Une Ravissante Idiote d'Edouard Molinaro - 1963
Perkins, Bardot, Molinaro, Exbrayat. C'est le genre de mélange qui m'intrigue.
Il s'agit d'une comédie d'espionnage. C'est pas franchement un genre foufou, mais au moins ici les intrigues sont simples et on n'essaye d'embrouiller le spectateur inutilement. Ceci dit, l'écriture va vraiment au plus simple et ne s'embarrasse pas de vraisemblance. Ce qu'on gagne en clarté, on ne le gagne pas vraiment en humour, les gags sont datés et c'est plutôt vers la fin qu'on commence à sourire quand Bardot se met à avoir un autre rôle que potiche de service.
En revanche, Molinaro a des idées à revendre. Il y a clairement un abus des passages en accéléré (on faisait ça avant Benny Hill!
![Mr. Green :mrgreen:](https://www.bekindreview.fr/forum/images/smilies/icon_mrgreen.gif)
), mais à côté de cela on a des scènes bien pensées, comme Perkins qui rentre la tête dans le cadre avant de s'engager complètement, des dialogues filmés en contre-plongée, une scène de tempête en intérieur pas mal fichue... Molinaro en avait sous le pied! C'est marrant parce que je n'ai aucun souvenir particulier de
La Chasse à L'Homme qu'il réalisera un an après. Cependant il montrait déjà son talent dans
Un Témoin dans la Ville.
Côté casting, c'est très agréable de voir Perkins dans un rôle comique, qui se sert de son physique pour jouer le grand échalas dégingandé. C'était un acteur rare, d'autant plus dans une comédie. Bardot n'a pas grand chose à faire, en revanche, Grégoire Aslan apporte un gros plus, avec un physique à la Melville, mais en plus bonhomme.
Au final, ça donne une comédie pas extra, mais avec quelques qualités.
4/10