[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

1/10

Conan the Destroyer de Richard Flesicher - 1984

Que c'est mauvais, et ça même sans le premier qui reste un chef d'oeuvre absolu, ici y a vraiment rien qui va. Ce qui m'attriste le plus c'est pas qu'on soit devant une des suites les plus pétés all time, c'est vraiment que la fin de carrière de Flesicher est pas loin d'être honteuse, ce mec a été un tueur pendant 40 ans, il a des grands films dans chaque décennie mais alors sa décennie des 80's c'est catastrophique, y a pas d'autre mot et ce Conan est bien honteux.
Y a pas grand chose à sauver. Schwarzy était déjà pas terrible dans le premier (faut l'avouer) mais Milius avait su en faire un atout, ici c'est catastrophique dès qu'il ouvre la bouche ça choque, et c'est pas aidé par un casting encore plus nul que lui, entre la princesse qui aurait sa place dans n'importe quel télé réalité, Wilt Chamberlain qui signe peut être la pire performance à l'écran d'un sportif et en plus il a un look bien ridicule, Grace Jones est catastrophique dès qu'elle ouvre la bouche, en fait le film réussit l'exploit d'avoir un casting à chier intégralement, c'est pas rien.
Bon le film a absolument rien de barbare et la violence est bien sage, mais le film a même pas un coté aventure à l'ancienne, y a aucun charme, c'est juste cheap et les climax sont horribles : le combat de catch contre un lézard, le combat contre le sorcier, bon à la rigueur le combat final contre un monstre tout droit sorti de bioman ça peut être marrant. L'histoire est osef au possible pourtant l'idée de Valeria ça peut faire illusion mais alors c'est vraiment écrit à l'arrache, on se demande d'ailleurs comment un tel film a pu être financer tant y a rien qui va et c'est même pas un nanard, on peut même pas se moquer, c'est juste nul du début à la fin.
Le point ce sera pour ce bon vieux Basil, bon ici il se foule pas trop mais ça reprend des thèmes du premier par moment.
Et dire que Fleischer et Schwarzy réussiront à faire pire 1 an plus tard avec Kalidor.

[Scalp]

2/10

The Pope's Exorcist de Julius Avery - 2023

J'en attendais pas grand chose vu le nom du réal, au mieux un nanard fun mais malheureusement même pas. Pourtant Crowe a décidé d'en faire des tonnes dans le rôle d'un prêtre badass et il se fait plaisir comme jamais dans le cabotinage et un accent. Bon de base les films d'exorciste ça me casse les couilles, depuis le film de Friedkin (pas aussi bon que ça) c'est toujours la même recette, et depuis le temps elle est bien périmée.
On a donc tous les poncifs du genre avec un duo avec un expert et un novice, intrigue à la con pour justifier la présence d'un démon, un lien obligatoire avec le Vatican, un démon forcément blafard avec déformation du visage, tête qui tourne à 360, langage ordurier et crucifix à la con, et c'est parti pour 1h40 d'intrigue sans grand intérêt donc le climax est Russel qui fait du scooter.
On a déjà vu ce film plein de fois et ça a jamais été bien (c'est encore un genre de film d'horreur bien pourri comme les films de fantômes japonais ou les slasher), alors c'est pas ici que ça va changer mais Avery veut faire plaisir à ses spectateurs donc il hésite pas à aller dans le bis, sauf que ça change pas grand chose, c'est même pas fun, l'excès d'hémoglobine ne suffisant pas. Ca aurait pu être pourigolo mais c'est juste pourri et la fin qui annonce une franchise c'est une bonne blague (y aura jamais de suite, ça va bider sévère).

[Mark Chopper]

Tu enchaînes

Tu ne veux pas tenter RRR ?

[Scalp]

Ca dure combien de temps, 3h ?? et ça doit chanter en plus.

[osorojo]

J'suis tenté par la découverte du nollywood mais ue chaque film dure 2 plombes 30 au moins -_-

[Mark Chopper]

Ca dure combien de temps, 3h ?? et ça doit chanter en plus.

Ça chante très, très peu. Et ça te plairait plus je pense que ces merdes que tu t'infliges.

Tu peux également faire un break au milieu.

[Scalp]

Je tenterai, j'ai encore 3 mois d'arrêt à combler.

[Scalp]

6/10

Narrow Margin de Peter Hyams - 1990

Remake d'un film de Fleischer qui était super efficace grâce à un rythme de fou (ici on rajoute bien 20 minutes pour avoir une intro pas forcément nécessaire au récit avec notamment une grosse scène d'action à base d'explosion, d'hélicoptère et course poursuite dans une forêt canadienne assez spectaculaire). On perd donc la concision de l'original qui en faisait sa force, enfin il reste ce script toujours aussi efficace, à savoir un témoin de meurtre qui se cache dans un train avec des tueurs de la mafia à ses trousses sauf qu'ils ne connaissent pas son visage. Hyams en vieux de la vieille emballe ça de façon très correct (très bonne utilisation du train avec une excellente gestion de l'espace et Hyams met vraiment bien en valeur les décors naturels), très à l'aise pour filmer l'action (on sent vraiment le savoir faire du mec notamment dans l'utilisation des maquettes (ça vieillit vraiment mieux que pas mal de CGI des 90's) et il arrive à bien instaurer le suspens nécessaire et le coté claustrophobique est bien retranscrit. Le film a un petit ventre mou (un peu gênant pour un thriller qui devrait filer à tout allure) mais c'est pas trop pénalisant, c'est juste que toutes les cartouches sont gardées pour la fin (la femme tueuse aurait mérité de sortir du bois plus tôt).
La grosse qualité du film est son casting emmené par un Gene Hackman loin des stéréotypes de héros de cette époque, il campe un mec qui devra ruser plutôt que compter sur ses muscles et puis c'est rare de voir Hackman en lead dans un rôle de good guy, il doit ici protéger Anne Archer qu'on avait l'habitude de voir à l'époque dans des rôles de femme au foyer, il trouve ici un personnage un peu plus intéressant que le reste de sa filmo, le casting de second rôle ça se fait plaisir avec du Emmet Walsh, J.T Walsh, James Sikking (excellent ici en tueur, il se repose sur sa carrure et son charisme et ça marche à fond) et Harris Yulin.
Si on a pas vu l'original vaut mieux privilégier les Fleischer mais le film de Hyams est clairement un petit thriller qui fait le taf.

[Scalp]

4/10

Running Scared de Peter Hyams - 1986

Buddy movie avant que le genre explose vraiment avec L'Arme Fatale, le film souffre d'une tare énorme : son casting, le duo c'est vraiment compliqué, de base j'aime pas Billy Cristal dans les comédies alors ici dans un polar musclé c'est pas possible, Gregory Hines avait fait illusion dans le polar avec Dafoe mais ici il est vraiment neutre, le duo ne fonctionne pas et on sent aucune alchimie entre eux deux, peut être parce que de base ils sont trop pote pour créer ce truc qui rend un buddy movie cool à mater. Alors oui le film a un coté à la cool pas forcément déplaisant et on est loin de la comédie débile mais la mayonnaise prend pas (les dialogues sont jamais drôles et les situations sont même embarrasantes par moment), le duo est handicapant et on se rattrape donc sur le reste. Alors le reste ce sera malheureusement pas le scénario, convenu au possible avec ce dealer insaisissable (enfin il est arrêté au début du film mais relâché pour une raison obscure), mais on a un chouette casting de seconds rôles avec Joe Pantoliano (déjà relou à l'époque ceci dit), Steven Bauer, Dan Hedaya et Jimmy Smits (pafait en dealer latino).
L'ensemble est un brin paresseux, Chicago peine a avoir une vraie personnalité (Hyams a déjà été bien meilleur à la photo), les gunfights sont pas terribles alors que Hyams gère en général, mais y un truc qui va me rendre un peu indulgent c'est une grosse poursuite qui se termine sur les rails du métro et clairement la séquence vieillit super bien, ça file à fond la caisse, la caméra est toujours bien placé, le boulot des cascadeurs est impressionnant, et le montage vraiment au top, non vraiment le film est sauvé de la nullité par cette séquence de bien 5 minutes.
Alors peut être que si on apprécie Billy Cristal on peut trouver ça sympa, sinon dans l'ensemble c'est vraiment pas folichon.

[Mark Chopper]

Tes deux dernières critiques me rappellent à quel point j'aimais les seconds voire troisièmes couteaux de cette époque.

L'époque actuelle manque de trogne comme JT Walsh par exemple.

[Scalp]

JT Walsh quand tu le voyais tu te disais direct, voilà le connard du film

[Mark Chopper]

Et il le jouait bien

Dans Breakdown notamment.

[Scalp]

5.5/10

Blood & Gold de Peter Thorwarth - 2023

Après Sisu voilà un autre film où on bute du nazis à la pelle. Petit film de guerre pas vraiment déplaisant avec un déserteur allemand et une fermière qui se retrouve aux prises avec une escouade SS qui campe dans un village pour trouver l'or caché. Le pitch est simple et ça évite les digressions inutiles et le film n'a donc pas une durée démesurée. L'atout du film est évidemment sa violence presque cartoonesque (du coup ça sera surement comparé à du Tarantino, à tort, on pense plus aux films WW2 de Clint que sont Where Eagles Dare et Kelly's Heroes), alors presque car ça garde un coté quand même bien cash et viscéral et y un coté sans pitié assez appréciable, dans le film y a un trisomique et c'est le genre de personnage qui a un pass d'immunité et ben là il se prend un méchant headshot et ça hésite vraiment pas à dézinguer du personnage. Bon après les limites sont que le récit est quand même pas super passionnant et que c'est pas un modèle de rythme, en plus les bad guys sont caricaturaux et plus ridicules qu'autre chose et la chasse au trésor implique les villageois quis ont pas vraiment des personnages intéressants.
Le réal c'est le mec qui avait fait le truc de zombie (ou vampire, je sais plus) dans l'avion, film un peu naze et là c'est quand même meilleur surtout pour l'action qui sans atteindre des sommets est toujours très lisible et y a même des bonnes petites séquences comme la baston dans la cabane. Et dans l'ensemble y a un vrai sens du cadre, un choix de décors judicieux et ils sont tous très bien utilisés (la cabane, l'église...)
Le casting je connais personne et on retient pas grand monde, ça fait vite fait le taf mais le film souffre quand même du manque de charisme des personnages pour pouvoir être plus sympa à suivre, surtout que l'allemand ça reste toujours cette putain de langue qui t'agresse et te donne pas envie d'aimer les personnages.
Un film qui fait le taf sur l'action mais il lui manque le petit truc qui en ferait un film vraiment sympa.

[Scalp]

7/10

Muhammad and Larry de Albert Maysles et Bradley Kaplan - 2009

Anatomie d'une boucherie. Petit documentaire (moins d'une heure) qui s'intéresse donc à l'avant dernier combat de Ali contre un Larry Holms alors au sommet. L'atout du documentaire c'est la richesse de ses images d'archives, on peut donc suivre l'entrainement d'Ali pour ce combat et ça a un coté un peu pathétique. Ali sort ici de sa retraite (par appât du gain et pour sa gloire éternel) pour combattre un adversaire hors de porté, mais c'est Ali, la légende, le faiseur du miracle et donc tout le monde y croit. Mais quand on voit son entrainement quotidien c'est vraiment triste, alors il a que 38 ans mais il en parait 10 de plus, on voit qu'il en chie, on voit qu'il a plus la forme, on voit qu'il court vers un massacre mais tout le monde veut y croire et il fait encore le show, mais même dans le show on le voit fatigué, même dans son débit de parole il est paraît lent. On suit en parallèle Larry Holms qui a commencé comme sparring de Ali et on sent qu'il le respecte vraiment mais on voit aussi qu'il souffre encore d'être dans son ombre et il est encore reconnu comme un des poids lourds les plus sous estimé de l'histoire.
Quand on voit le documentaire on se demande comment le combat a pu être autorisé, la visite médicale d'Ali a été un désastre mais on lui a quand même donné une licence, et clairement c'est le combat de trop pour Ali (mais il est tellement orgueilleux qu'il en fera un dernier) et quand le combat commence l'issue est inéluctable, c'est un massacre en règle avec un Holmes qui ne veut pas frapper trop fort pour ne pas le tuer, et on voit Ali encaisser pendant presque 10 rounds et un arbitre qui laisse faire un combat qui est allé beaucoup trop loin, Ali ne se couchant pas car c'est Ali.
En fait ce combat est assez dur à regarder car on sait ce qu'il va advenir de Ali après ça et c'est quand même super triste car ça aurait vraiment pu être arrêté.

[Scalp]

6/10

The River Wild de Curtis Hanson - 1994

Petit thriller 90's à ciel ouvert qui se revoit avec plaisir, c'est loin d'être toujours le cas. Alors ici ça marche c'est pour 2 raisons : le duo Meryl Streep/Kevin Bacon qui donne une grosse plus value au film et cette rivière du Montana véritable personnage du film. Meryl Streep est la grosse réussite du métrage, loin de ses personnages habituelles, elle campe ici une femme presque badass dans un rôle vraiment physique où elle s'en sort vraiment très bien (elle est même étonnamment crédible quand on voit le reste de sa filmo où elle est clairement dans un autre registre) et le film est presque un portrait de femme finalement. Mais pour que ça fonctionne il fallait un méchant de premier ordre et on le Kevin Bacon des 90's, qui est peut être bien le meilleur second rôle de cette décennie, le mec est jamais mauvais et ici il est délectable dans ce rôle de méchant tout d'abord presque attachant puis évidemment enculé de premier ordre, il a un coté clairement magnétique ici.
Le film réussit à tenir ses presque 2h grâce à une bonne construction narrative, l'intro est pas relou et nous fait aimer les personnages, quand Bacon entre en scène le suspens fonctionne même si il est forcément limité et les rebondissement sont forcément limités par le choix de rester sur la rivière mais tout fonctionne plutôt bien même tout reste cousu de fil blanc. Alors à coté on a l'histoire du couple de Streep qui bat de l'aile et qui va se reconstruire avec cette épreuve, on est dans du bon gros cliché mais ça fonctionne grâce notamment à David Strathairn très bon en mari un peu à l'ouest.
Curtis Hanson était capable du meilleur comme du pire, ici il fait du bon boulot, y a plusieurs idées de mise en scène plutôt pas mal, les scènes de rafting sur la rivière sont impressionnantes (Streep ayant assuré la plupart des scènes), bon le final est un peu invraisemblable mais c'est pas trop gênant, c'est pas ce qu'on va retenir.
Dans le reste du casting on reconnait John C Reilly avant qu'il ne s'oriente vers les comédies et Benjamin Bratt avant qu'il s'oriente vers les films de merde.
On passe donc un bon moment devant ce thriller sans prétention.