[Alegas] Mes Critiques en 2023

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar Olrik » Lun 10 Avr 2023, 11:44

lvri a écrit:La Fureur du Dragon, c'est pas top...

Combat contre Chuck tout de même, c'est pas rien.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar lvri » Lun 10 Avr 2023, 11:49

La Fureur du Dragon, c'est un peu concon, mais avec des scènes cultes. D'où le c'est pas top :wink:
Évidemment si on ne garde que la scène finale, ça le fait.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar Olrik » Lun 10 Avr 2023, 12:38

Faudrait vérifier, mais il n'est pas impossible que ce soit le tout premier Bruce à avoir été diffusé en France sur le petit écran.
Je crois en tout cas que c'était mon premier alors que j'étais en primaire. Ça marque. Le lendemain, dans la cour de récré, c'était festival de bourre-pifs et de cris de castrats pour faire pareil !
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar pabelbaba » Lun 10 Avr 2023, 16:19

Un combat avec une épilation gratuite dans les travées du Colisée...

...

...

Mouais. :eheh:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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John Wick Parabellum - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 15 Avr 2023, 10:02

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John Wick : Chapter 3 - Parabellum (John Wick Parabellum) de Chad Stahelski
(2019)


Revision un poil à la hausse pour celui-ci : ça conserve toujours la majorité des défauts que je lui avais décelé lors de la vision au cinéma, mais je me rends compte qu’une grosse partie de la déception de l’époque venait aussi du fait que la saga ne se concluait pas avec ce film, alors qu’il y avait quand même grave moyen de terminer l’histoire en une trilogie, chose que le quatrième opus a confirmé. Du coup, ça reste toujours le film le plus faible de la saga à date, notamment parce qu’il fait énormément de surplace en termes de script (le film commence avec John Wick traqué par tout le monde et… se termine de la même manière, ce qui est un peu con :? ), mais j’ai l’impression que le film assume en partie tout ce côté-là juste pour avoir l’excuse de livrer de l’action ras-la-tronche, il se passe rarement quinze minutes sans qu’on ait de la tuerie à l’écran.

Sur ce point, difficile de faire la fine bouche, et même si je trouve personnellement qu’il y a quelques scènes trop étirées (la scène d’action à Casablanca avec Halle Berry, le fight dans le hall de l’hôtel avec les troupes de la Table où on réutilise le remix rock de Vivaldi du second film), ça reste rare aujourd’hui de voir une telle générosité d’action, filmée sans génie mais avec beaucoup de lisibilité et d’envie de proposer des choses assez variées (le début où on enchaîne couteaux, colts, chevaux et bouquins pour tuer des mecs, c’est top). Bref, c’est un film qui se veut plus régressif que les deux précédents, et même si ça lui fait forcément défaut sur certains passages (il y a vraiment un gros ventre mou dès qu’on quitte New York, et c’est d’autant plus flagrant que la finalité de ce milieu de film n’apporte rien), on sent l’envie de bien faire.

Après avoir vu le quatrième film, c’est étrange de constater que ce Parabellum était vraiment une sorte de brouillon de son petit frère : même générosité, même envie de variété, de voyages hors des frontières américaines, mais aussi de volonté d’avoir une sorte de némésis pour John Wick, ici en la personne de Mark Dacascos. Ce personnage, c’est une bonne idée sur le papier, et ça donne lieu à quelques scènes plutôt cools (notamment tout ce qui touche à son équipe de ninjas) mais ça n’a clairement pas l’intensité que ça voudrait avoir, et du coup ça rend le fight final un peu plat, là où il aurait fallu le climax du métrage (surtout qu’il y avait moyen, non seulement avec Dacascos, mais aussi avec le petit teigneux de The Raid qui est pas super bien exploité ici). Au final, ça donne un film avec plein de bonnes idées, mais aussi plein de maladresses, mais pour le coup j’ai envie de voir le verre à moitié plein, et de saluer la générosité de ce troisième opus, surtout maintenant qu’il y a eu une suite qui a vraiment livré tout ce que j’attendais en 2019.


6/10
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Film: John Wick Parabellum
Note: 3/10
Auteur: pabelbaba

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar Olrik » Sam 15 Avr 2023, 13:01

Pas le même recul que toi mais ouais, le situer aux alentours de six est raisonnable.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar Olrik » Sam 15 Avr 2023, 13:07

Ça mérite un peu de musique :
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Femme et le pantin (La) - 6/10

Messagepar Alegas » Lun 17 Avr 2023, 20:37

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La femme et le pantin de Julien Duvivier
(1959)


Petit film de fin de carrière pour Duvivier qui adapte ici un roman plusieurs fois portés à l’écran, que ce soit avant (par von Sternberg, avec Marlene Dietrich) ou après (par Buñuel, avec Carole Bouquet), et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est loin de donner un de ses meilleurs films. Si je parle de film de fin de carrière, c’est surtout parce qu’à la vision du métrage, on ressent finalement très peu, voire jamais, la patte du réalisateur, et c’est d’autant plus surprenant que la même année il livrait un film d’une toute autre trempe avec Marie-Octobre. Ceci dit, La femme et le pantin a beau être un film complètement impersonnel, et que je soupçonne être une pure commande, ça reste regardable, même si j’avoue que la principale raison de suivre le métrage reste clairement la présence de Bardot en lead. Alors oui, c’est un énième film qui exploite son image de sex-symbol, mais c’est loin d’être le pire, et même si ce n’est jamais passionnant ça arrive à maintenir un minimum d’intérêt.

Bardot y joue une belle française coincée à Séville et qui fait tourner la tête à tous les hommes, et notamment à un riche espagnol qui va peu à peu perdre la raison à vouloir la posséder. Un pitch pas très original, mais qui avait quand même un potentiel en montrant une Bardot plus manipulatrice que d’ordinaire. Malheureusement, ça n’exploite pas vraiment cet aspect, et du coup le film se laisse suivre pour deux raisons : l’exotisme avec Séville filmée dans tous les recoins, des grandes places jusqu’au bars où l’on y danse le flamenco, mais aussi et surtout Bardot elle-même. Pour le coup, difficile de ne pas rester les yeux rivés sur elle tant elle représente dans ce film une certaine idée de la beauté parfaite :love: , et c’est limite si chaque scène n’est pas pensée pour la rendre encore plus désirable qu’auparavant, ce qui colle du coup parfaitement avec le récit. Si le film patine pendant un bon moment avec son histoire, ça s’accélère sur la dernière demi-heure avec le couple qui se met ensemble, et c’est juste dommage que la toute fin en mode happy-ending forcé vienne gâcher un propos qui cherchait à prouver que le couple ne pouvait clairement pas marcher. C’est pas un film que je recommanderais, sauf à ceux qui veulent voir une sublime Bardot pendant 1H30, perso ça m’a suffit sur le coup :mrgreen: , mais c’est clairement un film que je ne reverrais jamais.


6/10
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Rosemary's baby - 8/10

Messagepar Alegas » Mar 18 Avr 2023, 20:21

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Rosemary's Baby de Roman Polanski
(1968)


Cela faisait déjà quelques années que je me disais que je devrais revoir ma position sur celui-là, et pour cause : découvert lors d’une diffusion télévisuelle sur mes années lycée, j’avais été extrêmement déçu du fait que j’attendais un film qui fait peur. Forcément, j’étais tombé de haut face à ce qui s'apparente plus à un thriller psychologique, et j’en gardais le souvenir d’un truc assez chiant et sans grand intérêt. La revision a donc été salutaire, étant donné que je change complètement d’avis sur le film, et c’est clairement le meilleur film de Polanski que j’ai vu jusqu’ici. Pour le coup, c’est vraiment un métrage à ranger à côté de The Exorcist, car même si les deux films ne jouent pas forcément sur les mêmes terrains, ils ont clairement établi des directions du film d’épouvante fantastique qui sont suivies encore aujourd’hui et sont donc assez fascinants sur ce point. Là où le film de Friedkin est plus in your face, ici c’est vraiment un film où tout est basé sur l’attente et le hors-champ, au point qu’on peut même voir l’histoire sous un angle très réaliste, avec une nana qui perd complètement la boule et se crée un délire satanique paranoïaque pour faire face au stress de la maternité (ça donne vraiment pas envie d'être une femme enceinte).

Si cette double lecture rend le film encore plus passionnant (et rend plausible le côté WTF de l’ultime scène), c’est le savoir-faire de Polanski qui fait, à mon sens, toute la saveur de cette bobine. J’ai beau ne pas aimer une bonne partie de ses premiers films, ça restait de vraies tentatives de cinéma, avec des atmosphères qui demandent un certain talent pour fonctionner, et là j’ai vraiment l’impression de voir Polanski réussir tout ce qu’il entreprend, alors qu’en soi le récit est juste un quotidien peu à peu envahi par la paranoïa et l'étrangeté, et que c’est loin d’être la chose la plus passionnante à montrer sur un film entier. Rosemary’s baby a beau être un film anti-spectaculaire au possible, ça n’est jamais chiant du fait qu’il y a une réelle maîtrise de la montée en puissance, et c’est en plus particulièrement bien interprété, avec notamment une Mia Farrow qui trouve là le rôle de sa vie, mais aussi des seconds rôles bien flippants dans leur étrangeté, en témoigne ce couple de voisins qu’on oublie difficilement après le visionnage. Bien content pour le coup d’avoir su donner une seconde chance au film, car là c’est vraiment une redécouverte totale sur laquelle j’ai finalement peu de réserves.


8/10
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Film: Rosemary's baby
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Retour de la Panthère Rose (Le) - 6/10

Messagepar Alegas » Ven 21 Avr 2023, 20:25

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The return of the Pink Panther (Le retour de la Panthère Rose) de Blake Edwards
(1975)


Voilà une suite qui, à défaut d’être pleinement convaincante, remplit tout de même son capital sympathie. Après une pause d’une décennie, Edwards relance sa saga phare, dans un mélange d’envie sincère (il avait déjà écrit le début d’une suite quelques années auparavant) et de contraintes (il perd le succès qu’il avait jadis à Hollywood, et voit donc en ce film le moyen de prouver à nouveau qu’il est bankable), et pour cela il fait le choix de mélanger les deux films précédents en un seul. D’un côté, comme le premier film, on a une intrigue centrée sur le vol du fameux diamant et le retour du Phantom, de l’autre on a les codes que le second film a posé, avec Clouseau en personnage principal, gaffeur absolu, et les running-gags autour du commissaire et de Cato. Le mélange marche plutôt bien, et on sent que la saga trouve sa formule principale, mais ça se fait forcément au prix de quelques errances qui empêchent le film d’être au niveau de ce qui a précédé, même si nous n’en sommes pas si loin.

Globalement, le gros reproche que j’aurais à faire au film concerne la construction scénaristique : non seulement le rythme est assez inégal, mais surtout je trouve l’écriture plus mécanique qu’habituellement, avec notamment beaucoup de passages qui sont là juste pour faire marrer le public devant Peter Sellers qui fait le show (je pense notamment à celui où il fait l’homme de ménage), là où les deux opus précédents avaient quelque chose de plus naturel. Cela se ressent aussi dans les running-gags du commissaire et de Cato, pas toujours super bien ancrés dans la storyline principale. Autre point qui m’a gêné : le fait d’avoir, dans le rôle du Phantom, Christopher Plummer au lieu de David Niven, qui n’était pas disponible. Plummer reprend bien le job, en mode beau gosse absolu, mais le bonhomme n'est clairement pas à son aise dans la comédie, là où Niven excellait. Pour le reste, c’est toujours aussi drôle avec un paquet de moments mémorables (l’arrivée en Suisse :mrgreen: , l’introduction de Clouseau, ce dernier qui se cache dans le sauna), c’est juste dommage que l’enrobage narratif ne soit pas plus solide pour porter ça à un autre niveau. Sinon, la mise en scène d’Edwards est un peu plus en mode automatique sur celui-là, mais on a à côté de ça une partition toujours aussi réussie de Mancini, et un générique signée Richard Williams. En bref, ça se regarde bien, mais c’est à mon sens le moins bon de la saga jusqu’ici.


6/10
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Chatte sur un toit brûlant (La) - 6/10

Messagepar Alegas » Jeu 27 Avr 2023, 09:43

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Cat on a hot tin roof (La chatte sur un toit brûlant) de Richard Brooks
(1958)


Encore une adaptation de Tennessee Williams qui se tape une grosse réputation, autant dire que je n’y allais pas forcément avec la plus grande des motivations. Ceci dit, malgré le fait que ça conserve pas mal de défauts que j’avais pu déceler sur d’autres adaptations, c’est clairement la plus réussie que j’ai pu voir jusqu’ici, en grande partie grâce au sujet traité, mais aussi et surtout grâce aux prestations du casting qui élèvent grandement le film. Du côté des défauts, je noterais principalement le fait que ça ne ressemble jamais vraiment à un film de cinéma, et qu’il y a clairement l’impression de voir la captation d’une pièce de théâtre.

Un sentiment qui n’est pas aidé par la mise en scène pour le coup, car contrairement à ce que peuvent faire Lumet ou Mankiewicz en adaptant eux-aussi une pièce de Tennessee Williams, ici il y a une véritable pauvreté formelle qui empêche le métrage d’avoir un cachet visuel. On sent que Richard Brooks, bon réalisateur au demeurant, s’efface derrière son sujet, un peu trop, mais si ça n’améliore pas le film, ça ne va pas non plus le descendre car toute l’attention va se concentrer sur ce qu’on nous raconte, et pas forcément sur comment on nous le raconte. L’autre défaut du film, et qui est lui aussi lié au travail d’adaptation, vient du fait que ça prend très peu de distance par rapport à l’oeuvre d’origine : on a l’impression de voir la pièce adaptée au mot près, tout ce qui fait avancer le récit passe uniquement par le dialogue, jamais par la composition visuelle, ce qui limite forcément le métrage. Heureusement, l’histoire en elle-même est assez captivante pour retenir l’attention.

Alors oui, il y a plusieurs longueurs, oui ça surligne un peu trop, et oui ça fait beaucoup de mystères pour pas grand chose (une constante dans l’écriture de Williams j’ai l’impression), mais j’avoue avoir plutôt apprécié ce drame familial où chaque personnage va se révéler de plus en plus au cours du récit. Une appréciation qui, de toute évidence, vient énormément de la qualité du casting proposé : le couple Newman/Taylor, au-delà du fait d’être un monument de sex-appeal, fonctionne très bien, et j’avoue avoir été assez impressionné par Burl Ives qui incarne, à mon sens, le personnage le plus intéressant du film, dans ce rôle de père fort qui va, peu à peu, montrer toutes ses fragilités. C’est clairement une bobine qui fonctionne en grande partie grâce à sa distribution, aucun doute là-dessus, mais ça a le mérite de ne jamais être chiant et d’avoir quelque chose à raconter, chose que je ne peux pas vraiment dire de toutes les adaptations de cet auteur. Bref, c’est pas un grand film à mes yeux, c’est trop théâtral et pas assez cinématographique pour l’être, mais ça vaut le coup d'œil rien que pour le trio d’acteurs en lead.


6/10
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Homme du Kentucky (L') - 4/10

Messagepar Alegas » Ven 28 Avr 2023, 10:26

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The Kentuckian (L'homme du Kentucky) de Burt Lancaster
(1955)


S’il est indéniable que Burt Lancaster était un putain d’acteur, je pense qu’on peut difficilement en dire autant de sa courte carrière de réalisateur, chose qui se confirme avec la vision de ce premier essai derrière la caméra. Déjà, il faut mettre les attentes de côté : contrairement à ce que peuvent laisser penser le titre ou les premières minutes du métrage, il n’est nullement question de livrer ici un western ou même un simple film d’aventure. Tout le côté film d’époque et le décor sont un simple contexte pour une histoire entre un père et son fils, qui cherchent à quitter le Kentucky pour s’établir au Texas. Nul doute que c’est cette relation filiale qui a séduit Lancaster pour en faire le sujet de son premier long, mais malheureusement ça ne suffit pas à faire un film, et surtout il aurait fallu un traitement moins niais pour que ce soit réellement convaincant. On croit difficilement à quoi que ce soit dans ce film, à commencer par l’intention de départ des personnages : ils veulent quitter le Kentucky sous prétexte que c’est trop peuplé et que le Texas leur donnera plus de libertés, mais jamais on a l’impression de voir un État où on se marche dessus, bien au contraire, on en vient même à se demander pourquoi ils veulent tant quitter ces belles forêts.

En revanche, là où le film est nettement plus convaincant, c’est sur tout le passage avec le personnage de Lancaster qui va être séduit par l'embourgeoisement et qui va peu à peu remettre en question son intention d’aller au Texas, y’a un peu un côté Captain Fantastic avant l’heure sur ce point, même si ça ne dure malheureusement pas très longtemps et que c’est résolu de façon hyper simpliste (un son de cor, et hop on oublie tout). Sinon, le film est une succession de storylines pas très intéressantes : le fils à l’école, le passage dans le bateau-casino, le délire autour de la perle d’eau douce et du Président, l’arc ultra-gratuit de la famille rivale qui cherche à tuer Lancaster et son fils, tout ça pour donner lieu à un film jamais captivant, trop plat, très niais dans l’écriture et le jeu d’acteur (même Lancaster ne semble pas vraiment y croire, c’est dire :? ). Formellement, c’est pas ouf non plus, tout est très fonctionnel, et le seul plan que je retiens du film est celui vers la fin où Lancaster doit franchir à pied un point d’eau avant que son adversaire au premier plan ne recharge son fusil, le tout filmé sans coupes. En l’état, ce n’est pas un premier film particulièrement honteux, c’est juste terriblement anecdotique et oubliable.


4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2023

Messagepar Alegas » Lun 01 Mai 2023, 15:21

BILAN AVRIL 2023


Films vus :

112 : Top Gun : Maverick, Joseph Kosinski, 2022, Blu-Ray VF : 7,5/10
113 : Little Caesar, Mervyn LeRoy, 1931, Truc VOST : 6,5/10
114 : Vincent, Tim Burton, 1982, DVD VF : 10/10
115 : Иван Грозный, Sergueï M. Eisenstein, 1944, DVD VOST : 5/10
116 : Иван Грозный. Сказ второй: Боярский заговор, Sergueï M. Eisenstein, 1958, DVD VOST : 5/10
117 : La femme et le pantin, Julien Duvivier, 1959, DVD VF : 6/10
118 : Rosemary's baby, Roman Polanski, 1968, DVD VOST : 8/10
119 : Tang shan da xiong, Lo Wei, 1971, DVD VOST : 3,5/10
120 : Paris qui dort, René Clair, 1925, TV VF : 7/10
121 : John Wick : Chapter 4, Chad Stahelski, 2023, Ciné VOST : 7/10
122 : The Kentuckian, Burt Lancaster, 1955, TV VOST : 4/10
123 : The return of the Pink Panther, Blake Edwards, 1975, DVD VOST : 6/10
124 : Captain Phillips, Paul Greengrass, 2013, Blu-Ray VOST : 8/10
125 : The Super Mario Bros. Movie, Michael Jelenic & Aaron Horvath, 2023, Ciné VOST : 5,5/10
126 : Die Konsequenz, Wolfgang Petersen, 1977, TV VOST : 7/10
127 : Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan, Martin Bourboulon, 2023, Ciné VF : 5/10
128 : Beyond a reasonable doubt, Fritz Lang, 1956, Ciné VOST : 7/10
129 : Bob le flambeur, Jean-Pierre Melville, 1956, DVD VF : 6,5/10
130 : Evil Dead, Fede Álvarez, 2013, Truc VOST : 5,5/10
131 : The Texas Chainsaw Massacre, Marcus Nispel, 2003, Truc VOST : 6/10
132 : Je verrai toujours vos visages, Jeanne Herry, 2023, Ciné VF : 7,5/10
133 : Metropolis, Fritz Lang, 1927, Ciné VO : 9,5/10
134 : Bring me the head of Alfredo Garcia, Sam Peckinpah, 1974, Ciné VOST : 6,5/10
135 : Haunted spooks, Hal Roach & Alfred J. Goulding, 1920, DVD VO : 6/10
136 : High and dizzy, Hal Roach, 1920, DVD VO : 7,5/10
137 : Evil Dead Rise, Lee Cronin, 2023, Ciné VOST : 6,5/10
138 : Cat on a hot tin roof, Richard Brooks, 1958, DVD VOST : 6/10
139 : The Pink Panther strikes again, Blake Edwards, 1976, TV VOST : 7/10
140 : An eastern westerner, Hal Roach, 1920, DVD VO : 6/10
141 : The Prince of Egypt, Simon Wells, Steve Hickner & Brenda Chapman, 1998, UHD VOST : 8,5/10
142 : Get oud and get under, Hal Roach, 1920, DVD VO : 7/10
143 : Who's afraid of Virginia Woolf ?, Mike Nichols, 1966, Truc VOST : 6,5/10
144 : Fort Apache, John Ford, 1948, Truc VOST : 7,5/10
145 : Chacun son cinéma ou Ce petit coup au cœur quand la lumière s'éteint et que le film commence, Collectif de réalisateurs, 2007, Truc VOST : 4/10
146 : The Devil-Doll, Tod Browning, 1936, Truc VOST : 7/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Conséquence (La) - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 02 Mai 2023, 20:41

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Die Konsequenz (La conséquence) de Wolfgang Petersen
(1977)


Pour le coup, heureusement qu’il y a eu Arte pour que je découvre ce film, car mine de rien j’étais loin d’être motivé pour approfondir la période allemande de la carrière de Petersen. De ce dernier, on retient surtout volontiers la période américaine, qui oscille entre le sympathique et le nul à chier, ou le fait qu’il ait réalisé ce qui est probablement l’un des meilleurs films de sous-marin ever, mais étrangement on cite assez peu ce métrage qui est pourtant celui qui aura commencé à le révéler aux yeux du monde. Sur le papier, c’est assez risqué, surtout pour l’époque, puisqu’il est question d’une romance gay entre un acteur, mis en prison pour avoir montré un peu trop ses préférences sexuelles, et le fils d’un gardien de la-dite prison. Ca aurait pu donner quelque chose d’ultra racoleur, mais c’est là où le film m’a beaucoup surpris, avec une volonté de filmer l’histoire d’amour comme si on filmait une simple romance hétérosexuelle, mais tout en prenant en compte le contexte très particulier, avec notamment quasiment chaque personnage secondaire du film qui va s’opposer, moralement ou physiquement, à cette union.

Le fait de filmer l’amour entre deux hommes de façon très banale rend le métrage d’autant plus émouvant, car il n’y a jamais la sensation de filmer quelque chose d’exceptionnel, et avec le recul je me rend compte que c’est souvent cette approche qui donne les meilleurs films sur le sujet (l’exemple le plus connu me venant en tête étant évidemment Brokeback Mountain). Forcément, c’est un film d’autant plus pertinent aujourd’hui parce qu’il permet de constater les avancées faites en matière de réception de l’homosexualité dans la société, et pour le coup le récit montre des choses assez ignobles, ce qui en fait à mon sens non seulement un document précieux sur son époque, mais aussi un film qui avait de l’avance sur son temps. Comme dit plus haut, Petersen filme son récit de façon très sobre, mais ça n’empêche pas de voir qu’il avait déjà de la suite dans les idées, notamment avec des astuces de cadrage très malignes, je pense notamment à un shot assez compliqué où on se rapproche d’une porte de cellule pour en voir à travers le judas. Sinon, le film vaut surtout pour la prestation de ses deux comédiens, en particulier Jürgen Prochnow qui prouvait déjà qu’il est un sacré comédien. Un beau film sur un sujet pas évident à aborder sans tomber dans la facilité, et qui mériterait d’être plus connu.


7/10
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Vacances à Venise - 5,5/10

Messagepar Alegas » Mer 03 Mai 2023, 11:08

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Summertime (Vacances à Venise) de David Lean
(1955)


Avant-dernier film qu’il me reste à voir de la filmo de David Lean, et même si je ne m’attendais pas à un de ses grands films, ça reste quand même une relative déception. Summertime a le défaut d’être un film coincé entre deux périodes de la carrière du cinéaste : la fin de ses petits films tournés en Angleterre, et le début de ses grandes épopées épiques, et du coup on a un peu l’impression de voir un film qui ne sait pas trop ce qu’il fait là. C’était apparemment le film que Lean préférait parmi toute sa filmographie, notamment parce que c’est celui où il avait inclus le plus de sa personnalité, mais très honnêtement difficile de rejoindre son avis tant on retrouve assez peu la force des films qu’il fera quelques années plus tard. Il y a la sensation de voir Lean tourner un film juste pour se faire plaisir sur le tournage : récit qui se déroule intégralement à Venise et tourné directement sur place, peu d’acteurs à gérer, narration simple, la seule difficulté apparente réside probablement dans le fait qu’il a fallu tourner dans une ville constamment envahie de touristes.

Formellement, difficile de critiquer le métrage : c’est carré, joliment filmé et éclairé, quelques idées de mise en scène ou de montage sont décelables de temps en temps, mais ça s’arrête là. Pour le reste, si on excepte la prestation d’Hepburn et tout l’aspect carte postale qui donne envie d’aller à Venise, Summertime n’a rien de vraiment mémorable : j’ai trouvé l’écriture assez terne, parfois ratée quand il s’agit de faire croire à la romance (pas aidé par l’acteur qui n’a pas le charisme nécessaire), la storyline avec le gamin est plus que dispensable, bref ça manque clairement de trucs pour que ça marche. C’est con car à côté de ça on sent que Lean veut renouer avec le romantisme de certains de ses films précédents, notamment Brief encounter (la scène finale à la gare y fait forcément penser), mais ça ne fonctionne pas. En l’état, ce n’est pas un film honteux, et ça se regarde sans trop d’ennui, mais de la part d’un mec comme Lean ça crée forcément de la déception.


5,5/10
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