Victoria de Justine Triet les Lentilles - 2016
Allez, c'est parti pour voir ce que la Palme d'Or a dans le slip.
La première impression c'est que le film ne ressemble à rien. Tant visuellement que dans l'écriture, ça sent le bon gros nawak. Visuellement, c'est assez simple : en intérieur plan américain et champ/contre champ, en extérieur caméra très très très très loin des acteurs. Ca a le mérite de mettre en valeur le très joli plan sur Efira jouant du piano de dos, ainsi que la sympathique salle de plaidoiries pour les assises, dont Rian Johnson s'est inspiré pour son SW8.
C'est un peu pareil pour l'écriture, les persos sont abusés puissance mille, les situations à la con s'enchaînent, juridiquement y'a rien qui va et pourtant... ben ça fonctionne à peu près.
L'idée c'est de présenter une femme à la dérive, qui mène sa vie à l'envers et dont les relations avec les autres n'ont presque aucun sens. Force est de constater que ça marche. Tout le monde a l'air d'un cassos, y'a des paquets de baffes qui se perdent, mais bordel, tout monde joue super bien! Efira est dans son élément dans un rôle taillé pour elle, mais Poupaud, Lacoste, Calamy et même Poitrenaud, qui a le rôle le plus compliqué, s'en sortent très bien.
Triet nous offre alors un paquet de scènes lunaires, bordéliques et parfois marrantes (notamment chez la cartomancienne
), cependant à trop vouloir nous mettre dans la peau d'Efira, on passe tout autant à côté du perso de Lacoste qu'elle et leur histoire peine à convaincre.
Je ne vais pas dire que j'ai vu un fucking chef d’œuvre, mais c'était sympa de voir une proposition un peu différente.
6/10