[Scalp] Shit Movie 2023

[Mark Chopper]

C'est une métaphore pour dire que tes plans cul te manquent ?

[Scalp]

C'est fini ça, j'ai une meuf depuis un moment

[Mark Chopper]

Bon j'ai encore 5 semaines à mater des trucs là.

Allez, tente RRR.

[Scalp]

Je vais finir par y arriver

[osorojo]

La douleur, qui était la depuis février, a disparu (juste des fourmis dans le pied mais c'est anecdotique), je me sens revivre. Bon la cicatrice tiraille et je dois marcher avec parcimonie mais ne plus avoir ce mal lancinant est tellement agréable.
Bon j'ai encore 5 semaines à mater des trucs là.

Tu vas pouvoir nous faire du crash test en masse

[Scalp]

Personne à une série policière à conseiller ?

[logan]

T'avais vu Southland ?

[Scalp]

Ouais

[Scalp]

6/10

Ansiung de Kim Kwang-sik - 2018

Les films coréens qui débarquent en France c'est un peu comme le recrutement du PSG, les grands noms c'est souvent de la merde et faut se tourner sur des trucs un peu plus obscurs pour avoir une bonne surprise. Alors ici rien de bien original c''est une énième variation de Alamo meet 300 meet Helm avec une forteresse coréenne et ses 5000 soldats contre 500 000 méchants chinois (car oui voilà c'est juste leur caractérisation, ils sont méchants), bon par contre y a surement enflammade sur les chiffres du film car dans la réalité ce serait plus 30 000 vs 250 000 (bon ça reste déséquilibré). C'est un peu la même histoire que The Fortress sorti 20 ans avant sauf que celui là était chiant car beaucoup trop bavard et l'action horrible 'c'est un peu la version Ken Loach en fait).
L'intro est pas des plus captivante et on va galérer à trouver des personnages intéressants, en tout les 2 leads c'est pas terrible (genre on s'en fout que le mec soit considéré par un traître par les généraux coréens) et faudra sur rabattre sur le second du chef et un guerrier bourrin pour trouver des persos un peu cools (qui auront droit à leurs passages iconiques), et puis leur relation même si complètement cliché est bien plus sympa que le couple maudit ou le chef osef.
Après les 40 minutes d'intro on est enfin récompensé avec un premier assaut vraiment homérique, alors c'est pas Kingdom of Heaven ou le Gouffre de Helm mais clairement c'est jamais cheap avec du bon combat de nombre, des armes de siège et la défense adéquate ça donne des supers moments, du bon gros combat à la 300 avec ralenti où un mec enchaine les adversaires avec style, ça pompe donc de partout mais c'est bien fait et ça reste vraiment plaisant à suivre, l'attaque nocturne est bien classe aussi. Y a une vraie générosité dans l'action et les scènes ne durent pas 5 minutes, l'assaut final est pas le plus réussit mais y a toujours la petite idée qui rend le truc sympa et surtout c'est toujours lisible et on comprend bien qui fait quoi, qui est où, ce qui est pas toujours évident dans les scènes de baston de nombre qui peuvent partir dans tous les sens.
Les 2h10 se laisse dons suivre malgré l'intro pas ouf (mais pas chiante) et dès qu'on entre dans le vif de l'action, c'est tendu du début à la fin. Bon le casting je connais pas un mec, ou alors j'ai oublié, et comme dit plus haut y a juste des seconds rôles qui sortent du lot, les lead sont passables.
Dans le paysage des blockbusters coréens qui sont clairement loin d'être tous à voir, celui là sort clairement du lot, c'est mieux que le truc avec les bateaux que j'ai vu y a pas longtemps entre autre.

[Scalp]

4.5/10

Sands of the Kalahari de Cy Enfield - 1965

Après son meilleur film Zoulou, Enfield reste en Afrique pour un autre film d'aventure, un film qui ressemble étrangement au Vol du Phoenix de Aldrich sorti à la même époque. On va donc suivre les survivants d'un crash aérien dans un désert et on va donc assister à un survival avec un petit combat psychologique. Alors le gros problème du film c'est son casting low cost, alors on a Nigel Davenport un second rôle que j'aime beaucoup (Grande Evasion oblige) alors les lead c'est Stuart Whitman (qui vire bad guy et c'est pas loin d'être catastrophique), Stanley Baker (fidèle du réal mais bon c'est clairement pas un acteur de premier ordre) et Susannah York est juste là pour le quota féminin et son joli minois.
Le crash arrive rapidement et donc le film commence assez rapidement, sauf qu'il y a un peu tromperie sur la marchandise, le poster original met en avant une horde singes mais voilà ça restera une menace lointaine (bon ça donne une fin plutôt couillu pour le coup) et la vraie menace ça va être Whitman. Bon ça va pas se faire tout de suite et pour le coup c'est même bien amené car on pense que le bad guy va être un autre personnage, pour le coup l'écriture des personnages est une réussite, l'évolution est crédible et chaque personnage a son petit truc, juste dommage que ce soit un casting Ali Express.
Du coté des péripéties c'est pas la panacée non plus, on peut pas dire qu'il y ait beaucoup de rebondissements car finalement on a pas trop (voir pas du tout) d'élément extérieur pour foutre le bordel (on ressent pas vraiment la chaleur, la soif, y a pas de catastrophe naturelle, les animaux restent trop à distance) et on doit donc se contenter du coté psychologique, dommage. Malgré le budget minime Enfield arrive à bien gérer son argent, bon l'accident est cheap et le montage est cache misère par moment mais on voit quand même le savoir faire du vétéran.
Petit film d'aventure qui se laisse regarder, avec un autre casting ça aurait été très sympa, là c'est quand même malheureusement plombé par le look ridicule et le jeu approximatif d'un acteur qui a jamais été bon.

[Scalp]

4/10

Remo Williams: The Adventure Begins de Guy Hamilton - 1985

Avant Matrix et Kill Bill, il y avait donc Remo. J'avais aucun souvenir du film que j'avais vu gamin et c'est un petit nanard à la Chuck Norris (la preuve le film commence avec une moustache) mais heureusement on a Fred Ward en lead et c'est quand même plus sympa (même si il est un peu trop vieux pour le rôle). Quand on voit le nom du réal, on sait qu'il faut pas attendre grand chose, Hamitlon étant responsable des pires Bond de la saga.
On va donc suivre Remo laissé pour mort qui va être récupéré par une organisation obscur pour être entrainé et devenir une arme ultime pour buter des méchants (ça a le mérite d'être simple) et pour ça il va être confier à un vieux maitre asiatique (un mec grimé en asiate, le film a même été nommé aux oscars pour ça) qui rappelle le vieux sifu de Kill Bill (obligé Tarantino aime ce film), le mec va lui apprendre à éviter les balles et se déplacer comme un ninja, alors dit comme on se dit ça doit être cool mais voilà c'est un actionner réalisé par Guy Hamilton et on voit vite les limites du truc, alors si la scène sur la Statue de la Liberté peut faire illusion c'est bien la seule, le reste c'est vraiment chaud tant y a rien qui va, tant en terme de montage que de choix de cadre, que de chorégraphie, j'aime bien Fred Ward mais il est vraiment pas crédible ici.
Heureusement la partie entrainement avec le vieux maitre est marrante et la relation entre les 2 sauve le film de la nullité absolue (de même que le score plutôt bon de manière générale). Mais bon entre les scènes d'action, les méchants, le climax, c'est vraiment pas terrible, bon doit bien y avoir quelques déviants pour trouver ça sympa mais ça doit être parce que ça a jamais été revu depuis l'enfance.

[Alegas]

7/10

Predator 2 de Stephen Hopkins - 1990

Encore à ce jour le dernier bon film dans l'univers du Predator, alors on est évidemment loin du film de McT mais ce 2ème opus reste un film bourré de bonnes idées. Déjà l'orientation purement comics books avec cette ville de Los Angeles en pleine guerre des gangs et où tout le monde est armé est jouissive, on y retrouve un peu l'esprit d'un Robocop. Et puis passé de la jungle équatorienne à la jungle urbaine donne à ce second film une vraie personnalité (chose qu'il manquera à tous les films suivants).
L'histoire a le mérite de tenir la route sans trop s'éparpiller, alors on a que des personnages fonctions et Danny Glover en lead je suis pas vraiment convaincu, il essaye pourtant mais clairement il en fait trop et a pas le coté badass quqe réclame le rôle (il est d'ailleurs meilleur en VF qu'en VO pour le coup, assez rare pour être signalé) et les seconds rôles sont un peu trop là pour faire le nombre, c'est con car on a un chouette casting de trognes : Jack Busey, Robert Davi, Bill Paxton (bon lui il a une scène pour exister), Maria Conchita Alonso (dont ce sera malheureusement le dernier vrai gros film).
Enfin si on regarde le film c'est pour voir le Predator et on est pas déçu, alors Hopkins fait comme McT et cache son monstre pendant le plus longtemps possible et quand il se décide à le montrer, il l'iconise à mort. Pour l'action Hopkins est clairement un solide faiseur, entre son intro bien bourrine où ça défouraille du gangsta from Jamaïque (c'est jamais virtuose mais c'est toujours solide avec une vraie générosité et une violence vraiment bien présente, le film est un vrai bon gros R, y a pas d'arnaque sur la marchandise), la scène du métro représente à elle seule l'esprit du film avec ces truands qui veulent faire chier et t'as la moitié des passagers qui sortent un gun, ensuite le Predator débarque et c'est un carnage, un carnage avec des idées de mise en scène simple mais qui fonctionne (le wagon plongé dans le noir, le travelling qui passe en revue tous les wagons, les effets strombostique), bon j'ai plus de réserve sur le long climax final en guise de 1 vs 1 et c'est là que le film perd vraiment des points par rapport au premier, ça reste sympa mais y a pas le petit truc qui fait que la scène sera marquante, d'ailleurs on se souvient plus du passage dans le vaisseau pour son coté fan service assumé que ce fight final.
Un second film qui n'a pas à rougir de la comparaison avec le premier film, un vrai bon actionner qui livre la marchandise comme on voit plus trop aujourd'hui car il assume à fond son statut de comics book sans tomber dans le cynisme ou la vanne pour désamorcer la violence.

[pabelbaba]

Ca doit être le dernier truc correct qu'il me reste à voir sur Mickey+.

[Scalp]

6/10

Borg/McEnroe de Janus Metz Pedersen - 2017

Dans la construction narrative on sent une volonté de faire comme le Rush de Ron Howard, mais là où ce duel des 2 pilotes de F1 arrivait à donner une vraie part égale aux 2 personnages, ici clairement le film se concentre plus sur Borg que McEnroe, peut être que la nationalité du réalisateur joue là dedans mais c'est un peu dommage car c'est pas si comme McEnroe était pas un personnage intéressant.
La première chose qui frappe c'est les 2 acteurs parfaits, Sverrir Gudnason est une sacrée révélation et il campe un Borg plus vrai que nature, il prononce peu de mot et se repose sur un charisme évident, Shia LaBeouf c'est moins évident, alors on voit pas McEnroe, déjà la ressemblance physique est pas évidente mais on voit surtout un mec qui fait de l'actor studio, bon après il le fait quand même bien et il est crédible dans ce personnage bouillonnant. On est vraiment dans l'expression le feu contre la glace (même si on comprend que c'est juste une armure pour Borg), et rarement un duel sportif a aussi bien symbolisé cette expression. Un duel qui nous rappelle que c'était mieux avant, mieux car moins édulcoré, aujourd'hui tous les sportifs (ou presque) sont trop gentils, polis, parfaits, j'adore la rivalité Nadal/Federer mais clairement elle était ennuyeuse, pour Djoko c'est pareil, on essaye de nous le faire passer pour un méchant mais ça reste un good guy.
Le film se concentre donc sur le tournoi de Wimbledon et sa finale de 1980, on est donc loin des biopics habituelles qui retracent des carrières, alors on a bien des petits flashbacks mais c'est plus pour nous faire comprendre la psyché de Borg, comment il est devenu ce sportif sans émotion et comment il a vécu cette pression énorme pour ce 5ème titres de suite à Wimbledon, une défaite pour lui marquerait la fin à ses yeux (d'ailleurs il prendra sa retraite l'année suivante après 2 défaites alors qu'il avait que 26 ans, chose tellement inédite que c'est jamais arrivé depuis), on se souviendrait pas de ses titres mais de sa défaite. Et on sent vraiment le mec au bord de l'abime pendant tout le film, et c'est là qu'on voit que le traitement est bien plus intéressant pour Borg que McEnroe qui reste finalement l'antagoniste un peu simpliste.
Pour la réal du moment qu'on a pas du tennis c'est bien, mais alors les matchs c'est vraiment pas terrible (ceux de 5ème Set étaient bien plus sympas), alors c'est difficile de filmer des mecs lambda qui jouent au tennis et rendre ça spectaculaire, mais on aurait pu avoir un peu de tension et c'est décevant, décevant car cette finale de Wimbledon est un des plus grand match de l'histoire et que ça se voit vraiment pas ici, dommage.
Dans l'ensemble ça reste un bon petit film, mais cet évènement méritait mieux.

[lvri]

J'avais bien apprécié ce film à sa découverte. Ça fait le taff.
D'ailleurs, il y a un doc sur McEnroe sur Canal en ce moment pour les intéressés (pas encore vu, mais ça semble qualitatif)