[Alegas] Mes Critiques en 2023

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar osorojo » Jeu 01 Juin 2023, 11:50

J'préfère le Wise perso, plus subtil et qui m'avait scotché. Le plan avec les deux sous-marins à l'arrêt qui jouent au chat et à la souris, c'est puissant.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar Alegas » Jeu 01 Juin 2023, 13:13

Yep, ce qui m'a impressionné c'est qu'il y a une vrai modernité dans la mise en scène et les morceaux de tension. Le film a beau être de 58, il fait la nique à la quasi-totalité des films du genre, toutes époques confondues.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar osorojo » Jeu 01 Juin 2023, 13:23

J'avais eu le même ressenti également :super:
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Chacun son cinéma ou Ce petit coup au cœur quand la lumière s'éteint et que le film commence - 3,5/10

Messagepar Alegas » Sam 03 Juin 2023, 14:56

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Chacun son cinéma ou Ce petit coup au cœur quand la lumière s'éteint et que le film commence d'un collectif de réalisateurs
(2007)


2007. Alors que le Festival de Cannes va fêter ses 60 ans d’existence, Gilles Jacob décide de marquer le coup en appelant la majorité des réalisateurs habitués pour que chacun réalise un court-métrage qui sera inclus dans un film à segments. L’idée finale : avoir un film emblématique projeté pour l’anniversaire, et qui véhiculera plusieurs visions du cinéma. Si l’intention n’est pas mauvaise, le résultat est malheureusement plus que bancal. Déjà, de base, le film à sketches est par définition voué à être inégal, d’autant plus quand on multiplie les réalisateurs, et c’est donc exactement ce qui se passe ici, avec des segments qui vont du sympathique au nul à chier. Mais ce qui dessert le plus le film au final, c’est peut-être bien le fait qu’il ne semble pas y avoir eu d’indications précises données à chacun des cinéastes : au mieux on leur a dit “faites un court sur votre vision du cinéma en tant que spectateur”, mais c’est tout. Si je n’ai rien contre le fait qu’on laisse carte blanche à un réalisateur, surtout dans le cadre d’un court-métrage, ici ça me semble gênant dans le sens où on a jamais l’impression de regarder un ensemble de sketches au sein d’un même film cohérent, mais plutôt des courts chopés à droite à gauche où tout le monde est en roue libre, et qui donne un résultat assez artificiel.

C’est peu dire que de déclarer que le film est souvent plus chiant et/ou embarrassant plutôt qu’intéressant. Certains réalisateurs arrivent à tirer leur épingle du jeu, comme Roman Polanski et son court absurde, celui de Lars Von Trier avec l’humour noir poussé très loin :mrgreen: , ou celui de Chen Kaige qui est formellement le plus réussi de tous, il faut avouer que le reste ne vole pas bien haut. Soit ça semble fauché et/ou tourné à l’arrache (celui de Wong Kar-waï probablement tourné en dix minutes dans une salle de ciné, celui de Walter Salles où c’est juste deux mecs qui chante devant un cinéma), soit c’est complètement vain dans ce que ça cherche à raconter (David Lynch et ses expérimentations nawak, Angelopoulos en mode masturbation intellectuelle, Egoyan qui se voudrait profond sur la question de la multiplicité des écrans dans notre société, David Cronenberg en plein délire). Mais le pire, c’est quand même celui de Youssef Chahine qui ose faire un court sur son premier passage à Cannes en tant que réal, puis qui montre 47 ans plus tard la réception de sa Palme d’honneur devant une standing ovation, dans le genre ego trip on peut difficilement faire plus extrême. Bref, même s’il y a quelques courts intéressants, c’est loin d’être un film que je peux recommander : c’est plus un projet d’auto-suçage cannois plutôt qu’une véritable proposition artistique à grande échelle.


3,5/10
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Poupées du diable (Les) - 7/10

Messagepar Alegas » Sam 03 Juin 2023, 20:05

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The Devil-Doll (Les poupées du diable) de Tod Browning
(1936)


Un film dont je n’avais jamais entendu parler il y a encore quelques semaines, et qu’un collègue m’a vendu comme “Downsizing, en bien, par le réal de Freaks”. Autant dire que ça a piqué ma curiosité comme il se doit :bluespit: . Alors effectivement, on retrouve effectivement plus ou moins le concept du film d’Alexander Payne, avec toute une histoire autour de la miniaturisation des êtres humains pour utiliser moins de ressources terrestres, sauf que là où chez Payne ça virait à la fable hippie/comédie loufoque, ici ça part dans une toute autre direction avec ni plus ni moins qu’un revenge movie. On suit donc un évadé de prison qui découvre par la force des choses un vieux scientifique qui lui montre son invention de miniaturisation (qui permet au passage de contrôler les miniaturisés par la pensée), et alors que ce dernier meurt, l’anti-héros va reprendre l’idée pour la tourner à son avantage, et se venger de trois hommes qui ont provoqué son séjour carcéral.

Un pitch plutôt surprenant qui ne s’arrête pas là, car s’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher à ce film, c’est bien d’être prévisible. Au contraire, Browning semble prendre un malin plaisir à aller toujours dans la direction opposée où on l’attend, et ça donne du coup un récit assez ludique qui étonne régulièrement. A titre d’exemple, j’étais persuadé que le film se terminerait mal, avec l’expérience qui se retourne contre le héros vengeur, mais finalement absolument pas, on a même une happy end alors que le mec qu’on suit à passer la totalité du film à tuer des gens et à tromper son monde. C’est, de plus, un film relativement efficace, sans bouts de gras, et qui va à l’essentiel. Il y a bien quelques points d’écriture surprenants comme le coup du déguisement en vieille femme qui fait illusion sur tout le monde, mais autant sur le papier c’est casse-gueule, autant dans le film ça fonctionne, et c’est finalement le plus important. L’autre point fort, c’est évidemment tout le travail autour des effets visuels qui fait toujours sensation alors que le film date de 1936, ça se rapproche de ce qui a été fait dans L’homme invisible de Whale, mais avec même un cran qualitatif au-dessus, c’est vraiment du très bon boulot pour le coup. Bref, c’est un petit film pas très connu j’ai l’impression, peut-être parce qu’il est arrivé après l’échec de Freaks, mais ça mérite vraiment le détour pour peu qu’on apprécie ces petits films fantastiques d’époque.


7/10
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Transformers : The last knight - 1/10

Messagepar Alegas » Dim 04 Juin 2023, 13:23

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Transformers : The last knight de Michael Bay
(2017)


C’était le dernier film de Michael Bay qu’il me restait à voir pour compléter sa filmographie, et j’avais bien fait de laisser celui-ci de côté car c’est clairement le pire film qu’il ait fait. Alors bon, déjà Bay chez les Transformers je trouve déjà à la base que c’est du gâchis de talent, au mieux il y a eu le premier et le troisième opus pour proposer un truc regardable, mais ça reste clairement à ranger parmi les films mineurs du réalisateur. Le quatrième sentait déjà le Bay en pilote automatique qui venait récupérer son chèque pour faire derrière un projet plus personnel, mais avec celui-là on passe tout de même un gros cap dans le je-m’en-foutisme complet. Vous pensiez déjà que les Transformers étaient des scripts sans intérêt ? Ici, on repousse les limites du possible : ça ne raconte absolument rien, et tout ce qui est tenté est fait par-dessus la jambe. Vu que ça prend en compte les évènements du précédent, on se retrouve avec au bas mot une quinzaine de personnages dont il faut se rappeler qui ils sont et ce qu’ils ont fait par le passé (chose vraiment pas évidente vu que mon cerveau a volontairement effacé le moindre souvenir du quatrième film :mrgreen: ), et côté script on se tape l’habituelle confrontation Optimus Prime/Megatron et une énième tentative de recréation de la planète originelle des Transformers au détriment de la Terre, bref on sent bien que ça fait du surplace (c'était déjà le cas depuis le second film en même temps :eheh: ).

Comme d’habitude, c’est la foire à l’action où toutes les scènes se ressemblent, à l’écriture pour enfant de six ans (Optimus Prime devient bad guy sur la fin, jusqu’à ce qu’on lui dise que c’est pas bien, et là il redevient sympa :lol: ) et à l’humour tellement beauf que ça en devient très gênant, et les seuls éléments qui viennent réveiller un peu le spectateur sont la présence d’Anthony Hopkins (qui cachetonne clairement, mais c’est le seul qui joue correctement), tout un délire autour du Roi Arthur (on découvre que Mark Wahlberg est l’héritier de Merlin notamment, gros fou rire :eheh: ), ou encore une scène de sous-marin tellement conne dans le concept qu’elle en devient marrante. Le pire dans ce film, c’est vraiment de constater que Bay n’en a plus rien à foutre : dans le 4 il y avait quelques scènes qui faisaient illusion, mais là le mec est juste là pour mettre en image tel un yes man, autant dire qu’on est loin du climax efficace du 3. Cerise sur le gâteau : le film a été tourné en partie avec des caméras IMAX, et il se trouve que sur Netflix, le format change pour permettre de profiter de cet apport. Manque de bol : c’est non pas une scène sur deux qui est tournée dans ce format, mais plutôt un plan sur deux, et là je vous laisse imaginer un changement de format toutes les trois secondes avec le montage habituel de Bay. Mal de tête garanti dès le milieu du film :super: . La seule bonne chose qu’aura apporté cet opus, c’est l’arrêt définitif de Bay sur cette franchise pourrave, car pour le reste c’est à ranger définitivement parmi ce que le blockbuster américain aura fait de pire en ce début de siècle.


1/10
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Valse de l'empereur (La) - 3,5/10

Messagepar Alegas » Ven 09 Juin 2023, 11:13

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The Emperor waltz (La valse de l'empereur) de Billy Wilder
(1948)


Je savais à peu près à quoi m’attendre avant de m’engager sur ce film : il est largement considéré comme le pire film de Wilder, et ce dernier l’évoque finalement très peu, que ce soit lors d’interviews ou dans son autobiographie. Il est vrai que dans le déroulement de sa carrière, la présence de The Emperor Waltz étonne : Wilder vient alors de connaître un succès critique en ayant le premier film cumulant une Palme d’Or et un Oscar du meilleur film, et donc le voir enchaîner sur une comédie musicale peut paraître étrange, d’autant qu’il a toujours déclaré ne pas aimer spécialement ce genre. Pour le coup, c’est peut-être la légèreté même du projet, avec ses allures de commande toute faite, qui ont intéressé Wilder, lui qui, pendant le conflit, a vu les horreurs des camps et y a perdu une partie de sa famille. Peut-être que le fait de faire une comédie romantique se déroulant dans l’empire autrichien qu’il a connu était un moyen d’exorciser certains souvenirs, en tout cas c’est ce qui me paraît le plus probable à la vision du métrage.

Car pour le reste, c’est franchement pas un film à retenir ou à recommander : non pas que ce soit particulièrement mauvais, mais c’est juste une production hyper anecdotique faite sur mesure pour son acteur principal, ce qui est d’autant plus décevant de la part de Wilder qui, jusqu’ici, arrivait à imposer sa patte sur les films qu’il écrivait et dirigeait. Ici, si ce n’est quelques idées d’écriture comme le fait de lier les destins des chiens à celui de leurs maîtres respectifs, c’est très pauvre en termes de narration, trop attendu, et du coup on suit ça sans réel intérêt. C’est, de plus, pas très drôle, et on sent que Wilder n’a aucune motivation sur les séquences musicales, souvent filmées de façon plate. Bref, je ne vais pas continuer plus loin pour éviter de me répéter, et juste conclure sur le fait que c’est un film qui ne devrait être vu que par les complétistes de la carrière de Wilder.


3,5/10
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Massacre à la tronçonneuse : Le commencement - 5/10

Messagepar Alegas » Ven 09 Juin 2023, 17:17

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The Texas Chainsaw Massacre : The Beginning (Massacre à la tronçonneuse : Le commencement) de Jonathan Liebesman
(2005)


J’avais lu ici et là que certains préféraient ce préquel au remake initié plus tôt, mais pour le coup je vais me ranger du côté de ceux qui préfèrent le Nispel, même si ça se joue finalement à pas grand chose. Déjà, oublions le titre trompeur : il n’est question des origines de Leatherface que dans l’intro pré-générique, et tout le reste de l’action va s’intéresser à ses premières victimes. Du coup, ça laisse peu de place à l’imagination des scénaristes, puisqu’on sait pertinemment que chacun des héros va finalement crever, et clairement les enjeux du film sont pas fous : ça ne fait que reprendre des situations vues précédemment dans la saga, avec des personnages qui font souvent des choix à la con, et quand le film se termine il y a un petit côté “tout ça pour ça” qui domine.

Ceci dit, le film a tout de même ses qualités, notamment dans sa volonté de proposer un spectacle plus gore et dégueu que le Nispel. Les amateurs de gore y trouveront donc déjà plus leurs marques, mais globalement j’ai quand même trouvé que ça manquait d’idées pour les mises à mort, y’a rien de bien original à se mettre sous la dent, et c’est de surcroît moins chiadé que chez Nispel. Il y a aussi des tentatives de mieux caractériser les personnages, notamment avec les frangins enrôlés dont l’un veut déserter, mais ça débouche finalement sur rien étant donné qu’ils finissent tous par crever comme des merdes. Côté script donc, l’intérêt principal est surtout de voir comment Leatherface a eu sa tronçonneuse, a fait son premier meurtre, a eu son masque, comment le vieux s’est retrouvé en fauteuil roulant, comment Ronald Lee Ermey a eu ses fringues et sa bangole de flic, bref c’est pas la folie :eheh: . Côté casting, le film vaut d’ailleurs surtout pour ce dernier qui est on fire, le reste n’est malheureusement pas très convaincant, bien que Jordana Brewster s’en sorte pas trop mal (mais est définitivement moins sexy que Jessica Biel :chut: ). Au final, ça donne un film regardable au sein de la saga, mais comme le remake, pas certain que ça supporte une seconde vision.


5/10
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Homme aux abois (L') - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 20 Juin 2023, 15:40

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I walk alone (L'homme aux abois) de Byron Haskin
(1947)


Petit film noir sympathique que voilà, relativement peu cité alors que c’est pourtant la première des sept collaborations qu’auront Burt Lancaster et Kirk Douglas tout au long de leur carrière. Du coup, ça permet d’avoir les deux acteurs chacun à un stade très précoce de leur carrière respective, mais déjà le charisme est au rendez-vous, et on ne va pas se mentir : si le film est réussi c’est en grande partie grâce à leur présence. Côté script, on est sur une histoire assez simple : un homme sort d’une peine de prison de 14 ans où il a vécu avec la promesse qu’en sortant, son ancien pote et associé lui filerait 50% des parts du business qu’ils ont commencé à monter ensemble. Manque de bol, ce dernier s’avère plus difficile en affaires que prévu, ce qui va obliger le premier à user de la manière forte. Si Lancaster dans le rôle de l’ancien détenu est, comme à son habitude, tout en aisance naturelle, c’est Kirk Douglas qui étonne dans un rôle de bad-guy (chose finalement pas très courante) assez nuancé : on sent que le mec n’est pas un mauvais bougre à la base, c’est juste que le succès de son parcours l’aveugle et défait ses relations avec ses partenaires (il est même capable de se marier juste pour une histoire de fric, tout en voulant garder celle qu’il aime auprès d’elle).

Pour la suite de l’histoire, ça va à l’essentiel, ce qui est cool pour le rythme (difficile de s’ennuyer) mais moins pour la densité d’écriture (la love-story arrive beaucoup trop rapidement pour qu’on y croit), et ça a le mérite de se conclure sur un climax plutôt cool où on joue sur l’éclairage et le nombre de balles qu’il reste dans une arme à feu. Là où le film perd des points, c’est sur tout ce qui est lié au personnage de Lizabeth Scott : déjà j’ai définitivement du mal avec cette actrice qui ne dégage rien et paraît super fade (moins que dans Desert Fury, mais tout de même), et comme dit plus haut son arc va trop rapidement pour être crédible, elle est censé être amoureuse de Kirk Douglas puis tombe dans les bras de Lancaster juste parce que les deux ont été trahis, c’est un peu faible comme raison. Le tout est emballé par Byron Haskin qui signait là un de ses premiers longs, et donc avant qu’il ne réalise quelques grands titres de la SF. On peut difficilement dire que c’est de la grande mise en scène, ça manque d’idées visuelles ou narratives pour y prétendre, mais c’est carré et efficace, et c’est déjà très bien. Bref, un bon petit film noir recommandable.


7/10
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Complot à Dallas - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 21 Juin 2023, 16:06

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Executive action (Complot à Dallas) de David Miller
(1973)


Film très intéressant que voilà, notamment pour son contexte historique, puisque c’est le premier long-métrage qui va remettre en cause l’enquête autour de l’assassinat de Kennedy, et commencer à proposer l’idée d’un complot à grande échelle, avec le tueur isolé en guise d’homme de paille. Malheureusement, le film ne connaîtra pas le succès espéré, et peinera même à faire questionner son public, et il faudra donc attendre le JFK de Stone pour populariser au cinéma cette idée. Pourtant, pour peu qu’on s’intéresse à l’évènement, c’est vraiment un film assez passionnant à découvrir, d’autant que Donald Trumbo s’en tire avec les honneurs en ce qui concerne l’écriture de ce complot, qui tient sérieusement la route et qui s’avère même glaçant par moment. Que ce soit les choix des initiateurs de l’assassinat (pas que des politiques ou des militaires, mais aussi des gros industriels), les entraînements dans le désert pour réussir le tir croisé sur une cible en mouvement, ou encore tout ce passage fascinant où on utilise Oswald à son insu en créant de fausses pièces pour la future accusation et des témoins avec un faux sosie, ça donne vraiment l’impression que ça a pu se dérouler ainsi dans les moindres détails.

Une impression de véracité, d’authenticité, donnée par le script mais aussi par la mise en scène, et pour le coup c’est du boulot assez surprenant de la part de David Miller (réalisateur du très beau Lonely are the brave) qui s’oriente vers quelque chose de très documentaire dans la forme, et de pris sur le vif selon les séquences. Du coup, c’est un film où il faut tout de même savoir dans quoi on s’engage, car j’imagine que le fait d’avoir un récit entier où on a une réelle distance avec les personnages, autant dans le traitement que dans leurs objectifs (en gros, on passe tout le film avec d’abjects connards qui veulent contrôler la population mondiale depuis leur salon) peut faire que ce ne soit pas forcément un visionnage des plus agréables. D’ailleurs, c’est étonnant de voir Lancaster et Ryan dans des rôles pareils, on sent clairement la prise de risque à ce stade de leur carrière respective (ce qui se confirme quand on lit comment le projet s’est monté, à l’arrache, avec peu de budget, et sans autorisations pour le tournage). En l’état, ce n’est pas un film que je conseillerais à tout le monde, mais pour ceux qui ont une certaine fascination avec l’assassinat de Kennedy, c’est très clairement un film important et passionnant à voir sur le sujet.


7/10
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Samouraï (Le) - 9/10

Messagepar Alegas » Ven 30 Juin 2023, 16:06

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Le Samouraï de Jean-Pierre Melville
(1967)


Seconde vision, et c’est toujours aussi bon. C’est encore aujourd’hui un de mes films français préférés, toutes époques confondues, et c’est aussi à mon sens le pinacle du style melvillien, où l’épure est poussé à l’extrême, encore plus que dans les films suivants du cinéaste, qui a sans doute compris qu’il avait frôlé une limite à ne pas franchir ensuite, sous peine de perdre son public. Malgré le fait de connaître le film, c’est toujours aussi étonnant de voir Melville aller autant à fond dans le minimalisme, que ce soit sur le script, la photographie, les mouvements de caméra, la direction d’acteurs, l’action, la musique (joli score de De Roubaix), tout s’inscrit dans une volonté d’enlever le moindre bout de gras pour que chaque élément soit le plus percutant possible, et le moins qu’on puisse dire c’est que ça marche, même sur un public pourtant réticent à ce genre de tentative.

Scénaristiquement, on peut difficilement dire que ça raconte un truc innovant, car sauf erreur le coup du tueur trahi par son employeur et qui va se venger tout en étant poursuivi par les flics c’est quelque chose qui avait été largement exploité au sein du cinéma américain que Melville appréciait tant, mais ici c’est tellement au service d’une ambiance et d’un personnage mutique qu’on s’en fiche pas mal de l’originalité de la trame. Forcément, on sent que le métrage a été une influence majeure pour un paquet de cinéastes du monde entier : Woo, To, Mann, Refn, et j’en passe, mais contrairement à certains films précurseurs ça reste une bobine qui a su garder son identité unique. Formellement, j’aurais du mal à dire si c’est le plus beau travail de Melville, car il y a tout de même L’armée des ombres et Le cercle rouge qui arrivent derrière, mais nul doute que c’est son travail qu’on retient le plus en termes de mise en place d’ambiance.

Mais au-delà de la réalisation, celui qui porte le film sur ses épaules, c’est évidemment Delon qui n’a jamais été aussi charismatique que dans ce rôle. Il doit avoir une dizaine de lignes de dialogue à tout casser, mais il en impose à chaque plan. Je peux pas dire que je suis le plus grand fan du bonhomme, lui trouvant souvent des limites d’acting, mais là, clairement, Melville a su exploiter ses faiblesses pour en sortir ni plus ni moins qu’un mythe de cinéma. Finalement, le seul reproche que je pourrais trouver au film, c’est peut-être le manque de consistance des autres personnages, mais d’un autre côté c’est aussi la conséquence de la note d’intention particulière. Un film important au sein du cinéma mondial, à voir au moins une fois dans sa vie.


9/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar Alegas » Sam 01 Juil 2023, 10:53

BILAN JUIN 2023


Films vus :

179 : Le Samouraï, Jean-Pierre Melville, 1967, Ciné VF : 9/10
180 : Torn curtain, Alfred Hitchcock, 1966, DVD VOST : 5,5/10
181 : Johnny got his gun, Dalton Trumbo, 1971, DVD VOST : 7/10
182 : Spider-Man : Across the Spider-Verse, Joaquim Dos Santos, Justin K. Thompson & Kemp Powers, 2023, Ciné VOST : 9/10
183 : The big country, William Wyler, 1958, TV VOST : 8/10
184 : Sunshine, István Szabó, 1999, TV VOST : 7/10
185 : Bab al-Hadid, Youssef Chahine, 1958, TV VOST : 5/10
186 : Notre-Dame de Paris, Jean Delannoy, 1956, Truc VF : 3,5/10
187 : Gods and monsters, Bill Condon, 1998, Truc VOST : 6,5/10
188 : Kensuke's Kingdom, Neil Boyle & Kirk Hendry, 2023, Ciné VOST : 6/10
189 : Linda veut du poulet !, Sébastien Laudenbach & Chiara Malta, 2023, Ciné VF : 7,5/10
190 : La bataille de Solférino, Justine Triet, 2013, TV VF : 4/10
191 : Ozi - Voice of the forest, Tim Harper, 2023, Ciné VOST : 5/10
192 : The soldier's tale, Christian Blackwood & R.O. Blechman, 1984, Ciné VOST : 4/10
193 : Robot dreams, Pablo Berger, 2023, Ciné VO : 7/10
194 : Mars Express, Jérémie Perin, 2023, Ciné VF : 7/10
195 : The inventor, Jim Capobianco & Pierre-Luc Granjon, 2023, Ciné VOST : 6/10
196 : The first slam dunk, Takehiko Inoue, 2022, Ciné VOST : 6,5/10
197 : Victoria, Justine Triet, 2016, TV VF : 6/10
198 : Fantasia 2000, Collectif de réalisateurs, 1999, Ciné VF : 9,5/10
199 : I walk alone, Byron Haskin, 1947, Truc VOST : 7/10
200 : La ciociara, Vittorio De Sica, 1960, TV VOST : 6,5/10
201 : La luna, Enrico Casarosa, 2011, TV VO : 6/10
202 : Sibyl, Justine Triet, 2019, TV VF : 4,5/10
203 : The Flash, Andy Muschietti, 2023, Ciné VOST : 4/10
204 : George and A.J., Josh Cooley, 2009, TV VOST : 5/10
205 : Mad Max : Fury Road, George Miller, 2015, Ciné VOST : 10/10
206 : Gravity, Alfonso Cuarón, 2013, Ciné VOST : 10/10
207 : Die Brücke, Bernhard Wicki, 1959, TV VOST : 7/10
208 : Le trou normand, Jean Boyer, 1952, TV VF : 6/10
209 : Bound, Lilly & Lana Wachowski, 1996, Ciné VOST : 10/10
210 : Le marginal, Jacques Deray, 1983, TV VF : 3/10
211 : Dug's sepcial mission, Ronnie del Carmen, 2009, Blu-Ray VO : 5/10
212 : Vouvez-vous danser avec moi ?, Michel Boisrond, 1959, TV VF : 4/10
213 : Babylon, Damien Chazelle, 2022, UHD VOST : 10/10
214 : Carl's date, Bob Peterson, 2023, Ciné VOST : 5/10
215 : Elemental, Peter Sohn, 2023, Ciné VOST : 6/10
216 : The pale blue eye, Scott Cooper, 2022, TV VOST : 5/10


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Gilda - 6/10

Messagepar Alegas » Lun 24 Juil 2023, 17:22

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Gilda de Charles Vidor
(1946)


Un film pour le moins emblématique, ne serait-ce que parce qu’il est généralement LE film qu’on retient de la carrière de Rita Hayworth, mais malheureusement on peut aussi dire que l’actrice est bien la seule raison pour que le film soit resté dans les mémoires, car le reste est loin d’être mémorable. Ca commence plutôt bien avec cette histoire de petit malfrat coincé en Argentine, qui va rencontrer le patron d’un casino clandestin et qui va très vite monter les échelons. Il y a une vraie ambiance à laquelle on se raccroche, et le contexte de film post-WWII aide à ça (un peu sous-exploité par la suite tout de même), mais malheureusement, quand bien même le film reste toujours agréable à suivre, on sent qu’il y a un problème de script.

Le film aurait apparemment été tourné avec un scénario qui évoluait au jour le jour. En prenant cela en compte, le résultat final est assez admirable vu qu’il y a une vraie cohérence dans le traitement du triangle amoureux, mais alors dès que ça part dans des sous-intrigues ça devient vite n’importe quoi, et c’est là où on sent que le métrage aurait mérité d’être peaufiné, car en l’état on a des personnages qui sont là juste pour complexifier inutilement l’histoire, des ellipses WTF (Hayworth qui se casse d’Argentine d’un plan à l’autre) et des éléments un peu WTF, le must étant la disparition sans prévenir d’un personnage important en milieu de parcours (nécessaire pour faire évoluer le couple Ford/Hayworth, mais faut voir comment c’est amené) et surtout la résolution avec un flic qui se ramène en mode deus ex machina pour que tout le monde finisse heureux :lol: . Bref, malgré toutes ses qualités, c’est un film qui a bien du mal à convaincre sur l’écriture, un défaut vraiment trop omniprésent pour qu’on puisse parler de grand film, mais heureusement ça se rattrape sur toute la relation entre Glenn Ford et Rita Hayworth.

Oui c’est parfois rushé à l’extrême, et on change d’avis comme de chemise, mais ce couple reste clairement la raison pour laquelle on continue de regarder le film, d’autant que Hayworth est ici sublimée à l’extrême, que ce soit lors de passages musicaux ou lors de sa première apparition mémorable (que j’avais déjà vue avant même de lancer le film, c’est dire si c’est devenu populaire). Il y a en plus un traitement féminin assez moderne à mon sens, rien de fou mais ça fait du bien de voir une femme user de ses charmes juste parce qu’elle en a envie, et tenter de s’extraire de l’emprise des hommes qui l’entoure. Sinon, le film est formellement très classique, et doit surtout à la photographie de Rudolph Maté (excusez du peu) avec de beaux jeux de contraste par moment. En l’état, c’est un film sympathique qui se suit sans déplaisir, mais c’est aussi un film qui a une réputation un peu abusée et qui doit surtout sa réputation à l’impression que laisse Rita Hayworth.


6/10
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Scoop - 3,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 27 Juil 2023, 16:14

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Scoop de Woody Allen
(2006)


Second film film que Woody Allen a tourné à Londres, et pour le coup ça marque un violent écart qualitatif avec Match Point. C’est pas non plus le foutage de gueule intégral que sera You will meet a tall dark stranger, mais franchement on en est pas loin, et on peut clairement ranger ce Scoop dans les films d’Allen où ce dernier ne semble en avoir rien à faire, si ce n’est se prendre des vacances en guise de tournage. Alors déjà la critique la plus évidente à faire serait celle du téléfilm : je ne suis pas forcément fan de ressortir cette expression, surtout dans le cas d’Allen qui a pu faire quelques films chiadés dans sa carrière, mais là c’est vraiment chaud à quel point rien ne donne l’impression de voir un film de cinéma. Entre la mise en scène plan-plan, la photo quelconque (j'entends la volonté naturaliste, mais ça empêche pas d'avoir des compositions travaillées et des effets de lumière), et les situations sous-exploitées (on a un serial-killer en sujet principal, et des éléments fantastiques, ça aurait pu se sortir les doigts…), il y a vraiment l’impression de voir Allen livrer le strict minimum, et même moins que ça étant donné que le film souffre par ailleurs de violentes ellipses (le magicien qui décide de se barrer, mais deux minutes plus tard il est de retour dans l’enquête) qui soulignent de gros problèmes de script.

Car c’est aussi l’autre gros problème du métrage : c’est un film rapidement écrit sur un coin de nappe. Si on excepte les quelques dialogues savoureux du personnage qu’interprète Allen, c’est vraiment de l’écriture de très bas niveaux, où Allen se donne lui-même des difficultés qu’il n’arrive pas à gérer ensuite. On a du fantastique, des moments censés être délivreurs de tension, des retournements de situation, une enquête avec des indices très visuels, mais rien de tout ça n’est bien exploité par la suite. Le meilleur exemple reste quand même tout le traitement des apparitions fantomatiques, qui sont de bonnes grosses facilitées scénaristiques et qui n’ont, visuellement, aucun cachet (le plan avec McShane qui se fait reprendre par la Mort, c’est chaud, on dirait des fondus tournés par des lycéens qui s’entraînent à faire des effets du cinéma des origines :eheh: ). Globalement, le film est désespérément plat : toute la partie enquête n’est guère passionnante à suivre, les acteurs, bien que bons, ne semblent pas vraiment croire à l’entreprise, et c’est en plus pas vraiment drôle, au mieux ça décroche un sourire par ci par là. Globalement, ça a les mêmes défauts qu’avait Manhattan murder mystery, avec cette incapacité d'Allen à mêler la comédie avec un vrai film d’enquête. Scoop a au moins le mérite de se suivre gentiment et sans réel ennui, mais on ne peut pas dire que ce soit captivant pour autant, et il aura fallu le charme naturel de Scarlett pour garder mes yeux rivés sur l’écran.


3,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar pabelbaba » Jeu 27 Juil 2023, 17:10

Y a juste la scène où elle porte le maillot de Baywatch à sauver de ce film. :chut:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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