[Scalp] Shit Movie 2023

[Val]

T'es on fire là
Même moi je vais attendre le week-end pour le découvrir....m

[pabelbaba]

on dirait vraiment des films qui sont écrit par Chat GPT, on change les acteurs, on change les lieux d'actions mais au final c'est toujours le même film (ça ressemble à n'importe quelle Mission Impossible sauf qu'on a pas un réalisateur un peu doué et pas d'acteurs de talent).

Ca va arriver vu que ces machins ont l'air de marcher...

[Scalp]

Tous les véhicules à star Netflix c'est pas loin d'être catastrophique quand même.

[Scalp]

4/10

Turbulence de Robert Butler - 1997

Dans les 90's les copier coller c'était des Die Hard Movie et c'était quand même plus sympa, même si ici c'est clairement pas une réussite, c'est plus du à l'incompétence du réal et un script qui part en couille car l'idée de départ était sympa.
Les DIe Hard movie on en a clairement eu dans tous les endroits imaginables mais l'avion ça reste une valeur sûre et encore aujourd'hui c'est un décors qu'on aime bien alors que ça donne rarement (jamais?) des bons films (le dernier film de Richet on sort très vite de l'avion et c'est tant mieux). Ic on part sur une idée toute simple : un transfert de prisonnier (oh Les Ailes de l'Enfer) dans un avion commercial avec 2 prisonniers : Ray Liotta en serial killer de ces dames et Brendan Gleeson en braqueur psychopathe. Evidemment ça va partir en couille, et clairement la première partie est cool, la mise en place fait carrément le taf avec une bonne idée sur le doute de la culpabilité de Ray Liotta, et ça c'est bien traité, quand l'action commence c'est même sympa à voir avec des morts, des cascades et même des bons dialogues. Et puis le film décide de griller ses cartouches beaucoup trop rapidement après 45 minutes, on a plus aucun doute sur la culpabilité de Ray Liotta qui est en fait un vrai psychopathe, alors j'aime bien Liotta, mais clairement ici c'est pas possible, il est on fire, il en fait des caisses et plombe le métrage. Surtout que tous les persos sont morts et qu'il reste que lui et Lauren Holly (chouette petite actrice de l'époque) et que on a donc une sorte de partie de cache cache mano à mano entre les 2 pendant 1h, sauf qu'on est dans un avion et que les possiblités sont donc limitées et que le cabotinage intensif de Liotta plombe tout ça. Reste des passages complètement golio comme l'avion qui fait un 360 (ben ouais normal) et Liotta qui s'en bats tellement les couilles de tout, le mec il veut juste ken et tuer des gens.
Les 40 dernières minutes sont donc assez longue car on doit supporter un face à face un peu relou et des scènes avec un avion en mode destruction, c'est un peu nase, c'est con car le début du film était vraiment cool. Enfin malgré sa nullité ça reste mieux que les merde de maintenant comme le dernier Gadot.

[Scalp]

4/10

The Principal de Christopher Cain - 1988

Un film qui sait pas trop sur quel pied danser, d'un coté ça voudrait être un drame qui retranscrit un certain malaise social avec ces lycées presque devenus des zones de non droit, le tout avec un ton un peu léger parce que James Belushi en lead mais aussi en allant du coté bis (tout y est bien exagéré), sauf que le film ne choisit jamais et que du coup ça donne un mélange bâtard qui ne fonctionne pas.
On va donc suivre James Belushi en proviseur plein d'envie mais un peu boulet sur les bords qui va se retrouver un peu désemparé devant la jeunesse lycéenne (et le voir jouer le proviseur au grand coeur au lieu du redresseur de torts est une grosse déception), un lycée qui ressemble plus à la jungle qu'autre chose, pour sa tâche il sera épaulé par le vieux bourrin Louis Gossett Jr (pas vraiment un gage de qualité mais une trogne des 80's) en chef de la sécurité dépité et philosophe (et surtout en personnage très mal utilisé). Le film aurait gagné à aller à fond dans la série B car on est clairement devant le film d'un mec qui ne sait pas vraiment quoi faire et du coup il fait un peu n'importe quoi. Toute la partie dramatique ça sort les gros sabots (comme souvent avec ce genre de film) parce que être mère à 12 ans et continuer le lycée c'est pas facile, parce qu'on deal pour survivre tavu mais à coté de ça on a un gros caïd digne d'un bon gros bis (qui fera office de Boss de fin lors d'un combat final entre l'école et la rue) et on fait de la moto dans les salles de cours. Mais voilà le film aurait du assumer son coté on fout des coups de matraque aux gosses qui écoutent pas ou alors carrément on va dans l'outrance et on les bute comme dans Class 99 (bon ça c'est à chier) mais là on se fait chier du coup, le film hésitant sans arrêt entre les bons sentiments et une escalade de la violence forcément attendue mais faut attendre le dernier quart d'heure pour ça. Je m'attendais à voir une sorte de The Substitute et j'ai eu un truc un peu mou, pas très drôle et finalement bien démago du coup je suis déçu. Un film qui rate sa cible.

[Scalp]

5/10

Exit Wounds de Andrzej Bartkowiak - 2001

“I'd like to make something very clear: I don't have rage. I'm a happy guy. You see this face? This is a happy face. You'll be lucky to be as happy as I am.”

Dernier vrai film du dieu Steven sorti au cinéma (Mission Alcaraz c'était déjà plus du cinéma, quant à Machette ben c'est du Rodriguez) et pour ça il retrouve l'ancien chef op de Lumet passé derrière la caméra pour devenir le réalisateur attitré de DMX (3 films avec lui quand même, wikipédia appelle même ça une trilogie, alors je sais pas en quoi c'est une trilogie mais bon si c'est écrit sur internet ça doit être vrai), un réalisateur qui réussit à transformer DMX en spécialiste du kung fu quand même (son combat contre Steven on dirait Charlie Angels).
On retrouve donc notre saumon agile (de moins en mons agile et qui avait déjà bien commencé son régime sumo) dans un film qui n'a pas été tourné en Roumanie, bon c'est au shooté au Canada et on nous fait croire que c'est Detroit mais c'est pas un problème.
Bon l'histoire à base de flics ripoux est prétexte à faire des courses poursuites avec de la taule froissée et des explosions (sans shaky cam et CGI et avec même des plans sympas et du finish de voiture, celle qui finit en décapotable c'est cool), des gunfights et du bourre pif, le tout avec des bons mots de Steven, des vannes de Anthony Anderson, du sang et des boobs. On regarde pas le film pour voir une intrigue qui tient la route de toute façon. Bon évidemment on était déjà dans l'époque où Steven se faisait beaucoup doubler et où il faisait de moins en moins de moulinet, et les moulinets de Steven c'est la vie.
Et puis là où le film marque des points c'est qu'on a un vrai casting de seconds rôles et c'est loin d'être toujours le cas avec Steven, ici on retrouve : Bill Duke qui sort le shotgun, Bruce McGill, Eva Mendes, Anthony Anderson (bon lui y aura fallu qu'il joue dans The Shield pour que je lui donne du crédit car à cette époque c'était juste le gros black rigolo), Isaiah Washington et Michael Jai White (dans un premier plan à la Predator et qui a son combat au sabre contre Steven, bon combat un peu nase), bon y aussi Tom Arnold mais lui c'est comme Rick Moranis ou Steve Martin, on préfère l'oublier.
La BO est assez folle, alors on a évidemment DMX mais aussi Nas, Fun Lovin Criminal :best placement ever dans un film de Steven avec son happy face puis un pétage de tronche multi ethnique car il est comme ça Steven, il discrimine personne et pète la tronche de tout le monde, quoique le placement du James Brown sur Steven qui fait la circulation ça tient du génie, Moby, Brian Eno, The Lox.
Bon c'est pas à proprement parlé un bon film mais c'est un film qui fait rire et on se fait pas chier et quand ça défouraille y a une vraie générosité (le climax finale on se fait pas avoir sur la marchandise, y a un gros bodycount), obligé de mettre la moyenne.

“Say hello to my sumo Negro! He's about to turn your ass into sashimi.”

[Scalp]

5/10

Rooney de Matt Smith - 2022

Pas terrible celui là de doc, déjà toute la partie avec Rooney et sa femme qui visitent leur maison en construction ça sert à rien, et de manière générale sa femme a rien d'intéressant à raconter. Le doc retrace donc la carrière de Rooney, mais c'est clairement un doc qui est finalement à l'image du joueur, ça se concentre vraiment sur ses premières années, son entrée fracassante dans le monde du foot avec ce but forcément mythique contre le grand Arsenal alors qu'il avait que 16 ans, son Euro 2004 qui l'annonçait comme le futur grand joueur, ses débuts à Manchester et surtout ses coupes du monde qui resteront des gros échecs entre blessures et expulsion (c'est fou de se dire que l'Angleterre a fait une finale d'Euro avec son effectif le plus mauvais depuis 20 ans). Finalement le doc ne parle pas tant que ça de ses années Manchester, alors oui on évoque le fait qu'il soit devenu le meilleur buteur du club mais je trouve que le film revient pas assez sur le fait que Rooney s'est surtout un échec. Un échec car il a été mis très très haut très jeune, et à juste titre finalement car il était monstrueux dès ses premières saisons mais ses échecs à répétitions avec l'équipe anglaise font que pour moi ça peut pas en faire un des très grands joueurs de ces 20 dernières années, c'était un bon joueurs, mais quand il gagne la LDC c'est parce qu'il a Ronaldo avec lui, Rooney n'a jamais fait gagner une équipe à lui tout seul, alors oui très peu de joueurs peuvent faire ça mais quand on parle de Rooney on parle de cette caste là, et finalement il n'en fait pas parti. La partie la plus intéressante de lui c'est quand il parle de lui, qu'il parle de son coté gamin de la rue qui aime la baston, et c'est l'essence même de son jeu car si y a bien un truc qu'on peut pas lui envier c'est que c'était un battant et c'est rare une combinaison entre technique et bourrin aussi prononcée. Quand ça revient sur le France-Angleterre de 2004, on voit Thuram dire que Rooney ne sera pas prêt, et là du haut de ses 18 ans, il a envoyé valdinguer notre Malcom X national et sur le match il avait été énorme, Henry revient souvent dans le documentaire et on sent vraiment tout le respect qu'il a pour Rooney. Mais voilà c'est un doc mal foutu en gros on a 1h20 sur ses 8 premières années de carrière et 20 minutes pour les suivantes (on fait 30 secondes sur son but mythique contre City), j'aurai aimé qu'on ait une explication sur comment on est passé du Pelé blanc à un joueur étant finalement dans l'ombre des plus grands. Et qu'on explique qu'il était surement un coéquipier exemplaire mais absolument pas un leader (comme son successeur à la tête de l'attaque anglaise le bon vieux Harry Kane), un documentaire qui retrace donc maladroitement d'un joueur finalement très atypique. Bon c'est cool sur Amazon y a plein de documentaire mais faudrait leur dire qu'il y a pas que des joueurs anglais.

[Scalp]

6.5/10

The Long Good Friday de John Mackenzie - 1980

Petit polar british qui fait penser à la rencontre de Don Siegel (le coté sec) et De Palma (on pense forcément à Scarface). Et on sent la bascule entre les seventies et les eighties (la BO joue pour beaucoup là dedans). Alors c'est du film de gangster tout ce qu'il y a de plus classique, y a rien qui dépasse, c'est même finalement assez prévisible avec Bob Hoskins (Danny de Vito avec du charisme) en parrain british qui veut conclure un gros deal avec la Mafia et essayer de gagner une respectabilité en devenant un gros entrepreneur pour les JO 88 (bon il a rien perdu du coup hein), sauf que ses hommes se font buter, des bombes explosent et qu'il ne sait pas qui lui en veut. L'intrigue tourne donc autour de qui est en train de décimer les hommes de Hoskins, et on a finalement peu de pistes du coup on arrive facilement d'où vient le merde, bon c'est pas vraiment un problème car ça reste bien raconté dans l'ensemble et c'est surtout porté par Hoskins vraiment parfait en gangster bussiness man mais aussi patriote (la partie IRA s'intègre très bien dans le film), il porte le film avec ce personnage roublard, raciste et évidemment violent (quand il pète un câble la scène est mémorable), mais aussi qui sait être attachant notamment avec sa femme (parfaite Helen Mirren dans un rôle de femme qui n'est pas là pour faire de la figuration).
Bon après je dois dire que j'ai pas forcément été captivé par cette histoire habituelle de gangster avec des fausses pistes pas toujours très passionnante, il manque des scènes un peu plus forte, il manque une vraie grosse galerie de second rôle (le lieutenant aux cicatrices est mal exploité) et c'est vraiment bavard et on peut pas dire que ce soit toujours des grands dialogues (sauf la dernière scène de Hoskins face aux ricains)
Qui dit polar british dit forcément la photographie grise habituelle qui rappelle évidemment le meilleur polar anglais (Get Carter), la mise en scène de Mackenzie par contre n'élève malheureusement jamais le film (ça manque d'une grosse séquence d'action ou de suspens), excepté les 2 dernières minutes absolument parfaite où on remarque que Pierce Brosnan alors tout jeune avait déjà un truc (mais c'est évidemment Hoskins qui fait la puissance de la scène) et puis j'ai bien aimé la scène avec les mecs pendus comme des bouts de viande.
Petit polar anglais sympathique dans l'ensemble mais il lui manque un peu de tout pour être vraiment marquant.

[Scalp]

7,5/10

A High Wind in Jamaica de Alexander Mackendrick - 1965

"-I don't want to die innocent
- You have to be guilty of something"

Etant pas un grand fan des films de Mackendrick, j'étais passé à coté de celui-là car bon Ladykillers je trouve ça à chier et Sweet Smell of Success réputé comme son meilleur m'avait pas mal emmerdé, et ici c'est donc une chouette petite surprise, bon c'est pas aussi définitif que ça aurait pu l'être au vue du sujet mais c'est un bon petit film.
Quand le film crépusculaire de pirates (on est au XIX et la piraterie n'est plus passible de peine de mort) rencontre les Goonies (Donner a surement vu et aimé ce film). Sorte de rencontre entre Stevenson (évidemment) et Jules Verne, on va suivre le périple de ces gamins qui se retrouvent malgré eux sur un bateau de pirates, des pirates un peu miteux faut le dire, on est pas devant du pirates flamboyant, le capitaine c'est Anthony Quinn qui nous la joue bonne pâte (mais qui est une crapule rusée et séduisante) et son second c'est James Coburn qui joue à la James Coburn quoi, on a toujours l'impression qu'il se fout de tout mais sa gouaille naturelle fait le taf. Quinn deviendra petit à petit un vrai père de substitution qui se soucie vraiment du sort des enfants plus que du sien alors que Coburn gardera toujours en tête qu'il risque la peine de mort avec ses enfants à bord.
Le film évite tous les pièges de ce genre de production, pièges dans lesquels un remake tomberait aujourd'hui, on a donc un film qui arrive vraiment à être cruel par moment (on a de la mort d'enfant quand même et la fin c'est loin d'être un happy end) mais sans jamais en faire des tonnes, c'est joyeux (y a un vrai coté aventure familiale quand même) sans jamais être niais (les gamins jouent bien et sont pas casse couille en étant plus intelligents que les adultes notamment et surtout la petite Deborah Baxter est parfaite de justesse, elle ne comprend pas toujours tous les enjeux de ce qui se passe devant elle et elle s'impose ici comme un des meilleurs gamins au cinéma) et c'est un film qui réussit même à être ambigu intelligemment.
Entre abordage et petit tour dans une taverne à putes des Caraïbes, le film livre son quota d'aventures même si clairement on aurait aimé en voir plus, une petite tempête, une petite course poursuite contre un navire ennemi, un peu plus de rebellion du crew, enfin ça fait le taf mais je me dis que le film aurait tellement pu être meilleur. Enfin le film a été amputé de 25 minutes par le studio, alors je pense pas que ce soit du spectaculaire qui ait été coupé mais je pense que ça devait jouer sur l'ambiguité de la relation entre Quinn et la gamine.
Mais ça reste un film original, on est loin des films de pirates habituels (c'est pas épique mais l'approche intimiste fonctionne), on découvre ce monde à travers les yeux des gosses, la vie de pirates, les superstitions, les putes, mais surtout la ruse, le mensonge, la mort (c'est fou comme elle est omniprésente pendant tout le film et comme c'est toujours très bien traité sans gros sabot), la trahison, ça donne un contraste qui fonctionne. Nos jeunes aventuriers en herbe vont donc être confronté à la vie de pirates pendants des semaines et découvrir la vie, c'est pas une quête initiatrice mais un conte initiatique car le film garde ce côté qui lui donne par moment un petit truc à la Peter Pan,, un film qui capte à merveille ce qu'est l'enfance : des moments d'insouciance qui alternent avec une incompréhension face aux agissements des adultes. Et puis si le film reste en tête c'est par cette relation qui va se créer entre la gamine et Quinn, un Quinn qui se rendra compte de la vacuité de sa vie et acceptera donc son sort sans sourciller si ça permet à la gamine de poursuite sa vie.
Bon la réal de Mackendrick on va pas se mentir c'est pas un truc de fou, alors le bateau, les coucher de soleil et le grand large ça donne forcément des beaux plans, il sait filmer les choses intimistes comme la mort d'un personnage mais dès qu'il s'agit d'action on le sent un peu perdu.
Un bon petit film auquel y manquait pas grand chose pour être un grand film, mais en tout cas c'est une chouette découverte et je conseille vivement, bon maintenant je vais pouvoir continuer à mater des purges.

[Scalp]

6/10

Bengal Brigade de Laslo Benedek - 1954

Du petit film d'aventure forcément désuet aujourd'hui (on pense au Capitaine King de Henry King ou même aux films (pas très réussis) de Fritz Lang dans les 30's). Hollywood revisite un épisode méconnu dans l'histoire de l'Empire Britannique en Indes, alors on oublie vite la véracité et la fresque historique pour avoir une petite série B qui utilise juste ça en toile de fond pour livrer un film d'aventure avec petite love story, on peut quand même mettre au crédit du film d'éviter de faire un film pro- colonialiste et qui ne tombe pas dans un manichéisme primaire (le héros est forcément soucieux des autres peuples). Evidemment comme beaucoup de films de cette époque et de ce genre, la qualité première est ce Technicolor chatoyant qui donne des merveilleuses images même si c'est une Inde de studio. C'est pas foufou en péripétie mais la courte durée fait que c'est pas un problème (1h20) et on a le quota de scènes sympas : une intro avec une petite bataille de tranchée, une chasse au tigre, un passage vraiment réussi dans des marécages brumeux qui donne immédiatement un vrai cachet au film (petit coté Hammer ce passage) et une bataille finale avec un peu de sang mais comme souvent avec les films de ce genre c'est trop court.
Rock Hudson qui n'a jamais été un grand acteur fait tout de même le taf dans ce genre de rôle, ça lui demande pas trop de travail et il est toujours convaincant quand il joue ce genre de héros physique bien plus que dans les drames en tout cas, Arlene Dahl est là pour l'atout charme et elle est bien, le reste du casting c'est pas forcément des têtes connues de l'époque mais c'est suffisant bon on a évidemment des acteurs grimés pour jouer les autochtones.
Clairement pas une pépite oublié mais un petit film d'aventure exotique qui fait le taf.

[Scalp]

5/10

Le Battant de Alain Delon -1983

Ecrit, réalisé, produit et joué par Alain Delon, et au cas où on ait un doute, il est 2 fois sur l'affiche, il était au firmament de sa mégalomanie. Les 80's étant clairement pas la meilleure décennie de Delon, je m'attendais à un nanar, alors c'est du Delonexploitation avec tout ce que ça engendre, il couche notamment avec 3 femmes différentes (qui finissent évidemment toute à poil dont une Anne Parillaud qui a la moitié de ses scènes complètement nue, autre temps, autre moeurs surtout que Delon a besoin de rien faire pour coucher avec, juste être Delon quoi).
Le film est clairement pas ouf mais ça se laisse suivre tranquillement avec une bonne valeur ajoutée avec les seconds rôles : François Périer en truand bien enculé prêt à tout pour retrouver des diamants (lui c'est vraiment un plus tant il joue bien), Pierre Mondy en Maigret ou Columbo franchouillard, la plastique de Anne Parillaud et Anconina, non je déconne lui il est vraiment pas possible et sa carrière reste un mystère tant il est nul. Delon fait évidemment du Delon mais il joue déjà plus que dans Le Choc, déjà il nous l'a joue moins mutique et arrive même à sourire et puis il est très bien quand il bute froidement des truands à qui il avait préalablement fait creuser leur tombe. Car Delon est ici poursuivit par tout le monde, les malfrats, la police, ses anciens complices mais il est plus malin que tout le monde.
Là où le film marque des points c'est pour une certaine noirceur, faut pas être ami de Delon dans le film sinon on a une durée de vie limitée. Bon derrière la caméra Delon fait pas d'étincelle et se contente de filmer ça assez platement malheureusement, le film aurait pu gagner quelques points là dessus.
Le thème principal est sympa, sauf que le problème c'est qu'il y a qu'un seul thème et on l'entend 72 fois dans le film du coup ça saoule.
Finalement la fin de carrière (car oui les 80's sont clairement la fin de carrière) de Delon est plus sympa que celle de Belmondo (qui a pas vraiment de film à sauver dans les 80's).

[Scalp]

5/10

Motel Hell de Kevin Connor - 1980

Un film qui devait être réalisé par ce bon vieux Tobe Hooper à la base et on regrette que ce soit donc Kevin Connir qui a pas grand chose pour lui et qui aurait édulcoré le script d'origine, d'ailleurs ça me fait penser que l'inspiration de Gens pour son génial Frontières c'est plus ce film que Massacre à la tronçonneuse.
Le film vaut surtout pour son pitch, un vieux et sa soeur tenancier d'un petit hôtel perdu chez les rednecks utilisent des voyageurs égarés pour les cultiver (oui oui) et les mélanger à leur viande de porc pour faire les meilleures saucisses ever. Un pitch qui aura surement fait des merveilles avec Hooper, ici on peut regretter que le pitch ne soit pas vraiment exploité, ça se traine beaucoup trop et l'humour ne fonctionne pas vraiment. Heureusement Roy Calhoun figure du western de série B des 50's campe avec talent cet hôtelier/agriculteur, il lui donne une jovialité qui le rend vraiment sympathique alors que son truc c'est de cultiver des humains (bon il a une petite excuse c'est pour lutter contre la surpopulation et le manque de nourriture). Car bon le film se traine vraiment (le perso de la blonde sert pas à grand chose et ralenti vraiment tout ça) et on dirait plus un épisode des Contes de la Crypte laborieusement étiré sur 1h40 et surtout c'est beaucoup trop sage et donc ça va jamais aussi loin que le concept pouvait laisser présager et faut attendre les 10 dernières minutes pour vraiment en avoir pour son argent avec un combat à la tronçonneuse bien fun. Avant ça on a des petits passages marrants comme le bondage ou ces scènes dans les champs avec des victimes enterrées avec juste la tête qui dépasse et petit truc bis en bonus notre duo hypnotise avec des gros projecteurs ce qui donne lieu à des scènes psychédéliques. Mais à coté de ça on s'ennuie un peu et y a clairement un petit coté nanar qui se dégage de l'ensemble.
C'est vraiment dommage car avec un peu plus d'audace et de violence on aurait vraiment eu un must see, là c'est juste une petite curiosité un peu chiante.

[Scalp]

2/10

Mideunaiteu de Kwon Oh-seung - 2021

Ah les thrillers coréens, toujours un plaisir. Le pays où il y a des serial killer à tous les coins de rues et ici on a donc encore une histoire de serial killer, mais tout a été dit avec The Chaser et I Saw the Devil, le genre a été tué avec ces 2 films et depuis ça fait des copycat sans grand intérêt. Ici on a donc un coté The Chaser avec une intrigue se déroulant sur une nuit avec un tueur aux trousse d'une sourde et muette, le truc qui finalement n'amène rien au film, si on enlève l'handicap on a pratiquement le même film. Le problème du film est de griller ses cartouches beaucoup trop rapidement en nous montrant directement le tueur et pas de chance c'est un tueur beau gosse qui se la pète, typiquement le genre de perso qui casse plus les couilles qu'autre chose. Et puis surtout on a l'impression d'être devant un film où tous les perso sont des cons (les flics c'est quelque chose et la scène au commissariat qui pourrait être un sommet de tension est un sommet de connerie entre la mère qui comprend jamais rien et les flics qui se trompent tout le temps c'est festival).
Quand le film commence on se dit qu'on va avoir une traque tendue qui fera pleins de victimes collatérales, et bien non, tout y est finalement très sage et bien mou surtout que le tueur est un incompétent et on se demande comment il a pu faire autant de victimes. Alors oui Séoul la nuit c'est beau et les passages sans son (pour coller au personnage) sont biens mais ça fait pas un film.
Au final on est devant un thriller sans grande tension, très édulcoré et plutôt mal joué (le tueur est vraiment insupportable).

[Scalp]

4/10

Tank Girl de Rachel Talalay - 1995

Alors c'est vraiment pas un bon film mais j'ai pas envie d'être trop méchant avec lui. Bon déjà pas de bol c'est réalisé par Talalay dont le fait d'arme est d'être productrice de Freddy et réalisatrice d'un des plus mauvais épisodes de la saga, la retrouver ici c'est plutôt surprenant. C'est une adaptation d'un comics plutôt inconnu avec un budget qu'on pourrait qualifier de généreux compte tenu des forces en présence : la star ici c'est Lori Petty, Malcom McDowell est juste venu prendre son chèque comme souvent avec lui et il est incapable de jouer sans cabotiner depuis qu'il croit quil était génial dans le film de merde Kubrick, Naomi Watts était alors une parfaite inconnue (et en mode brune) et Ice T est déguisé en kangourou pendant tout le film (j'invente rien). On sent la volonté de faire un truc différent, un truc fun, même complètement barré avec une réal qui va dans tous les sens, malheureusement l'ensemble est foutraque et surtout beaucoup trop mou (tout le contraire de ce que le film voudrait être).
Derrière la caméra on sent quelqu'un qui essaye, vraiment, on voit les mouvements de caméra, on voit le montage, mais on voit aussi que c'est foutraque, jamais maitrisé et on rigole plus des effets qu'autre chose, c'est con car les inserts BD sont pas mal et presque novateur pour l'époque. Mais souvent quand elle essaye un truc c'est pas la joie, la scène de comédie musicale est affreuse et complètement conne.
L'histoire est clairement pas intéressante et on dirait plusieurs petites histoires collées pour faire un film, ça manque clairement de fluidité (ça avance à la va comme jte pousse) et on s'ennuie quand même pas mal, à coté de ça on a quand même des passages marrants qui fonctionnent mais on se dit qu'avec un vrai réalisateur talentueux on aurait pu avoir un sacré truc bis fendard car ici quand on a de l'action on retient surtout que c'est cheap et on se croirait plus dans Sankukai qu'autre chose tellement tout ça est mou. En fait c'est tellement mal filmé qu'on dirait du Robert Rodriguez avant l'heure.
C'est con car l'univers avait clairement du potentiel, Petty est vraiment top dans le rôle, on sent qu'elle y croit mais c'est bien la seule, elle a un petit coté Harley Quinn mais en pas relou (car oui Harley Quinn est un personnage insupportable, faut toujours le dire quand on peut, la Deadpool de DC)
Un film qui voudrait être fun mais qui arrive juste à être molasson et chiant, c'est dommage, bon je vais surnoter car le film a un truc inattaquable c'est vraiment sa BO qui mélange Rap, punk, rock et trip hop avec même en bonus le thème de Shaft, on a donc Bjork, L7, Hole, Portisheas, Ice-T, Iggy Pop....

[Scalp]

5/10

La Gravité de Cédric Ido - 2022

Enième tentative de film de genre français, c'est tellement la dèche dans le secteur fantastique qu'on pense que Grave est un bon film et Ducourneau une grande réalisatrice, car on peut pas dire que les tentatives récentes soient des réussites. Alors ici c'est clairement un film foireux et on a même l'impression d'être pris pour des cons avec le coté fantastique, le mec n'arrive pas à l'intégrer dans son récit et ça débarque très maladroitement dans les 2 dernières minutes, ça ne fonctionne pas, c'est con car niveau ambiance et esthétique le mec essaye. Bon heureusement le film a coté de ça arrive à pas être chiant, alors c'est un bête film de banlieue avec trafic de drogue et guerre des gangs. Enfin y a plus qu'un seul gang d'ado (aux cheveux rouge et qui s'appelle les ronins car ils kiffent les manga, grosse originalité détectée là) qui veut définitivement exterminer la vieille garde qui survit tant bien que mal. Cette intrigue se laisse suivre, c'est clairement jamais original et on retient pas grand chose mais le casting est bon dans l'ensemble. Steve Tientcheu qui était déjà dans Les Misérables a vraiment un truc en plus, il est dégage un charisme naturel et il est imposant sur chaque plan alors qu'il est en fauteuil roulant, le reste ça fait le taf.
On suit donc l'histoire de ce frère qui veut quitter le quartier, (très original oui) enfin plus sa meuf, lui il sait pas trop car il est tiraillé avec son frère, on a aussi un mec qui sort de prison et qui voudrait braquer les gamins (très original bis), rien de fou donc mais ça a le mérite de se suivre sans ennui (c'est torché en 1h20 et ça en fait pas des caisses sur le coté c'est la misère en banlieue) et puis la fin offre une séquence réjouissante sortie un peu de nulle part avec le mec qui nous fait Tony Stark avec son fauteuil, un fauteuil transformé en arme de guerre et qui va donner une bonne petite baston badass à grand coup de tarte dans la gueule et où on finit la tronche en sang sur le bitume, bon c'est un peu con mais ça à le mérite d'être cool.
Un film qui se rate donc complètement dans sa partie fantastique mais qui a le mérite d'essayer de proposer quelque chose qui sort de l'ordinaire, c'est juste un peu con d'attendre les 2 dernières minutes, enfin c'est mieux que le dernier truc un peu film de genre/fantastique en banlieue que j'ai vu, ça devait être La Tour le titre je sais même plus, enfin c'était de la merde, là même si c'est finalement très convenu on sent l'envie de bien faire et rien que pour ça je vais mettre la moyenne.