OPPENHEIMER de Christopher Nolan

[lvri]

Il y a aussi la "polémique" liés aux effets spéciaux et les crédits.
Nolan clame haut et fort qu'il n'y a aucun CGI (on sait que le gars est un peu too much sur ces positions niveau ciné, pellicule et cie). De l'autre, il manquerait un énorme paquet de noms au crédit du film concernant les effets spéciaux (ce qui semblerait être assez commun à Hollywood car pas de syndicat pour cette branche)... Bref, twitter X machin truc a un bel avenir devant lui avec tout ça

[Scalp]

Oppenheimer : 4/10

J'ai un peu la flemme de développer, je comprends qu'on apprécie le film mais de mon côté je suis resté à distance 80% du temps devant des dialogues que j'ai trouvés pompeux, un défilé de têtes connues qui a fini par me lasser copieusement (sérieux c'est le rdv des acteurs banquables du moment, ça ne s'arrête jamais, parce que des persos, on t'en file à la pelle ), une première heure d'un didactisme à faire pleurer (pfiou les plans de coupe / gros coups d'enceinte pour expliquer les concepts scientifiques, back to Interstellar avec la feuille et le stylo bic) et surtout des grands airs pour pas grand chose : on sait comment tout ça finit hein, mais on te fait croire que ça va se passer autrement, en mode t'attends des plombes pour voir enfin ce qui est connu de tous... au cas où Nolan prendrait des libertés avec la réalité pour basculer vers l'uchronie...

Le dernier acte est plus sympa,

même si la revanche d'Iron Man est à mon sens super mal amenée, sympa à suivre, mais bizarrement cristallisée dans le récit

j'aime bien les discours donnés par Murphy après la victoire, mais bon, j'ai senti passer les 3 plombes tant je n'y ai pas trouvé mon compte niveau narration (vraiment, je pense que j'aurais pu beaucoup aimer ce film, mais là l'écriture, je l'ai trouvée loupée dans les grandes largeurs, ça enchaîne sans respiration des saynètes histoire de faire avancer le Schmilblick en mode recopiez le polycopié ça fera sens plus tard et puis le coup du code flashback inversé (N&B pour le futur/présent) ça fait vraiment petit malin, genre je m'appelle Nolan je vais pas, MOA, mettre des cartons pour situer les époques, au pire tu reprendras une heure ou deux de récup pour revoir le film ).

Bref, pas adhéré, et pourtant j'y suis allé bien motivé mais j'ai trouvé le film super froid malgré la pétarade atomique en plein désert.

Ah oui... aussi... pauvre Florence Pugh.... pire scène de cavalcade de l'année, j'ai eu de la peine pour elle devant le rendu à l'écran.

Oh tiens tu lis le sanskrit, remets-moi vite ton vit Buddah

Va mettre ton avis dans ton topic Oso, comme ça si j'ai envie de le voir ça me ramènera les pieds sur terre car je suis sûr de trouver ça pourri

[osorojo]

C'est un peu le bordel comme avis quand même

[Mark Chopper]

Je lis le dernier roman de Cormac McCarthy et il est question d'Oppenheimer toutes les 20 pages. Ça doit être tendance.

[Scalp]

Y a tellement pire dans la base.

[osorojo]

Je le reprendrai demain à tête reposée, vu qu'à chaud généralement c'est pas glop (d'ailleurs j'voulais rien dire et puis finalement j'ai tellement les boules là que j'ai commencé à râler) et je le mettrai dans mon topic.
Y a des trucs dans ce film, je capte pas. La première heure notamment, c'est quelque chose, genre j'avais l'impression de voir Nolan se sentir obligé de raconter des trucs, mais ça le saoulait de le faire

[lvri]

et puis le coup du code flashback inversé (N&B pour le futur/présent) ça fait vraiment petit malin, genre je m'appelle Nolan je vais pas, MOA, mettre des cartons pour situer les époques, au pire tu reprendras une heure ou deux de récup pour revoir le film ).

Euh, sauf que ça marque pas du tout le futur / présent le passage au N&B mais le point de vue de Strauss...

Edit : alors, en fait pas totalement, même si ça marque bien deux points de vus différents.

[osorojo]

Ah... ben tu vois, c'est super confus comme truc... J'ai passé quasi tout le film à essayer de capter, et apparemment j'ai même pas capté

“J’avais deux timelines. Une est en couleurs : elle correspond à l’expérience subjective d’Oppenheimer et constitue la majeure partie du film. L’autre est en noir et blanc. C’est une vision plus objective de l’histoire, à partir d’un autre point de vue”, a-t-il expliqué à AP News ce jeudi.

Lul. Le mec a pas pu choisir, donc il met les deux.

[lvri]

C'est vrai que la grille de lecture est pas très claire... Perso, je trouvais que ça collait bien avec le point de vue de Strauss qui est toujours le perso principal des scènes en N&B.
Ceux qui l'ont vu, en toute honnêteté, vous aviez compris cette différence entre couleur et N&B ?

[Eikichi Onizuka]

Pour moi le noir et blanc symbolisait la temporalité la plus proche de nous, je n'ai pas été jusqu'à creuser la subjectivité et objectivité. Donc non je n'avais pas compris l'idée de départ de Nolan.

[osorojo]

C'est vrai que la grille de lecture est pas très claire... Perso, je trouvais que ça collait bien avec le point de vue de Strauss qui est toujours le perso principal des scènes en N&B.

C'est bien ça en fait, il le dit dans le vidéo club. Perso je trouve que ça tombe un peu à plat dans le sens où Strauss, en dehors de la fin, est inexistant dans le film. Enfin, de mon côté, je ne lui ai accordé aucune forme d'importance, du coup, même si j'aime bien la dernière partie, j'ai eu un peu de mal à m'émouvoir de l'affrontement dépeint entre deux hommes : je trouve qu'il se résume plus à un affrontement entre Oppie et son pays (la scène avec Oldman est plus saisissante en terme de rivalité que tout le duel collégial Oppie/Strauss).

[lvri]

Je suis assez d'accord. Le face à face avec Truman, ou la partie "jugement" (avec l'excellent Jason Clarke) sont plus marquant que le l'affrontement avec Strauss. Mais le lien entre ce dernier et Oppenheimer fait que le traitement entre les deux visions est quand même plutôt intéressant.

[osorojo]

Mouais je sais pas, je suis pas loin de penser que c''est ce personnage en particulier (Strauss) qui m'a plombé le film. Tu le vires, ainsi que le duel puéril qu'il se livre avec Oppenheimer, et je pense que ça fluidifie le film, si en guise d'adversité tu t'en tiens aux US en tant qu'entité (du coup interrogatoire + entrevue avec le président font toujours leur effet).

[Mr Jack]

La timeline et l'histoire du N&B n'a aucun intérêt puisque Nolan ne fait même pas l'effort de dessiner des pistes de compréhension pour le spectateur. Plus ça va plus je me dis qu'il est peut-être juste incapable d'expliquer les choses par l'image. Ca passe toujours pas des dialogues qui deviennent du coup lourds et parfois pompeux (même dans des films que j'aime beaucoup comme Le Prestige et Inception). Il est incapable de poser les bases de sa narration par l'image (la base du ciné, btw). C'est un réalisateur artificiel, dans le sens où tout passe par les artifices. Ca marche souvent (de moins en moins) ça fait son petit effet mais au final, bien malin celui ou celle qui saura définir le style Nolan en tant que réalisateur-metteur en scène. En tout cas je suis tout ouïe.

[lvri]

Le fait qu'il ne soit pas cinéaste de formation explique peut-être cela ? Il a une marque de fabrique (à laquelle ou adhère ou pas, et c'est assez souvent tranché d'ailleurs), et je trouve ça plutôt bien qu'un réalisateur comme ça puisse s'exprimer.

Les croisements de temporalité tendent à mieux comprendre les personnages, je n'ai clairement pas trouvé ça inutile dans Oppenheimer. L'histoire des deux points de vue n'a pas forcément une utilité au récit, mais elle ne m'a pas non plus posé de problème. Le film est efficace dans son récit, et une construction linéaire l'aurait sûrement rendu très ennuyeux.