[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

4/10

The Lost City de Andy Garcia - 2005

Ca aurait pu être un bon film, le sujet s'y prêtait et Andy Garcia y avait une certaine légitimé derrière la caméra, mais c'est clairement un film raté, pas toujours désagréable mais quand même raté. Pour son seul et unique film Andy Garcia s'attaque donc à la révolution castriste mais on y voit le film d'un mec biberonné aux valeurs ricaine, il n'a pas connu ce Cuba là et ça se voit finalement. Le propos du film est donc plus que simpliste : Castro et ses hommes sont pires que le dictateur Batista (du coup ça transforme le film en truc anti Castro qui rend presque sympathique le dictateur précédent), et c'est tout. Et le perso immigre juste parce qu'il a perdu ses privilèges de bourgeois (d'ailleurs Garcia est pas terrible ici, il est beaucoup trop impassible par rapport à ce qui se passe), le peuple est complètement absent du film et on reste la plupart du temps dans cet établissement de nuit. Le perso du Che est pas mieux traité (enfin façon il a jamais été bien traité au cinéma, ptet parce que en fait c'est un perso de merde juste bon à être sur des tee-shirt). Le conflit familiale entre Garcia qui ne veut pas de la révolution et ses frères révolutionnaires, c'est clairement traité par dessus la jambe.
Le film souffre d'un vrai manque d'authenticité, le film a un casting latino/hispanique/mexicano (enfin tu vois quoi) mais tout le monde parle anglais du coup on se dit que ça sert à rien, et ça a pas été tourné à Cuba, du coup on a très peu d'extérieurs, ce qui est un peu dommageable. A la place on a donc une multitude de séquences musicale dans la boite de Garcia et on sent d'ailleurs que la musique a une place importante pour Garcia (il a même participé à la BO) et on y évoque les grands artistes cubains de l'époque. On y voit aussi rapidement les limites de Garcia derrière une caméra, tout ça est filmé sans aucune vraie idée, c'est assez plat et ça manque d'ampleur, bon après il se dégage quand même une certaine élégance dans tout ça.
On se retrouve devant un film qui manque terriblement d'ambition, on sait pas trop quels sont les enjeux en fait (et le manque de rebondissement aide pas), et le perso de Dustin Hoffman (le mafieux Meyer Lanski) a que 2 scènes (et il est honteusement écrit en gros sur l'affiche), il aurait mérité tellement plus, à la place faut se taper Bill Murray dans un perso sans nom qui est juste là pour dire des bons mots et moi Bill Murray il me casse les couilles. En plus la première partie fait la part belle à l'histoire d'amour entre Ines Sastre (nulle comme toujours) et Andy Garcia, une histoire sans aucune alchimie (l'absence de talent de Sastre aidant pas, d'ailleurs le temps me donne le raison, la meuf a disparu des écrans aussi vite qu'elle était arrivée).
Reste un certain dépaysement avec une chouette BO, c'est peu. Andy Garcia a voulu faire un grand film, se donner un grand rôle et clairement il se foire dans les grandes largeurs.

[Scalp]

4/10

God is a Bullet de Nick Cassavetes - 2023

Encore une fois on se retrouve avec un film qui sur le papier était ptet sympa mais à l'écran c'est autre chose, après avec le fils Cassavetes faut pas s'attendre à quelque chose fou, et quand on y pense on dirait une version bourrine de son Alpha Dog (film déjà bien pété).
Adaptation d'un roman (qui doit être chiant), on se retrouve devant un film qui a pourtant l'avantage d'avoir une histoire simple et linéaire mais qui réussit à se perdre avec des rebondissements à la con, c'est con car on aurait pu avoir une espèce de road movie au relent de western un peu vénère et à la place on a un thriller un peu poussif car écrit avec les pieds. L'histoire c'est donc simple avec Nikolaj Coster-Waldau (toujours impeccable lui) en père qui part à la recherche de sa fille kidnappée par une secte de punk à chien habillé de cuir et tatoué sur la gueule. Les limites du film c'est vraiment cette pseudo secte, on se demande comment les personnages peuvent faire tout ça tranquillement (le film est normalement réaliste) et surtout pourquoi ils sont aussi teubé car le film a un coté un peu outrancier, mais outrancier dans le mauvais sens du terme, ça en fait des tonnes, c'est bruyant et ça surjoue le coté méchant, on dirait NBK de Stone quoi (oui c'est un mauvais film).
On va donc suivre ce bon vieux Lannister qui fait équipe avec une ex junkie de la secte (l'actrice est top), à la rigueur le duo fonctionne pas trop mal et fait qu'on se fait pas chier mais l'écriture de "l'enquête" est vraiment aléatoire et on comprend même pas tout limite, bon ça permet de revoir Jonathan Tucker (un acteur que j'adore mais qu'on a pas vraiment revu depuis l'arrêt de la série Kingdom). Et surtout le film va dans une violence frontale presque gore et c'est surprenant quand on voit le nom du réal, on a ainsi de la tête explosé (littéralement) au shotgun, des jambes désintégrées, des coups de couteaux qui font mal, de la morsure de serpent au visage, du gunfight avec des grosses gerbes de sang et pour le coup c'est toujours lisible. Alors dit comme ça on peut croire que c'est cool mais ça reste un peu un cache misère pour nous faire oublier que c'est mal raconté et que le bad guy est claqué et fatiguant (il passe son temps à gueuler et buter des gens comme ça sans raison) en plus ça pousse le vice à durer 2h sans que ça soit justifié.
Je peux pas mettre la moyenne car clairement j'en avais rien à foutre de ce que je vois mais je salue quand même le coté no limite du film qui ose aller assez loin dans violence et c'est même jubilatoire (et un peu con) par moment mais on sent que c'est le film d'un mec qui a un bon gros balai dans le cul, on sent qu'il veut choquer mais que c'est pas son truc. A noter qu'on a Jamie Foxx avec son nom en gros sur l'affiche, le mec a 5 minutes de temps de présence.

[Scalp]

4,5/10

Bird Box de Susanne Bier - 2018

Un film qui souffre de la comparaison avec des films comme Sans un Bruit et La Route, et même Blindness qui même si il m'avait saoulé traitait bien mieux de la cécité que celui là.
Film concept donc, il ne faut pas regarder dehors sous peine de mourir, c'est simple et efficace, et le film ne nous explique pas le pourquoi du comment, bon la fin quand t'es pas trop teubé tu la vois arriver très rapidement.
Mais voilà là où le film de Krasinski allait à l'essentiel et ne s'encombrait pas de personnage inutile, ici on multiplie les personnages, on dépasse les 2h et le rythme s'en ressent grandement. Le film aurait gagné à ne pas nous foutre cette construction en flash-back, du coup on a plus d'une heure de flash-back pour nous expliquer comment ils en sont arrivé là, mais ça fonctionne pas des masses même si ça permet d'avoir un Malkovitch parfait en connard cynique, ça fonctionne pas car on s'en branle. Les liens entre les persos c'est la foire et on y croit moyen mais la où le bât blesse c'est à la réal, la meuf elle a fait que des drames pétés et la elle doit faire un film post apo, c'est comme si Lars Von Trier se retrouvait du jour au lendemain sur une prod Marvel.
Du coup quand les climax sont bien limités, on voit bien qu'elle essaye mais c'est foireux et elle est pas foutue de gérer comme il faut la perte d'un sens, y a un gros manque de talent évident. Et puis pour un film où c'est censé être le bordel ça reste bien gentillet et propre.
C'est pas aidé par Bullock assez quelconque, bon son perso est un peu naze aussi faut dire. Personne à réellement un perso à défendre à part Malkovitch.
Netflix continu son sans faute sur ses films de SF, bon celui là il est un peu moins nul que d'habitude quand même.

[Mark Chopper]

comme si Lars Von Trier se retrouvait du jour au lendemain sur une prod Marvel.

Je signe.

[Alegas]

J'imagine un Punisher façon The house that Jack built.

[Scalp]

Spin off/suite espagnol dispo sur Netflix, c'est pire.

[Scalp]

6.5/10

Kingdom II: Harukanaru Daichi e de Shinsuke Sato - 2022

Sato continue d'adapter le manga de Hara et vu la longueur démentiel du titre, il a de quoi faire (là on peut facile en faire 10 films). Suite directe du premier film, on retrouve les personnages du premier film (pas tous) et le film introduit des persos phares comme Kyoukai et tous les hommes de la future unité de Shin.
Evidemment le fait d'être fan du manga donne un petit plus et on se rend compte qu'en terme d'adaptation c'est vraiment une belle réussite, alors on peut toujours chipoter sur certains choix d'acteurs (les perso badass du manga sont tellement over the top et massif que trouver des acteurs japonais qui fassent honneur à ces perso est vraiment compliqué).
Pour ce second film on retrouve notre héros Shin (Kento Yamazaki toujours impeccable, il joue bien le coté impétueux du personnage) qui se retrouve sur le champs de bataille pour la première fois et dans ce second film le coté stratégique si important du manga est à l'écran, alors c'est un peu light mais ça fait plaisir de voir qu'ils ont fait l'effort. Toute la première partie où Shin rencontre ses nouveaux compagnons et forme son go de combat est vraiment sympa et là pour le coup le choix des acteurs pour jouer les personnages de l'unité est impeccable. Kyoukai était un personnage casse gueule mais bon choix d'actrice et tous les seconds rôles sont nickel, en espérant que dans les suites ces personnages auront leurs morceaux de bravoure. Le film pour le résumer est une grosse bataille de 2h avec Shin qui découvre donc le coté stratégique et le fait de se battre avec des compagnons d'armes. Le script est donc ici très simple et linéaire avec des enjeux limpides (aller niquer la gueule du général adverse) et c'est plus les relations qui se créent entre les personnages qui donnent de l'épaisseur au film,le nouvel échange entre Ouki et Shin est encore vraiment sympa et puis la relation entre Shin et Kyoukai commence bien et est bien retranscrite.
Evidemment si on regarde le film c'est pour voir du combat épique, alors Sato quand on a vu sa filmo on sait que c'est pas un génie mais le mec a tout de même un bon savoir faire technique et ici il signe un film généreux, y a beaucoup d'action (forcément) et il essaye d'être diversifié, bon comme pour le manga Shin et Kyoukai sont des persos cheaté qui peuvent tuer des soldats par paquet de 50 mais à l'écran ça fait pas trop abusé Les combats sont bien filmés, énergiques et trépidants, comme pour le premier film on peut regretter un coté un peu trop édulcoré de la violence. Par contre le "pouvoir" de Kyoukai est bien retranscrit à l'écran. Le film a un bon coté épique et ça fait jamais cheap, alors on a pas les plans avec 10000 soldats qui se foutent sur la gueule mais c'est grâce à un bon choix de suivre Shin et sa petite unité, du coup ça fait illusion sur les vues d'ensemble. Alors on est à des années lumières d'un Red Cliff mais clairement si on aime les films épique à base de grands coups d'épées dans la gueule ça se regarde avec plaisir.
Le 3ème film est déjà tourné et je serai clairement de la partie, ça me va si ils décident de tout adapter tant le résultat est propre (comme pour un Kenshin).

[Scalp]

5/10

John Q de Nick Cassavetes - 2002

Un film inattaquable sur le fond avec un sujet forcément révoltant, la critique du système médical américain qui fait la part belle à l'argent et fait primer l'argent avant l'humain. Le serment d'Hippocrate étant remplacer par la solvabilité bancaire des "clients". Malheureusement tout y est très convenu, prévisible et même cliché avec un manichéisme un peu trop envahissant ce qui donne une émotion un peu facile et un film qui tire vite du coté du larmoyant, et si le film pose une vraie question ça reste malgré tout en surface du problème, on peut penser à un Après midi de Chien de Lumet en version moins subtile. Que le film soit du coté du père de famille c'est normal et que ce dernier soit un vrai bon gars mais de l'autre coté on accumule les persos abusés comme Ray Liotta ou Anne Heche (même si on lui dont une petite rédemption finale), du coup ça donne un film sans réel suspens car on sait d'avance comment ça va finir, comme souvent c'est vrai mais ici la trame est vraiment grosse et on peut prédire chaque rebondissement à l'avance, et ça va un peu loin dans le larmoyant après malgré tout c'est jamais chiant. Tout est finalement trop facile dans cette prise d'otage, tout le monde est forcément de son coté et tout est très, trop, facile pour lui.
Heureusement le casting sauve tout ça de l'ennui car Denzel est une nouvelle fois parfait, Duvall fait du Duvall, Woods est le seul personnage avec un peu d'ambiguité et le reste du casting fait le taf.
Cassavetes emballe ça avec ses gros sabots habituels et le mec ne sait vraiment pas être sobre, la musique en fait des tonnes.
Un drame un peu trop larmoyant et un thriller poussif mais un vraie question morale qui fait que je vais pas être trop méchant.

[Killbush]

Alors, on attend la critique de Barbie

[Scalp]

Aucune motivation.

[osorojo]

Tu l'as vu et spoiler alert ça vaut 0 ?

[Scalp]

Ouais c'est à chier complet.

[Mark Chopper]

Bizarre. Ton profil correspond pourtant à 100 % au cœur de cible.

[Scalp]

Être en couple c'est vraiment la merde.

[Scalp]

1/10

House at the End of the Street de Mark Tonderai - 2012

Très vite Jennifer Lawrence a été bankable et donc été tête d'affiche, mais très vite (pour pas dire immédiatement) elle a enchainé les films de merde et dans sa longue filmo de merde, celui ci est clairement le pire. C'est le genre de film où il y a absolument rien qui va, déjà c'est du teen movie dans tout ce que ça a de plus casse couille (des perso ados complètement osef), ensuite faut se taper une intro interminable avant que le film daigne vraiment commencer et surtout faut avaler un twist énorme qui dès qu'il est balancé nous fait dire que c'est complètement incohérent. Le twist a quand pour lui ce petit truc débile qui fait sourire, alors c'est un mec qui garde sa soeur (soi-disant disparue) dans une cave car elle a tué leurs parents, sauf qu'en fait la soeur est morte quand elle avait 8 ans et du coup les parents ont déguisé le garçon en sa soeur (ben ouais logique) et un jour il en a eu marre et a buté ses vieux, après il kidnappe des filles pour les faire passer pour sa soeur et s'en occuper, ouais c'est complètement con, mais bon ça a la mérite d'être rigolo, et ça donne juste été mit là parce qu'il fallait à tout prix mettre un twist, quitte à ce que ce soit complètement teubé. Le film devient une espèce de Psychose version teenager.
A la rigueur ça aurait pu être moins nul si l'argument thriller horrifique avait pas mit si longtemps à venir car avant faut se taper tous les clichés des romances ados (voisin mystérieux, brute épaisse, l'emménagement...) et on a plus envie de voir ça depuis longtemps. Avec en bonus un conflit mère/fille en plus d'être cliché complètement inutile (même si on est toujours content de revoir Elizabeth Sue).
Et c'est pas le mec derrière la caméra qui va relever le niveau, entre jump scar si prévisible que c'est honteux, violence édulcorée, course poursuite de tétraplégique et suspens en bois, le mec fait le grand chelem de l'aveugle avec une caméra. En plus la photo est dégueulasse avec une espèce de filtre hideux.
Un thriller générique aseptisé, ennuyeux et formaté, même un fan aveugle de Jennifer Lawrence (ça doit bien exister, y en a bien qui trouve que Margot Robbie est une grande actrice) trouvera ça nul.