[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

5/10

Le Jeu de Fred Cavayé - 2018

Je m'attendais vraiment à pire, Fred Cavayé le soi-disant sauveur du ciné de genre français dans les début des 10's est vite tombé dans la comédie française pourri (ben quand tu fais un film avec Danyboon c'est vraiment que t'aimes pas ton boulot), ici il signe donc un remake d'un remake (y a eu une version espagnol et italienne, et j'aurai finalement peut être du regarder la version espagnol parce que c'est Alex de la Iglesia qui s'y colle et c'est quand même autre chose que Cavayé) et c'est un minimum écrit et on est finalement plus dans le drame que la comédie. Le huis clos dans un appartement avec des amis est un vrai genre en soi et y a clairement pas que que des réussites (Le Prénom faut se le fader quand même). Le film a pour lui de ne pas avoir de faute de gout (bon j'aime pas la fin mais c'est un choix narratif et pas une faute de gout) et une mécanique plutôt bien huilé même si vraiment très artificielle. En fait tout est finalement très convenu et on devine facilement comment ça va partir en couille (en même temps c'est le sujet du film) et ça fonctionne grâce à des acteurs pour la plupart convaincants.
On pense à du Cuisine et Dépendances mais sans le talent d'écriture, du coup on a des dialogues jamais réellement marquants, des passages jamais réellement drôles (le comique de situation fonctionne mais pas les dialogues qui sont beaucoup trop lambda) et un film qui ne trouve finalement jamais le bon ton (enfin on évite la comédie bas du front et y une certaine aigreur appréciable mais il manque la petite étincelle qui ferait décoller le film, si bien qu'ici quand ça se termine on se dit tout ça pour ça, mouais), bon après ça se laisse suivre car c'est pas long et on veut savoir qui trompe qui (mais finalement c'est pas qu'un Vaudeville, ainsi le passage avec De Groodt qui parle à sa fille fonctionne vraiment et c'est surement un des meilleurs passages du film). Malheureusement le choix narratif final j'adhère pas, attention SPOILER : le film fait le choix de faire comme si c'est soirée ne s'était pas passé comme ça, comme si y avait pas eu toutes les révélations et on se retrouve donc avec une fin où nous on sait mais pas les personnages, je trouve que ça fonctionne pas. Cavayé filme ça de façon très plate, il ne dynamite jamais le récit et se repose vraiment trop sur son script sur-écrit.
Stéphane De Groodt est vraiment un acteur qui s'améliore de film en film et il a un truc, Zem est bon comme toujours, Elbaz que je subis actuellement dans BRI avec un accent ridicule trouve ici un personnage plus en adéquation avec son talent limité, donc le gros macho c'est plus son truc, Grégory Gadebois a le personnage le plus émouvant du film et il s'en sort bien. Du coté féminin Bérénice Bejo est parfaite de justesse et c'est le personnage le plus classe du film, Doria Tillier dans un personnage un peu plus frivole fait le taf et Suzanne Clément qui passe son temps à picoler est l'atout marrant du film.
Au final c'est une comédie douce amère qui fonctionne par moment grâce à son casting mais y avait mieux à faire avec un tel sujet, je serais presque tenté de mater le De la Iglesia mais pas gagné que ce soit meilleur si c'est les mêmes séquences.

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6/10

The Good Liar de Bill Condon - 2019

Quand on voit le nom du réalisateur on peut prendre peur car voilà de quoi il a été coupable : Candyman 2, Twilight 4 et 5, La Belle et la Bête, autant dire qu'on est devant un tâcheron premium qui en plus d'être un mauvais réalisateur est un mec qui choisit vraiment n'importe quoi à réaliser. Mais des fois un gros nul peut avoir un script qui tient la route et il arrive à pas le saborder. Alors évidemment qu'on a vu des films de David Mamet on est pas surpris de où va nous emmener le film car c'est obligé que ce soit pas aussi simple mais c'est bien fait et bien amené même si facilement prévisible (bon sauf la motivation hautement abusée).
Le film malgré son casting n'est donc pas un thriller grabataire, c'est d'ailleurs ce casting qui rend le film plaisant, car ils sont immédiatement sympathique en séniors qui se tournent autour sans que ça fasse ridicule. Ian McKellen est savoureux dans le rôle de ce gentleman arnaqueur (et on verrai qu'il peut être machiavéliquement froid), on le voit pas venir avec son air de petit vieux inoffensif et sa cible parait parfait avec la toujours classe Helen Mirren. La première partie est prenante car le film n'essayer pas de jouer au plus malin, on sait direct que McKellen est là pour l'arnaquer, on attend donc de voir comment il va faire et même si le rapprochement peut paraître rapide on y croit, y a une vraie élégance qui se dégage de cette première partie de métrage. Bon après la voyage à Berlin où les flashbacks entrent en scène on est plus trop devant un récit totalement vraisemblable (c'est même un peu rocambolesque) et on doit accepter quelques facilités mais y a un petit coté sadique et même amorale plutôt appréciable et puis le duo fonctionne vraiment.
Bon après comme on pouvait s'en douter faut pas s'attendre à une recherche de faire du cinéma et du coup y a même des trucs très cons qui ne fonctionnent pas car c'est filmé par un mec un peu teubé, exemple : dans le film on a 2 flashbacks, le premier avec le point de vue de McKellen, donc ici ça va, y a son personnage à l'écran et il raconte ce qu'il a vécu, le second point de vue c'est celui de Mirren et elle est censé raconter ce qu'elle a vécu sauf que c'est quand même un peu con si son personnage est pas à l'écran, elle peut pas raconter un truc qu'elle a pas vécu mais ce bon Condon (si y a un Con dans son nom c'est pas anodin) ben ça le gène pas. Bon après j'aime bien la fin avec Mirren, c'est pas du grand cinéma, loin de là, mais la séquence fonctionne et c'est déjà bien, y a une autre scène qui marche c'est quand on voit qu'il faut vraiment pas faire chier McKellen et que son personnage peut aller vraiment loin.
La partition de Carter Burwell insuffle une vraie mélancolie à l'ensemble et participe à l'ambiance du film, ça fait du bien de voir un film d'arnaque qui essaye pas de se la jouer petit malin avec des scores qui cassent les oreilles.
Malgré des facilités d'écritures qui peuvent énerver, le film garde un certain charme qui le rend tout simplement attachant.

[Alegas]

autant dire qu'on est devant un tâcheron premium qui en plus d'être un mauvais réalisateur est un mec qui choisit vraiment n'importe quoi à réaliser.

Il paraît que Gods and Monsters, aussi avec McKellen, est un très bon film.

[Val]

Je confirme.

[Scalp]

Il est sur Prime mais relou y a que la VF.

[Scalp]

3/10

Emily The Criminal de John Patton Ford - 2022

Typiquement le genre de film qui me saoule, ça hésite entre drame et thriller, on appelle ça thriller sociale je crois, et du coup ça marche pas. Porté par par Aubrey Plaza qui va surement s'imposer comme une actrices à suivre, ça commence plutôt pas trop mal mais j'ai du mal avec l'écriture. Ca cumule trop, alors oui ça reste crédible mais boulot de merde, plus dette de 70000 dollars, plus casier judiciaire, tout ça pour justifier qu'elle tombe dans l'illégalité c'est un peu facile, le point culminant étant quand elle a rdv pour un job face à Gina Gershon (que ça fait plaisir de voir) et qu'on lui propose un emploi non rémunéré on se dit que c'est trop. Tout le coté social m'a clairement pété les couilles tellement ça sonne fake pour en rajouter dans la misère, alors on est pas chez Ken Loach mais je suis là pour voir un thriller d'arnaque pas un truc qui sait pas trop sur quel pied danser.
Pour le coté thriller ça essaye de rester crédible avec des arnaques à la CB très simple mais alors j'ai du mal à entrer dans le coté thriller justement car c'est un peu trop simple et sans vraiment d'enjeu intéressant, alors on a bien un mec au dessus qui représente une menace (c'est la pègre libanaise mais ils sont pas bien dangereux, enfin en tout cas pas de quoi éveiller mon intérêt), mais c'est mal amené, de même que le relation qui se lie avec son mentor (un mec qu'on a vu dans Son of Anarchy entre autre).
Reste Aubrey Plaza qui est vraiment une super actrice et qui visiblement peut tout jouer mais bon ça suffit pas pour sauver le film de l'ennui, car c'est quand même rapidement chiant et malgré la courte durée on est bien content que ça se termine. Surpris de voir autant de bon avis pour un truc aussi poussif.

[Scalp]

5/10

Unstoppable de Tony Scott - 2010

C'est dommage que la carrière de Scott se soit terminé avec quasiment ses 2 plus mauvais films, le remake des Pirates du Métro étant tellement loin de la qualité de l'orignal, ici il s'attaque à un genre qu'il avait jamais testé, le film catastrophe. Un genre très codifié qui malheureusement peu rapidement être chiant surtout quand c'est tiré d'une histoire vraie et que ça permet pas d'en faire des tonnes. Scott est ici conscient des limites de son récit, il compense ça avec une caméra toujours en mouvement, d'ailleurs il abuse tellement de certains mouvement de caméra qu'on a l'impression d'être devant du Michael Bay, ça doit être son film avec le plus de plan (par rapport à la durée). Il réussit donc avec sa mise en scène à nous scotcher à l'écran alors qu'on a juste des train qui filent à toute allure.
Heureusement le film ne s'attarde pas trop sur les personnages et leur background, on a le minimum pour les caractériser et ça suffit (heureusement que ça s'attarde pas trop car la mini storyline sur la femme de Pine c'est le truc qui peut vite être plombant), le duo Denzel/Pine fonctionne, Denzel fait du Denzel et donc c'est suffisant, quant à Pine j'avais du mal quand je l'ai découvert à l'époque de la sortie du film, aujourd'hui je l'apprécie et il fait clairement le taf, dans les autres rôles on retiendra surtout Rosario et Kevin Dunn, enfin le redneck et son pick-up est marrant.
Le souci principal du film est qu'il est limité en péripétie, on est loin du train fou qui détruit tout et dans le genre histoire dans un train qu'on peut pas arrêter, on est loin de Runaway Train (bon lui c'était pas qu'un film catastrophe c'est vrai). Et comme j'ai dit plus haut, Tony Scott est conscient des limites du truc, donc il s'amuse avec sa caméra, elle file de partout, elle est toujours en mouvement et donne un dynamise fou à l'ensemble alors qu'en vrai il se passe pas grand chose et comme dans Pelham 123 il s'amuse avec des accidents de voitures totalement gratuit, juste histoire d'avoir de la tôle froissée plein cadre. Le film est assez impressionnant d'un point de vue technique, je sais pas trop si y a des CGI ou des maquettes, mais le rendu du train fait jamais fake et on croit à tout ce qu'on voit. C'est surtout un film sur le courage de 2 hommes qui aurait pu rentrer chez eux tranquille et on choisit de risquer leur vie.
Le regret principal du film est donc clairement ses limitations en terme de catastrophe (y se passe finalement pas grand chose), enfin ça reste un film de Tony Scott et c'est un type dont on peut revoir toute la filmographie à l'infini (on peut pas dire ça de tout le monde, je citerai pas de nom)

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2/10

Most Wanted de David Glenn Hogan - 1997

J'étais pas trop exigeant en lançant le film, je me doutais que ce serait pas fou, mais alors c'est loin de faire le taf. On se retrouve devant une histoire qu'on a déjà vu 50 fois, et évidemment en beaucoup mieux. Mais si le film avait livré la marchandise, si le film avait eu un casting qui fait pas n'importe quoi, ça aurait été une petite série B qui se laisse suivre. Là le premier truc qui fait tâche c'est clairement son casting, Bidule Wayans, c'est le plus mauvais acteur de la famille (et en plus il écrit le script, script bien entendu vraiment foireux avec des facilités ENORMES) et il est plus que limite à plein de moments, faut le voir débiter ses dialogues sans aucune conviction mais alors c'est rien comparé à Jon Voight qui est juste venu chercher son chèque, il en fait des tonnes, il surjoue comme il est capable de le faire de temps en temps mais là ça plombe vraiment le film, dès qu'il ouvre la gueule c'est over the top. Dans les seconds rôles on a Eric Roberts et Sorvino qui servent pas à grand chose et la jolie Jill Hennessy dans le rôle cliché de la meuf qui accompagne le héros.
Bon l'histoire c'est plus ou moins Shooter avec Marky Mark, sans l'action bas du front qui va avec, car clairement si j'ai lancé le film c'était pour voir de l'action avec un homme traqué par tout le monde et qui va se venger et déjouer un complet, malheureusement c'est raté, y a une scène vraiment ridicule avec toute la ville qui lui coure après, c'est tellement con. Et ensuite quand ça doit péter des tronches c'est vraiment pas fun, pas violent, c'est tourné sans idée, c'est mou, ça ressemble plus à un téléfilm qu'à un film. Et y a pas grand chose à retenir et en plus c'est beaucoup beaucoup trop bavard et c'est du bavard de tocard. Et la carrière d'action man de Wayans a vite pris fin après cet échec.
C'était à chier.

[Scalp]

3/10

J'aime regarder les Filles de Frédéric Louf - 2011

Un film qui sait pas trop ce qu'il veut raconter, alors on est dans une chronique adolescente avec un jeune mytho qui veut se faire passer pour ce qu'il n'est pas et se faire accepter par la bourgeoisie parisienne qui est vote à droite et déteste Mitterand (et à le contexte 1981 est vraiment gadget, la lutte des classes était tout aussi possible à retranscrire en 2011, ça a pas tant évolué, du coup c'est juste là pour dire je veux faire un film un peu ambitieux mais c'est raté tellement c'est caricaturale). Le problème du film c'est qu'on a du mal à comprendre pourquoi il veut être avec ces gens qui sont tous plus détestables les uns que les autres, alors oui il ken, oui elle est jolie mais ça respire pas l'intelligence et on comprend pas trop ce qui peut l'attirer, du coup on a du mal à croire à son amour. Enfin c'est de l'amour adolescent donc c'est pas si farfelu mais à l'écran y a pas vraiment de moment qui font qu'on peut comprendre ce qu'il peut trouver à cette connasse. La storyline avec la famille de Niney c'est un peu con aussi, on comprend pas trop, on l'a envoyé à Paris pour réussir son bac qu'il a raté l'année d'avant, et sa famille lui en veut pour ça, pour payer une appartement à Paris, c'est débile, ça n'a pas de sens, tout comme la fin avec Niney qui saute d'un balcon, on se dit à ce moment qu'il est vraiment teubé ce perso.
Et pour que ce genre de film fonctionne, il faut des personnages secondaires qui soient assez fort pour qu'on ait des moments un peu plus fun ou léger, ici c'est un peu le personnage Ali Marhyar qui s'y colle, alors l'acteur est top mais le personnage est loin de l'être. Reste la nonchalance de Niney qui arrive quand même à rendre son personnage attachant (même si il est con).
Un film insipide.

[Scalp]

5/10

One Ranger de Steve V. Johnson - 2023

Steve V. Johnson continue de lacher des petits actionner qui font plus ou moins le taf, ici on retrouve pas son acteur fétiche Scott Adkins mais Thomas Jane. On est devant un pur film des 80's qui aurait été réalisé par Walter Hill. Bon on est loin d'un Walter Hill et Johnson nous a habitué à mieux avec Ses Debt Collector mais surtout son bien bourrin Avengement. Ici on a donc Thomas Jane en Texas Ranger (accent texan à l'appui), l'introduction du personnage est parfaite pour le coup, un mec qui tire sans sommation et qui est un tireur hors pair (on y reviendra) et on trouve une raison à la con pour l'envoyer à Londres et c'est parti pour un Ranger qui va péter la gueule à des ruskofs dans Londres.
Alors c'est pas très bien raconté, ainsi à part Jane on peut pas dire qu'on a des personnages qui vaillent la peine, Malkovitch passe juste faire coucou et prendre son chèque (comme depuis plus de 15 ans quoi), la meuf qui fait équipe avec Jane est sans intérêt, Dean Jagger campe un bad guy juste correct et son bras droit et le frenchy Jess Liaudin (alors le mec a l'air super sympa en interview et il a un bon gros physique de boeuf mais alors il joue vraiment comme une savate, faut le voir ici avec son accent russe et essayant de jouer un tueur très bavard). Le perso de Liaudin est là pour rythmer le récit car c'est lui qui revient à intervalle régulier pour buter Jane, ça donne lieu à plusieurs séquences bien vénères et même sanglantes, bon par contre notre cher Ranger tireur hors pairs ratera une cible immobile à 10 mètres, alors qu'au début du film il bute des mecs en mouvement à 800 mètres, typiquement le genre de truc qui me cassera toujours les couilles.
Bon le récit c'est donc Jane qui cherche des terroristes et des terroristes qui cherchent Jane, ça donne un film de 1h30 pas très bien dialogué, pas très bien joué, mais jamais chiant car y a de l'action à intervalle régulier et Johnson c'est un mec qui filme à l'ancienne, il se prend pas pour un génie et donc il signe des gunfights toujours lisibles, bon alors c'est jamais ouf mais c'est efficace, je voulais voir un Ranger badass qui bute plein de monde et c'est ce que j'ai eu et le film fait jamais trop cheap. Bon évidemment ça vise un public très réduit.

[Mark Chopper]

J'aurais peut-être dû lancer un autre challenge ce mois-ci

[Scalp]

J'ai que ça à foutre, je suis alité.

[osorojo]

Arf, merde, qu'est-ce qui t'arrive ?

[Scalp]

J'ai vraisemblablement une hernie discale, j'attends mon irm mais en attendant je suis au bout de ma vie, je peux quasiment pas marcher, la douleur est ouf et même allongé je peux avoir mal. Je kiffe mon premier arrêt de travail en 25 ans.

[osorojo]

Ah putain, la galère. Le dos, c'est chaud, tu te rends vite compte que chaque mouvement le sollicite ou presque. Bon courage :/

Tu passes l'IRM quand ?