose.
De la merde.

[Scalp]

1/10

Random Hearts de Sidney Pollack - 1999

Je pensais que c'était le dernier film de Pollack, mais j'ai oublié sa merde avec Penn et Kidman, en tout cas Pollack c'est vraiment un mec chez qui on trouve de tout, du vrai bon polar (Yakuza), du film d'espionnage qui reste encore à ce jour une référence (Condor), le meilleur film avec Redford (Jeremiah), un solide Tom Cruise (Firm), ça c'est pour le bon coté, de l'autre coté on trouve des merdes (surcotés) comme Out of Africa ou Tootsie, des trucs insignifiants comme Sabrina, Havana et donc ce Random Hearts.
La première chose qui frappe pour ce film c'est le casting, bon par pour sa qualité car moi Ford des 90's et Kristin Scott Thomas c'est plus du malus qu'autre chose mais c'est tous le seconds rôles, voir même les petits rôles c'est acteurs connus ou en devenir : Charles S Dutton, Dennis Haysbert, Sidney Pollack (himself), Richard Jenkins, Paul Guilfoyle (avec beaucoup trop de cheveux), Peter Coyotte, Kate Mara, Reiko Aylesworth, Eddie Falco et même ce bon vieux M.Emmet Walsh. Voilà ça c'est le coté un peu cool, le reste c'est quand même pas folichon.
Dès la première scène on est choqué d'un truc, le score jazzy ne colle absolument pas au film, à l'image, à l'acteur, et c'est parti pour plus de 2h d'ennui ou presque. Bien sur que ce soit papy Ford bougon et Kristin Scott je suis nulle Thomas aide pas, mais avec un autre duo le film aurait pas été spécialement meilleur, bon on aurait eu une meilleure alchimie entre les 2 mais c'est tout. Alors si dans l'idée on peut comprendre la quête de vérité de Ford qui part sur le passé adultère de sa femme (pour faire son deuil), dans les faits on s'en bats sévère les couilles et du coup on subit, on subit, on subit et quand arrive la love story on subit plus, on veut juste crever. Une love story auquel on croit pas une seule seconde, je comprends la logique narrative mais y pas une scène qui peut nous faire croire à cette histoire, Ford est trop connard et Thomas trop froide, y a rien qui se passe quand ils sont ensemble à l'écran. Après il se dit qu'un peu de thriller ce serait pas mal pour nous sortir de la torpeur, mais bon clairement ça sert à rien et c'est assez mal écrit. Du mélo osef, du thriller de merde, l'ensemble est lourd, maladroit, stupide même, on appelle ça une grosse daube.
Film complètement oublié de Pollack, de Ford, de tout le monde, et on comprend pourquoi.

[Scalp]

4/10

Pay it Forward de Mimi Leder - 2000

Petit film plein de bons sentiments malheureusement plombé par une love story pas très intéressante et même carrément improbable. C'est dommage car l'idée de départ avec ce journaliste qui remonte la chaine pour savoir pourquoi il y a des bonnes actions complètement gratuite est sympa. Ca donne clairement les meilleurs passages du film car bon Linda Hunt (jamais été une grande actrice mais elle est sympa) et Kevin Spacey (qu'on a déjà vu bien meilleur surtout que tous ses meilleurs rôles sont clairement dans cette période entre 94 et 2000) qui se tourne autour c'est vraiment pas terrible (l'alcoolique et le défiguré, difficile de faire plus tire larme), c'est même un peu chiant. Le film est plus intéressant même si forcément plus naïf quand il s'intéresse à Haley Joel Osment (lui il aura vraiment jamais confirmé), un gamin et sa vision utopiste du monde, quand le film reste à hauteur d'enfant il est donc plus intéressant à suivre. C'est un film facile à détester pour ça d'ailleurs, on pourrait dire que c'est cliché : un clochard forcément drogué, un voleur forcément black, un ex mari forcément violent, ça coche beaucoup de cases, mais ça se laisse quand même suivre car ça reste une histoire assez simple qui veut véhiculer des valeurs et en quoi une action altruiste peut avoir des répercussions, bon après que la vieille alcoolique soit la mère de Hunt c'était pas obligé et c'est même du pathos un peu gratuit. Mais c'est rien comparé à la fin, ça va trop loin, alors j'ai rien quand un gamin meurt dans un film mais ici c'est tellement fait juste pour en rajouté, juste pour faire pleurer et puis des gamins de 10 ans qui se poignardent voilà quoi. Sur moi ça a l'effet inverse, au lieu de ressentir un truc, je trouve ça juste con et gratuit.
Evidemment tout ça est illustré sans trop d'idée, pourtant Leder avait fait du bon taf avec Le Pacificateur (un film a réhabilité, descendu à sa sortie, mais à l'échelle d'aujourd'hui c'est sympa) ici elle est sait pas trop comment filmer ça sans tomber dans le pathos, du coup elle fonce dedans.
Un film qui aurait du prendre le chemin du feel good movie et donc plus de la comédie car quand il prend le virage du drame il se pète la gueule.