[Scalp] Shit Movie 2023

[Scalp]

Par contre j'ai l'impression qu'il me reste que des drames avec sa femme quasiment.

[Scalp]

3/10

Absence of Malice de Sidney Pollack - 1981

Film méconnu aussi bien dans la filmo de Newman que celle de Pollack, un Pollack qui a toujours été très irrégulier mais qui a donné (entre autre) les 2 meilleurs rôles de Redford. Ici sur le papier on est sur du film purement dans la vibe 70's (les films de Pakula ou tous les thrillers parano/politique de manière générale) avec un sujet potentiellement intéressant (la recherche absolue du scoop quitte à ce qu'il soit totalement ou partiellement erroné et donc la déontologie limité de la presse), un lead de premier ordre (bon par contre Sally Field je la supporte vraiment pas) et un réalisateur capable d'être très bon, malheureusement ça donne un pseudo thriller très plan plan et rapidement inintéressant. Y a un gros problème de rythme, d'enjeu, et y a pas de climax. Le film se tire une balle dans la pied dès le départ car tout y est immédiatement très clair : l'innocence des uns et la culpabilité des autres et le film ne peut pas uniquement se reposer sur son idée départ : Newman accusé à tort dans la presse. Y a pas grand chose à tirer de ce sujet finalement ou du moins Pollack en fait rien, il passe vraiment à coté. Tout le monde manipule tout le monde mais c'est fait sans idée et tellement mou qu'on subit vraiment les 2h de métrage. Heureusement Newman allait enchainer juste après avec un de ses meilleurs rôles avec un autre Sidney (un Sidney un cran au dessus), bon ici il sauve pas le film pas sa seule présence mais une fois de plus y a rien à redire sur sa performance tant il est toujours aussi magnétique, y avait tellement mieux à faire avec ce personnage, quand le film se termine on se dit qu'il y avait vraiment tous les ingrédients pour que ce soit bien mais le cuisiné était bourré et a fait n'importe quoi.

[Scalp]

3.5/10

Oparation Fortune de Guy Ritchie - 2023

A la base j'ai lancé Amazon pour le Ben Affleck mais ces fdp l'ont pas mis en ligne du coup je me retrouve devant un Guy Ritchie, l'homme avec un seul bon film dans sa filmo, bon vu que c'était le dernier et qu'il était déjà avec Tatane je lui laisse le bénéfice du doute, malheureusement c'est nul. Je savais rien du film, j'aurai ptet du regarder le trailer, ça m'aurait fait gagner 2h car j'aurais vu le ton insupportable et Hugh Grant qui en fait des tonnes.
On se retrouve devant un film bâtard qui ne sait jamais sur quel ton aller, du coup on se retrouve devant un intrigue bateau de film d'espionnage avec un méchant mégalo (Hugh Grant plus mauvais que jamais) avec une équipe de persos interchangeable et sans intérêt (et ça c'est peu dire), c'est un mélange raté de Bond et Mission Impossible mais avec un ton qui se voudrait léger et fun et qui devient juste pénible et envahissant, alors le film ne tombe jamais dans la parodie, mais les personnages ne peuvent pas s'empêcher de balancer des vannes et de toujours vouloir être absolument cool. Alors Statham joue sur son registre habituel, le seul qu'il connaisse : mec flegmatique qui s'en bat les couilles, et il fait le taf mais alors son personnage est inintéressant au possible, comme tous les personnages du film, à la rigueur je sauve le personnage meta de Josh Harnett (qui en plus le joue bien) mais ça fait bien peu, j'imagine que tout le monde va se toucher sur Aubrey Plaza mais faut vite se calmer, la meuf passe tout le film derrière un Pc à balancer des commentaires sarcastiques, sinon y a un black pour les quotas (il fait du snipe aussi mais c'est nul) et Cary Elwes qui nous rappelle que c'est quand même un sacré acteur de merde.
Le film est évidemment trop long, 2h pour une intrigue qui tient sur un timbre poste (et inutilement compliquée), alors c'est cool on se ballade dans pleins de pays et dans des jolis décors mais c'est pas rythmé, c'est inutilement bavard et très rapidement chiant, y a bien une scène vers la fin qui m'a sorti de la torpeur avec une bonne vieille Ford Mustang, mais rien de bien fou. Bon par contre je dois reconnaitre que ça fait du bien de voir que Guy Ritchie ne fait plus le kéké derrière sa caméra du coup quand Tatane pète des tronches c'est cool, bon ça arrive pas souvent, c'est trop court et handicapé par un classement PG13 qui rend le film encore plus inoffensif, mais c'est bien filmé et efficace avec un coté très cash et rentre dedans comme souvent avec Tatane quoi. Malheureusement le film est plus bavard qu'autre chose et quand on s'inspire de Mission Impossible ou Bond, c'est bien d'avoir un climax qui s'en donne les moyens, suffit pas de foutre un grand méchant en costume ridicule et qui prend un accent à la con.
C'était nul, c'était un film de Guy Ritchie quoi.

[Scalp]

5/10

Twilight de Robert Benton - 1998

Un petit polar presque anachronique, un casting de vieille gloire, une pure intrigue de film noir, une voix off, un détective privée, une femme fatale, un compositeur centenaire. Clairement la première chose qu'on retiendra du film c'est que Resse Witherspoon est topless pour l'unique fois de sa carrière (bon y a Susan Sarandon aussi qui fait du nue) car bon l'intrigue est clairement pas passionnante mais ça se suit grâce évidemment à ce casting de vieux all-star.
On a un début qui fait illusion et une fin qui relève le niveau (le face à face Newman/Garner puis Newman/Hackman) mais entre ça ronronne vraiment et c'est surtout le défilé d'acteurs connus qui nous tient éveillé car ici on a donc Paul Newman en vieux détective alcoolique (une nouvelle fois il est absolument parfait dans le rôle de ce détective un peu mélancolique), Gene Hackman dans un rôle forcément louche, Susan Sarandon dont on devine immédiatement le rôle (elle campe une femme fatale assez fascinante quand même), James Garner en vieille ami de Newman, Emmet Walsh qui fait une courte apparition, Margo Martindale qui était déjà vieille et moche à l'époque et des vedettes en devenir avec Witherspoon, Liev Schreider et Giancarlo Esposito. Et du coup une intrigue très convenue (et confuse pour pas grand chose) on se laisse prendre car tous les acteurs font vraiment le boulot, alors si on excepte les 10 dernières minutes ça manque quand même de vraies scènes sympas où le casting peut un peu étaler son talent mais ça a le mérite d'être court (comme les films noirs de l'époque en 1h30 c'est plié).
Benton filme ça sans grand talent malheureusement et alors qu'il signe un film noir à LA il ne réussit jamais à lui donner une vraie ambiance, et il se contente d'illustrer ça maladroitement et il arrive pas à donner le petit old school que devrait avoir le film.
Un film dont le principal intérêt est donc de voir 2 monstres comme Newman et Hackman se donner la réplique.

[Mark Chopper]

Vraiment trop ronflant pour moi. La scène topless est au début du film... Fallait la mettre au milieu pour me réveiller

Et j'ai grillé le coupable dès qu'on voit sa baraque.

[Scalp]

Ah ben ça y a 0 suspens c'est clair

[Scalp]

Mais après un Guy Ritchie tout pousse à l'indulgence

[Mark Chopper]

Argument irréfutable.

[Scalp]

7,5/10

Hud de Martin Ritt - 1966

"Happens to everybody. Horses, dogs, men. Nobody gets out of life alive."

Présenté comme un des meilleurs (voir même des fois le meilleur) films de Paul Newman, je serais nettement plus mesuré, déjà c'est déjà même pas la meilleure collaboration entre Ritt et Newman qui reste de loin Hombre (peut être bien d'ailleurs le meilleur Newman). J'étais toujours resté loin de ce film car vendu comme un western (le titre français en rajoute d'ailleurs là dessus) alors que c'est clairement un drame familial et que c'est pas 3 chapeaux et un troupeau de vaches qui peuvent transformer le film en western. Bon après ceci il a un coté crépusculaire qui annonce la vague de Peckinpah et Clint qui allait déferler avec les vestiges de l'ouest amenés à disparaitre. En fait on pense pas mal à Lonely are the Brave en version conflit familiale alors que le Douglas optait pour l'option survival.
Le film est donc avant tout un film sur un rapport conflictuel entre un père et son fils désabusé et cynique sous fond de trauma laissé sous silence. On est donc devant un film de filiation, sauf que la filiation ne se dirige pas dans la relation que voudrait le père, et ce fils pervertit même son jeune neveu avec lequel il entretient une relation toxique (il l'initie à l'alcool et la bagarre entre autre mais lui propose carrément de virer son père de la ferme) et en poussant plus lui on peut même dire que la mort du troupeau de vaches est de son fait (enfin pour la métaphore). Là où le film est intelligent c'est qu'il évite le misérabilisme où on peut souvent tomber avec ce genre de métrage et surtout Newman est un connard, là dessus aucun doute, mais il n'est jamais détestable, le personnage ne dépasse jamais la ligne malgré des actes pas toujours très glorieux, on sent juste qu'il est complétement désabusé sur la nature humaine et s'en fout de tout. Et du coup tous les membres du foyer sont tiraillés entre les 2 figures antagonistes. Et Ritt va dans ce sens en ne prenant jamais parti, c'est à nous de nous faire notre choix ou du moins de comprendre que ces 2 hommes ne pourront jamais s'entendre, et tout ça en évitant à merveille le manichéisme et la surenchère d'émotion.
Le film va plus loin que la confrontation générationnelle et la modernité arrivant dans ces vieux ranch, même si on sent que le fils trouve son père archaique et anachronique, c'est surtout vraiment juste 2 hommes qui ne se parlent pas, qui ne se parlent plus et ne se comprennent pas, ils ont bien des échanges mais tout est tellement écrit que c'est toujours en non dit. Et on se retrouve devant des personnages qui sont avant tout seul, tout le temps. Et on est devant une sorte de tranche de vie dans l'Amerique rurale des sixties. Et c'est un peu l'anti John Ford au final, là où Ford glorifiait le travail de la terre (entre autre), Ritt sonne son glas dans ce ranch poussiéreux véritable théatre des désillusions.
Le noir et blanc apporte beaucoup de sobriété à l'ensemble et les choix de mise en scène toujours judicieux comme cette fin toute simple avec cette porte qui se ferme qui en dit tellement. Le tout est magnifié par le score de Bernstein.
Le film est bien entendu à la gloire de Paul Newman, il signe une performance de premier ordre dans un rôle pas facile, il n'en fait jamais trop malgré son coté Actor's Studio alors qu'il manque un mec impulsif et sanguin et il est l'anti héros par excellence, Melvyn Douglas qui joue son père tout en sobriété est vraiment excellent, il est le garant des traditions et respectueux de tout, Patricia Neal est le seul personnage féminin du film et elle joue une femme moderne (divorcée et indépendante) mais seule elle aussi, qui ose tenir tête à Newman.
On se retrouve devant un film mélancolique et amère (la fin c'est quand même l'Amérique des vieux cowboy qui laisse sa place à une Amérique cupide et cynique). A la base j'avais mis 6 et puis au fil de l'écriture c'est passé à 7.5, en général c'est plutôt le contraire qui se produit avec une note qui diminue à chaque nouvelle phrase.

[Mark Chopper]

Finalement t'es chaud bouillant avec Newman.

[Scalp]

Ça m'évite de mettre 50 ans à choisir un film à mater, c'est vraiment pratique ça. Et puis y a un peu de tout dans sa filmo.

[Scalp]

5.5/10

Fat Boy and Little Boy de Roland Joffé - 1989

Une chose s'impose quand on voit ce film, le Nolan sera chiant, Nolan sur un tel sujet ça va donner un truc tellement bavard chiant. Bon après Joffé perso je suis clairement pas fan, son meilleur film c'est Mission et on s'en souvient parce que Morricone surtout, Morricone qu'on retrouve aussi ici pour un score très sobre mais avec toujours des thèmes de toute beauté, et à la photo on a Vilmos Zsigmond, autant dire que les moyens sont là, ce qui rend le choix de Dwight Schultz en Oppenheimer plus que surprenant (le mec sera toujours Looping quoi), comment un tel acteur de second zone a pu se retrouver a partager l'affiche avec Paul Newman.
Donc le film c'est le projet Manhattan sur la fabrication de la bombe nucléaire, on est donc devant un film historique et si on connait juste les grandes lignes, ça se laisse suivre avec un vrai intérêt malgré la prestation un peu trop neutre de Schultz c'est contrebalancé par un Newman impérial en général droit dans ses bottes qui est là pour que la mission aille à son terme quitte à se monter ultra sévère, et il ne doute pas de l'utilité de cette bombe.
L'intrigue est simple (créer la bombe quoi) du coup c'est linéaire mais assez efficace grâce à une bonne gestion des personnages et des dialogues pas trop relou car bon car ça commence à parler technique ça peut vite être relou (c'est pour ça que le Nolan sera chiant, il est nul en dialogue), et c'est la partie dilemme morale qui est plutôt bien foutue avec des hommes conscient de créer une arme ultime qui les rendra responsable de la mort de centaines de milliers d'hommes surtout après la capitulation de l'Allemagne (bon après le film s'attarde dessus sans trop s'attarder finalement, j'imagine déjà Nolan en faire des caisses avec le score de Zimmer). Et le film traire d''autres aspects intéressants comme le coté politique avec le cout du projet ou la pertinence du projet, le coté technique (comment on allait faire exploser tout ça).
La réal de Joffé c'est Joffé quoi donc faut pas s'attendre à grand chose, on sauvera une scène celle du test final avec le visage d'Oppenheimer avec des verres illuminés par l'explosion et le visage déformé par la déflagration, ça lui donne un coté Dr Frankenstein fou.
John Cusack fait du John Cusack, c'est à dire qu'il est pas terrible (son personnage a été créé pour le film d'ailleurs) et son personnage rend clairement pas le film plus intéressant (même si sa fin est nécessaire), Laura Dern est un peu meilleure dans un rôle là pour apporter une petite romance.
Le film a le mérite de pas être chiant et puis ça parle quand même peut être de l'invention du 20ème siècle donc ça forcément un coté intéressant et puis Newman quoi.

[Mark Chopper]

Je ne crois pas au Nolan. Mais passer de Looping à Thomas Shelby, c'est quand même une putain d'amélioration

[Scalp]

On passe de Newman à Matt Damon par contre.

[Mark Chopper]

J'avais oublié