[Alegas] Mes Critiques en 2023

[Mark Chopper]

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[Alegas]

Je m'attendais à une remarque de ce style.

[Val]

Comment tu abuses avec tes notes à Jeepers Creepers et au Aldrich.

[Mark Chopper]

Je m'attendais à une remarque de ce style.

Tu ne te dis pas parfois que tu vois trop de films ?

[Alegas]

Comment tu abuses avec tes notes à Jeepers Creepers et au Aldrich.

Jeepers Creepers je ne comprends absolument pas les bonnes notes. Quand je lis les critiques ici j'ai l'impression qu'on a pas vu le même film. Passée la première demi-heure intrigante, j'ai trouvé ça complètement bidon et mal fichu.
Pour le Aldrich, j'ai trouvé ça sympa mais pas de quoi se taper le cul par terre non plus. Il y a une vraie originalité avec ce duel improbable + le contexte historique, mais c'est trop long pour ce que ça raconte et je ne suis pas du tout convaincu par le perso de Carradine qui n'apporte finalement pas grand chose.

Tu ne te dis pas parfois que tu vois trop de films ?

Pour le moment je n'ai pas cette impression. Je ne me force même pas spécialement, quand je lance un film c'est toujours par envie, sans sacrifier ma vie sociale ou mes autres occupations. Mais c'est vrai que, malgré ça, je suis surpris d'arriver à en regarder autant, je pense que le fait de ne plus systématiquement écrire une critique pour chacun de ces films, ainsi que le fait de limiter les visionnages de séries, aide pas mal.

[Alegas]

The return of the Texas Chainsaw Massacre (Massacre à la tronçonneuse : La nouvelle génération) de Kim Henkel
(1995)

Cet épisode se tape la douloureuse réputation d’être le pire de la saga, ce qui pose déjà bien le niveau, et effectivement après visionnage j’ai du mal à imaginer comment on peut faire pire que celui-ci . Après un troisième opus pas convaincant, on remet le couvert avec cette fois Kim Henkel, scénariste du premier film, pour écrire et réaliser, ce qui pourrait être un bon présage, mais malheureusement ça ne confirme jamais cette impression. Globalement, c’est un métrage qui a un peu tous les défauts du précédents, mais multipliés par dix, et du coup il y a toujours cette impression de voir la saga régresser de plus en plus à tous les niveaux. Déjà, il y a encore une fois ce sentiment de voir une suite qui essaye de justifier son existence sans jamais y arriver : on évoque les précédents évènements sans faire de liens, et on a encore une fois le reboot de la famille dans un nouvel endroit, avec comme seuls éléments identiques Leatherface et un vieux en chaise roulante.

Non seulement le film n’a aucune cohérence avec les précédents, mais il arrive même à contredire des choses précédemment dites, comme le coup de faire revenir à la toute fin la rescapée du film original, alors qu’on nous avait dit qu’elle était morte , bref ça se fout complètement des travaux précédents et ça veut juste faire une énième exploitation d’une franchise de slasher. Globalement, le film n’a pas grand chose pour lui. Déjà formellement c’est plus cheap que jamais, ça fait presque film amateur tourné à côté de chez le réal (c’est chaud, on a jamais l’impression d’être au Texas ), et d’une part ça reprend majoritairement des idées des précédents films, mises en exécution de façon moins convaincante, mais dès que ça veut tenter des choses ça se plante dans les grandes largeurs, en témoigne tout le début de délire autour d’une société secrète qui aurait géré les précédents massacres . L’écriture est complètement à la rue, avec des personnages qui prennent les décisions les plus connes du monde (déjà que le genre est pas très bien servi sur ce point, là c’est vraiment un des stades ultimes, tout le monde agit de façon random ), et au bout d’une demi-heure je ne savais même plus ce que le film cherchait à raconter, y’a vraiment cette impression que ça a été tourné à l’arrache avec juste une page de script et qu’ils ont improvisé au fur et à mesure.

C’est aussi un film très décevant en guise d’épisode de la franchise : c’est très très avare en gore (sauf erreur, y’a pas une seule gerbe de sang de tout le film, c’est chaud ), et les quelques exécutions n’ont vraiment rien de jouissives et/ou de malaisantes, c’est clairement raté sur ce point. Mais je crois que le pire reste encore l’interprétation qui confirme à mes yeux le côté amateur de l’ensemble : tout le monde, sans exception joue mal, mais mal en mode presque fait exprès, et quand on prend en compte qu’on a quand même deux futures stars oscarisées à l’écran (Zellwegger et McConaughey, excusez du peu) ça paraît d’autant plus improbable, mais du coup ça rend cette bobine presque fascinante à ce niveau. Pour le coup, on peut vraiment parler de film sacrément embarrassant, et on comprend aisément pourquoi la seule possibilité ensuite était de faire un remake du premier film : il était vraiment temps d’arrêter cette descente aux enfers qualitative.

1/10

[Alegas]

The private life of Sherlock Holmes (La vie privée de Sherlock Holmes) de Billy Wilder
(1970)

Clairement pas un grand cru Wilder, mais pas un mauvais film pour autant, bien au contraire. Alors forcément, quand on est familier de la carrière de Wilder, un tel film dénote un peu, ne serait-ce que par le fait que c’est, sauf erreur, le seul film d’époque du réalisateur, mais il y a aussi surtout le fait que Wilder reprend des personnages très connus d’un illustre auteur, lui qui avait pourtant tendance à adapter plutôt des récits plus confidentiels. Le résultat est un peu inégal, mais c’est loin d’être un film où on sentirait Wilder coincé dans un film de fin de carrière : au contraire, il semble s’amuser à chaque scène de filmer un univers qui ne lui appartient pas à la base, mais dans lequel il impose son humour et une certaine malice dans la façon de traiter les relations humaines.

A ce titre, la première demi-heure du métrage reste, à mon sens, la meilleure, avec cette relation Holmes/Watson traité à travers un petit quotidien, et même si ça ne raconte pas grand chose en termes de récit (tout le passage à l’opéra n’apporte rien de véritablement concret à l’intrigue) ça reste particulièrement plaisant à suivre. Malheureusement, je ne peux en dire autant dès que le film part sur l’enquête attendue, qui semble bien moins intéresser Wilder, au point de faire quelques choix curieux en termes de narration, notamment sur le fait de vendre assez rapidement la clé d’un twist, ce qui fait qu’on a toujours une longueur d’avance sur Sherlock Holmes alors que ce devrait être le contraire qui se produit. Forcément, cela provoque aussi un réel manque d’intérêt au fur et à mesure que le film avance, et autant la partie londonienne se suit encore pas trop mal, autant toute la partie écossaise est un peu pénible, il faut bien l’avouer. Du coup, du film, il reste surtout un casting pas dégueu (Robert Stephens et Colin Blakely sont très bons en Holmes/Watson, et on a Christopher Lee en Mycroft), un humour qui fonctionne, et une démystification du personnage qui a sûrement beaucoup inspiré la série de Gatiss et Moffat. En l’état, c’est un divertissement sympathique mais inégal, où l’on retrouve tout de même la patte de Wilder.

6/10

[Alegas]

Tang shan da xiong (Big Boss) de Lo Wei
(1971)

Quitte à vouloir regarder les films avec Bruce Lee, autant commencer par celui qui a lancé définitivement sa carrière, même si je me doutais que ça n'allait pas forcément aboutir sur la vision d’un film si marquant que ça. Du coup, peu de surprises de mon côté en constatant la qualité générale de Big Boss : c’est effectivement un film pas terrible, et nul doute que si Bruce Lee n’avait jamais joué dans cette bobine, elle serait complètement oubliée aujourd’hui. Que le film n’ait pas un script hyper élaboré n’est pas un problème en soi, car oui c’est souvent con mais j’ai envie de dire que ça fonctionne quand même pour un film d’exploitation de ce genre, idem pour le manichéisme permanent avec les gentils pauvres contre les méchants patrons, on peut faire abstraction. Le souci va plus venir de la forme elle-même, puisque c’est, à l’époque, un film qui sort tout droit d’une compagnie à deux doigts de rendre le bilan, et donc on a le droit à un film à un tout petit budget, et j’ai envie de dire que ça se voit. Pour le coup, impossible de passer outre le côté cheap et fauché de l’ensemble : quasiment chaque scène donne l’impression d’avoir été peu répétée, voire carrément improvisée, et quand je dis ça, ce n’est pas juste pour les dialogues, ça concerne aussi tout ce qui touche aux fights.

Sur ce point, le film est vraiment décevant : il faut attendre la moitié du film avant de voir Bruce Lee se battre, tous les combats sans lui sont d’une pauvreté affligeante, aussi bien sur la forme visuelle que sur les chorégraphies (il ne faut pas faire de jeux à boire avec les sauts en trampolines dans ce film, sous peine de finir à l’hosto ), et même quand Bruce Lee est impliqué, c’est tellement mal filmé et mal monté (le combat contre les chiens en est le parfait exemple ) qu’on peut difficilement dire que ça met en valeur ses capacités martiales. Si on ajoute à ça des idées ridicules sur toute la longueur, à l’image de Bruce Lee qui touche son collier pour se rappeler qu’il ne doit pas se battre, le tout avec la même petite musique qui vient accompagner le geste, ça finit de rendre le film involontairement drôle . Du coup, ça donne un film pas bien foutu du tout qui ne compense jamais son manque de budget par une certaine inventivité, et le fait est qu’à la fin du métrage, on ne retient pas grand chose de ce qui a précédé.

3,5/10

[Mark Chopper]

Quitte à vouloir regarder les films avec Bruce Lee,

Ca faisait illusion quand on était gosse et qu'on n'avait pas accès aux films de la Shaw Brothers.

Hâte de voir une critique du Jeu de la mort

Bruce Lee qui touche son collier pour se rappeler qu’il ne doit pas se battre, le tout avec la même petite musique qui vient accompagner le geste, ça finit de rendre le film involontairement drôle

Tiens, ça me rappelle une scène de Story of Ricky.

[pabelbaba]

Le seul Bruce Lee regardable c'est La Fureur de Vaincre.

[Dunandan]

Et encore, vaut mieux revoir Fist of Legend.

[Scalp]

Le seul Bruce Lee regardable c'est La Fureur de Vaincre.

Non c'est Operation Dragon, et c'est pas ouf non plus.

[Jed_Trigado]

Nan nan c'est le Frelon Vert.

[Dunandan]

Je dirais Il était une fois en Hollywood.

[lvri]

C'est clair que c'est pas du grand cinéma... Je serais curieux de connaître les conditions de tournage quand même. La Golden Harvest était en train de couler, le film fauché, ... Ça sent quand même l'économie max à tous niveaux.

A noter que ce film a 3 versions sonores, dont une utilisant des morceaux de Pink Floyd (The Grand Vizier's Garden Party, Part 2, Time et Obscured by Clouds), mais aussi Larks' Tongues in Aspic, Part Two de King Crimson

Côté films de Bruce Lee, même si j'apprécie tous ces films (tellement vus gamin les vhs René Château toutes bidouillées), c'est clair que La Fureur de Vaincre reste le plus réussi (même si imparfait aussi), Opération Dragon est sympa sans plus (mais c'était plutôt prometteur pour la suite...), et Le Jeu de la Mort est une purge (hormis les scènes finales et surtout le somptueux thème de John Barry ). La Fureur du Dragon, c'est pas top...