[Scalp] Shit Movie 2023

[pabelbaba]

On n'en doutait pas vraiment.

[Mark Chopper]

Encore un abandon après Cats. Ton masochisme aurait désormais des limites ?

[pabelbaba]

S'il n'est pas tout seul, c'est compliqué le masochisme filmique.

[Scalp]

Encore un abandon après Cats. Ton masochisme aurait désormais des limites ?

Je vieillis

[lvri]

Désolé, impossible de finir Les Chevaliers du Zodiaque, c'est trop atroce.

Tellement peu étonnant... Et je sens que je vais me le tenter quand même...

[Mark Chopper]

Ou alors tu mates un bon film.

[lvri]

Ce serait clairement le mieux à faire... Mais je sais que je jetterais un oeil à ce Saint Seiya, je pourrais pas m'en empêcher, quitte à pleurer des larmes de sang.

[Scalp]

7/10

Shooting Stars de Chris Robinson - 2023

Un biopic sur LeBron James vu comme j'aime le mec on peut pas dire que je partais conquis d'avance, ça aurait vite pu être un truc à sa gloire. Mais le film a un bon angle, déjà ça se concentre uniquement sur ses années lycée et c'est plus un film de pote qu'un film sur LeBron. On va donc suivre LeBron et ses potes pendant ces 4 années lycéennes. Alors le film est exclusivement sur le basket, je viens de finir Swagger dans le même contexte (une bande de pote avec un surdoué) et la série avec une approche plus varié avec des problèmes sociétaux et des persos qui ont des problèmes perso, ici clairement on est devant un film où les personnages ont aucun problème (y aura de la tension pendant 15 minutes quand LeBron devient une diva (prémonitoire) et que ses potes le supportent plus) et le seul enjeu c'est de gagner le prochain match. Malgré cet approche très simpliste on est vraiment devant un film sympa car c'est un vrai film de pote et tous les personnages existent, LeBron est pas plus mis en avant que les autres, c'est même limite plus le perso joué par le gamin de Stranger Things (il est devenu super bon et c'est clairement le meilleur acteur du lot) qui est le plus mis en avant car c'est le plus petit et il est condamné par sa petite taille à ne pas pouvoir faire carrière et c'est vraiment le perso le plus intéressant à suivre car bon LeBron dans le film est comme en vrai, il est lisse et sans grand intérêt.
Si le film se laisse suivre avec un vrai plaisir c'est aussi grâce à son décorum : la BO blindé de titres cultes, les 90's, le tout sur une réal qui se la pète un peu mais c'est jamais un souci et ça colle avec l'ambiance du film, les matchs sont vraiment dynamiques (bon c'est toujours du basket ultra simplifié mais pas grave), et puis ça fait plaisir de voir Wood Harris face à Cutty (bon le mec a du manger une baleine depuis la fin de The Wire).
Un petit biopic qui est donc sympathique malgré que ce soit sur ce tocard de LeBron.

[Scalp]

9/10

NYC Point Gods de Sam Eliad - 2022

Bon bein meilleur doc ever sur le basket, consacré exclusivement à tous les meneurs de jeu issus de Big Apple, ça permet de voir des noms oubliés et d'apprendre pas mal de trucs. C'est super bien monté et blindé de plans de la ville qui tuent et on a une grande diversité d'intervenants, il y a pas que les basketteurs on retrouve aussi Fat Joe, Cam'Ron ou Bobbito.
Quand on voit le doc on se dit que c'est vrai que c'est fou les mecs qui viennent de NY c'est tous des tueurs : Mark Jackson (qui reste un des meilleurs meneurs de sa génération), Kenny Smith drafté la même année que Jackson mais 10 places devant lui, Rod Strickland drafté l'année d'après lui aussi par New-York comme Jackson ce qui donnera des sacrés frictions entre les 2, revoir Strickland c'est se rappeler quel sacré joueur il était, sans aucun doute c'est le joueur le plus fort qui n'a jamais été All Star et c'était Kyrie avant Kyrie (avec un cerveau), Kenny Anderson dont j'ignorais qu'il était aussi fort au collège, tellement fort qu'il est cité comme le meilleur joueur au collège ever (c'est pas rien, bon dommage que ça carrière NBA ait été si anonyme finalement), on a bien entendu aussi ce bon vieux Marbury qui sent New-York par tous les pores avec son style flashy, sa grande gueule, son swag car c'était ça New-York un package complet. J'ai aussi découvert d'ou vient le Shammgod (le nom d'un dribble), je savais que c'était un mec qui avait fait une brève carrière NBA mais qui avait tout pété en université. Le doc se termine évidemment par le plus street du lot Rafer Alston aka Skip to My Lou.
Mais quand on fait un doc sur NY on ne peut évidemment pas ne pas parler de Rucker Park et de ses tournois où les rappeurs s'affrontaient via des équipes et on a une petite histoire avec le meneur de Fat Joe que Jay-Z avait essayé de débaucher avec un gros sac de billet.
Vraiment super doc produit par le Kevin Durant (comme quoi il fait pas que de la merde) qui rappelle à quel point c'est LA ville du basket, juste dommage que ce soit une équipe de loser. C'est évidemment réservé que pour ceux que le basket intéresse.

[Scalp]

7/10

Doctor Sleep de Mike Flanagan - 2019

Pour moi on était clairement devant un film red flag, y a rien qui allait. Flanagan (j'aime aucun film, j'ai juste trouvé une série Netflix sympa), une adaptation de Stephen King (c'est pourri dans 80% des cas et ça monte à 95% quand c'est un film fantastique car clairement tous les meilleurs King c'est quand y a 0 fantastique : Stand By Me, Les Evadés, Misery), la suite de Shining (j'aime pas ce film comme tous les Kubrick qui sont soi-disant géniaux), la durée (2h25 pour un film d'horreur WTF), Ewan McGregor (c'est clairement pas un gage de qualité dans un film même si je l'aime bien) mais contre toute attente j'ai bien aimé et c'est ce genre de surprise qui me fait continuer à mater des trucs que je suis censé détester.
Bon pourtant pendant 30 minutes je voyais pas trop où on allait avec 3 storylines différentes, j'avais donc du mal à entrer dans le film, je me faisais pas chier mais j'étais pas passionné par ce que je voyais et puis petit à petit ça marche et quand un gamin se fait buter ça a clairement réveillé mon intérêt et là le film m'a pris pour plus me lâcher (en gros après l'intro je trouve que le film devient vraiment rythmé). Et finalement on retrouve bien le coté Stephen King avec cette secte de vampires (ou truc dans le genre) qui fait même penser à ceux du film de Bigelow, et c'est ce mélange de genre qui fait que j'ai réussi à m'y intéresser car si on était resté sur une suite bête à Shining et un truc dans le même délire ça m'aurait gonflé mais là le mélange entre pouvoir psychique (ou un truc dans le genre hein) et vampires donne un truc qui fonctionne vraiment et même le duel final qui à la base est typiquement le genre de truc qui me saoule est sympa, alors pour les fans du premier on y retrouve le décor et des séquences du Kubrick mais mois ça me passe carrément au dessus.
Le coeur du film est la relation entre McGregor (bon comme souvent mais pas transcendant comme souvent) et la gamine (qui ne saoule jamais et n'a pas le syndrome du gamin sur intelligent), ça fonctionne et la mini enquête suivi de la rencontre avec la secte donnent vraiment des séquences réussies, une secte emmenée par une Rebecca Ferguson qui trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent, elle est classe, charismatique, magnétique, Flanagan le sait et la filme vraiment bien (elle est iconique en diable) et son duo avec Crow (l'acteur est une tête qu'on voit de temps en temps et on l'oublie jamais) est vraiment vénéneux, on regrette même qu'ils aient pas plus de temps de présence à l'écran tant ils ont un truc en plus, et les voir un peu plus en action aurait pas été du luxe (le meurtre du gamin c'est un sacré moment).
Flanagan filme tout ça avec un vrai savoir faire, alors on voit les ficelles quand il veut faire peur mais le fait bien et il arrive même à faire plusieurs passages vraiment classes (McGregor face au barman ou comme dit plus haut le meurtre qui sait être glauque sans en faire des tonnes) et il arrive bien à rendre hommage au fameux hôtel.
Belle surprise donc, bon la version de 3h je reste septique car vu que j'ai pas trouvé le début du film forcément réussit je sais pas si 30 minutes de plus est une bonne idée (enfin si les ajouts c'est sur Ferguson c'est autre chose).

[Alegas]

Pour le coup, je préfère le cut ciné (mieux équilibré) donc j'aurais du mal à te conseiller la VL (qui ajoute un découpage par chapitre assez inutile).
Ça ajoute même quelques scènes qui enlève la force d'autres : genre on te montre le meurtre des parents de la gamine alors que dans le cut d'origine c'est bien plus efficace de le découvrir en même temps que les persos.

[Scalp]

4/10

Terafômâzu de Takashi Miike - 2016

Quelle drôle d'évolution pour la carrière de Miike, de sale gosse du cinéma japonais avec un nombre de films fauchés (de merde) assez impressionnant et puis une reconnaissance qui l'a vu aller à Cannes, il a prit un virage dans sa carrière qui l'a vu alterne remake de classiques (plutôt réussis) mais surtout il est devenu un spécialiste d'adaptation de manga, le mec est certainement le réalisateur qui en a adapté le plus et il a des belles réussites comme l'Habitant de l'Infini, et c'est pas si évident de réussir une adaptation, juste avant j'ai essayé Tokyo Ghoul qui a clairement un potentiel de ouf mais le film est une souffrance.
Alors ici il signe une bonne adaptation (par contre le coté gore excessif du manga est ici quand même aseptisé pour en faire un truc un peu plus tout public friendly, on a toujours des décapitations sauf qu'il y a plus de giclées de sang) sauf que c'est le matériau de base qui est un peu pourri, Terra Formars c'est des prisonniers (yakuza, terroristes, pute, serial killer, malheureusement cette galerie de connards est clairement sous exploitée) qui sont envoyés sur Mars pour se battre contre des cafards géants (oui oui) et pour ça ils s'injectent un produit qui leur donne les caractéristiques d'un insecte (différent pour chaque personnage tant qu'a faire du coup par moment c'est vraiment con et marrant), ça donne des transformations digne d'un épisode de Power Rangers. On est donc clairement devant un film très con, mais je dois avouer que je m'attendais à vraiment plus cheap, alors ça l'est forcément mais on sent que Miike a eu un gros budget (à l'échelle japonaise) et qu'il essaye de faire le film le plus fun possible, je suis agréablement surpris du look des cafards, le rendu fonctionne et ils ont notamment une bonne vélocité. Ca donne un nanar qui a le défaut d'être beaucoup trop bavard surtout vu ce que ça raconte mais quand ça se bat on se marre souvent tellement c'est complétement con et y a des morts vraiment fun. Enfin on voit vraiment que Miike s'est assagit, ici il avait vraiment un film pour laisser libre cours à son coté over the top et il signe un film très gentillet malgré le sujet qui lui permettait d'y aller à fond (ça reste des cafards géants qui démembrent des humains).
Par contre on perd le côté international du manga, ainsi on avait des personnages de tous les pays, ici on a forcément que des japonais et on a vraiment pas une galerie de personnages très intéressants et c'est là que le film se révèle chiant, dès que ça parle c'est un calvaire et c'est pas aidé par une interprétation qu'on pourrait qualifier d'inégale en étant gentil malgré des valeurs sûres comme Rinko Kikuchi ou Rila Fukushima (bon je l'ai vu que dans Wolverine mais elle était cool dedans).
Je vais pas être trop méchant car au final ça m'a fait beaucoup sourire mais j'aurai aimé un truc plus vénère mais bon en l'état c'est pas aussi honteux que ça pouvait l'être.

[Mark Chopper]

Perso je trouve ça atroce.

[Scalp]

7/10

Limbo de Soi Cheang - 2021

Soi Cheang était au début des 00's un des seuls nouveaux réalisateur HK à avoir émergé, alors si son Love Battlefield est toujours un bon petit film, Dog Bite Dog c'est chaud à revoir et le coté too much est compliqué, par la suite sa carrière a été une succession de films moyens et il a donc jamais confirmé les espoirs placés en lui. Il revient sur le devant de la scène avec ce polar bien crados qui a une hype clairement abusée au vue du résultat mais bon on va pas faire la fine bouche car un bon polar HK c'est devenu une denrée plus que rare. Mais c'est marrant car le dernier bon petit film HK que j'ai vu c'était Hand Rolled Cigarette avec le même Gordon Lam en lead. Un Gordon Lam qui est passé donc de 3ème rôle à premier rôle au fil des années et clairement il a upgrade son jeu et il est ici parfait en flic borderline.
Donc et ce Limbo c'est quoi, déjà c'est un vrai polar, ici pas de temps pour les états d'âmes des personnages, on est dans la rue du début à la fin du film avec une enquête sur un tueur qui sème des mains, l'atout du film c'est clairement ce noir et blanc qui donne un sacré cachet au film, et un film NB dans les rues de cette ville c'est du jamais vu (ou presque, au cas où y a un obscur film que personne a vu en NB), et Cheang arrive a faire à la fois un film magnifique visuellement mais aussi vraiment dégueulasse, l'absence de couleur n'atténue pas la décrépitude des rues. Et Cheang sait faire du cinéma, y a une scène pivot avec une femme qui lutte pour sa survie et une autre qui va se faire buter sans que personne ne s'en aperçoive, cette longue scène d'une grosse dizaine de minutes est un gros morceau et on pense pas mal à The Chaser, et le climax finale est bien vénère et fait mal (ici le NB aide bien pour que ce soit pas de la violence trop hardcore).
Le trio de personnages est bien, bon Gordon Cham est parfait dans ce rôle de flic sur la brèche, son coéquipier enfin supérieur j'ai un peu plus de réserves c'est un perso un peu cliché et l'acteur m'a pas vraiment convaincu mais pas au point de me faire sortir du film, par contre la meuf est vraiment excellente, une belle révélation dans un rôle pas facile. Et c'est clairement grâce à ce personnage que le film se sort du lot. Car on peut pas dire que l'histoire soit si passionnante, l'enquête est pas folle (et un peu facile dans sa conclusion) et clairement il m'a fallu un moment pour rentrer dedans, pendant presque 40 minutes je regardais ça sans être captivé, ce qui le fait donc être nettement moins bon qu'un The Chaser (le film avec lequel il est plus comparable) mais heureusement la seconde heure relève carrément le niveau, car quand le film se lance vraiment il ne nous lâche plus du tout.
Limbo c'est donc un bon petit polar qui fait plaisir (surtout que revoir HK aussi bien filmé c'est agréableà mais c'est loin d'être une référence du genre.

[Mark Chopper]

Gordon Lam il a gagné 100 points de charisme là.

Et l'actrice s'en prend plein la gueule, ça doit faire grincer quelques dents.